dimanche 27 mars 2011

Narcolepsie

 

Description

La narcolepsie est un trouble du sommeil très rare, mais assez bien connu à cause de ses symptômes plutôt spectaculaires. Ce syndrome, qui tend à persister toute la vie, ne touche environ qu'une personne sur 2 000 en Amérique du Nord et en Europe. Les symptômes de la narcolepsie peuvent être très inquiétants au début et continuer d'être une source de frustration même après que la personne s'y soit habituée, mais ils ne causent jamais de maladie grave. Les personnes atteintes de narcolepsie sont habituellement en bonne santé et normales à tous les autres égards. Leur espérance de vie naturelle est exactement la même que celle de personnes non atteintes. Aucune anomalie physique ni lésion des tissus n'a jamais été associée à ce trouble, ni comme cause ni comme conséquence.
La narcolepsie touche de manière égale les hommes et les femmes. En général, ce trouble se manifeste pour la première fois à l'adolescence, mais peut apparaître à presque n'importe quel âge. Habituellement, les symptômes surviennent un par un bien que, chez les personnes de plus de 20 ans, plusieurs symptômes puissent apparaître en même temps. Les symptômes peuvent changer au fil du temps chez une même personne, mais aucune tendance générale d'aggravation ou de détérioration n'a été constatée avec le vieillissement.

Causes

On pense que la narcolepsie serait due à une baisse importante de la concentration d'hypocrétine (ou orexine), une protéine du cerveau qui régit l'état de veille. Les personnes qui n'ont pas assez d'hypocrétine ont de la difficulté à rester éveillés. On ignore ce qui pourrait causer la baisse d'hypocrétine, mais les scientifiques pensent que le problème serait lié à des facteurs comme la présence de mutations dans un gène du sommeil, des antécédents familiaux d'une telle mutation, un traumatisme au cerveau, le contact avec des substances toxiques (par ex. certains pesticides) ou une maladie immunitaire (par ex. l'arthrite rhumatoïde).
Le sommeil paradoxal (avec mouvements oculaires rapides) est une phase normale du cycle du sommeil. En l'absence de narcolepsie, le sommeil paradoxal apparaît chez une personne qui dort déjà depuis un certain temps. Lorsqu'une personne est atteinte de narcolepsie, le sommeil paradoxal peut apparaître à n'importe quel moment, même alors que la personne est éveillée.
C'est la baisse des taux d'hypocrétine dans le cerveau des personnes atteintes de narcolepsie qui semble provoquer l'apparition du sommeil paradoxal pendant le jour. Il s'agit d'un problème considérable, étant donné que pendant le sommeil paradoxal les muscles sont paralysés. Ainsi, il est possible qu'en raison d'une narcolepsie, une personne qui est pleinement éveillée et se tient debout s'affaisse brusquement par terre, en proie à un accès de sommeil.

Symptômes et Complications

La narcolepsie peut se manifester par cinq symptômes courants, mais très peu de personnes les présentent tous.
Le premier et le plus important est une envie excessive de dormir pendant la journée ; la somnolence est si extrême que la personne est incapable de rester éveillée pendant plus de quelques instants, peu importe ses efforts et même en position debout. Cette situation se produit le plus souvent quand la personne est inactive ou s'ennuie, par exemple en classe ou au travail. Toutefois, l'envie de dormir se manifeste aussi parfois pendant un effort physique ou un stress.
Il n'est pas difficile de tirer une personne de ce type de sommeil. Au réveil, elle peut se sentir reposée, mais la fatigue peut revenir très vite et provoquer un autre accès de sommeil. Dans les cas les plus graves, cela peut se produire plusieurs fois par jour. Si la personne narcoleptique n'est pas dérangée, le sommeil peut durer de quelques minutes à quelques heures.
Malgré cela, les personnes atteintes de narcolepsie n'ont en fait pas tendance à dormir plus d'heures par jour que les autres personnes. Naturellement, cela signifie que les personnes présentant ce trouble dorment moins la nuit ; en effet, elles peuvent se plaindre d'un sommeil nocturne non reposant, souvent interrompu par des cauchemars. Donc, en plus de s'endormir plusieurs fois par jour pour de courtes périodes, les narcoleptiques ont tendance à se réveiller plusieurs fois par nuit.
Les trois autres symptômes de la narcolepsie (la catalepsie, la paralysie du sommeil et les phénomènes hypnagogiques) sont plus rares, mais la plupart des personnes en manifestent au moins un de temps à autre. Tous ces symptômes se manifestent chez des personnes pleinement éveillées, ce qui peut être inquiétant si la personne n'a pas encore reçu de diagnostic de narcolepsie et ne sait pas qu'elle en est atteinte.
Dans la cataplexie, le faible tonus musculaire associé au sommeil paradoxal se manifeste soudainement chez une personne pleinement éveillée dans un moment de vive émotion. Le rire, la colère, la peur, la joie ou, plus souvent, une simple surprise peuvent provoquer une chute par dérobement soudain des jambes.
La paralysie du sommeil se produit juste avant l'endormissement ou immédiatement après le réveil. Une paralysie temporaire mais totale empêche la personne de bouger pendant quelques secondes. La paralysie du sommeil n'est en réalité pas si rare, surtout chez les enfants, mais elle constitue un signe de narcolepsie seulement si la personne présente également le symptôme principal de s'endormir soudainement pendant la journée.
Les phénomènes hypnagogiques (hallucinations) se manifestent eux aussi juste avant le sommeil ou juste après le réveil. Les phénomènes hypnopompiques, des hallucinations qui se produisent juste après le réveil, sont quant à eux plus rares. En fait, il s'agit de rêves intenses qui se prolongent après le réveil. Étant donné que ces rêves se produisent chez des personnes qui ne dorment pas, ils sont parfois qualifiés d'hallucinations.
La narcolepsie est associée à une complication possible, qui constitue également un risque dans les autres troubles du sommeil : celle d'avoir un accident à cause de la fatigue. L'envie de dormir est si soudaine et irrésistible qu'elle ressemble davantage à une perte de connaissance qu'à un endormissement. Certaines personnes s'endorment au volant alors qu'elles conduisent un engin à moteur ou une machine lourde. De plus, les personnes qui dorment mal la nuit peuvent ne pas être en forme le jour, qu'elles ressentent ou non une envie de dormir. Même une fatigue légère peut altérer le jugement et rendre dangereuses la conduite d'un véhicule ou l'opération de machinerie lourde. La maîtrise des symptômes de la narcolepsie peut contribuer largement à la prévention des accidents.

Diagnostic

L'envie excessive de dormir le jour peut avoir de nombreuses autres causes. Les plus courantes sont la dépression, l'apnée du sommeil (troubles respiratoires durant le sommeil) et le manque de sommeil. Cependant, aucun de ces troubles ne provoque une envie de dormir aussi intense ou aussi soudaine que l'envie ressentie par les personnes atteintes de narcolepsie.
Si votre médecin pense que vous pourriez faire de la narcolepsie, il vous demandera de prendre rendez-vous dans une clinique des troubles du sommeil ou avec un spécialiste du sommeil. Généralement, la narcolepsie est dépistée au moyen d'un examen appelé test multiple de latence d'endormissement (TMLE). La personne passe la journée dans une clinique des troubles du sommeil, où on lui fait faire de petites siestes fréquentes. Chaque fois, un électroencéphalogramme (EEG) est obtenu, et des appareils spéciaux mesurent les mouvements oculaires et le tonus musculaire. La tendance à une apparition du sommeil paradoxal dès que la personne s'endort évoque fortement une narcolepsie.
Un autre examen qui peut être effectué pour dépister la narcolepsie est le dosage de l'hypocrétine dans le liquide céphalorachidien (liquide dans lequel baigne la moelle épinière). La présence de taux anormalement faibles d'hypocrétine permet de confirmer le diagnostic de narcolepsie.

Traitement et Prévention

La narcolepsie ne se guérit pas, mais les symptômes peuvent être enrayés au moyen de médicaments. Parmi les médicaments couramment prescrits figurent ceux de la classe des stimulants du système nerveux, dont font partie les amphétamines telles que la dextroamphétamine* et le méthylphénidate. Le modafinil, un médicament qui aide à rester éveillé, est aussi parfois utilisé.
Les symptômes de la cataplexie, de la paralysie du sommeil et du phénomène hypnagogique font appel à un traitement par les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'imipramine, la désipramine) ou par les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (par ex. la fluoxétine, la sertraline). La cataplexie peut aussi se soigner au moyen de l'oxybate de sodium, mais en raison de la possibilité de mésusage, ce médicament est étroitement réglementé au Canada.
Il est peu probable qu'un traitement médicamenteux parvienne à éliminer complètement tout désir de dormir pendant la journée. La meilleure façon de faire face à cette situation consiste à faire trois ou quatre courtes siestes planifiées d'environ 20 minutes chacune. Si le traitement ne parvient pas à enrayer complètement les symptômes, la personne atteinte de narcolepsie préférera probablement éviter les métiers qui l'obligeraient à conduire sur de longues distances ou à faire fonctionner de la machinerie dangereuse pendant des périodes prolongées.
Des habitudes saines de sommeil peuvent également être bénéfiques. Votre médecin pourrait vous proposer d'adopter les mesures suivantes :
  • vous coucher à la même heure tous les jours ;
  • éviter de regarder la télévision avant d'aller au lit ;
  • prendre un bain chaud ou une douche avant de vous coucher ;
  • éviter de prendre de la caféine, de l'alcool, ou de la nicotine avant de vous coucher.
Tous les médicaments ont à la fois une dénomination commune (le nom générique) et un nom de marque ou marque. La marque est l'appellation qu'un fabricant choisit pour son produit (par ex. Tylenol®). Le nom générique est le nom du médicament en médecine (par ex. l'acétaminophène). Un médicament peut porter plusieurs noms de marque, mais il ne possède qu'un seul nom générique. Cet article répertorie les médicaments par leur nom générique. Pour obtenir des renseignements sur un médicament donné, consultez notre pharmathèque. Pour de plus amples renseignements sur les noms de marque, consultez votre médecin ou un pharmacien.

Rêve et narcolepsie


La particularité de la narcolepsie ce sont des endormissements en sommeil paradoxal (rêve). Moi il m'arrive aussi de rêver tout en étant consciente, comme il m'arrive de dormir en étant consciente. En fait on est de gros rêveurs, ce qui peut au prime abord, sembler plutôt sympathique, mais j'ai lu certains témoignages où certaines personnes  font des rêves qui seraient plutôt des cauchemars.
Je fais plutôt de beau rêves, avec la particularité de m'en souvenir. Mais parfois ces rêves sont tellement forts que cela mène à des hallucinations, où la réalité et les rêves se confondent.
Il m'arrive de rêver que je me lève pour faire mes occupations habituelles puis que je me recouche car je suis trop fatiguée, mais quand je me relève pour la seconde fois (enfin la première en réalité) je m'aperçois que je n'ai rien fait du tout, je suis donc obligée de tout recommencer en vrai, mais pour moi c'est comme si j'avais fait 2 fois les mêmes choses !
Il m'arrive aussi d'avoir des rêves tellement réalistes que je ne sais pas si c'est de la réalité ou du rêve.
J'ai construit une mare dans mon jardin, je n'en ai parlé à aucun voisin mais dans un petit village... le lendemain vers 7h du matin j'entend des gens qui parlent dans mon jardin, je regarde l'heure, je me lève, et je regarde par la fenêtre et je vois presque tous les voisins autour de ma mare et j'entend l'un deux dire : "toutes façons elle ne saura pas qu'on est venu, elle ne se lève qu'à 9h" Je me dis, que quand même ils ne se font pas chier t qu'ils sont bien curieux et je retourne me coucher.
Quand je me suis réveillée, j'en ai parlé à une de mes voisines, une qui n'était pas dans mon jardin, et elle me dit que j'avais rêvé. C'est vrai que de façon réaliste je ne vois pas mes voisins faire ça ! mais il a vraiment fallut que ma voisine insiste pour m'en convaincre !
Ce n'est pas le seul rêve de ce genre que je fais, et j'arrive généralement par déductions logiques, à me convaincre que j'ai rêvé.
Parfois ce sont des paroles très fortes, comme quelqu'un qui serait dans ma chambre et se mettrait à crier, qui me réveille en sursaut, il n'y a bien entendu personne. Je vous rassure, je ne suis pas folle du tout, ce sont des symptômes "normaux" chez un narcoleptique, j'ai lu d'ailleurs des témoignages bien plus inquiétant sur les hallucinations.
Autant je rêve de faire quelque chose que je ne fais pas, à l'inverse, il m'arrive aussi de penser que j'ai rêvé de faire quelque chose que j'ai vraiment fait, je suis alors obligé de vérifier pour savoir si je l'ai fait réellement ou pas. Mais cela va plus loins car comme je n'ai pas d'attention, un moment après je me repose la question, mais je ne me souviens plus si je suis allée vérifier ou pas,  du coup j'y retourne, cela peut m'arriver 3 ou 4 fois de suite.
Vous commencez à comprendre pourquoi je ne suis pas vraiment "opérationnelle"