samedi 5 mars 2011

TME :Test de Maintien d'Eveil.


TME signifie Test de Maintien d'Eveil.
    On place a plusieurs reprise le patient dans la mi obscurité en position confortable en lui demandant de résister au sommeil. On va mesurer le temps au bout duquel le patient s'endort. On voit tout de suite des critiques a ce test : Il n'est en rien le reflet de la réalité. Et beaucoup de gens s'endorment en moins de 30 minutes lorsqu'ils sont dans ces conditions et qu''ils ne font rien! Et à l'opposé certaines personnes tellement stréssées par ce test ne vont s'endormir à aucun des tests alors qu'ils seront capables de s'endormir en conduisant!
    Ce test est utilisé pour montrer l'efficacité d'un traitement. Par exemple il est demandé à certains patients afin de pouvoir obtenir leur permis de conduire. Je pense qu'il est adpaté dans ce cas pour la narcolepsie ou l'apnée du sommeil mais je ne vois pas d'autre utilisation efficace.

Agressivité


Définition

Si, dans le langage courant, l'agressivité est synonyme de violence, brutalité, voire hostilité pour son côté péjoratif, ce terme peut également être synonyme de combativité, pugnacité, mordant, pour désigner un individu tourné vers l'extérieur essayant de s'affirmer.
En psychanalyse, l'agressivité traduit une volonté inconsciente de destruction pour compenser une frustration. Pour Freud, il s'agit d'un instinct de destruction qui, allié à la libido, constitue le sadisme.

Biologiquement  l'agressivité semble nécessaire au maintien et à la satisfaction des besoins vitaux.
Un individu agressif est soit démonstratif (spectaculaire), soit ironique au travers de paroles, de mimiques, de médisances, d'insultes.

Dans le domaine des psychoses, l'agressivité fait partie de certains syndromes psychiatriques tels que l'intoxication par l'alcool (aiguë ou chronique), les toxicomanies, certaines épilepsies, etc.

Traitement
C'est essentiellement celui de la cause quand elle est connue. La psychothérapie et vise à renforcer l'hygiène mentale du patient, à le valoriser. Une grande patience et une attitude de compréhension sont nécessaires de façon à faire aboutir la thérapie.

L'utilisation de certains médicaments (tranquillisants, hypnotiques : somnifères, neuroleptiques) sont quelquefois utilisés (y compris, malheureusement, chez les enfants).

L'agressivité est la manifestation de la tendance à nuire à autrui, que ce soit de façon réelle, imaginaire ou symbolique.
Il faut distinguer les deux aspects que sont l'expression pulsionnelle et la mobilisation en vue d'une intention.
  • Notion biologique : pour les biologistes, et principalement Konrad Lorenz, l'agressivité est un instinct naturel lié à tous les autres besoins vitaux, que ce soit pour la prise de nourriture, la fuite devant un danger ou le comportement sexuel. Mais il n'y a pas de véritable agressivité entre des individus d'espèces différentes: le lion n'est pas agressif envers la gazelle. L'agressivité existe par-contre entre les individus d'une même espèce, sous forme de comportements de menace, de soumission, de compétition, d'agression... C'est un facteur biologique inné. Ainsi les animaux sont-ils plus agressifs intra-espèce qu'extra-espèce (par exemple le vautour tue sa proie sans agressivité, mais les combats de mâles de même espèce sont agressifs). Cela est vrai pour l'homme. L'agressivité est un mode de survie pour établir ou créer, par la relation Vainqueur/Vaincu, une différence entre les antagonistes, ce qui permet de palier à la confusion.
Henri Laborit : il a étudié les rapports entre l'homme et le milieu. Pour lui, l'agressivité est due à ce milieu. Il s'est spécialement intéressé aux inhibitions du comportement agressif, dont les manifestations peuvent être d'ordre psychosomatique les coliques néphrétiques ou les ulcères par exemple.
  • Notion psychologique : la psychanalyse et la psychologie confirment l'origine biologique de l'agressivité. Le désaccord réside dans le sens donné au mot qui sera réservé soit à tout acte de caractère hostile, destructeur, soit à toute tendance active tournée vers l'extérieur, comme l'affirmation de soi, la possession, ou toute utilisation pour satisfaire ses besoins vitaux. Le deuxième sens, psychologique, est donc plus général.
 

Psychogenèse de l'agressivité

Au cours de son développement, l'enfant passe habituellement par différents moments d'angoissequ'il doit surmonter.
Ainsi rencontrera t'il:
  1. le traumatisme de la naissance;
  2. puis au stade oral l'angoisse de dévoration, et l'angoisse du huitième mois;
  3. au stade du miroir l'angoisse de morcellement;
  4. au stade anal l'angoisse de destruction;
  5. à l'oedipe l'angoisse de castration;
  6. à l'adolescence l'angoisse existentielle;
  7. et à l'âge adulte l'angoisse de mort.

L'origine de l'agressivité est pulsionnelle. Elle est la résultante de la projection de la pulsion de mort sur le mauvais Objet. Elle est liée par la libido pour la préservation du Moi (sexualité, reproduction, défense du territoire, emprise sur le monde, affirmation de soi). Elle est sublimée, déplacée. Elle contribue, au sortir de l'Oedipe, à la formation du surmoi
Alors qu'avant l'Oedipe l'agressivité s'exprimait à travers la projection, le clivage... etc, après l'Oedipe elle sera sublimée et s'exprimera en partie sous le contrôle du Surmoi. C'est une opération du Moi qui a transformé l'agressivité du ça en Surmoi (l'instance première est le ça En sont issus dans un premier temps le Moi, formé grâce au contact avec la réalité extérieure, puis le Surmoi introjecté par le Moi qui fait se retourner l'énergie pulsionnelle contre lui-même).

Le conscient accède à l'inconscient comme les organes des sens accèdent à la réalité extérieure. Il y a eu constitution d'un "grenier" où sont engrangées toutes les informations vécues. L'individu peut faire appel à un moment précis à ces vécus. Ces faits sont dits "refoulés".
Tout ce qui est refoulé devient inconscient mais l'inconscient n'est pas constitué que de cela. Il y a aussi des contenus innés qui ne sont jamais passés par la conscience. L'inconscient obéit aux processus primaires que sont le déplacement (changement d'Objet) et la condensation (plusieurs Objets en un). Ces deux processus primaires obéissent au principe de plaisir. Les désirs sont mobiles et essaient de s'extérioriser, provocant le refoulement.
Le refoulement est un filtre incité par le Surmoi et opéré par le Moi. Le symptôme est le produit du refoulement qui consiste en un retour du refoulé sur le plan somatique. Il sert à échapper à l'angoisse. Il est le substitut d'une satisfaction pulsionnelle qui n'a pas eu lieu. Ce qui aurait du être plaisir devient déplaisir.

Conduites de fuite : fuir, c'est se soustraire, éviter une situation repérée comme dangereuse. Il y a deux sortes de dangers, un danger externe et un danger interne. Le danger interne vient de nos propres pulsions agressives et sexuelles. La solution de fuite est trouvée par le Moi qui utilisera parmi toutes les techniques dont il dispose celle ou celles qu'il aura plus particulièrement adopté au cours de son développement. Ainsi aura t'il le choix d'utiliser la sublimation, le déplacement, le refoulement, le clivage, la régression, le suicide, l'hyperactivité, le sommeil, le rêve, les rituels, l'instabilité, l'évanouissement, la surdité et la cécité psychiques, le délire, l'ironie, la fugue... etc.
La pathologie n'est pas dans l'utilisation des conduites de fuite, mais dans la répétition exclusive d'une conduite particulière en réponse à tout danger.
Une conduite de fuite se fait toujours face à l'angoisse.
 
- L'agressivité a une source (somatique), un but (éliminer la tension), et un Objet (quelconque). L'agressivité est la manifestation de la tendance à l'agression, à nuire à...
- L'angoisse n'a pas d'Objet;
- La formation de symptômes est une réponse moins extériorisée pour échapper à l'angoisse.


Violence et agressivité

A la rencontre du ça et du Surmoi (ainsi que son pendant plus élaboré l'Idéal du moi) se trouve le Moi.


 Henri Laborit a démontré que l'individu, confronté à toute situation, avait 3 possibilités de comportement: la fuite, la lutte ou l'inhibition de l'action.
L'agressivité est alors une agression de compétition avec défense du territoire. On y retrouve un dominé (inhibition de l'action, punition ou échec face à la lutte), et un dominant (succès du comportement d'agressivité par la lutte ou la fuite).

On distingue:
- l'agressivité hostile qui blesse volontairement l'autre;
- l'agressivité instrumentale qui vise à se procurer des satisfactions individuelles, sans désir de nuire à autrui.


Théories de l'agressivité

  Sigmund Freud commence à en parler dans le phénomène de la colère et rattache cela aux représentations obsédantes de la névrose obsessionnelle
Puis, dans un deuxième temps, il évoque l'agressivité à propos de la structure Oedipienne. En fait, S. Freud a beaucoup hésité à propos de l'agressivité et en a fait deux théories.
En règle générale, l'agressivité est liée à la pulsion.
 
Il convient ici de distinguer l'instinct et la pulsion :
  • L'instinct est un comportement fixe, préformé, et spécifique à une espèce;
  • La pulsion a un aspect biologique et un aspect mental. C'est une force qui vient de l'organisme et qui provoque certains comportements. La pulsion a une source (somatique, correspondant à une excitation de la zone érogène), un but (éliminer la tension en trouvant les modes de satisfaction) et un objet (quelconque, interchangeable, qui n'a d'intérêt que par la satisfaction qu'il procure. Alors que dans l'instinct, l'objet est fixe). De la poussée somatique qu'elle est à son début, la pulsion subit une élaboration mentale grâce à des souvenirs, des perceptions, des traces qui vont fournir des représentations de satisfactions et des représentations d'Objets. La pulsion s'appuie sur un besoin vital dans un premier temps (oral, anal, chaleur, faim...) pour s'en détacher par la suite. Seul ne reste alors que le mode de satisfaction (par oralité, par analité...). L'individu ne recherchera plus alors le besoin vital (par exemple "manger") mais sa satisfaction (le "plaisir de manger").
 
Pour Sigmund Freud, il y avait au début les pulsions du Moi (auto-conservation et agressivité) et les pulsions sexuelles. Puis ensuite il élabora le deuxième édifice pulsionnel: libido et pulsion de mort. Il y a ainsi une catégorie de pulsions qui unit les différentes tendances (libido) et une catégorie de pulsions qui désunit, qui fragmente (pulsion de mort). Ces deux pulsions se combinent et forment les phénomènes de vie. La tendance liante de la libido est de faire que l'énergie agressive soit utilisée à d'autres fins, par sublimation vers l'art, dans la compétition, les études, ou encore vers le corps (somatisation, symptômes). Quand la libido n'y parvient pas, c'est le retour sur soi de l'agressivité (auto-mutilation, masochisme).

La pulsion de mort se manifeste dans 3 grands registres :
  1. Agressivité (tendance active);
  2. Répétition (nier la progression);
  3. Régression (retour aux expériences antérieures, traumatiques ou satisfaisantes).

Pour Donald Woods Winnicott l'agressivité se développe avec le Moi. Il divise l'accession à l'agressivité en deux stades:
  1. Stade de non-inquiétude (ou de cruauté originaire). L'enfant fait des actes mais ne se soucie pas de ce que cela entraîne, ne fait pas attention au résultat. Dans ces moments-là, agressivité et amour sont mêlés. Si l'agressivité est empêchée à ce stade de l'enfance, il s'ensuit une absence de la capacité d'aimer.
  2. Stade du soucis. Le Moi de l'enfant est alors suffisamment formé pour lui permettre de se rendre compte de la personnalité de l'autre et du résultat de ses actes sur l'autre. Il est dorénavant capable de se sentir coupable. Un enfant en bonne santé doit être capable de supporter cette culpabilité et cela l'amène à construire, à réparer. C'est la première fonction sociale. Si personne ne reconnaît ses efforts de réparation, il se sent abandonné et l'agressivité réapparaît. A l'adolescence, ce mécanisme est réactualisé de manière beaucoup plus flagrante où des efforts de réparation non-reconnus entraînent des comportements agressifs.


L'agressivité aux différents stades

Stade oral
Les premiers modèles de l'agressivité concernent le "mauvais Objet".
"Bon" et "mauvais Objet" sont des termes introduits par Mélanie Klein pour désigner les premiers objets pulsionnels partiels ou totaux, tels qu'ils apparaissent dans la vie fantasmatique de l'enfant durant sa première année. Cette qualité de "bon" ou "mauvais" est attribuée à l'Objet de façon imaginaire ou fantasmatique, mais néanmoins réelle pour l'enfant. Le choix est fait en fonction du caractère frustrant ou gratifiant de l'Objet, et en fonction de la projection sur cet Objet des pulsions libidinales ou agressives de l'enfant.
"L'Objet naît dans la haine" nous dit Sigmund Freud. On ne reconnaît l'autre que dans la différence. L'enfant ne se différencie de la mère que par les expériences de frustration. Il attend et se rend compte que la gratification vient d'un autre que lui.

Stade anal
L'agressivité s'exprimera dans le comportement d'expulsion et de rétention. L'expulsion est l'équivalent de la projection agressive. La rétention est un refus. L'opposition s'exprimera par le "non!", parole et geste associés. C'est un stade où l'agressivité est la plus marquée, car agie.

Stade urétral (entre anal et phallique)
Ce sont les premières manifestations du stade phallique La miction revêt un aspect phallique, sadique et agressif (origine de l'énurésie). Durant l'Oedipe, la rivalité s'oriente vers le parent de même sexe. Dans la forme inversée, l'hostilité s'oriente vers le parent de sexe opposé. Il y a une peur de l'agression de l'autre, vécue comme une castration.
 Période de latence
L'agressivité est déviée sur la compétition scolaire, sportive. Périodes d'obéissance et de désobéissance.

L'adolescence
Réactivation massive des pulsions, dont l'agressivité, vis à vis de tout représentant d'autorité. La pulsion agressive se tourne dans l'originalité, la provocation, la grossièreté, mais aussi vers l'individu (scarifications, implantation d'objets...). Cette agressivité est transitoire et fonctionnelle, servant à la maturation. Ses fonctions sont:
  • La sauvegarde du Moi;
  • La maîtrise de l'Autre;
  • L'affirmation de Soi.


L'agressivité sert aussi la sexualité, en privilégiant le couple. La solution la plus économique et maturante est la mentalisation. Par la mentalisation, le Moi élabore des solutions acceptables pour satisfaire à la fois la pulsion et les exigences du Surmoi. A contrario, quand il y a "agir", il y a eu débordement du Moi.
Le passage à l'acte a rompu la mentalisation; C'est le comportement répétitif et privilégié du psychopathe.

Étant liée à une pulsion, l'agressivité aura une source, un but et un Objet. Sa source pourra être la peur (frustration, échec, danger, dépendance...), ou le plaisir (sexualité comme dans le sadisme, sublimée dans une réussite...). Se crée alors une relation Oedipienne car la lutte a un caractère Oedipien triangulaire (Moi, Autre, Objet). C'est le meurtre symbolique du père. L'Objet pourra être réel ou imaginaire (dans le cas du bouc-émissaire, il y a déplacement de l'agressivité vis à vis d'un Objet imaginaire, souvent nous-même, sur un Objet réel, en l'occurrence l'autre). Le but sera d'éliminer la tension (passage à l'acte, mentalisation, sublimation, symptomatisation...).


Cas de l'agressivité en groupe : tout autre groupe menace l'identité d'un groupe donné. Il faut voir le groupe comme le support de nos projections.

Affect


Définition

Aspect élémentaire de l'affectivité, l'affect est un état psychique élémentaire plus ou moins précis qui exprime la qualité tendancieuse (subjective) des activités mentales que celles-ci soient agréables ou désagréables.

Il s'agit d'une réaction psychique immédiate ayant une couleur variable selon les individus et dépendant à la fois du moment et du vécu. Autrement dit, dans certaines situations et selon les cas, chaque individu réagit différemment selon son affect, en éprouvant plus ou moins de douleurs, de plaisir ou de désir. En psychanalyse, il s'agit d'un état affectif qui est considéré comme l'un des deux registres de la pulsion, l'autre étant la représentation. C'est également l'expression qualitative de la quantité d'énergie pulsionnelle (Leporrier, dictionnaire médical).

PSYCHOL. Disposition affective élémentaire (p. oppos. à intellect) ,,que l'on peut décrire par l'observation du comportement, mais que l'on ne peut analyser``. (Psychol. 1969). Affect actif :
1. L'appétit se donne comme une indigence et une exigence, un manque éprouvé de... et une impulsion orientée vers... Manque et impulsion sont vécus dans l'unité indivise d'un « affect » (nous dirions affection, si le mot n'appartenait par ailleurs au langage des sentiments intersubjectifs; nous ne disons pas état affectif, le mot état impliquant repos et arrêt; seule la satiété serait en ce sens un état). Précisons : manque et impulsion sont vécus dans l'unité d'un affect actif, par opposé au plaisir et à la douleur qui sont au contraire des affects sensibles. Le besoin est un affect en ce qu'il est tout entier une indigence qui par son élan tend vers ce qui le comblera.
P. Ricœur, Philosophie de la volonté, 1949, p. 86.
2. ... le désir est l'épreuve spécifiée et orientée d'un manque actif − c'est le besoin ou affect actif −, éclairée par la représentation d'une chose absente et des moyens pour l'atteindre, nourrie par des sentiments affectifs originaux : par leur matière, qui est l'effigie affective du plaisir, ces affects sensibles figurent le plaisir à venir; par leur forme, qui est l'appréhension imageante du plaisir, ils tiennent le besoin prêt pour un jugement qui désigne l'objet du besoin comme bon, c'est-à-dire prêt pour un jugement de valeur.
P. Ricœur, Philosophie de la volonté, 1949 p. 99.
3. ... dans la mesure où il répond par des contre-affects aux affects de l'analysé, l'inconscient de l'analyse agit d'une manière gênante dans le processus thérapeutique.
M. Choisy, Qu'est-ce que la psychanalyse?, 1950, p. 186.
4. Selon Freud, toute pulsion s'exprime dans les deux registres de l'affect et de la représentation. L'affect est l'expression qualitative de la quantité d'énergie pulsionnelle et de ses variations. (...) Freud distingue (...) nettement l'aspect subjectif de l'affect et les processus énergétiques qui le conditionnent. On notera qu'il emploie parallèlement au terme d'affect celui de « quantum d'affect »* (Affektbetrag), entendant désigner par là l'aspect proprement économique : le quantum d'affect « ... correspond à la pulsion pour autant que celle-ci s'est détachée de la représentation et trouve une expression adéquate à sa quantité dans des processus qui nous deviennent sensibles comme affects » (...) [Freud] refuse d'établir un parallèle entre l'affect dit « inconscient » (sentiment de culpabilité inconscient, par exemple) et les représentations inconscientes.
Lapl.-Pont. 1967.
Rem. Autres syntagmes : affects intra-individuels, inter-individuels (J. Piaget ds Battro 1966); - d'attention et d'exploration (Piéron ds Psychol. 1969); - d'expansion et de recherche devant une situation agréable (ibid.); - de retrait et de fuite devant une situation pénible (ibid.); affects dépressifs, expansifs, déficit d'affect (Lar. encyclop. Suppl. 1968).
Prononc. : [afεkt].
Étymol. ET HIST. − 1942 affect, psychol. et psychanal. « état affectif élémentaire » (P. J. Jouve, Tombeau de Baudelaire, éd. du Seuil, Paris, p. 14 ds Rheims 1969 : Ces condamnations ont précipité l'affect angoissé de Baudelaire dans un tourment continuel, de révolte inutile, de détachement accompagné d'attachement et de revendication); 1946 id. « id. » (E. Mounier, Traité du caractère, p. 438 : (...) dans l'ombre du moi, une charge émotive, l'« affect », [entre guillemets dans le texte] qui reste agressive et disponible, prête à se porter sur d'autres objets ...); 1951 id. « id. » (A. Malraux, Les Voix du silence, 318 : Comme toute conversion, la découverte de l'art est la rupture d'une relation entre un homme et le monde. Elle connaît l'intensité profonde de ce que les psychanalystes nomment les affects).
Empr. à l'all. Affekt « mouvement ou état affectif impétueux » (Hehlmann, Wörterbuch der Psychologie6, Kröner, Stuttgart, 1968, s.v. Affekt : R. Heller, Das Wesen der Affekte, 19462), spécialisé comme terme de psychanal., surtout à partir des premiers travaux de Breuer et de Freud, Studien über Hysterie, 1895 (cf. Laplanche et Pontalis, Vocab. de la psychanal., 1967 s.v. affect). All. Affekt dep. 1526 (Polit. Korresspond. von Strassburg, I, 263 d'apr. Kluge 1967; empr. au lat. affectus « état, disposition de l'âme » dep. Cicéron (Tusc., 5, 47 ds Gaff.). Du même étymon lat. l'a. fr. affect(e) « sentiment, passion » : 1180 affecte s. f. (Expl. du Cant. des Cant., ms. du Mans 173, fo 69 vo ds Gdf. s.v. affecte : Des quatre vertuz principals E des affectes naturals Nos fait un bel ordenement.); 1226-1250 affet s. m. (Bible, Richel. 899, fo 250 c ds Gdf. s.v. affect : Il trespasserent outre en affet de cuer, ce est en entalentement de cuer). Le sens d'« état, disposition » existe encore au xvie s. (Hug.).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 32.
BBG. − Battro 1966. − Foulq.-St-Jean 1962. − Lafon 1963. − Lapl.-Pont. 1967. − Miq. 1967. − Moor 1966. − Mucch. Psychol. 1969. − Piéron 1963. − Piguet 1960. − Porot 1960. − Psychol. 1969. − Rheims 1969. − Sill. 1965.

TILE : Tests Itératifs de Latence d'Endormissement


TILE signifie : Tests Itératifs de Latence d'Endormissement.
    C'est un test que l'on réalise la journée : on demande au patient de s'allonger dans le noir au calme et de ne pas résister au sommeil. On fait ce test à 8h 10h 12h 14h et 16h. Cela permet de connaitre la latence d'endormissement moyenne d'une personne; celle ci doit être supérieure a 8 minutes où cela objective l'existence d'une somnolence diurne. On peut également montrer si la personne s'endort en sommeil lent ou en sommeil paradoxal; dans ce dernier cas on parle de SOREM. Et s'il y en a 2 ou plus sur les 5 tests cela orientera le diagnostique vers la narcolepsie.

    Ce test est un bon outil pour mettre en évidence une somnolence diurne que l'on rencontre couramment dans la narcolepsie ou les apnées du sommeil. Dans ce cas la latence de sommeil est très faible : le plus souvent entre 2 et 6 minutes. Mais ce test ne permet en aucun cas de mesurer la fatigue et le bien être des gens. Et il se trouve négatif chez la majorité des hypersomniaques

    Ce test permet d'objectiver une somnolence diurne. Cela est bien retrouvé dans la narcolepsie ou le syndrome d'apnées-hypopnées. Et il permet de montrer des endormissements en sommeil paradoxal caractéristiquent de la narcolespie.
    Cependant ce test ne donne aucune information sur la fatigue des patients. Ainsi il n'est pas le test adapté pour diagnostiquer l'hypersomnie idiopathique puisque la majorité des patients ne s'endorment pas rapidement à la différence des narcoleptiques.

Action spécifique


« Au commencement était l’acte. » Cette conclusion de Totem et tabou prescrit à l’homme d’en passer par l’acte ontologiquement et phylogénétiquement.
Dès 1895, dans l'Esquisse de Psychologie scientifique, Freud développe la notion d'action spécifique qui vise la décharge des excitations internes. Celle-ci peut se faire de manière non spécifique et inadéquate (voie courte de la décharge), par voie motrice (action réflexe) ou de façon spécifique, par voie de frayage associatif, permettant la résolution durable.
Plus tard il apparaîtra dans la théorie qu'en raison de l'Hilflosigkeit du nourrisson, la présence de l'objet extérieur est indispensable pour l'accomplissement de l'action spécifique liée à l’expérience de satisfaction. La voie de décharge motrice acquiert dans un deuxième temps une fonction de mise en liens entre la mère et l'enfant, selon le modèle alimentaire bouche - tractus digestif, ce qui permettra la métaphorisation des processus de projection-introjection, dans sa double valence active -passive. Cette première configuration d'action sur la réalité fera l'objet de transformations ultérieures lors de l'évolution de l'organisation de la psycho-sexualité pré-œdipienne et œdipienne (double retournement pulsionnel, passivité-activité, sadisme-masochisme, masculin-féminin).
L’adresse active de la motion pulsionnelle permet dans la rencontre avec la réalité corporelle et psychique des objets parentaux l’élaboration de l’Œdipe qui va structurer l’humanisation et la subjectivation. Le sujet se situe dynamiquement à l'interface de deux mouvements psychiques  antagonistes: celui de la poussée pulsionnelle qui l'attire vers la réalisation du désir incestueux et celui de l'introjection des interdits de l'inceste et du meurtre. La problématique du meurtre symbolique paternel sera encore réaffirmée par Freud dans « L’homme Moise ». Puisque nul ne peut être tué in abstentia, est-ce une rencontre suffisamment violente avec le père qui aboutira à l’instauration du Surmoi post-œdipien ?
Dans la Traumdeutung, Freud fait du rêve la voie royale de l’inconscient ; c’est sur ce modèle que le cadre de la cure analytique sera élaboré. La règle de l’abstinence (tout dire et ne rien faire) réinstaure le cadre interdicteur structurant de la névrose infantile et introduit la mise en latence et la frustration nécessaire au développement du désir et de l’activité de représentation. Tout acte même minime au sein du cadre prend alors potentiellement sens par rapport aux deux tabous fondamentaux.
Ainsi la pensée, sa mise en scène fantasmatique apparaît antinomique de l’action.
Dans la cure, Freud a dû d’abord abandonner l’abréaction (abreagieren)  trop proche de la décharge,  au profit de l’élaboration de la représentation inconsciente. Le transfert obéissant à l’automatisme de répétition est une mise en actes, une actualisation du refoulé sous l’égide du principe de plaisir ; il s’oppose d’abord à la remémoration, mais va devenir le levier de la cure (Répéter, remémorer, perlaborer). La névrose de transfert, répétition agie du passé refoulé, révèle la névrose infantile. L’interprétation de l'analyste doit montrer au patient que ce qu'il croit actuel appartient au passé et le scénario joué permet de lier affect et représentation en authentifiant l’élaboration et en lui donnant corps.
À partir de 1920 dans Au-delà du principe de plaisir, l’acte n’est plus relié à la traduction du refoulé, il est rattaché à la compulsion de répétition. Le Moi y apparaît passivé, par la force du traumatisme, traduction de l’empiètement de l’objet. Avec la notion d’agieren (l’agir, le passage à l’acte, l’acting out) le sujet est agi par la motion pulsionnelle. Celle-ci émane du Ça de la seconde topique mettant ainsi l’accent sur la charge quantitative (à la différence de l’inconscient de la première topique). « Désormais la pulsion et l’action sont dans un rapport de proximité plus grand que celui qui unissait action et représentation. » (A.Green) La répétition agie et le rêve traumatique ne sont plus réalisations de désir. Modes de décharge et de reproduction de traces non symbolisées d’un passé traumatique clivé, ils vont servir à maîtriser le traumatisme.  Mais l’agir-décharge par son rôle évacuateur, peut court-circuiter la représentation intolérable, empêcher la mentalisation et servir la résistance. De plus le cadre analytique privant le patient de la motricité l’expose d’autant plus à la reviviscence traumatique, donc à de nouveaux agirs soulageant la tension, faute de remémoration et d’élaboration possible.
L’agir (agieren) plus ou moins démétaphorisé s’est alors substitué à la représentation dans le transfert /contre-transfert. Il garde l’adresse à l’objet, s’inscrit du côté de la violence de l’affect, du quantitatif passionnel et enfin traduit la faille de la symbolisation primaire. Le travail psychique pulsionnel, celui qui permet la rencontre avec l’objet et la création de l’objet interne, est- il encore  en recherche d’accomplissement quand la pulsion de mort désintriquée pourrait s’attaquer  aussi bien au Moi qu’à l’objet lui-même (le Moi et le Ça) ?
Dans Inhibition, symptôme, angoisse, Freud met l’accent sur les processus de défenses du Moi, vis-à-vis du danger interne pulsionnel. Le névrosé qui ne peut agir pour réaliser ses fantasmes doit restreindre sa propre organisation par le refoulement, le symptôme et se conforter par les contre-investissements. Le Moi se clôture pour se conserver, et l’étrangeté interne réprimée ou trop projectivement externalisée appauvrit une vie interne dépressive qui ne permet plus de médiatiser la relation aux objets externes. L’inhibition évite la rencontre traumatique et constitue une précaution conservatrice. L’inhibition, limitation fonctionnelle du Moi traduit-elle alors la force du Moi ou son impuissance à l’égard de la force du Ça et de la sévérité du Surmoi ?
À l’inverse de l’inhibition, dans les pathologies comportementales transgressives violentes et sexuelles, le meurtre et l’inceste s’inscrivent-ils dans la continuité des désirs œdipiens ?
La perversion avait d’abord été définie par Freud comme l’inverse de la névrose ; mais s’agit-il de réalisation agie de désir ? Après les travaux de Freud sur le clivage, ne sommes-nous pas plutôt conduits à prendre en compte non seulement un déficit grave dans l’élaboration des désirs mais surtout un trouble identitaire lié à  la libération d’angoisse catastrophique qui ne pourra être jugulée que par la mise en acte du scénario pervers ou, dans le cas de criminels, par le passage par l’acte. Quelle place garder à la sexualité ? Est-ce le principe de plaisir ou la compulsion de répétition qui guide l’action ?
En ce qui concerne la psychopathie, la pédophilie, doit-on penser défaut de la problématique paternelle, infirmité du Surmoi, démesure de l’Idéal du Moi ou plutôt mettre l’accent sur la problématique maternelle ? Les exigences du Moi Idéal  et la terreur de l’homosexualité primaire passivante n’évoquent-elles pas un défaut primaire du double retournement pulsionnel, une non-intégration du féminin, une dépression primaire, aggravés par le manque de fonction tierceisante paternelle  (C. Balier) ?
M.Perron-Borelli interroge les rapports antagonistes et complémentaires du pôle de l’action et celui de l’hallucinatoire. Le fantasme n’est-il pas une représentation de l’action  sa métaphorisation (cf. la représentation –but de la pulsion)? Quel processus, quelle qualité de l’objet permet l’intégration de l’acte - c’est-à-dire son intériorisation progressive en représentation de l’action? Freud n’a-il pas défini la pensée comme une action d’essai exigeant une moindre dépense énergétique. Alors que dans un fonctionnement harmonieux de l’appareil psychique, fantasme et action sont dans un rapport d’opposition dynamique, d’étayage et de substitution, dans la pathologie névrotique et surtout dans celle du clivage, cette complémentarité disparaît et provoque des incompatibilités, des apories paralysant soit l’action, soit le fonctionnement psychique par insuffisance de la représentation et de la conflictualisation.
M. et J.Haber dans leur rapport de 2002 pensent le transfert de base comme une modalité de répétition de la rencontre avec les objets primaires, libérant un passé peu élaboré. Le transfert / contre-transfert sera l’occasion d’un échange inconscient interagi, obstacle potentiel mais aussi ouverture à une reprise symbolisante et transformatrice des failles de la symbolisation primaire. L’expérience émotionnelle partagée dans le vacillement identitaire et dans celui des capacités symbolisantes pourra alors constituer une nouvelle rencontre transformatrice et une expérience de co-création.
Les identifications projectives croisées au sens de Bion créent un réseau d’échanges où  l’affect et les agirs ont leur part à côté d’éléments déjà plus psychisés. Plus l’identification projective devient intrusive, plus le risque est important d’une répétition d’agirs  évacuateurs et attaquant la réalité haïe qu’elle soit externe ou interne : l’acte appelle l’acte et risque alors de déséquilibrer la fonctionnalité du préconscient de l’analyste. Aussi Bion à la suite de Freud doit remettre l’accent sur la capacité négative de l’analyste (non-mémoire,  non désir). À la fin de son œuvre, il parle d’un « langage d’accomplissement », sorte d’action, prélude à l’action, ce langage maintient le doute et des éléments insaturés qui favoriseront les transformations processuelles et la croissance vers l’inachevable du travail pulsionnel. L’analyste reprendrait-il par cette qualité spécifique d’accueil, l’investissement  parental, inhibé quant au but mais suffisamment énigmatique pour séduire la pulsion tout en la mettant en latence ?
Mais la cure serait-elle un passage obligé par l’acte (R.Roussillon) si elle veut atteindre une problématique archaïque ? La cure, piège à négatif (J.Guillaumin), remet au travail le négatif (A.Green), ce qui n’a pu être suffisamment psychisé dans un après-coup élaborateur.  À l’opposé, l’absence de tout acte, l’attachement ritualisé, fétichisé au cadre traduit une idéalisation perpétuant un faux Self et une connivence correspondant à un secteur clivé méconnu et mis hors circuit. Dans les pathologies de l’inhibition, du non agir fréquentes à l’adolescence, morosité, isolement narcissique, on peut percevoir l’effet d’antimentalisation du retrait relationnel qui se substitue au pare excitation et aux phénomènes transitionnels. La réintégration élaborative de l’acte ou par l’acte, vise à  réinstaurer une dynamique inter-psychique et une zone de jeu plus ou moins psychodramatisé. L’espace psychique peut se redéployer. L’agir (du patient ou de l’analyste) qui va rouvrir la conflictualité déniée, créant un désemboitement- réemboîtement, réalisant les conditions d’une intégration pulsionnelle grâce à l’interprétation dans « un écart économico-symbolique optimal ». Ainsi selon J.L.Donnet, l’analyse repose alors sur l'articulation de deux scènes, celle de la représentation et celle de la mise en acte. Le transfert sur la parole «  œuvre  sur les deux registres, intrapsychique et intersubjectif mais de manière souvent désynchronisée ».
Pour A.Green, la pathologie de l’état-limite, qui oscille entre l’angoisse d’abandon et d’intrusion, témoigne d’une confusion entre l’affect, la représentation, la pensée et l’action. L’acting in (somatose) ou l’acting out expulsent la tension intolérable née de l’absence ou du rapprochement de l’objet. Les limites interpsychiques et intrapsychiques, externes et internes ne sont plus des barrières de contact, créant disjonction et conjonction fécondes ; elles ne peuvent plus être le lieu de «  processus de transformation d’énergie et de symbolisation. » Comment mieux cerner la distinction entre l'action (spécifique qui œuvre vers l’expérience de satisfaction), et l'acting qui s’oppose à la mentalisation ? Dans ce dessein, A.Green propose la catégorie du jugement d'action, qui vient compléter le jugement d'attribution et le jugement d'existence de Freud.
L’inconscient ne cesse d’être actif. L’acte serait-il alors ce moment de vérité ou le sujet mobilisant une motion pulsionnelle, transgresse une limite personnelle et parfois conjointement une limite dans son environnement en direction de l’objet ? L’acte  est d’essence transgressive. Il apporte du nouveau. Il possède un potentiel régressif, désorganisateur ou au contraire créatif, refondateur du sujet. Pourrait-il traduire la variation des capacités de négociation du Moi avec l’altérité interne et externe ?
Geneviève Bourdellon et Marina Papageorgiou
 Conférence donnée à la SPP, le 18 mai 2004.
 

Acting out


Acting out, expression anglaise utilisée principalement en psychanalyse et en thérapie de groupe pour désigner une transgression de la règle fondamentale de verbalisation, dans l'association libre, ou celle du « faire comme si », dans le psychodrame, l'acting out définit un acte impulsif dont le caractère autoagressif ou hétéroagressif (contre le thérapeute, le moniteur ou les autres membres du groupe) est manifeste. Dans l'Abrégé de psychanalyse (1938), Freud écrivait : « Il n'est nullement souhaitable que le patient, en dehors du transfert, agisse [agiert, « mettre en acte »] au lieu de se souvenir ; l'idéal, pour notre but, serait qu'il se comporte aussi normaleme […]

Polygraphie ventilatoire


    Ce test enregistre durant la nuit les variations d'intensité respiratoire via l'enregistrement du flux respiratoire nasal et des mouvements thoraciques et abdominaux. On enregistre en continue la saturation en oxygène du patient pour montrer les épisodes d'appauvrissement en oxygène.
 
    Il permet de détecter des apnées sans rien connaitre su sommeil du patient. C'est un test plus facile a mettre en place et à corriger que la polysomnographie. Il est donc utilisé principalement lorsque le problème d'apnées semble exister chez le patient afin de le mettre en évidence et d'en mesurer son importance.

Acte manqué


LES ACTES MANQUES, DEFINITION Qui n'a jamais appelé quelqu'un par un autre prénom que le sien, employé un mot à la place d'un autre, oublié un objet " sans faire exprès "…
C'est Sigmund Freud, précurseur de la psychanalyse, qui fit connaître au grand public l'existence de l'inconscient et les signes qu'il envoie comme les actes manqués, entre autres…
Dans son livre Psychopathologie de la vie quotidienne, Sigmund Freud met en lumière les différentes formes d'actes manqués et accompagne ses découvertes de nombreux exemples. Le livre compte plus de 300 exemples d'actes manqués de la vie quotidienne.
 Les principales formes d'actes manqués :
  • Le lapsus, phénomène bien connu dans lequel un mot est utilisé à la place d'un autre en parlant.
  • Les gestes malencontreux, les méprises et maladresses.
  • Les oublis
    • Oublier le nom d'une personne.
    • Oublier un souvenir d'enfance marquant.
    • Oublier un rendez-vous …
  • Les négations
    • Nier quelque chose de réel et d'évident.
    • Nier un souvenir marquant…
  • Substituer dans un souvenir une personne par quelqu'un d'autre, une chose par une autre…
  • Les actes symptomatiques divers
Il existe une multitude de variétés d'actes manqués, la liste est bien longue.
Parfois, plusieurs aspects d'actes manqués se manifestent même ensemble.

  EXEMPLES D'ACTES MANQUES

 Un exemple célèbre
Citons un exemple célèbre parmi tant d'autres, initialement extrait d'un article qui était paru dans un journal de Viennes. Ce journal rapporta un lapsus du président des députés autrichiens qui, au lieu d'annoncer qu'il déclarait la cérémonie ouverte, avait dit à la place : « Je déclare la cérémonie fermée ».
L'hilarité générale que provoqua cette déclaration d'ouverture fit qu'il s'aperçut aussitôt de son erreur et qu'il la corrigea. Dans le contexte politique de l'époque, Freud analysa ce lapsus : « dans son for intérieur, le président souhaitait pouvoir enfin clore cette séance dont il n'attendait rien de bon ».

Abstinence


L'abstinence est un renoncement volontaire et durable à la satisfaction d'un appétit ou d'une envie. Dans la plupart des cas, le terme désigne l'abstention de rapports sexuels, d'alcool, de tabac, voire d'un type de nourriture ou d'une pratique addictive.
Cette pratique peut résulter d'interdits religieux, de considérations pratiques, philosophiques voire politiques.
Concernant les problèmes d'alcoolisme, l'abstinence est la cessation de toute consommation d'alcool. Cette abstinence doit être totale et définitive pour éviter les reconsommations et pour diminuer le risque de séquelles sur la santé, en particulier en termes de risque de cancer. Un suivi longitudinal d’une population d’alcooliques a montré que le risque de survenue d’un cancer des VADS (voies aérodigestives supérieures) est 3 à 6 fois plus élevé chez eux que pour la population générale.

Abréaction


Définition

En psychiatrie, le terme abréaction (du latin ab : hors de, re : indiquant le retour et actio : fait) désigne le retour à la conscience d'une émotion passée, oubliée ou gardée dans le subconscient par des blocages psychiques.

Plus précisément il s'agit d'une réaction émotionnelle permettant à un individu de se libérer de l'affect qui est attaché à un traumatisme psychique. Ceci évite que cet affect ne devienne source d'une affection pathologique (affect pathogène). Autrement dit il s'agit d'une sorte de mécanismes libératoire par la parole permettant le soulagement et quelquefois la guérison.

L'abréaction peut également survenir spontanément au bout d'un certain temps après le traumatisme initial.

Il est possible et parfois intéressant, voir inéluctable de chercher à provoquer la survenue de l'abréaction en utilisant diverses méthodes thérapeutiques, essentiellement l'hypnose, la subnarcose. Ceci permet d'obtenir la catharsis.

Agenda de sommeil



    L'agenda de sommeil est complété par la patient tous les jours. Il y note ses heures de coucher et de lever et y hachure son temps de sommeil. Lorsqu'un agenda est rempli pendant au moins 2 semaines, il donne de précieuses informations concernant le rythme veille/sommeil de la personne. Cela permet de détecter une privation de sommeil, un décalage de phase où une mauvaise hygiène de sommeil.
    Cependant l'agenda est le reflet de ce que la personne pense sur son sommeil. Ainsi certaines personnes vont hachurer 2h de sommeil alors qu'elles ont dormis 5h. Il faut donc faire attention aux conclusions que l'on tire d'un agenda de sommeil. Si on doute vraiment de ce que la personne a écri alors il sera souhaitable defaire une actimétrie.

Image Active

Voici un agenda de sommeil, les parties sombres correspondent au temps de sommeil de la personne.
On peut voir ici que l'heure de coucher en semaine est généralement 22h sauf mardi (23h) pour un réveil vers 6h du matin et 7h pour mercredi. Le week end on peut ici voir un léger décalage du coucher et du lever.
L'actimétrie est un moyen de réaliser un agenda de sommeil électronique. Un actimètre se présente sous la forme d'une montre et va enregistrer les mouvements de la personne pendant plusieurs semaines. L'analyse des mouvements se fait grâce à un capteur très sensible détectant toutes les accélerations. Le résultat sera semblable à un agenda de sommeil automatique où sera affiché les périodes de fortes activités et les périodes calmes.

Image Active

         Ici on verra vraiment le temps de sommeil des personnes et non pas ce qu'elles pensent. En effet la clinophilie ne se confondra pas avec le sommeil puisqu'on y detectera des mouvements. Mais attention si la personne a un sommeil agité on pourra croire a une insomnie. Un problème réel est la nécesite du port de la montre pendant plusieurs semaines et le risque d'oubli de la remettre après une douche ou un bain.
    Ce test permet de mettre facilement en évidence un problème de décalage de phase ou de mauvaise hygiène de sommeil.

Elisabeth Roudinesco 4 (en portugais)


Elisabeth Roudinesco : "Souvent on parle trop"


Elisabeth Roudinesco 2/2 : Pourquoi Freud ?


Elisabeth Roudinesco 1/2 : Pourquoi Freud ?


Elisabeth Roudinesco 3 (en portugais)


Elisabeth Roudinesco 2 (en portugais)


Elisabeth Roudinesco 1 (en portugais)