L’empereur Charlemagne reçoit un songe qui l’invite à faire un pèlerinage à Jérusalem

Un voyage en terre sainte

« Seignors, dist l’emperere, un petit m’entendez :
En un lointain reaume, se Deu pleist, en irrez
Jerusalem requere, la terre Damne Deu.
La croiz e le sepulcre voil aler aürer :
Jo l’ai trei feiz sunged, moi i covent aler.
Irrai un rei requerre, dount ai oï parler ;
Set .c. cameilz merrez, d’or e d’argent trussed,
Pur set aunz en la tere ester e demurer.
Ja ne m’en turnerai trescque l’avrai trovez!  »

Anonyme

Le pèlerinage de Charlemagne

France   1150 Genre de texte
Chanson de geste
Contexte
L’empereur Charlemagne reçoit un songe qui l’invite à faire un pèlerinage à Jérusalem. Il raconte son rêve à ses gens, puis se met en route vers la Terre Sainte accompagné de ses pairs et d’une escorte innombrable. Ils vivent alors plusieurs aventures à Jérusalem, « où la naïveté éblouie d’un Juif confond l’empereur et ses onze pairs avec le Christ et ses apôtres, où le généreux patriarche charge les Français de reliques précieuses, et ensuite à Constantinople, dont le roi Hugon, imprudemment promu au rang de rival de Charles par la reine de France elle-même, est vaincu par ce dernier, sans bataille rangée, grâce entre autres à l’aide que, très francophile, Dieu apporte aux Français.  »