dimanche 23 janvier 2011

Sommeil des personnes âgées (physiologie)



En prenant de l'âge, le sommeil se modifie de façon importante, ce qui est à l'origine d'un bouleversement de l'organisation circadienne (le rythme circadien est l'organisation de l'organisme dans son ensemble et de chacun des organes le constituent, pendant une période de 24 heures).
Même si la quantité de sommeil est dans l'ensemble la même, le sommeil peu à peu s'entrecoupe et sa répartition se fait sous forme de petites siestes au cours des 24 heures. Rappel de la physiologie du sommeil normal
Une nuit de sommeil normale comprend deux phases (sommeil lent et sommeil paradoxal), d'une durée globale d'environ 110 minutes, qui se répètent en général 4 ou 5 fois au cours de la nuit. Tout commence par le sommeil lent. Au cours de la première demi-heure, voire des quarante-cinq minutes qui suivent l'endormissement, on distingue quatre stades de sommeil plus ou moins profond. L'enregistrement électroencéphalographique montre à ce moment-là des ondes apparaissant avec une fréquence plus basse que pendant l'état de veille, mais avec une amplitude plus élevée. Autrement dit, ces ondes sont de moins en moins fréquentes mais plus grandes. Pendant cette phase, ce que l'on appelle les signes vitaux, c'est-à-dire la température du corps, la fréquence de la respiration, le pouls, la pression artérielle, s'abaissent.
Cette phase de sommeil lent est elle-même constituée de quatre stades dont voici les caractéristiques de profondeur croissante et d'une durée totale d'environ 90 minutes. L'endormissement (stade 1) correspond à une période très courte, au cours de laquelle peuvent se produire des hallucinations. Il est suivi du stade 2, puis des stades 3 et 4, qui constituent le sommeil lent profond : 1 - stade 1 : les yeux sont fermés et la détente commence. Le dormeur ressent une impression de flottement : il s’agit de l'état hypnagogique. A ce moment-là, les signes sont normaux. L'électroencéphalogramme montre des ondes appelées alpha. Ces ondes sont peu à peu remplacées par des ondes appelées thêta. Si une stimulation survenait à cet instant, l'éveil serait immédiat. 2 - stade 2 : l'électroencéphalogramme devient irrégulier, l'amplitude des ondes enregistrées à ce moment-là est élevée, allant de 12 à 14 Hz. Le réveil commence à devenir plus difficile. 3 - stade 3 : le sommeil s'approfondit et une nouvelle série d'ondes apparaît : ce sont les ondes delta. Les signes vitaux commencent à s'abaisser et les muscles volontaires sont décontractés. A ce stade, qui intervient vingt minutes environ après le début du stade 1, les rêves sont fréquents. 4 - stade 4 : le tracé électroencéphalographique montre des ondes delta dont la fréquence est située entre 1 et 4 Hz (c'est pour cette raison que l'on parle de sommeil lent). Les signes vitaux atteignent leur niveau le plus bas, et la motilité du tube digestif augmente beaucoup. Les muscles volontaires (squelettiques) sont décontractés, mais le dormeur normal peut changer de position toutes les 20 minutes environ. Le réveil devient particulièrement difficile, l'énurésie (c'est-à-dire l'émission d'urine) et le somnambulisme apparaissent pendant cette phase. Environ 90 minutes après l'endormissement survient le sommeil paradoxal. Brutalement, l'électroencéphalogramme enregistre une modification des ondes qui deviennent très irrégulières jusqu'à l'apparition d'ondes alpha caractéristiques du stade numéro un et qui annoncent l'arrivée du sommeil paradoxal. À ce moment-là intervient une augmentation de la température du corps, le cœur se met à battre plus rapidement, la respiration augmente de fréquence, la pression artérielle s'amplifie et la motilité de l'estomac et des intestins diminue. Les ondes enregistrées à ce moment-là ressemblent à celle de l'état de veille, c'est ce qui a donné à ce sommeil le nom de sommeil paradoxal. Il faut signaler d'autre part que le cerveau consomme une grande quantité d'oxygène, sans doute plus importante que lorsque l'individu ne dort pas. Le sommeil paradoxal a également été appelé sommeil MOR (mouvements oculaires rapides). En effet, les yeux se déplacent rapidement sous les paupières. Les muscles sont paralysés et les mouvements que nous effectuons dans les rêves remplacent ceux que nous ne pouvons pas faire pendant le sommeil paradoxal. C'est donc pendant cette phase de sommeil paradoxal que les rêves surgissent, et pour certains chercheurs, les mouvements des yeux seraient en relation directe avec le rêve lui-même. Les expériences ont montré que les cauchemars et les terreurs nocturnes surviennent pendant les stades 3 et 4 du sommeil lent. L'érection est observée également pendant le sommeil paradoxal. Enfin, le souvenir des rêves semble meilleur si le réveil a lieu pendant le sommeil paradoxal. Chaque cycle de sommeil s'accompagne de la libération de différentes hormones dans le sang : l'hormone de croissance est surtout libérée pendant le sommeil lent profond des premiers cycles. la sécrétion de rénine augmente pendant le sommeil lent et diminue pendant le sommeil paradoxal. Il est sans doute inutile de préciser que le besoin de sommeil est plus important chez l'enfant et l'adolescent que chez l'adulte. Chez la personne âgée, le sommeil tend à se morceler; des périodes de sommeil diurne apparaissent souvent à cet âge de la vie, avant ou après le déjeuner et vers 16 h.
Il existe au centre du cerveau une zone, appelée " noyaux suprachiasmatiques ", qui se trouve dans l'hypothalamus. Il s'agit d'une horloge à l'origine des rythmes du sommeil.
D'autre part, un deuxième mécanisme régule le sommeil de la façon suivante : plus la veille est longue, plus le sommeil qui suit est long et profond. Pour obtenir les différents enregistrements que nous venons de voir chez un dormeur, c'est-à-dire la traduction de l'activité de ses cellules nerveuses et de ses muscles, qui nous ont permis de déterminer les phases de son sommeil, on utilise un appareil muni d'un amplificateur, appelé polygraphe. Il est constitué d'électrodes fixées sur le cuir chevelu, le pourtour des globes oculaires et les muscles du menton. Chez la personnes âgées, les modifications du sommeil sont :
  • Peu ou pas de changement en ce qui concerne le sommeil paradoxal.
  • L'allongement de la période qui nécessite plus de temps pour s'endormir et le nombre d'éveils par nuit augmente.
  • La disparition presque complète du stade 3 et complète du stade 4. Il reste peu de temps pour le sommeil profond.
  • Le raccourcissement marqué des stades 3 et 4 du sommeil lent. Ceci explique sans doute que les sujets âges ont l'impression de dormir peu malgré un temps de sommeil global presque normal et qu'ils sont plus faciles à réveiller que les sujets jeunes.
  • La réduction , semble-t-il, progressive du sommeil de nuit. Le chiffre de 40 % des vieillards souffrant d'insomnie peut être avancé sans risque d'erreur.
  • L'augmentation des épisodes d'apnée (arrêt respiratoire) ou d'hypopnée (ralentissement respiratoire) au cours du sommeil, la fréquence moyenne de ces troubles passant de cinq par nuit à l'âge de 24 ans à 50 par nuit à 74 ans. Ces épisodes sont accompagnés d'un réveil expliquant sans doute la fragmentation du sommeil chez le vieillard
  • L'augmentation du ronflement au cours du vieillissement (dont la raison n'est pas connue). Il pourrait s'agir d'une modification ou d'un « mauvais fonctionnement» régulant le système nerveux respiratoire automatique de la respiration
  • La survenue plus importante que chez l'adulte jeune d'épisodes de troubles du rythme cardiaque et l'hypertension pulmonaire (augmentation de la tension artérielle à l'intérieur de la vascularisation pulmonaire). Ces épisodes, qui comportent des apnées et qui surviennent plus précisément au cours de la phase de sommeil paradoxal, seraient dus à une libération exagérée d'adrénaline.
  • L'augmentation des mouvements des jambes survenant chez environ un tiers des personnes âgées avec de courte période d'éveil mais dont on ne connaît pas bien l'origine et qui se répéteraient tous les 20 à 40 secondes pendant une bonne partie de la nuit.

Y a-t-il un moment idéal pour s'endormir ?

  • Il est vivement conseillé de se coucher à la même heure si possible et attendre le bon moment pour s’endormir. En effet, le corps répond à une horloge biologique et les cycles du sommeil sont programmés pour commencer à la même heure.

  • Il faut savoir combien de temps chacun d’entre nous a besoin de dormir. La moyenne est de 6 heures à 10 heures par nuit. Globalement, cela ne sert à rien de lutter contre le sommeil pour profiter des journées. Dormir moins que nécessaire se paie toujours…

  • Dormir dans un bon environnement sain est incontournable : température adaptée, bon taux d’humidité, literie correcte, vêtements de nuit confortables. Il ne faut rien négliger. L’isolation du bruit et de la lumière est un élément essentiel à un bon sommeil.

  • De manière générale, il convient de faire attention à ce qu’on regarde à la télévision le soir.  Un film violent visionné avant de se coucher, des actualités particulièrement éprouvantes et certaines images violentes peuvent heurter voire traumatiser certaines personnes et cela, pendant plusieurs nuits. Il faut parfois s’isoler un peu du monde actuel tel que l’on nous le renvoie quotidiennement pour arriver à retrouver un sommeil de qualité.
    La musique calme et une lecture saine sont bien souvent bien plus relaxantes à l’occasion de certaines soirées.

  • Les rituels : à priori, le mot impressionne mais dans la pratique quotidienne, prendre un bain, écouter de la musique, la lecture d’un bon roman peut favoriser le sommeil en créant une atmosphère sécurisante.

  • Les remèdes de "grands-mères" fonctionnent toujours sur la plupart des organismes. Le tilleul, l’eau de fleur d’oranger dans du lait avec du miel peuvent aider à retrouver un sommeil réparateur.

  • Enfin, les superstitions telles que le fait de dormir la tête orientée au nord, les attrape-rêves (objets indiens servant à « capter » les cauchemars) peuvent avoir une utilité psychologique. Le tout, étant bien sûr d’y croire.


Le sommeil demeure encore un grand mystère pour de nombreux scientifiques et cela, malgré les progrès de la médecine à son sujet.
Heureusement, la science progresse quotidiennement, y compris sur le sommeil.
Si la vieille méthode de comptage de moutons est belle et bien dépassée, les spécialistes du sommeil peuvent désormais offrir à une large majorité de patients des solutions efficaces et personnalisées face aux problèmes de sommeil.
La principale étape demeure avant tout la prise de conscience de ces troubles. Et la sagesse consiste à reconnaître que l’on ne dompte pas le sommeil. C’est un besoin du corps et de l’esprit, tout comme le fait de se nourrir et de respirer. Un besoin vital à ne surtout pas négliger pour qui veut vivre heureux dans un corps sain.

Prévention des troubles du sommeil




Hygiène de vie, activités physiques et équilibre psychique : une bonne hygiène de vie est absolument essentielle pour avoir un sommeil de qualité.
  • Il convient d’éviter d’abuser de café, de thé et d’autres types d’excitants.

  • Il faut également faire attention aux produits amincissants contenant de la caféine, sans oublier bien sûr la prise de vitamine C en trop grande quantité. Evidemment, il est fortement recommandé de ne pas absorber ce type de produits après 16 h voire l'après midi pour certaines personnes sensibles.

  • Il vaut mieux manger léger le soir. En effet, la digestion difficile rend le sommeil plus agité.

  • Côté confort, il convient de dormir dans une chambre bien ventilée et non surchauffée. La température idéale se situe entre 18 et 20 degrés avec une humidité suffisante de la pièce.

  • D’une manière générale, pour combattre le stress et l’anxiété, de nombreuses pratiques sportives sont recommandées, notamment pour les sujets présentant des troubles du sommeil. Le yoga est vivement recommandé.

  • Enfin, il vaut mieux privilégier l’activité physique plutôt dans la journée car le soir, celle-ci a tendance à éloigner le sommeil.

Polysomnographie



 

Alors que la polygraphie ne renseigne que sur la respiration au cours du sommeil, la polysomnographie renseigne de manière plus fine grâce à la pose de capteurs dont certains appelés neurophysiologiques permettant de surveiller et de reconnaître les différentes phases du sommeil d’un patient.
C’est un examen qui permet de mettre en évidence des anomalies du sommeil de type respiratoire (apnées du sommeil essentiellement). Il est nécessaire de passer une nuit à l’hôpital ou en clinique car cet examen dure en tout huit heures et se déroule la nuit, pendant le sommeil. Tout traitement hypnotique devra être précédemment arrêté.
Durant cet examen, les médecins et le personnel soignant mesurent plusieurs paramètres tels que :
  • la respiration : afin de détecter les apnées.
  • l’activité électrique du cerveau (EEG) : pour analyser et mettre en corrélation les phases de sommeil.
  • les mouvements des yeux et le tonus du menton.

Cet examen est indolore et non invasif (ne nécessite pas de lésion de l’organisme). Cependant, le matériel peut être un peu encombrant.
Concrètement, afin de préparer son intervention, il faut que la peau et le cuir chevelu soient propres et dépourvus de tout produit esthétiques (gel, maquillage, vernis à ongle, fond de teint.
L’examen a lieu en fonction du degré d’urgence, selon l’estimation du médecin. Ce type d’examen utilise tous les appareillages décrits ci-dessus pour enregistrer les signaux respiratoires du patient.
Plus fouillée, la polysomnographie permet de recueillir d’autres signaux afin de reconnaître la succession des différents stades de sommeil.
L’activité cérébrale est alors captée au moyen d’électrodes placées sur le cuir chevelu. Les variations respiratoires sont enregistrées grâce à des capteurs installés au nez, à la bouche, au thorax et à l’abdomen.
En cas de détection d’apnées obstructives du sommeil, le patient doit reprendre l’examen selon des paramètres respiratoires précis installés sur un appareil. Celui-ci est créé pour assurer une pression positive dans les voies aériennes supérieures grâce à un débit d’air continu, généré par un compresseur et délivré par un masque nasal dans les voies aériennes.

Electro-encéphalogramme du sommeil



 

L’électro-encéphalogramme (EEG) est un examen explorant l’activité électrique du cerveau grâce à un appareil qui amplifie les signaux et les transcrit.
Ils sont ensuite analysés par un médecin spécialiste.
Cet examen met en évidence les anomalies tel que l’épilepsie mais peut également explorer le sommeil car chaque phase présente une activité électrique différente.
On met aussi en évidence des anomalies du sommeil assez diverses telles que le sommeil lent, pas assez long, etc.

Apnées du sommeil



Les apnées du sommeil se caractérisent par l’arrêt de la respiration durant le sommeil, provoquant le réveil.
C’est le plus souvent l’entourage qui s’aperçoit de ce symptôme dans les premiers temps. De plus, ces symptômes peuvent entraîner des troubles de l’attention, du caractère, un état de fatigue, des céphalées (maux de tête) au réveil.
Les conséquences à long terme peuvent être graves :
  • problèmes cardio-vasculaires tels que l’hypertension,
  • les infarctus du myocarde
  • les accidents vasculaires cérébraux,
  • la baisse de libido
  • les troubles cognitifs.  

Le diagnostic repose avant tout sur l’enregistrement polygraphique du sommeil. Il est favorisé par certaines pathologies ou caractéristiques : obésité, alcool, prise de certains médicaments.

Traitements

Dans un premier temps, il convient tout d’abord de corriger les facteurs aggravants.
Si cela ne suffit pas, un traitement efficace existe. Il consiste en l’utilisation de la « pression positive continue » : il s’agit d’une machine destinée à insuffler de l’air sous pression, via un masque nasal, afin de garder les voies aériennes bien ouvertes.
La pression positive continue (PPC) demeure à ce jour l’un des traitements de référence concernant les troubles liés à l’apnée du sommeil.
Afin d’éviter l’obstruction, l’air est insufflé par un masque sous pression. Les voies aériennes sont ainsi dégagées et permettent d’accéder à une respiration normale.
Il semblerait que la PPC soit à ce jour un traitement efficace ayant permis à plus de 100 000 Français de retrouver un sommeil réparateur. Rapidement, les sujets ne font plus d’apnées et retrouvent une vigilance naturelle, entraînant la diminution puis la disparition des troubles psychologiques liés à cette pathologie. 
Ce masque de ventilation peut  être également utilisé pour améliorer les insuffisants respiratoires sévères.

Le ronflement



Le ronflement, appelé aussi ronchopathie, est une nuisance fréquente chez les adultes de plus de 50 ans puisque 40 % d’entre eux en sont atteints. Plus courant chez l’homme d’âge moyen que chez la femme du même âge, la ronchopathie devient aussi fréquente chez les deux sexes dès l’âge de la ménopause chez la femme. Le ronflement peut aussi être constaté chez l’enfant, nourrisson inclus. Il est alors moindre en terme d’intensité. Seuls 25% des hommes et 15 % des femmes souffrent de ronchopathie en tant que pathologie chronique. Seuls 4% de la population présente des symptômes aggravés tels que les apnées du sommeil (dont 75 % d’hommes).
En effet, le ronflement peut atteindre une intensité de 90 à 100 décibels (ce qui équivaut au bruit du passage d’un camion à proximité de chez soi…)
Ce trouble fréquent peut engendrer des conséquences sociales non négligeables entre le conjoint et son entourage.


La cause du ronflement

Le ronflement est causé par le passage de l’air dans des voies aériennes  un peu rétrécies, au niveau du pharynx. Le bruit qui en découle s’explique par la vibration du voile du palais et des parois du pharynx sous l’action d’un flux aérien anormalement élevé.
Assez fréquent quand on est obligé de respirer par la bouche du fait d’un nez bouché, le ronflement se produit habituellement à l’inspiration mais le son peut se prolonger en partie lors de l’expiration.
Certaines personnes ronflent plus fréquemment selon le contexte : congestion nasale ou cloison nasale déviée. Dormir sur le dos ou consommer des boissons alcoolisées avant de se coucher sont autant de facteurs favorisant le ronflement.
Quelques facteurs aggravants existent : lorsque le ronflement sonore est interrompu par des périodes de silence ou de pauses respiratoires et que le matin, le sujet ne se sent pas reposé, ressent de nombreux « coups de barre » tout au long de la journée, il lui faut alors consulter un médecin spécialisé dans les apnées du sommeil .


Les traitements médicaux et chirurgicaux possibles

Au-delà des mesures d’hygiène de vie et diététiques à respecter afin d’éviter les ronflements (perdre du poids, ne pas fumer ou réduire sa consommation pour éviter l’inflammation des muqueuses, ne pas consommer d’alcool dans la soirée, ne pas prendre de somnifère, éviter de dormir sur le dos…), il existe différents traitements chirurgicaux envisageables.
  • la pharyngotomie ou résection de la luette et d’une partie du voile du palais et des amygdales  permet d’élargir l’espace au niveau de la gorge et de diminuer les vibrations à l’origine du ronflement. En profitant de l’anesthésie générale, un geste complémentaire concernant le nez (déviation de la cloison) peut être entrepris.
    Le taux de résolution du ronflement est fixé à 50 % au bout de 5 ans.

  • La chirurgie par le laser appelée aussi uvulo-palatoplastie est réalisée sous anesthésie locale. Le geste chirurgical consiste à ne retirer qu’une petite partie du voile et de la luette.

  • la radio-fréquence demeure le traitement le plus récent. L’opération vise à introduire une électrode dans le voile du palais, sous anesthésie locale, et à faire passer un bref courant électrique afin de rétracter les tissus et de diminuer les vibrations du voile du palais.

  • En plus de ces traitements classiques, un traitement mécanique du ronflement communément appelé dilatateur nasal externe permet d’élargir le passage nasal.

  • Enfin, certains médecins américains recommandent l’usage d’une orthèse d’avancement de la mandibule à porter pendant le sommeil, permettant d’élargir le pharynx.

Mélatonine et sommeil



La mélatonine est une hormone qui induit le sommeil et dont la production est reliée aux cellules photosensibles des yeux.
Ainsi plus la lumière est forte, moins la mélatonine est secrétée et moins nous avons envie de dormir.
Nous avons tous vérifié qu’il est difficile de dormir quand le temps est beau et ensoleillé, et que la somnolence nous guette dès que le temps est couvert.

Les portes du sommeil



Dans le cycle de notre horloge interne, deux périodes sont particulièrement critiques : entre 13 et 14 heures et entre 3 et 4 heures du matin. L’homme est naturellement plus enclin à s’endormir durant ces périodes.
Lors du travail de nuit, la période où l’activité est la plus ralentie et où la vigilance baisse se situe justement entre 3 et 4 heures.
Un chercheur israélien a très poétiquement nommé ces périodes les « portes du sommeil ».

Horloges biologiques et sommeil



Chacun de nous en avait le sentiment : il existe une horloge biologique qui synchronise nos périodes de sommeil et d’éveil.
Des expériences ont été menées sur des sujets en isolement sensoriel total, c'est-à-dire coupés du monde mais surtout en ignorant tout de l’heure du jour ou de la nuit.
Elles mettent en évidence une chronicité des cycles veille-sommeil dont la période est légèrement supérieure à 24 heures. Les signaux extérieurs (heure, jour, nuit..) permettent de réduire ces cycles à 24 heures.

Quelle doit être la durée du sommeil ?



La durée du sommeil varie selon la personne et selon l’âge : 20 heures pour un nourrisson, 6 à 8 heures pour l’adulte et parfois 5 à 6 heures pour le sujet âgé.
Chaque individu a besoin de son comptant d’heures de sommeil et si Napoléon n’avait besoin que de 4 heures de sommeil, c’était sa nature profonde et il ne sert à rien de s’exercer à dormir moins pour « gagner du temps ».

Quelle est l'utilité du sommeil ?



Le sommeil joue très probablement un rôle dans la mémorisation et l’apprentissage, en plus de reposer les muscles et les organes.
Pour les psychanalystes, les rêves seraient de véritables « défouloirs », permettant de mettre en images, de manière plus ou moins codée, nos désirs ou nos peurs les plus profondément cachés dans notre inconscient.

Qu'est-ce qu'une nuit normale ?



Une nuit est constituée de plusieurs phases d’une durée d’environ 90 minutes, appelées cycles, qui se succèdent. Chacun de ces cycles sont eux même divisés en 4 phases, et 3 grands types de sommeil différents :
  • Le sommeil léger (ou stade1) :
    C’est la phase d’endormissement où les yeux picotent et où l’envie de bailler se fait sentir. Le corps se relâche, le pouls et la respiration ralentissent. C’est un sommeil fragile où chaque petite perturbation extérieure peut provoquer le réveil.

  • Du sommeil léger au sommeil lent  (phase 2) :
    L’activité cérébrale baisse, le sommeil profond s’installe.

  • Le sommeil lent profond (phase 3) :
    Les muscles sont totalement relâchés, le pouls et la respiration sont bas. La température est abaissée. Dans cette phase, il est difficile de se réveiller.

  • Le sommeil paradoxal (phase 4) :
    La personne a toute l’apparence d’être dans un sommeil profond avec une détente totale des muscles, mais en fait c’est une phase particulièrement active. Sous les paupières, les yeux sont animés de mouvements très rapides que l’on nomme R.E.M comme « rapid eye mouvement » et l’activité cérébrale s’affole ; le pouls et la respiration augmentent : c’est la période des rêves.

Conséquences de la privation de sommeil



Deux Français sur trois se plaignent de souffrir des troubles du sommeil. Le sommeil est indispensable à l'homme, il représente en moyenne un tiers de leur durée de vie : en 60 ans, l'homme passe 20 ans à dormir.
En privant l'organisme de sommeil sur une durée plus ou moins longue, celui-ci perd une partie de ses moyens physiques et intellectuels. Le sommeil est indispensable, il permet la récupération de la fatigue physique et nerveuse accumulées dans la journée, il est donc essentiel à une bonne qualité de vie et au bien-être de notre corps. Le sommeil est le facteur majeur de notre équilibre.
Chaque personne a son propre rythme concernant le sommeil, chacun d'entre nous a besoin d'un temps de sommeil qui lui est propre. La durée du sommeil est variable en fonction des individus, elle varie de 18 heures (gros dormeur) pour un nouveau-né à 5 heures pour certaines personnes (petit dormeur), la durée du sommeil moyen est de 8 heures. Ces besoins en sommeil différents d'une personne à l'autre sont génétiquement déterminés et nous les héritons de nos parents.
Au cours de la journée, on observe deux périodes où l'organisme a une tendance naturelle à l'endormissement :
  • la nuit, de minuit à sept heures du matin
  • dans le milieu de l'après-midi, entre quatorze et seize heures
La privation de sommeil, même au cours d'une seule nuit entraîne un manque de sommeil qui va augmenté jusqu'à ce qu'un sommeil suffisant en qualité soit obtenu. La somnolence excessive apparaît lorsque ce manque de sommeil s'accumule.
Pendant le sommeil, le fonctionnement de notre corps se modifie. L'activité de notre cerveau, notre respiration, notre rythme cardiaque, notre tension artérielle, notre température corporelle ... tout se modifie.

Les cycles du sommeil

Le sommeil est constitué d'une succession de 4 cycles de 90 à 120 minutes chacun. Le sommeil sera réparateur si et seulement si ces cycles se succèdent harmonieusement. A chaque cycle correspondent des rythmes cérébraux spécifiques.
  • Le cycle 1 : correspond à l'endormissement, au sommeil léger, au réveil facile : nous sommes encore très réceptif au bruit et à tout ce qui peut perturber notre sommeil.
  • Le cycle 2 : L'activité de notre cerveau se ralentit toujours plus. C'est ce que nous appelons le sommeil lent profond. Ce sommeil est indispensable à la récupération de notre fatigue physique. Si la personne se réveille pendant ce cycle, elle ne se souviendra pas de ses rêves.
  • Le cycle 3 : c'est une phase de transition vers le sommeil profond. Pendant cette phase de nombreuse modifications physiologiques ont lieu : ralentissement de la fréquence cardiaque, baisse de la tension artérielle, baisse de la température du corps, relaxation musculaire.
  • Le cycle 4 : Cette phase correspond au sommeil profond. Il est très difficile de réveiller une personne durant ce cycle. L'activité cérébrale est au plus bas.

Les bienfaits du sommeil

  • Il évacue les tensions et fatigue accumulées durant la journée et procure la détente
  • En position allongée, la colonne vertébrale se relâche, les tensions musculaires du dos et du corps en général sont soulagées
  • Les jambes perdent de leur lourdeur, il est conseillé aux personnes souffrant de troubles de la circulation de surélever le pied de leur lit afin d'accroître le retour veineux au niveau des jambes
  • Il déclenche la sécrétion de l'hormone de croissance. Cette hormone est responsable de la synthèse des protéines, elle participe au renouvellement cellulaire, à l'entretien des muscles, des tissus et des os

L'insomnie

L'insomnie, c'est l'impossibilité ou la difficulté à s'endormir ou à dormir suffisamment. Les réveils nocturnes, quand ils ont lieu, peuvent être précoces et/ou à répétition. De nombreux personnes consultent leur médecin pour ce motif.
Outre une mauvaise alimentation, une fatigue généralisée, un manque d'exercices…etc. Les causes peuvent être médicales : l'hypothyroïdie, fréquente chez les femmes, l'insuffisante rénale et l'infection ; ainsi que l'anémie (manque de fer), la dépression nerveuse, le diabète. D'autres maladies peuvent également être source d'insomnie.
Un mode de vie épuisant crée une perturbation du sommeil importante : l'accumulation des responsabilités et/ou des horaires déphasant les individus. L'insomnie affecte la vie personnelle : les insomniaques se sentent plus fatigués et plus irritables, leur vie familiale et sociale est perturbée à tout âge. Elle génère des troubles intellectuels, en particulier les troubles de la mémoire et de la concentration. Elle a pour conséquence, une perturbation des activités journalières et de la qualité de vie.

Les différentes causes d'insomnie :

  • la dépression qui se traduit le plus souvent par des éveils en fin de nuit, avec parfois impossibilité de se rendormir. Outre les troubles du sommeil, l'humeur est maussade, il faut se forcer pour faire les choses, y compris les activités que l'on aime habituellement
  • l'anxiété qui provoque aussi bien des difficultés d'endormissement que des éveils dans la nuit. Elle s'accompagne souvent de signes physiques: transpiration excessive, sensation de boule dans la gorge, sensation vertigineuse, bouche sèche...
  • le stress : Certaines situations professionnelles ou familiales génèrent une tension pénible qui disparaît dès que la personne peut changer de cadre (exemple du sommeil qui s'améliore en vacances pour le stress professionnel)
  • l'insomnie psychophysiologique, est une insomnie qui touche les personnes très préoccupées par leur sommeil. Elle y pense dans la journée, le soir, et redoute d'aller se coucher. La mise au lit s'accompagne souvent de pensées négatives telles que "je ne vais pas dormir" ce qui conduit effectivement à un échec du sommeil. Tout se passe comme si la personne se conditionne négativement par rapport au sommeil

Quelques règles pour bien dormir :

  • couchez-vous et levez-vous à heures régulières
  • pas de grasse matinée : levez-vous dès le réveil
  • dînez léger et pas trop tard, en mangeant un laitage
  • ne lisez pas un livre trop passionnant et ne regardez pas la télé au lit, éviter les discussions stressantes, oubliez ses préoccupations quotidiennes
  • observer les premiers signes annonciateurs du sommeil, ne luttez pas contre le sommeil
  • la régularité du sommeil reste le meilleur gage de qualité
  • évitez la prise de produits stimulants : coca-cola, thé, café, vitamine C…
  • dîner léger, sans pour autant se priver car l'hypoglycémie réveille. Attendre que la digestions soit terminée avant de se mettre au lit
  • éliminer les traces de transpiration avant de se coucher : elles sont en effet irritantes
  • choisir une ambiance calme, une chambre bien aérée, sans odeur.
  • maintenir une température basse (entre 15 et 18 °C) ainsi qu'un bon degré d'hygrométrie. Opter pour l'obscurité, elle favorise le sommeil. Choisir un lit confortable (ni trop ferme ni trop mou) et des couvertures légères
  • n'oubliez pas que les ébats amoureux sont le meilleur moyen de trouver le sommeil
  • les sportifs en surentraînement auront soin d'effectuer en soirée un petit footing. Sinon, ils peuvent s'accorder, à la place, une douche, une séance de sauna, hammam, jacuzzi, massage, un bain chaud…Avant le coucher, cela accélère le relâchement musculaire, propice à l'endormissement

Troubles du sommeil chez l’enfant



Les causes des trounbles du sommeil sont nombreuses. Il est donc évident avant de proposer un traitement de définir le cadre du dysfonctionnement. Les conditions socioprofessionnelles nouvelles engendrent de fréquents problèmes au niveau du cercle familial il n’est pas étonnant que cela atteigne la physiologie de l’enfant et entraînant des troubles du comportement, du sommeil ou de l’appétit.
Ensuite il est normal d’étudier les différentes formes du trouble du sommeil : est-ce une difficulté à l’endormissement avec excitation ou au contraire anxiété, peurs, des réveils nocturnes, un réveil précoce avec cris ou pleurs, bonne ou mauvaise humeur, un sommeil agité….
Il est également important de connaître l’origine et le cycle des troubles : depuis quand ? Quel évènement a précédé le trouble. Y a t’il des périodes d’amélioration ou d’aggravation ? On doit également s’interroger sur le comportement de l’enfant tout au long de la journée, son appétit, ses relations sociales ses relations avec ses parents etc…
Ainsi, il est rare de pouvoir résoudre le problème en une seule consultation.

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Stoléru et al. ont montré qu’il existe une relation entre les troubles de sommeil chez l’enfant et les problèmes familiaux :
— quand les parents ont eux-mêmes été séparés quand ils étaient enfants
— quand un trouble psychologique sévère est arrivé avant la conception (dépression)
— quand la grossesse a été pénible sur le plan physique ou psychologique.
— quand l’accouchement a été difficile ou quand il y a eu un stress important
— quand survient un trouble pendant le post-partum.
— quand la mère est sujette à une anxiété trop forte vis-à-vis de son enfant
— quand le quotidien est vécu péniblement. Par exemple, repas difficiles

 <a name="L-endormissement"></a> L'endormissement <script type="text/javascript"><!--
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L’endormissement est un lâcher prise. Lâcher-prise des évènements de la journée, de la soirée mais aussi lâcher-prise vis-à-vis des parents et en particulier de la mère. Pour l’enfant cela peut être angoissant car il peut sentir cette phase d’endormissement comme une séparation, un arrêt de la vie, voire un abandon. S’endormir c’est d’abord se séparer : d’avec la mère d’avec ses jouets….
Il est donc nécessaire de voir cette période comme une phase pouvant être difficile dans le quotidien de l’enfant car surgit l’angoisse de séparation.
Les parents doivent rendre ce moment le plus serein possible et créer une atmosphère propice à l’endormissement avec une peluche, en racontant une histoire mais sans que l’adulte ne s’implique trop : il faut et c’est cela qui est difficile être absent dans la présence .
Donc pas trop de câlins, et éviter de bercer l’enfant dans vos bras (imaginez que vous ayez des triplés comment allez vous faire ?) La mère ou le père doivent avoir comme objectif de fixer leur désir sur le sommeil de l’enfant et non sur le fait que sa présence soit indispensable pour que son enfant s’endorme. Comment se rendre compte du bon chemin ? Très simple : en cas de réveil nocturne, si l’enfant accoure dans la chambre des parents cela signifie qu’il ne peut pas encore se rendormir seul et que la présence des parents lui est indispensable.

 <a name="References"></a> Références <script type="text/javascript"><!--
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— Stoléru S, Nottelmann ED, Belmont B, Ronsaville D. Sleep problems in children of affectively ill mothers. J Child Psychol Psychiatry. 1997 Oct ;38(7):831-41.

Les besoins en sommeil


La société occidentale, par son rythme, a contraint l’homme à réduire les temps de repas mais (pire encore) également la durée de sommeil.
Depuis les années 50 (1950) la durée moyenne d’une nuit a perdu entre une heure et une heure et demie. C’est considérable. En une soixante d’années, la perte d’une heure de sommeil ne peut qu’avoir des retentissements négatifs sur la santé humaine ; on ne peut, par des contraintes socioprofessionnelles, modifier un rythme biologique de façon aussi brutale sans un effet néfaste sur les fonctions organiques.

La société occidentale, par son rythme, a obligé l’homme a réduire les temps de repas mais également le temps de sommeil.
Depuis les années 50 (1950) la durée moyenne d’une nuit a perdu entre une heure et une heure et demie. C’est considérable. En une soixante d’années, la perte d’une heure de sommeil ne peut qu’avoir des retentissements négatifs sur la santé humaine ; on ne peut, par des contraintes socioprofessionnelles ; modifier un rythme biologique de façon aussi brutale sans un effet néfaste sur les fonctions organiques.
Le sommeil est totalement négligé chez certaines personnes parfois même au sein de familles entières. Les raisons sont diverses : méconnaissance de la physiologie du sommeil, excès de travail, sensation de bien être le soir ou la nuit ("les couche-tards"), besoin de se "dé-stresser" en visionnant un film ou en surfant sur l’internet…, besoin d’une socialisation, ou alors, simplement le sommeil est considéré comme une perte de temps. Un sommeil défectueux, insuffisant ou de mauvaise qualité doit être corrigé.

 <a name="Consequences-d-un-manque-de"></a> Conséquences d'un manque de sommeil <script type="text/javascript"><!--
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Le sommeil, comme la respiration ou l’alimentation, est une activité physiologique qui ne peut être modifiée sans conséquences.
Le sommeil est une activité physiologique qui permet :
— au corps de récupérer son énergie : les tissus peuvent s’auto réparer et dans ce temps de repos, le système immunitaire permet de réagir plus efficacement aux aux infections.
— aux différentes fonctions cérébrales de se régénérer.
- en particulier, la mémoire, la vigilance, vont dépendre de la quantité et de la qualité du sommeil
Le manque de sommeil peut entrainer des conséquences sévères à long terme :
— chez l’adulte :
- prise de poids (eh, oui ! on brûle des graisses en dormant !)
- maladies cardiovasculaires (dont HTA,)
- troubles digestifs
- un manque de réactivité contre les infections
- des maux de tête chroniques
- troubles psychiatriques : perte de mémoire, perte de la vigilance, agressivité, mauvaise humeur puis dépression
— chez l’enfant :
- troubles de l’apprentissage, échecs scolaires
- croissance insuffisante
On ignore exactement pourquoi nous avons besoin d’un nombre donné d’heures de sommeil par nui (en moyenne un tiers d’un cycle journalier, donc huit heures). Un peu comme dans le Malade Imaginaire on peut vous répondre négligemment que cela est déterminé génétiquement, mais on ignore vraiment pourquoi….
L’enfant a besoin de sommeil pour grandir car c’est en dormant que l’hormone de croissance est synthétisée.

 <a name="Evaluation-de-la-quantite-de"></a> Evaluation de la quantité de sommeil <script type="text/javascript"><!--
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Prenez une semaine en dehors de toute tension ou problématique professionnelle, familiale ou personnelle et faites ce test : Programmez sur une semaine, tous les soirs : 1. Débranchez votre téléphone, ne recevez pas d’amis, ne regardez pas la télévision, mangez léger, et isolez-vous de votre conjoint ou de votre famille puis
2. Observez le soir les premiers signes de votre corps qui réclame du repos : bâillement, étirements, lassitude, paupières lourdes ;
3. Notez l’heure de ces signes puis allez vous coucher, dans le calme, ne mettez pas de réveil
4. Le matin notez l’heure de réveil et faites une estimation du temps d’endormissement ; notez également votre état de forme réveil : fatigue, courbature ou vitalité.
Calculez sur 7 jours la moyenne de vos nuits ; cela vous donnera une idée de vos besoins en sommeil.
Il est possible que cette étude ne puisse se faire que pendant une période de vacances.
Certaines professions obligent une adaptation particulier : ouvriers qui travaillent en « trois huit », gardiens, policiers, pompiers, boulangers, pilotes de lignes,, hôtesses et bien sur les professions de santé : médecins, sages-femmes, infirmières etc.
Certaines personnes sont capables de résister plus facilement que d’autres à des rythmes totalement anarchiques. Si l’adaptation ne se fait pas entraînant une impossibilité de récupérer : avec une perte de vigilance pendant le travail, troubles de l’humeur, perte de mémoire, fatigue chronique, une reconversion professionnelle devrait alors être envisagée.

Physiologie du sommeil


Beaucoup de personnes pensent que le sommeil représente un temps perdu. Cette idée totalement fausse est malheureusement présente chez beaucoup de monde, surtout chez les jeunes quelque soit leurs activités professionnelles, et en particulier chez les étudiants.
Cet article donne un aperçu de la physiologie du sommeil.

Qu’est-ce que le sommeil ?


Le sommeil est un état naturel, physiologique correspondant à la suspension périodique de la vie de relation, sans qu’il y ait perte de conscience. Le sommeil est une réponse physiologique à un besoin de repos de l’organisme.
Il est définit par une interruption de plusieurs fonctions de l’activité vitale : perte plus ou moins importante de la sensibilité, de la vie de relation.
Mais le sommeil a d’importantes fonctions, de récupération aussi bien mentale que physique mais aussi de développement physique (taille, muscles), et mental (apprentissage, mémorisation).
Par exemple, chez l’enfant et l’adolescent c’est au cours du sommeil que celui-ci grandit, car c’est pendant cette période que l’hormone de croissance est sécrétée.

L’alternance veille-sommeil est un cycle fondamental appelé cycle circadien.
Chez l’homme la durée du sommeil est de huit heures en moyenne correspondant à un tiers d’une journée de 24 heures.
Sur une vie de 72 ans cela correspond à 24 années.
Le sommeil doit être distingué de la perte de conscience (dans le langage courant on parle d’évanouissement) ou de la perte de vigilance. Ces deux termes font partie du coma qui est un trouble cérébral sévève provoqué par un traumatisme ou un trouble physiologique (traumatisme crânien, trouble métabolique, intoxication ou infection sévère etc…)
L’électroencéphalographie a montré que le sommeil se divise en deux grandes phases :

Le sommeil lent

On distingue 4 stades pour le sommeil lent.

Le sommeil paradoxal

On appelle ce stade ainsi car l’activité électrique du cerveau devient très importante, proche de l’activité d’éveil, alors que le corps est dans une hypotonie complète. De plus il existe un très important mouvement oculaire survenant par saccades. La respiration est irrégulière. Cette phase se reproduit toutes les heures et demie et sa durée s’allonge au fur et à mesure des cycles. La majorité (80%) des rêves a lieu pendant cette phase. En fin de nuit ce stade est maximal et se termine par le réveil définitif. Ce stade représente environ un quart du cycle nocturne.


La durée du sommeil

Celle-ci doit être au minimum de huit par jour ; de plus il est recommandé de faire une sieste de 20 minutes dans l’après-midi.
En occident depuis un siècle, la période de sommeil est passée d’une moyenne de huit heures à sept heures.

Endormissement

Comment s’endort-on ?
Les mécanismes sont complexes. On distingue d’une part un stimulus externe : la baisse de la luminosité et différents systèmes internes :
- arrêt de la sécrétion d’histamine, neurotransmetteur qui permet la vigilance.
- chute de la température corporelle

Inconscience et sommeil

On définit parfois le sommeil comme une perte de conscience : effectivement il y a une perte de la perception du monde dit « externe » ainsi que de notre corps. (On peut néanmoins être réveillé par une douleur, une fièvre, un mauvais rêve etc.
Mais parler de perte de conscience est erroné : le sommeil est une autre forme de conscience et pendant le sommeil le cerveau garde une activité.

Quelles sont ces formes de consciences ?
Physiologiquement, on distingue :
On pensait que le rêve n’a lieu que pendant la phase de sommeil paradoxal, mais il peut également se produire pendant la phase de sommeil lent.
Le rêve lucide est un phénomène mystérieux dans lequel la personne a conscience qu’il rêve dans son rêve.
Cette activité, peu élaborée par rapport à l’activité pensante diurne, permet la mémorisation des faits et des apprentissages de la journée précédente. Elle est capitale.
Elles ont lieux pendant la phase d’endormissement et pendant la phase de réveil. Elles peuvent être auditives ou visuelles, la prise de drogues (alcool) les favorisent.
On les distingue des hallucinations car elles surviennent pendant le sommeil lent. Il ne s’agit pas de cauchemars et elles sont rapprochées du somnambulisme. Elles sont fréquentes chez l’enfant avant huit ans. L’enfant se réveille brutalement mais il y a une dissociation avec la réalité : l’enfant est réveillé mais reste dans le contexte de ses visions raison pour laquelle il ne reconnaît pas son environnement. Le matin, l’enfant n’a aucun souvenir de cet événement, celui-ci étant refoulé dans l’inconscient.
Cette manifestation due à une hypotonie physiologique se manifeste au moment du réveil. Elle peut être très angoissante et provoquer une crise de panique ; il n’y a aucune conséquence.

Importance du sommeil sur l’organisme


La qualité du sommeil se programme dès les premiers temps de la vie.
Sur des modèles animaux, la perturbation du sommeil dans les premiers jours de la vie se répercute sur la qualité du sommeil chez l’animal adulte.
Chez la souris, un dérèglement provoqué du sommeil pendant les quinze premiers jours de la vie va entraîner un sommeil instable, non récupérateur et fragmenté chez la souris adulte de façon permanente.
Comme pour l’alimentation, il existe donc une période critique chez le jeune mammifère pendant laquelle se met en place une programmation du système nerveux sur l’équilibre veille-sommeil, la qualité du sommeil et les comportements.
C’est une défaillance dans le système sérotoninergique qui induirait les troubles du sommeil.

Les personnes, adultes, adolescents et enfants présentant des troubles du sommeil auraient donc un déséquilibre au niveau de la régulation de la sérotonine due à des erreurs comportementales et d’hygiène des parents.

Sur le plan physique

Chez l’enfant et l’adolescent l’hormone de croissance est sécrétée pendant le sommeil en grande quantité. C’est bien pendant le sommeil que l’on grandi.
Chez l’adulte, l’hormone de croissance aide à la perte de poids et à la restauration des organes et tissus.
Pendant le sommeil, la carnitine transporte les graisses nécessaires au métabolisme cellulaire pour maintenir la température basale : ainsi plus vous dormez dans une chambre chaude, moins la carnitine fonctionnera, mais plus la température de la chambre est basse, plus l’organisme aura besoin de brûler des graisses pour maintenir constante la température corporelle.
Pour tous les organismes, c’est pendant le sommeil que les tissus lésés (accident, maladie) se réparent le mieux.
Par conséquent, il va de soi que les réserves énergétiques sont faites. La fatigue de la journée dispit au cours du sommeil.

Sur le plan mental

Le sommeil a une importance considérable : toute le développement de l’intellect se fait pendant cette phase.
Le sommeil permet l’acquisition de la pensée abstraite et consolide l’apprentissage de la journée.
Pendant le sommeil, le cerveau continu a travailler : il assimile toutes les connaissances reçues, les classe et les mémorise à long terme.
Dans la journée, la mémorisation d’un texte est une mémorisation à court terme ; sa mémorisation permanente se produit exclusivement pendant la phase de sommeil. D’où l’intérêt d’apprendre avant de dormir.