vendredi 14 janvier 2011

Insomnie, anxiété...Quelles alternatives aux tranquillisants ?

 


Insomnie et anxiété sont des troubles qui amènent classiquement à la prise de tranquillisants, souvent renouvelés pendant des mois, voire des années, en raison d'une dépendance. Il existe pourtant des alternatives à ces médicaments que sont les tranquillisants.

Plus de 3,5 millions de consommateurs de tranquillisants


Quelque 3,5 millions de personnes de plus de 65 ans prennent régulièrement des tranquillisants pour venir à bout de leurs insomnies ou de leur anxiété. Nombre d'entre elles les prennent sur le long terme et finissent par avoir des difficultés à arrêter de tels médicaments, une dépendance étant installée. Sans parler des éventuels effets secondaires indésirables des tranquillisants. Certes, ce n'est pas le cas de tout le monde et certaines personnes s'en sortent très bien en consommant des tranquillisants ponctuellement sur une courte période.
Mais pour ne prendre aucun risque, sachez qu'il existe des alternatives aux tranquillisants en cas d'insomnie ou d'anxiété. Quelles sont-elles ?

Préambule : avant tout traitement, rechercher la cause de l'anxiété ou des insomnies


Avant de suivre tout traitement, médicamenteux ou non médicamenteux, il faut explorer les causes de l'anxiété ou de l'insomnie. C'est une question de bon sens : trouver une cause qui peut être éliminée permet de résoudre le problème. De nombreux médicaments par exemple peuvent générer de l'anxiété ou des insomnies (anti-inflammatoires, corticoïdes, antidépresseurs, Champix, antiulcéreux, antiparkinsoniens...), mais aussi la caféine, l'alcool, le cannabis ou encore certaines maladies (hyperthyroïdie, hypoglycémie, troubles cardiaques, respiratoires, affection cérébrale...).

Les alternatives aux tranquillisants en cas d'insomnie


L'hygiène du sommeil est la première piste à explorer avant tout recours aux tranquillisants.
Le respect de règles simples procure de réels bienfaits :

Ne pas faire d'exercice physique ou intellectuel stimulant avant le coucher.
Éviter les dîners trop copieux et trop gras.
Éviter la consommation d'alcool le soir.
S'aménager un rituel du coucher : se coucher à heure fixe, boire une tisane après une lecture plaisante au salon, etc.
Aménager sa chambre : obscurité, calme...
Réserver son lit au sommeil (pas de lecture, ni télé ou ordinateur dans son lit).

La pratique d'une activité physique régulière est tout aussi essentielle. Attention toutefois de bien l'exercer : un footing intense à 20 heures va inversement empêcher de dormir. L'activité physique doit être réalisée à bonne distance du coucher, et ce d'autant plus qu'elle est intense. Les sports de fond comme la natation ou la bicyclette, plusieurs fois par semaine, sont des activités idéales. Mais le jardinage par exemple, représente aussi une activité intéressante. À chacun ses possibilités et ses goûts.

Les alternatives aux tranquillisants en cas d'anxiété


Les alternatives aux tranquillisants en cas d'anxiété sont également valables contre l'insomnie. C'est le cas des psychothérapies cognitives et comportementales qui sont très efficaces. Elles permettent d'interrompre le cercle vicieux des pensées négatives à l'origine de l'anxiété. La pratique de la relaxation apporte également une aide considérable (chez soi ou en présence d'un thérapeute expérimenté). Certaines méthodes sont centrées sur le mental, d'autres sur les sensations physiques, à chacun de trouver celle qui lui convient.
Enfin, certaines plantes sont à tester et particulièrement la valériane.

Comment retrouver le sommeil avec l'aide des plantes ?

 


Les insomnies touchent 20% des Français. Or le manque de sommeil est systématiquement à l'origine d'une grande fatigue et d'irritabilité. Les plantes peuvent contribuer à améliorer la situation et éviter le recours aux tranquillisants et autres somnifères.

Les troubles du sommeil

Les insomnies peuvent se manifester de diverses façons : difficultés d'endormissement, multiples réveils nocturnes ou encore insomnies matinales, c'est-à-dire que l'on se réveille bien avant l'heure sans réussir à se rendormir. Mais quelles que soient leurs formes, les insomnies entraînent un manque de sommeil à l'origine d'une fatigue plus ou moins handicapante, de troubles de l'humeur et de l'attention. Les causes de l'insomnie sont nombreuses et souvent multiples : stress, dépression, douleurs, maladies, médicaments, alcool, caféine, dîner copieux…

Causes de l'insomnie et hygiène de vie

Identifier la ou les causes permet déjà de rectifier le tir. Ensuite le respect de quelques règles d'hygiène de vie peut se révéler très utile : coucher et lever à heure régulière, température basse de la chambre, pas d'activité physique proche du coucher, réserver son lit uniquement pour dormir, relaxation, repas léger le soir, pas d'excitants, etc.

Contre les insomnies, la valériane

Pour les insomnies passagères, ou avant de se lancer dans les somnifères, les plantes peuvent aider à retrouver un bon sommeil. C'est le cas de la valériane. Elle exerce un effet apaisant qui s'explique par le fait qu'elle agit sur les mêmes récepteurs cérébraux que certains tranquillisants comme le Valium®. La valériane tend à raccourcir le temps d'endormissement et à améliorer la qualité du sommeil.

Autres plantes et huiles essentielles

La valériane peut être associée à d'autres plantes sédatives, notamment la passiflore et l'aubépine. Le houblon peut également apaiser en aidant à l'endormissement. Deux huiles essentielles sont intéressantes, la lavande et le jasmin.

A savoir

Dans le commerce, on trouve généralement des associations de plusieurs plantes. Conformez-vous toujours à la notice d'utilisation (dose, heure de prises…). Si vous prenez des médicaments, lisez attentivement les notices, car certains antalgiques contiennent de la caféine, substance excitante, tandis que certains décongestionnants et anti-rhumes renferment en plus des substances qui stimulent le système nerveux. Ces médicaments pris le soir vont compliquer l'endormissement. Si nécessaire, votre médecin peut vous proposer des médicaments alternatifs n'interférant pas avec le sommeil. Certes, un petit verre d'alcool favorise l'endormissement. Mais l'alcool a également pour effet de désorganiser le sommeil , ce qui multiplie les réveils nocturnes. Le tabac aussi par l'intermédiaire de la nicotine, laquelle stimule le système nerveux central, favorise les réveils durant la nuit.

Solutions 100% naturelles pour retrouver le sommeil

 


Difficultés à trouver le sommeil, réveils multiples durant la nuit ? Les plantes représentent des solutions naturelles pour retrouver le sommeil. Certaines favorisent l'endormissement, d'autres limitent les éveils intempestifs au beau milieu de la nuit.

Les plantes qui améliorent l'endormissement


Ces plantes possèdent un effet relaxant, antistress et anxiolytique. C'est ainsi qu'elles aident à améliorer les troubles de l'endormissement.

Le tilleul
Les fleurs de tilleul détendent, calment et favorisent l'arrivée du sommeil.
Cette plante convient aussi aux enfants et aux adolescents qui ont du mal à trouver le sommeil.
Le tilleul est également utilisé pour soulager les courbatures et les douleurs liées à un refroidissement.

La camomille
Elle aide à l'endormissement, mais possède également des propriétés digestives. La camomille enfin, soulage les maux de tête.
Douce comme le tilleul, elle convient aussi aux enfants.

La valériane
La valériane est connue pour agir contre la nervosité, le stress et les tensions. C'est grâce à de telles propriétés qu'elle améliore le sommeil.

La mélisse
En plus de soulager les troubles du sommeil, la mélisse calme l'anxiété, l'agitation, les coliques et spasmes intestinaux. A savoir : cette plante diminue également l'intensité et la récurrence des symptômes de l'herpès labiale.

L'aubépine
Recommandée contre le stress et les angoisses, cette plante a une action sédative favorable au sommeil. L'aubépine a également des effets antispasmodiques et calmants, lesquels contribuent à diminuer les troubles du rythme cardiaque.

Les plantes qui diminuent les réveils nocturnes


Les plantes qui aident à maintenir le sommeil et à éviter les réveils exercent un effet tonique et antidépresseur.

La fleur d'oranger
Les feuilles, les fleurs et l'huile essentielle de fleur d'oranger, sont toutes sédatives et contribuent ainsi à maintenir un bon état de sommeil.

La passiflore
Traditionnellement utilisée contre l'insomnie et la dépression, la passiflore procure un sommeil réparateur et facilite en même temps l'endormissement.

Le houblon
Tonique et diurétique, le houblon agit contre l'insomnie et la nervosité accompagnée detroubles du sommeil. Cette plante empêche les réveils nocturnes et agit aussi contre les troubles de la digestion d'origine nerveuse.

Ces plantes qui nous aident à bien dormir

 

Vous avez des difficultés à vous endormir ? Vos nuits sont plutôt agitées et vous vous réveillez fatigué ? Puisez dans les plantes pour retrouver le sommeil.

Quand les troubles du sommeil s'installent...


Le respect de quelques règles de base est essentiel pour favoriser le sommeil : le rituel du coucher en fait partie, tout comme d'adoption d'horaires réguliers de coucher et de lever, les activités calmes en soirée, pas d'excitants en fin de journée, pas d'alcool non plus, etc. La lutte contre le stress est également un point essentiel. Enfin, si votre quantité et votre qualité de sommeil n'ont toujours pas atteint un objectif raisonnable, puisez dans la nature, au cœur des plantes.

Il n'y a pas que les tisanes !


Tisanes, comprimés ou gélules, extraits ou huiles essentielles, complexes (associations de plusieurs plantes). Vous avez le choix.

Les plantes qui favorisent le sommeil


Il existe de très nombreuses plantes revendiquant des effets sur le sommeil. Quelles sont les plus classiques, les plus célèbres et comment agissent-elles pour améliorer votre sommeil ?

La valériane
Cette plante est connue pour ses propriétés sédatives. Elle écourte l'endormissement.
Notre conseil : à prendre tous les soirs pendant au moins 4 semaines.

Le houblon
Il favorise indirectement le sommeil en agissant comme un calmant sur le système nerveux et en réduisant l'anxiété. Il a une action sédative et hypnotique.
Notre conseil : contre l'insomnie, associez le houblon à la valériane.

La passiflore
Cette plante est à la fois relaxante, sédative et anxiolytique. Elle aide à lutter contre la nervosité, l'insomnie, les troubles du sommeil et de l'endormissement.
Notre conseil : en cas de nervosité, prendre une infusion trois fois par jour, sinon, en cas de difficultés d'endormissement, prendre 2 tasses au coucher.

La mélisse
Surtout connue pour ses propriétés antispasmodique et digestive, la mélisse exerce a également une action sédative intéressante en cas de troubles mineurs du sommeil.
Notre conseil : associez la mélisse à d'autres plantes tels que le tilleul, l'aubépine et la passiflore.

L'aubépine
L'aubépine régule le rythme cardiaque et harmonise les rythmes biologiques. Elle exerce une action sédative sur le système nerveux central.
Notre conseil : en cas de troubles mineurs du sommeil, prendre 2 à 3 infusions par jour 3 semaines par mois. Associez l'aubépine à la valériane.

Massage aux huiles essentielles


Les huiles essentielles recommandées contre les troubles du sommeil sont les suivantes : ylang-ylang, jasmin, mélisse, lavande, bois de cèdre, bois de rose, mandarine, bois de santal, bergamote, vétiver, camomille, pamplemousse, encens, valériane, marjolaine.

En massage : diluez dans une huile de base (amande douce par exemple), quelques gouttes d'huile essentielle de mélisse, d'ylang-ylang, de valériane et de camomille. Massez délicatement le plexus solaire et la voûte plantaire le soir avant le coucher.

Les plantes qui aident à retrouver le sommeil

 


En cas d'insomnies occasionnelles les plantes peuvent apporter une aide confortable. Quatre plantes sont incontournables en cas de troubles du sommeil : la passiflore, l'escholtzia, la valériane, le houblon.Les médicaments de l'insomnie ne sont pas anodins. S'ils permettent de retrouver un meilleur sommeil, ils s'accompagnent souvent d'effets indésirables, dont le plus connu et peut-être le plus dangereux est le phénomène d'accoutumance. C'est pour cette raison qu'ils ne sont délivrés que sur prescription d'un médecin. Seuls les antihistaminiques H1 peuvent être employés en automédication à condition de ne les prendre que sur une courte durée et de façon très occasionnelle. Le Dr Mireille Peyronnet indique dans son livre intitulé "Le sommeil retrouvé" aux éditions Alpen, les quatre plantes incontournables pour améliorer son sommeil.

La passiflore

Elle possède une composante sédative et anxiolytique, mais agit également favorablement sur la fréquence cardiaque et la tension artérielle. En infusion : 2,5 g (par tasse), 3 à 4 fois par jour.

L'escholtzia

Également dénommée pavot jaune de Californie, cette plante raccourcit le temps d'endormissement. Elle est recommandée lorsque l'anxiété accompagne les troubles du sommeil. En infusion : 1 à 5 g par jour.

La valériane

Elle réduit le temps d'endormissement et améliore la qualité du sommeil. En plus d'une action sédative, spasmolytique et relaxante, la racine de valériane a également une action sur le système nerveux central. Elle agit donc aussi en cas de tension nerveuse et d'excitabilité. En infusion : 1 à 3 g une à trois fois par jour.

Le houblon

Cette plante est recommandée en cas d'états neurologiques avec agitation, anxiété et troubles du sommeil. En infusion : 5 g pour 500 ml infusés pendant 15 minutes, une à deux tasses au coucher.

Trois autres plantes peuvent être recommandées en cas de symptômes associés

  • L'aubépine : en cas de palpitations et de sensation d'oppression associées aux troubles du sommeil.
  • La mélisse : en cas de troubles gastro-intestinaux accompagnants.
  • Le millepertuis : lorsque les troubles du sommeil ont pour origine une dépression. Il est également possible de bénéficier des bienfaits de ces plantes en recourant aux gélules. 

A lire

"Le sommeil retrouvé - Renouez naturellement avec le sommeil", Dr Mireille Peyronnet, éditions Alpen.

Les médicaments de l'insomnie, des avantages et des inconvénients

 


Pas d'automédication avec les médicaments contre l'insomnie. Ils ne sont pas dénués d'effets secondaires et certains peuvent se révéler dangereux. Il faut s'adresser à son médecin afin de trouver la molécule la plus adaptée à votre cas. Et le traitement de l'insomnie doit toujours être de courte durée.Il existe de nombreuses sortes de médicaments utilisés dans le cadre de l'insomnie. Ils ont tous un mode d'action spécifique et présentent leurs propres avantages et inconvénients.

Les benzodiazépines

Anxiolytiques et hypnosédatives, les benzodiazépines ont également une action relaxante et anticonvulsive. Elles réduisent l'anxiété en potentialisent l'effet d'un neuromédiateur (GAGA) à action relaxante. Les avantages : la durée d'endormissement diminue, le nombre de réveils est moindre et la durée totale du sommeil augmente. Les inconvénients : la structure du sommeil est modifiée (augmentation du sommeil lent et diminution du sommeil paradoxal). La mémoire peut être altérée. Ils induisent une accoutumance. L'arrêt brutal entraîne un syndrome de sevrage.

Les nouveaux hypnotiques

Les avantages : ils agissent rapidement, ne modifient pas la structure du sommeil, n'ont pas d'effet sur la mémoire, entraînent moins de risque d'accoutumance et moins de rebond d'insomnie à l'arrêt.

Les anxiolytiques non benzodiazépines

Ils sont prescrits lorsque l'anxiété prédomine par rapport aux troubles du sommeil. Les avantages : ils agissent rapidement et possèdent une demi-vie de durée moyenne, c'est-à-dire qu'ils ne restent pas dans l'organisme trop longtemps. Les inconvénients : ils ont une activité relaxante qui peut entraîner une somnolence durant la journée.

Les anti-histaminiques

Ils bloquent l'action de l'histamine, une molécule qui favorise l'éveil. Les inconvénients : ils possèdent une demi-vie longue, c'est-à-dire que leur effet se prolonge le lendemain matin.

Les antidépresseurs

On recourt aux antidépresseurs en cas de réveils nocturnes multiples. Les avantages : à faible dose, leurs effets sédatifs se manifestent dès la première nuit. Les inconvénients : ils diminuent, mais très peu, le sommeil paradoxal.

Les neuroleptiques

Ils sont réservés aux cas d'insomnie chronique d'origine psychiatrique.

En pratique

Un traitement contre l'insomnie ne doit pas être pris à la légère. Ses inconvénients peuvent rapidement dépasser ses avantages. En effet, les effets indésirables ne sont pas négligeables (bouleversement de la structure du sommeil, somnolence diurne, augmentation des apnées du sommeil, altération de la mémoire, phénomène d'accoutumance…). Le traitement doit être discuté et prescrit par un médecin. Par ailleurs, il doit être de courte durée et administré à la plus faible dose efficace. Et enfin, l'arrêt du traitement doit être prévu à l'avance car il doit être progressif.

Méthode douce

Soulignons également qu'avant de recourir aux médicaments pour combattre une insomnie, il convient d'essayer les méthodes plus douces, lesquelles vont de la relaxation au respect de certaines consignes de base (température modérée de la chambre, se coucher à heure régulière, dîner léger, activité physique éloignée du moment du coucher, pas d'alcool), en passant par les plantes…

A lire

"Le sommeil retrouvé - Renouez naturellement avec le sommeil", Dr Mireille Peyronnet, éditions Alpen.

Quand le sommeil vieillit

 


Les troubles du sommeil liés au vieillissement sont incontournables et leurs répercussions augmentent avec l'âge. Pourtant, l'application de certaines règles simples permet souvent de retrouver ou de maintenir un sommeil de qualité acceptable. Lorsque ces mesures comportementales ne suffisent plus, il revient au médecin de famille de faire le point sur la situation, de rechercher certaines pathologies connues pour perturber le sommeil et si besoin est de mettre en place un traitement médicamenteux spécifique et adapté.

Dans un premier temps, il faut comprendre l'origine du problème

L'insomnie est transitoire … En cas de perturbations transitoires du sommeil, le praticien cherche à mettre en évidence un changement de mode de vie (séjour à l'étranger, voyage transméridien, hospitalisation, intervention chirurgicale), un bouleversement brutal de l'environnement affectif (stress, deuil) ou une modification de l'environnement physique (séjour en altitude, chaleur excessive, bruits de voisinage). Ces insomnies passagères n'impliquent généralement aucun bilan complémentaire. … ou chronique Lorsque l'insomnie devient chronique (supérieure à 3 mois), le médecin tente de dépister certaines affections organiques pouvant retentir sur le sommeil (affections douloureuses, rhumatismes, troubles urinaires, insuffisance respiratoire, etc.). Il considérera également certains facteurs psychologiques (dépression, accès maniaque, état délirant, etc.). Tenir un agenda du sommeil (souvent établi avec l'aide du conjoint) permet par exemple de distinguer les insomnies d'endormissement (fréquentes en cas d'anxiété), les réveils précoces (touchant plutôt les sujets déprimés) et les éveils à répétition au cours du cycle (lors des apnées du sommeil ou de douleurs). Si les affections physiques ou psychiques sont variées et augmentent avec l'âge, il existe chez le sujet âgé trois grands syndromes fréquemment rencontrés.

- Le syndrome des jambes sans repos (ou impatience des membres inférieurs)

Au moment de l'endormissement ou lors d'éveils durant la nuit, les membres inférieurs se contractent de façon involontaire et interfèrent sur la qualité du sommeil. Pour diminuer cette tension douloureuse, la personne est obligée de se lever pour faire quelques pas. La fatigue au réveil en est souvent importante. Une fois suspecté, le diagnostic est confirmé par un enregistrement polysomnographique. Malheureusement, il n'existe aucun traitement efficace de la cause, mais certains médicaments peuvent diminuer les réveils associés aux mouvements des jambes. Avant toute chose, il faut éviter de prendre de la caféine ou certains médicaments comme des antidépresseurs ou des antihistaminiques.

Les apnées du sommeil

Elles sont caractérisées par l'arrêt du flux d'air au niveau des voies aériennes supérieures pendant au moins dix secondes au cours du sommeil. La répétition et la durée des apnées fragmentent le sommeil, entraînant une somnolence diurne excessive et un risque reconnu de pathologies cardiovasculaires (trouble du rythme, hypertension artérielle, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral). Le diagnostic est suspecté lors de ronflements entrecoupés de pauses respiratoires, confirmé par l'enregistrement du sommeil. La prise en charge de ce syndrome consiste à perdre du poids en cas de surcharge pondérale, à éviter les sédatifs (benzodiazépines et opiacés aggravent l'apnée) et en cas de forme sévère à porter un appareil de pression positive continue pendant la nuit.

- L'insomnie liée au syndrome démentiel

Il existe un lien entre l'état démentiel et les perturbations du sommeil. En effet, en association avec troubles cérébraux, les phases du sommeil lent et paradoxal diminuent, les éveils nocturnes se multiplient et l'alternance veille/sommeil finit par s'inverser. Ces dérèglements représentent un véritable problème car des épisodes prolongés de veille pendant la nuit sont souvent à l'origine d'un placement en institution. La réduction du temps de sieste, le recul du coucher et l'exposition à la lumière vive pendant la journée peuvent apporter un réel bénéfice. Certains suggèrent un traitement par la mélatonine dans le but de resynchroniser le rythme veille/sommeil.

Le deuxième temps est celui du choix du traitement

Le praticien aura toujours à l'esprit l'âge et les antécédents personnels de son patient pour choisir et adapter un traitement « sur mesure », de façon à limiter le plus possible les effets secondaires fréquents et délétères chez les seniors.

- Les sédatifs hypnotiques : " le marchand de sable "

Cette famille médicamenteuse est souvent utilisée en cas de troubles du sommeil passagers mais invalidants car se faisant ressentir sur les activités de la vie quotidienne (deuil, hospitalisation). Idéalement, les hypnotiques induisent le sommeil sans entraîner de somnolence durant la journée. Ils ne sont pas responsables de dépendance et leur efficacité ne varie pas. Cependant, ils ont une action courte, majeure en début de nuit, et n'agissent que très peu sur le maintien du sommeil. Au mieux, ces substances doivent être administrées en cure discontinue de 2 à 3 semaines, la dose minimale étant toujours recherchée

Les benzodiazépines : " les faux amis de longue date, dont on a du mal à se défaire "

Cette famille est encore l'une des plus prescrite. Ces agents sédatifs, « calment », mais n'induisent pas immédiatement le sommeil. Par ailleurs, souvent incontournable, la dépendance qu'ils entraînent représente l'ennemi absolu de ces médicaments. Pour limiter ce phénomène, il faut éviter leur utilisation prolongée car celle-ci conduit inévitablement à l'accoutumance, nécessitant alors l'augmentation des doses. Souvent, les personnes vieillissent avec leur somnifère. Mais un médicament utile à l'âge adulte, gardé par habitude durant 30 ou 40 ans, peut être responsable de bon nombre de catastrophes ; l'organisme âgé n'élimine plus aussi bien les principes actifs et des somnolences apparaissent régulièrement pendant la journée, des états léthargiques, des troubles importants de la mémoire, des chutes avec fracture de hanche, etc. Il importe au médecin et à son patient de remettre régulièrement en question les indications de ce type de traitement.

- Les antidépresseurs

Dans le cadre de certains troubles du sommeil accompagnant le syndrome dépressif, il est possible d'utiliser certains antidépresseurs. La condition est de choisir les molécules ayant le moins d'effets secondaires. Après plusieurs semaines seulement, on peut espérer un effet bénéfique sur les réveils précoces.

Les antihistaminiques sédatifs : " attention aux molécules cachées "

Beaucoup de praticiens ne les recommandent pas chez le sujet âgé. Ils provoquent notamment une accoutumance lors de leur utilisation prolongée. Malheureusement, bon nombre de sédatifs vendus sans ordonnance en pharmacie en contiennent ; il faut y penser !

Mal dormir, c'est vivre moins bien. Mais mieux vivre apporte un sommeil de meilleure qualité … Quand une meilleure hygiène de vie ne suffit plus à gérer les problèmes de sommeil, il ne faut en aucun cas céder à la tentation de suivre les recommandations d'une tierce personne ou de faire de l'automédication, notamment en augmentant la posologie afin d'enrayer les effets de l'accoutumance. Seul le médecin est compétent pour choisir le « bon » médicament, car il en connaît les modes d'actions, les effets indésirables et les contre-indications.

Vous ronflez et somnolez dans la journée

 


Vous ronflez ? Vous êtes fatigué dès le réveil ? Vous avez tendance à vous endormir dans la journée ? Vous somnolez en voiture ? Cela vous irrite et vous rend nerveux ? Consultez, c'est peut-être un syndrome d'apnées du sommeil. En l'absence de prise en charge, cette affection peut être à l'origine d'accidents domestiques, professionnels ou de la circulation. Mais aussi, à chaque pause respiratoire durant le sommeil, le coeur souffre…

Alors qu'il affecte 2 à 4% des Français, soit entre 1,4 et 2,4 millions de personnes, le syndrome des apnées obstructives du sommeil reste une maladie méconnue, même pour ceux qui en souffrent... En effet, dans plus de 90% des cas, le diagnostic n'a jamais été posé. C'est ainsi que pour la grande majorité des malades, le syndrome n'est décelé que plusieurs années après son apparition, ou plus tragiquement à la suite d'un accident de la route. Quels symptômes, quelles conséquences ? Comme son nom l'indique, les apnées du sommeil sont des pauses respiratoires intermittentes durant le sommeil, qui se reproduisent de 30 à 500 fois par nuit. Ces arrêts de la respiration entraînent des hypoxies à l'origine de micro-réveils. La qualité du sommeil est ainsi fortement altérée et se traduit par une baisse de la vigilance, une fatigue et une somnolence excessive durant la journée. La qualité de vie, l'activité professionnelle et les capacités à la conduite se détériorent. Les risques d'accidents de la route et professionnels sont fortement potentialisés. Mais les répercussions sont aussi médicales en touchant directement la fonction cardiaque. En effet, à plus long terme, les apnées provoquent une augmentation du rythme cardiaque, une hypertension artérielle, une multiplication par trois du risque de maladies cardiovasculaires, un risque accru de lésions cérébrales et de déficits cognitifs. Pour toutes ces raisons, fatigue, somnolence, ronflements, irritabilité et nervosité sont des symptômes qui doivent alerter et amener à consulter. Se pose alors la question du dépistage et du traitement. Or, autant les signaux d'alerte sont simples à identifier, le diagnostic et la prise en charge sont plus compliqués. Mais ce qu'il faut impérativement retenir, c'est que le diagnostic et l'instauration du traitement doivent être entrepris le plus précocement possible, lorsque le traitement est le plus efficace, mais aussi avant la survenue d'un accident ou la déclaration d'une maladie cardiovasculaire… L'enjeu est considérable. Le diagnostic repose sur la polysomnographie, qui consiste en un enregistrement du sommeil et la détection des évènements respiratoires anormaux. Quant au traitement, en l'absence de médicaments efficaces, il repose sur la ventilation par pression positive continue, qui consiste à insuffler de l'air comprimé dans un masque porté pendant la nuit, pour dégager les voies respiratoires, notamment le larynx. En France, plus de 100.000 patients ont déjà bénéficié de cette thérapeutique de référence.

Hypertension : et en plus vous ronflez ?

 


Si vous êtes hypertendu malgré votre traitement, il est probable que vous souffriez également d'un syndrome d'apnées du sommeil. En effet, hypertension et syndrome d'apnées du sommeil sont deux affections liées. Toutes deux doivent être dépistées afin d'améliorer la prise en charge et de limiter les risques cardiovasculaires...

Qu'est-ce qu'un syndrome d'apnées du sommeil ?


Le syndrome d'apnées du sommeil se caractérise par de multiples arrêts respiratoires durant le sommeil. La personne atteinte n'en a généralement pas conscience car les arrêts respiratoires ne s'accompagnent pas d'un véritable éveil. En revanche, en fonction du nombre d'apnées durant la nuit, le sommeil est fragmenté et peu réparateur, ce qui entraîne une impression de manquer de sommeil et une fatigue générale avec somnolence diurne. L'autre inconvénient du syndrome d'apnées du sommeil est qu'il augmente les risques cardiovasculaires, notamment l'hypertension artérielle.

Comment savoir si l'on est atteint d'un syndrome d'apnées du sommeil ?


Une fatigue excessive et inexpliquée durant la journée, accompagnée de somnolence, constitue le premier indice. Ensuite, c'est souvent le conjoint qui peut témoigner des arrêts respiratoires. Enfin, le syndrome d'apnées du sommeil s'accompagne généralement de ronflements car après chaque arrêt respiratoire, la reprise de la respiration est bruyante et entraîne une sorte de ronflement. Là encore, le conjoint est le mieux placé pour indiquer ce phénomène.
Un autre indice est à rechercher : une hypertension résistante au traitement.

Les apnées du sommeil touchent une majorité d'hypertendus


Si le syndrome d'apnées du sommeil augmente le risque d'hypertension, on s'aperçoit inversement que 70 à 80% des personnes hypertendues malgré leur traitement (hypertension résistante), souffrent également d'apnées du sommeil.
Or si l'on traite les apnées du sommeil (par pression positive continue), on réussit enfin à diminuer les chiffres tensionnels (en moyenne de 2mmHg). Cette amélioration tensionnelle permet parfois d'alléger le traitement antihypertenseur.
Ainsi, lorsque l'on rencontre des difficultés à traiter une hypertension, il est justifié de rechercher des troubles respiratoires du sommeil car le traitement de ces derniers est bénéfique à la tension artérielle, avec à la clé une réduction du risque cardiovasculaire.

Alors si votre hypertension résiste au traitement et si vous ronflez, parlez-en à votre médecin.

Vous ronflez et somnolez dans la journée ?

 


Vous ronflez ? Vous êtes fatigué dès le réveil ? Vous avez tendance à vous endormir dans la journée ? Vous somnolez en voiture ? Cela vous irrite et vous rend nerveux ? Consultez, c'est peut-être un syndrome d'apnées du sommeil. En l'absence de prise en charge, cette affection peut être à l'origine d'accidents domestiques, professionnels ou de la circulation. Mais aussi, à chaque pause respiratoire durant le sommeil, le coeur souffre…

Alors qu'il affecte 2 à 4% des Français, soit entre 1,4 et 2,4 millions de personnes, le syndrome des apnées obstructives du sommeil reste une maladie méconnue, même pour ceux qui en souffrent... En effet, dans plus de 90% des cas, le diagnostic n'a jamais été posé. C'est ainsi que pour la grande majorité des malades, le syndrome n'est décelé que plusieurs années après son apparition, ou plus tragiquement à la suite d'un accident de la route. Quels symptômes, quelles conséquences ? Comme son nom l'indique, les apnées du sommeil sont des pauses respiratoires intermittentes durant le sommeil, qui se reproduisent de 30 à 500 fois par nuit. Ces arrêts de la respiration entraînent des hypoxies à l'origine de micro-réveils. La qualité du sommeil est ainsi fortement altérée et se traduit par une baisse de la vigilance, une fatigue et une somnolence excessive durant la journée. La qualité de vie, l'activité professionnelle et les capacités à la conduite se détériorent. Les risques d'accidents de la route et professionnels sont fortement potentialisés. Mais les répercussions sont aussi médicales en touchant directement la fonction cardiaque. En effet, à plus long terme, les apnées provoquent une augmentation du rythme cardiaque, une hypertension artérielle, une multiplication par trois du risque de maladies cardiovasculaires, un risque accru de lésions cérébrales et de déficits cognitifs. Pour toutes ces raisons, fatigue, somnolence, ronflements, irritabilité et nervosité sont des symptômes qui doivent alerter et amener à consulter. Se pose alors la question du dépistage et du traitement. Or, autant les signaux d'alerte sont simples à identifier, le diagnostic et la prise en charge sont plus compliqués. Mais ce qu'il faut impérativement retenir, c'est que le diagnostic et l'instauration du traitement doivent être entrepris le plus précocement possible, lorsque le traitement est le plus efficace, mais aussi avant la survenue d'un accident ou la déclaration d'une maladie cardiovasculaire… L'enjeu est considérable. Le diagnostic repose sur la polysomnographie, qui consiste en un enregistrement du sommeil et la détection des évènements respiratoires anormaux. Quant au traitement, en l'absence de médicaments efficaces, il repose sur la ventilation par pression positive continue, qui consiste à insuffler de l'air comprimé dans un masque porté pendant la nuit, pour dégager les voies respiratoires, notamment le larynx. En France, plus de 100.000 patients ont déjà bénéficié de cette thérapeutique de référence.

Sommeil en apnée, réveil fatigué

 


Le syndrome des apnées du sommeil correspond à des interruptions répétées de la respiration durant la nuit. Dues à l'affaissement des voies aériennes supérieures, elles conduisent à une asphyxie progressive du patient jusqu'à ce qu'il se réveille. Ce sommeil de mauvaise qualité est notamment responsable de ronflements, de somnolence diurne, de fatigue, de maux de tête, de dépression, mais également de complications cardio-pulmonaires.

Il existe trois types d'apnées

L'apnée obstructive du sommeil : la plus fréquente, décrite ci-dessus. L'hypoventilation alvéolaire centrale ou apnée centrale : due à un trouble neurologique. La commande nerveuse des muscles respiratoires ne fonctionne plus, entraînant un arrêt de tout effort respiratoire durant le sommeil. Apnée mixte : comme son nom l'indique, il s'agit d'une apnée centrale suivie d'une apnée obstructive.

L'apnée obstructive du sommeil

  • Les épisodes d'arrêt respiratoire durent de 10 secondes à une minute.
  • Ils se produisent jusqu'à 300 fois par nuit.
  • Plus de 4% de la population est concernée.
  • Près de 25% des personnes de plus de 60 ans en souffrent.
  • Ce syndrome est plus fréquent chez les hommes (90% des patients).
  • La plupart des malades (80%) présentent une somnolence et une fatigue excessives durant la journée.
  • Les sujets obèses sont particulièrement concernés (l'excès de poids contribue à réduire la taille des voies respiratoires) : 70% des patients sont en surpoids.

Etes-vous concerné ?

La majorité des malades ne se rendent pas compte qu'ils se réveillent de nombreuses fois durant la nuit pour respirer. Généralement, se sont les compagnons qui leur signalent les multiples pauses respiratoires. Le plus souvent, des ronflements, une somnolence diurne, l'irritabilité, la fatigue, mais également des céphalées matinales, des pertes de mémoire, des difficultés de concentration et une irritabilité, sont des signes du syndrome des apnées du sommeil.

La polysomnographie

Le diagnostic recourt à la polysomnographie, une étude détaillée d'une nuit du sujet dans un laboratoire du sommeil, comprenant un enregistrement de l'activité électrique du cerveau, des muscles respiratoires, de la concentration en oxygène dans le sang et du rythme cardiaque.

Les conséquences ne sont pas négligeables

De plus, des répercussions sociales et des risques d'accidents de voiture ou du travail dus à la fatigue et à la somnolence et de diverses complications telles la dépression, l'irritabilité, la perte de mémoire et le manque d'énergie, ces patients présentent le plus souvent des problèmes cliniques entraînés par le manque d'oxygène chronique et répété : insuffisance respiratoire, hypertension artérielle pulmonaire et insuffisance cardiaque droite, avec arythmie, angine et infarctus. Ceux qui ont plus de 20 crises d'apnées à l'heure risquent davantage de mourir subitement.

Les traitements existent

En cas d'apnée obstructive légère, des règles hygiéno-diététiques peuvent suffire : perte de poids, suppression de l'alcool et du tabac. Sinon, un traitement médical est instauré : appareil d'aide respiratoire, articles d'orthodontie ou chirurgie. La ventilation spontanée en pression positive est très intéressante. Ce mode ventilatoire permet de pressuriser l'expiration au-dessus de la pression atmosphérique, afin de conserver les voies aériennes supérieures ouvertes. Cette pression, délivrée par un masque placé sur le nez et relié à un compresseur, pousse l'air dans le nez et la gorge, gardant ainsi les voies dégagées.

Conseils pratiques

  • Ne fumez pas.
  • Evitez les boissons alcoolisées, les tranquillisants et les somnifères.
  • Perdez du poids si vous êtes en excès.
  • En cas de somnolence évitez de conduire et de travailler sur des machines.
  • Traitez toute congestion nasale.
  • Dormez sur le côté, la tête du lit surélevée.
  • Placez un humidificateur dans votre chambre.
  • Consultez votre médecin ou pharmacien afin de vérifier si vos médicaments ne risquent pas d'interférer avec le réflexe respiratoire ou le sommeil.

Ronflements et risque cardiovasculaire

 

Le simple ronflement est sans risque. En revanche, les ronflements intenses associés à des apnées obstructives du sommeil (arrêts transitoires de la respiration durant le sommeil) augmentent le risque cardiovasculaire. Une excellente raison de traiter les apnées du sommeil.

Les apnées du sommeil : une maladie fréquente

L'apnée obstructive du sommeil est une maladie fréquente qui touche, à un âge moyen, 4% des hommes et 2% des femmes. Les hommes sont donc plus souvent concernés, et encore davantage au fil de l'avancée en âge. Ainsi, à partir de 60 ans, plus de 25% de la population souffre d'apnées du sommeil. Cette affection se caractérise par des épisodes d'arrêt respiratoire durant de 10 secondes à une minute, et se répétant jusqu'à 300 fois par nuit. Mais la majorité des malades ne se rendent pas compte qu'ils se réveillent ainsi de nombreuses fois pour reprendre leur respiration. Ainsi, ce sont souvent les compagnons qui signalent les multiples pauses respiratoires. A l'opposé, les conséquences sont flagrantes pour le patient et son entourage : somnolence diurne, fatigue excessive, irritabilité, etc. Il est largement admis que les apnées obstructives du sommeil augmentent le risque de mortalité, notamment par accidents de la route, mais également par maladies cardiovasculaires.

Les apnées du sommeil augmentent le risque cardiovasculaire

Les études se succèdent et montrent que la fréquence des évènements cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, insuffisance coronaire aiguë...) est plus élevée chez les personnes atteintes d'apnées non traitées, comparativement aux sujets sains. Quant au traitement par pression positive*, il réduit de façon significative le risque cardiovasculaire. En revanche, le simple ronflement n'augmente pas le risque cardiovasculaire. En conclusion, traiter l'apnée du sommeil apportera de multiples bénéfices, en améliorant votre qualité de vie et en diminuant votre risque de mortalité cardiovasculaire. Même si l'idée de devoir dormir avec un masque sur le nez vous rebute, les arguments sont solides ! Parallèlement, en cas de troubles peu sévères, sachez que les règles hygiéno-diététiques peuvent se révéler efficaces. Alors, suivez ces quelques conseils :
  • Ne fumez pas.
  • Evitez les boissons alcoolisées.
  • Evitez les tranquillisants et les somnifères.
  • Perdez du poids si vous êtes en excès.
  • En cas de somnolence, évitez de conduire et de travailler sur des machines.
  • Traitez toute congestion nasale.
  • Dormez sur le côté, la tête du lit surélevée.
  • Placez un humidificateur dans votre chambre.
  • Consultez votre médecin ou pharmacien afin de vérifier si vos médicaments ne risquent pas d'interférer avec le réflexe respiratoire ou le sommeil.
* La ventilation spontanée en pression positive permet de pressuriser l'expiration et ainsi de conserver les voies aériennes supérieures ouvertes. Elle est délivrée au dormeur par un masque placé sur le nez et relié à un compresseur.

Fatigue et perte de libido ? Et si c'était un syndrome d'apnées du sommeil ?

 


Fatigue, somnolence, ronflements, trouble de l'humeur, de la concentration, mais aussi baisse de la libido et troubles érectiles, sont des symptômes évocateurs d'un sérieux problème de santé : le syndrome d'apnées du sommeil. Une fois diagnostiqué, il se traite facilement, ce qui permet de retrouver la forme et une vie sexuelle normale.

Les problèmes de sexualité restent un sujet tabou

La sexualité occupe une place primordiale dans la vie des hommes et des femmes. Toute défaillance physique ou psychologique dans ce domaine entraîne des répercussions conséquentes. Pourtant, même si on en parle de plus en plus, notamment depuis l'arrivée du très célèbre Viagra®, ce sujet reste tabou. Or si parler de ses troubles sexuels à son médecin permet de trouver une solution efficace, cela peut aussi être l'occasion de découvrir certaines maladies sous-jacentes, notamment cardiovasculaires. Une nouvelle étude démontre cette fois que les apnées du sommeil représentent l'une des maladies susceptibles de retentir sur la vie sexuelle tant chez les hommes que chez les femmes.

Apnées du sommeil révélées par la fatigue, les ronflements et une sexualité en berne

Les apnées du sommeil se caractérisent par des arrêts respiratoires brefs qui se répètent au cours du sommeil. Cette affection se traduit souvent aussi par des ronflements. Il est très fortement conseillé de diagnostiquer cette maladie et de la traiter car en entravant le sommeil, les conséquences de la fatigue et d'un manque de vigilance peuvent être dramatiques, notamment en augmentant le risque d'accidents domestique, du travail et de la route.
Si le traitement est contraignant, son principe est extrêmement simple. Il repose sur la pression positive continue, technique qui consiste à appliquer un masque sur le nez durant la nuit, lequel envoie de l'air sous pression afin de maintenir les voies aériennes supérieures ouvertes.

La fréquence du syndrome d'apnées du sommeil augmente avec l'âge

Si cette maladie est très fréquente, un adulte sur cinq, très peu sont diagnostiqués et donc traités. On estime que neuf malades sur dix ignorent en être atteints. Les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes, mais la fréquence globale des apnées augmente avec l'âge, notamment à partir de 40 ans et encore plus particulièrement chez les personnes en surpoids.

Apnées et vie sexuelle

Jusqu'à aujourd'hui, on a essentiellement parlé des conséquences des apnées du sommeil chez les hommes, en démontrant que ce syndrome favorise les troubles érectiles. Très peu d'études ont porté sur les femmes. Or les conséquences sur leur vie sexuelle sont toutes aussi réelles. Les femmes apnéiques souffrent d'une baisse du désir, des sensations, de lubrification et d'orgasme. Près de 93% d'entre elles n'en auraient pas conscience et subissent cet impact négatif sur leur vie de couple.

Les femmes, tout comme les hommes, doivent donc connaître et reconnaître ce syndrome d'apnées du sommeil et ses répercussions. En parler à son médecin permettra de diagnostiquer cette affection, de la traiter et d'améliorer ainsi la vie quotidienne, dont la vie sexuelle.
En cas d'apnées, il convient aussi d'être davantage attentif à sa santé et aux dépistages car cette maladie augmente notamment les risques cardiovasculaires et de diabète….

Si trop de poids fait ronfler les enfants, le sport est la double solution


 
Les enfants en surpoids présentent souvent des troubles du sommeil. Mais si ces deux états sont liés, il n'y a pas que le régime amaigrissant pour les aider à retrouver un bon sommeil. Entre 20 et 40 minutes d'activité physique par jour suffiraient à régler ce problème.

Le surpoids génère des troubles du sommeil

Un enfant en surpoids sur quatre présente des troubles du sommeil. Ce sont principalement des ronflements et un syndrome d'apnées du sommeil.
Ce dernier se définit par une succession d'arrêts brefs de la respiration durant le sommeil. Il est alors peu réparateur, ce qui génère de la fatigue et une tendance à la somnolence pendant la journée. Chez l'adulte, les apnées du sommeil peuvent notamment être à l'origine d'accidents de la route ou du travail. De plus, ce syndrome est connu pour augmenter le risque cardiovasculaire.

La relation entre le surpoids et les ronflements est bien connue. En effet, la surcharge pondérale tend à rétrécir les voies aériennes supérieures, ce qui provoque une respiration bruyante. On estime que neuf ronfleurs adultes sur dix sont en surpoids. Mais les enfants en excès pondéral, sont eux aussi, des ronfleurs.

Contre les troubles du sommeil : régime ou sport ?

La solution coule de source, semble-t-il. Il suffit de perdre du poids pour régler ce problème de sommeil. Mais chez les enfants en surpoids, une étude démontre que l'activité physique est particulièrement performante.

Le sport améliore le sommeil

Une centaine d'enfants de 7 à 11 ans ont été recrutés et répartis en deux groupes. Les uns faisaient peu d'activité physique, tandis que les autres étaient assignés à pratiquer des exercices physiques à hauteur de 20 à 40 minutes par jour.
Certes, les enfants les plus actifs ont pris du muscle, perdu des graisses et amélioré leur système cardiovasculaire, mais ils ont aussi vu leurs problèmes de sommeil disparaître. Plus de 80% des enfants se sont débarrassés de leurs ronflements en pratiquant une activité physique.
Au final, ici, l'activité fait aussi bien que le régime, voire bien mieux !

Le plus important est donc bien de faire bouger nos enfants. Le régime doit passer en seconde intention. Chez les adultes, il est fort probable que l'on aurait obtenu un résultat similaire. Alors, avec ou sans régime, faites du sport et inciter vos enfants à en faire autant.

Les ronflements : que faut-il savoir ?


 Passé la cinquantaine, 40% des gens ronflent. Mais les ronflements n'épargnent pas pour autant les plus jeunes, et particulièrement les hommes. Que faut-il savoir, que faut-il retenir ?

1) La position durant le sommeil n'a aucune influence sur la fréquence des ronflements.
Faux.
Dormir sur le dos favorise les ronflements car dans cette position le voile du palais se positionne vers l'arrière et obstrue davantage la respiration. Mieux vaut donc dormir sur le côté, voire sur le ventre.

2) Les causes du ronflement :
Le voile du palais vibre au fond de la gorge.

3) Les ronfleurs manquent de libido.
Vrai.
Si le sommeil n'est pas réparateur, la fatigue s'installe et la libido diminue.

4) L'alcool favorise les ronflements.
Vrai.
La consommation d'alcool diminue le tonus musculaire du palais, ce qui amplifie le volume du ronflement.

5) Les arrêts respiratoires brefs et répétitifs durant le sommeil révèlent une grave maladie.
Vrai.
Les brefs arrêts respiratoires sont les symptômes du syndrome d'apnées du sommeil. Celui-ci se révèle dangereux à plusieurs titres. Il augmente le risque cardiovasculaire et induit une somnolence durant la journée, ce qui accroît le risque d'accident domestique, du travail et de la route.
6) Les personnes en surpoids ronflent plus que les autres.
Vrai.
Le surpoids et l'obésité favorisent les ronflements. En effet, toute surcharge pondérale tend à rétrécir les voies aériennes supérieures, ce qui provoque une respiration bruyante. Neuf ronfleurs sur dix sont en surpoids.

7) Les hommes sont deux fois plus concernés que les femmes.
Faux.
Les hommes sont 4 fois plus concernés que les femmes. Les ronfleurs sont à 80% des hommes et à 20% des femmes. Il s'agirait en partie d'une répartition différente du poids. En revanche, passé la cinquantaine, la différence entre les sexes disparaît.

8) La radiofréquence est la technique la plus récente pour faire disparaître les ronflements.
Vrai.
C'est aussi la technique la plus simple. L'opération consiste à introduire, sous anesthésie locale, une électrode dans le voile du palais et à faire passer un bref courant électrique, lequel rétracte les tissus et diminue les vibrations du voile du palais.

9) Prendre des somnifères permet de diminuer les ronflements.
Faux.
Comme l'alcool, les somnifères et autres tranquillisants agissent sur le tonus musculaire du palais et amplifient ainsi les ronflements.

10) L'intensité du ronflement peut atteindre l'équivalent du passage d'un camion.
Vrai.
Il peut atteindre une intensité de 90 à 100 décibels, ce qui équivaut effectivement au passage d'un camion à proximité.

Les ronflements : énervants, inquiétants ?

 


Problème quotidien s'il en est, les ronflements prêtent plutôt à sourire vus de l'extérieur. Pourtant, ils sont une source de désagrément et peuvent même révéler un syndrome d'apnées du sommeil (SAS), pathologie aux conséquences vasculaires parfois graves.

Un peu de physique

Le ronflement résulte d'une vibration du voile du palais, de la base de la langue et des parois du pharynx lors du passage de l'air pendant la respiration. C'est ce qu'on appelle la région nasopharyngée. C'est le rétrécissement de ce passage qui provoque le ronflement. Parfois, une malformation du nez peut en être l'origine, et par ailleurs, ils sont favorisés par la prise d'alcool ou de tranquillisants.

Le syndrome d'apnées du sommeil

Certains ronfleurs diminuent leur flux respiratoire et s'arrêtent même de respirer (apnées). Une véritable apnée dure au moins 10 secondes et se termine par un éveil bref. Elle s'accompagne d'une baisse d'oxygène dans la sang. Lorsque ces pauses respiratoires sont fréquentes (plus de cinq par heure), elles constituent un syndrome d'apnées du sommeil (SAS). Le SAS peut avoir des conséquences grave puisqu'il peut conduire à l'infarctus du myocarde, l'hypertension artérielle ou encore l'accident cérébrovasculaire. Ce n'est pas le ronflement qui provoque des apnées, mais une obstruction au passage de l'air dans l'arrière-gorge, que l'on peut voir par exemple chez les obèses, le ronflement n'étant qu'une manifestation de cette obstruction. Dans des cas plus rares, les apnées du sommeil sont dues à un manque d'influx nerveux provenant du cerveau. Ces apnées sont alors dites centrales.

Evaluer la qualité du sommeil

Les patients à risque sont plutôt les obèses hypertendus. Le diagnostic de SAS se fait en premier lieu par l'interrogatoire. Il est plus fiable en présence du conjoint qui pourra décrire les arrêts respiratoires, l'agitation nocturne ou la somnolence diurne et leurs caractéristiques. Pour confirmer le diagnostic et entreprendre une étude plus fine, on propose un enregistrement du sommeil, avec étude de l'oxygénation, des mouvements, des stades du sommeil. Cet enregistrement se fait sur une ou deux nuits, à domicile ou à l'hôpital.

Le traitement du ronflement simple

Avant d'envisager un traitement radical, certaines recommandations peuvent se révéler efficaces : perdre du poids, diminuer la consommation d'alcool ou de tranquillisants, éviter de dormir sur le dos (en cousant par exemple une balle de tennis ou de golf dans le pyjama), arrêter de fumer. Il existe ensuite des techniques permettant de diminuer l'excès de tissus de l'arrière-gorge ou de faire une "plastie" (intervention consistant à modifier et à rétablir la forme ou la fonction d'un tissu ou d'un organe) pour élargir le passage de l'air. Ces techniques peuvent être chirurgicales sous anesthésie générale, ou réalisées par laser sous anesthésie locale (mais elles peuvent nécessiter plusieurs séances). Sinon, il existe des appareillages buccaux à porter pendant la nuit.

Le traitement du SAS

Deux systèmes existent actuellement. Le premier consiste en un compresseur relié à un masque qui maintient une pression positive permanente pendant la respiration et évite que le pharynx ne se ferme lorsque les pressions sont négatives. Cet appareillage est léger et silencieux et peut s'emmener en voyage. L'autre système plus récent, consiste en une prothèse buccale permettant d'avancer la mâchoire inférieure et la langue pour dégager le pharynx.

SAS au volant, accident au tournant !

 


Le syndrome d'apnées du sommeil (SAS) est une maladie respiratoire du sommeil peu connue du grand public. Pourtant, cette affection est fréquente et elle expose à un risque accru d'accidents cardiovasculaires, vasculaires cérébraux ou encore de diabète. Mais ce n'est pas tout, le SAS rend aussi somnolent et accroît ainsi le risque d'accident de la route chez les conducteurs... Alors si vous devez prendre le volant cet été, faites le test.

Et si c'était un syndrome d'apnées du sommeil ?


Ronfler la nuit et somnoler la journée peut révéler un syndrome d'apnées du sommeil (SAS). Ce serait le cas de 5 à 7% de la population. Pourtant, seules 400.000 personnes sont traitées. Autrement dit, une large proportion de sujets victimes d'apnées du sommeil ne sont pas diagnostiqués et n'ont donc pas conscience des conséquences encourues. Certes, les apnées du sommeil augmentent le risque de certaines maladies et d'accidents cardiovasculaires, mais également la fatigue et la somnolence pendant la journée. Résultat : le risque d'accidents de la vie courante est augmenté, notamment les accidents professionnels et les accidents de la route.

À quoi correspond exactement un syndrome d'apnées du sommeil (SAS) ?


Les apnées du sommeil correspondent à de multiples et brefs arrêts respiratoires pendant le sommeil. Souvent, après chaque arrêt respiratoire, la reprise de la respiration est bruyante et à l'origine d'une sorte de ronflement. Les arrêts peuvent se reproduire 30 à 500 fois par nuit et durer entre 60 et 90 secondes. Leur origine est un relâchement des muscles qui contrôlent la langue et le voile du palais et qui ne permettent plus de maintenir les voies aériennes supérieures ouvertes.

Et vous, êtes-vous victime d'un syndrome d'apnées du sommeil (SAS) ? Risquez-vous un accident causé par un excès de somnolence ? Faites ce test avant de prendre le volant !


 

En cas de risque de somnolence diurne, nous vous recommandons de consulter votre médecin avant de partir. Et le cas échéant, préférez passer le volant à une personne sûre.

Apnées du sommeil : au volant, les ronfleurs freinent moins vite

 


Les apnées du sommeil, caractérisées par de fréquentes pauses respiratoires durant le sommeil, touchent le plus souvent les ronfleurs. Selon une étude, ce syndrome augmente le temps de réaction au volant et diminue l'attention, même en cas d'apnées légères, sans somnolence.

Les apnées du sommeil du ronfleur

Les apnées du sommeil se définissent par de fréquentes pauses respiratoires durant le sommeil, que l'on retrouve fréquemment chez les personnes qui ronflent. Dans les formes sévères, ce syndrome peut être à l'origine de fatigue et de somnolence durant la journée, entraînant ainsi un risque accru d'accidents de la route, du travail et domestiques.
Les apnées du sommeil sont fréquentes : 6% de la population serait touchée par des apnées du sommeil avec somnolence diurne.

Selon des résultats récents, au volant, les sujets atteints d'apnées du sommeil sont moins performants, notamment en délai de freinage. La particularité de cette étude est qu'elle a été menée chez des personnes souffrant de légères apnées du sommeil, lesquelles ne génèrent pas de somnolence durant la journée. Ce qui signifie que le phénomène observé ici doit être fortement potentialisé chez les sujets atteints d'apnées sévères…

Retard de freinage, même en cas d'apnées légères : 1/2 seconde = 9 m

Les réflexes de 20 personnes souffrant d'apnées du sommeil et de 20 témoins, tous des conducteurs avérés, ont été testés. Le temps de réaction et la distance nécessaire pour s'arrêter ont été calculés dans trois situations différentes : situation de distraction (il est demandé au conducteur de mettre les essuie-glaces), d'anticipation (le conducteur a déjà préparé son pied sur le frein) et standard.
Les sujets atteints d'apnées mettent en moyenne une demi seconde de plus pour freiner, c'est-à-dire qu'ils parcourent 9 m avant d'appuyer sur le frein s'ils roulent à 40 km/h et 18 m à 130 km/h. Le risque de collision est multiplié par deux chez ces sujets.
Des tests d'attention montrent que les performances sont similaires dans les deux groupes, mais les personnes apnéiques ont plus de difficultés à réaliser deux choses en même temps et à focaliser leur attention.
Et enfin, la somnolence des sujets a été évaluée à l'aide d'un test d'éveil, montrant que dans cette étude, les personnes ayant des apnées ne s'endorment pas plus vite que les témoins. Elles souffrent donc d'une forme d'apnée du sommeil peu sévère.

Dernière étape, tous les tests de conduite ont été réitérés après guérison des apnées par pression positive continue. Ils deviennent alors similaires dans les deux groupes.
Le traitement par pression positive continue consiste à placer durant la nuit un masque sur le nez alimenté par un petit compresseur qui pousse de l'air.

En conclusion, les conséquences des apnées du sommeil en terme de sécurité routière sont peut-être beaucoup plus dangereuses qu'on ne le pensait. En effet, si les apnées légères génèrent un délai d'une demiseconde avant le freinage, soit 9 m, qu'en est-il chez les personnes atteintes d'apnées sévères, après une heure de conduite en fin de journée ?

Il est important d'encourager les personnes qui présentent des apnées à consulter afin de porter un diagnostic et de traiter cette affection qui peut se révéler dangereuse, pour soi et pour les autres…

Les diabétiques sont souvent des ronfleurs

 


Les apnées du sommeil, dont souffrent souvent les ronfleurs, se caractérisent par une succession d'arrêts respiratoires de courte durée pendant le sommeil. Ce syndrome est fréquent, mais il touche encore plus souvent les personnes atteintes de diabète. Pourquoi ? Quels sont les risques ? Que faire ?

Les apnées du sommeil sont plus fréquentes chez les diabétiques

Le syndrome d'apnée du sommeil est une affection fréquente qui touche 1 à 5% de la population, et le plus souvent des hommes. Cette affection peut se révéler dangereuse car elle tend à augmenter le risque cardiovasculaire. Mais elle est également redoutable par la fatigue qu'elle engendre. Les personnes atteintes d'apnées du sommeil présentent plus souvent une somnolence au cours de la journée, ce qui augmente considérablement le risque d'accident domestique, du travail et de la route…

Pour en revenir aux personnes atteintes de diabète de type 2, les résultats d'une étude montrent qu'elles sont trois fois plus souvent touchées par cette affection que la population générale.

Trois fois plus d'apnées du sommeil en cas de diabète

Plus de 1.000 sujets diabétiques de type 2 ont participé à cette enquête. Grâce à un questionnaire portant sur la qualité du sommeil (ronflements, pauses respiratoires, fatigue, somnolence diurne, etc.), 57% des participants ont été identifiés à risque élevé de syndrome d'apnées du sommeil et 39% à faible risque. Dans les 4% des cas restants, cette pathologie était déjà connue des sujets.

Afin de vérifier la probabilité de ce syndrome, une oxymétrie a été réalisée chez 250 d'entre eux. L'oxymétrie est un examen permettant de déterminer le contenu du sang en oxygène et donc de renseigner sur l'activité respiratoire et les éventuels besoins en oxygène.
C'est ainsi que la présence d'un syndrome d'apnées du sommeil a été effectivement décelée chez 31% des sujets identifiés précédemment à haut risque, contre 31% chez les sujets à faible risque. Par extrapolation, les auteurs en concluent que la fréquence de cette pathologie est de 23% dans la population diabétique étudiée, soit trois fois plus que dans la population générale.

D'autres analyses confirment que la résistance à l'insuline dont souffrent les diabétiques est un facteur de risque, tout comme l'excès de poids, très fréquent chez ces malades.

En pratique, en cas de diabète de type 2, il convient de rechercher la présence d'un syndrome d'apnées du sommeil. Et inversement, en cas d'apnées du sommeil, de rechercher la présence éventuelle d'un diabète.
Le cas échéant, un traitement du syndrome d'apnées du sommeil s'impose. Celui-ci passe par la pression positive continue qui consiste à placer durant la nuit un masque sur le nez alimenté par un petit compresseur qui pousse de l'air dans les voies aériennes.

Rappelons que cette pathologie n'est pas à prendre à la légère. Elle augmente fortement le risque d'accidents...

Apnées du sommeil : le diagnostic se simplifie

 


Le syndrome d'apnées du sommeil est très fréquent. Par opposition, très peu de personnes sont traitées. Une méthode de diagnostic simplifiée devrait enfin permettre de dépister un plus grand nombre de sujets concernés. Et les suspects sont nombreux car les facteurs de risque sont fréquents : ronflements, troubles du sommeil, surpoids, antécédents cardiovasculaires, etc.

Apnées du sommeil : un syndrome fréquent mais très peu traité

Le syndrome d'apnées du sommeil se caractérise par de brèves pauses respiratoires qui se répètent un grand nombre de fois au cours du sommeil. C'est une des principales causes de ronflements. Mais les conséquences peuvent être très graves. En perturbant le sommeil, les apnées génèrent de la fatigue et des somnolences diurnes à l'origine de nombre d'accidents domestiques, du travail et aussi de la route. Parallèlement, ce syndrome est bien connu pour augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. On estime à 2,5 millions le nombre de Français qui souffrent d'apnées du sommeil. Mais cette maladie est rarement diagnostiquée et très peu bénéficient d'un traitement, environ 15% seulement. Il convient bien entendu de favoriser le dépistage. D'inciter les personnes concernées à consulter afin d'établir un diagnostic. C'est ce que font les associations, les organismes impliqués et par exemple les pouvoirs publics à travers des campagnes nationales sur le sommeil.

Mais comment réalise-t-on le diagnostic d'apnées du sommeil ?

C'est là que les choses se compliquent un peu. Le diagnostic passe par un enregistrement polysomnographique du sommeil. Celui-ci comprend classiquement un enregistrement de l'activité cérébrale (électroencéphalogramme), des mouvements des yeux et des muscles sous le menton. Il permet de déterminer la qualité du sommeil et de rechercher la présence de micro-éveils. On enregistre aussi souvent les mouvements du coeur, la fonction respiratoire, la pression artérielle, pulmonaire, dans l'oesophage, les mouvements musculaires au niveau des jambes, on dose certains marqueurs hormonaux (mélatonine), on recherche une éventuelle épilepsie, etc. On comprend pourquoi ce type d'enregistrement est réalisé dans des centres spécialisés du sommeil.

Diagnostic simplifié des apnées du sommeil

Heureusement, un autre enregistrement, simplifié celui-ci, est aujourd'hui disponible. Il enregistre principalement les ronflements, la ventilation et les muscles. Il peut être réalisé dans des structures moins complexes, comme des centres hospitaliers ou des cliniques. Mais il existe une technique encore plus simplifiée qui permet de réaliser des enregistrements à domicile. Autre progrès, on s'achemine vers une forte réduction du nombre de capteurs, sans perdre en fiabilité. On peut ainsi inciter une plus grande proportion de personnes au dépistage et les populations susceptibles de présenter des apnées du sommeil sont nombreuses. Si comme indiqué précédemment, les ronfleurs sont les principaux suspects, ils ne sont pas les seuls. Un syndrome d'apnée du sommeil devrait être systématiquement recherché chez les personnes présentant un trouble du sommeil, comme une hypersomnie par exemple, des somnolences diurnes, un excès pondéral ou présentant des complications cardiovasculaires (un tiers des personnes ayant fait un infarctus du myocarde souffrent d'apnées du sommeil et 40 à 50% en cas d'antécédent d'accident vasculaire cérébral), etc.

Enregistrement polysomnographique [Polysomnographie ; enregistrement polygraphique du sommeil]


Où et par qui est réalisé l'enregistrement polysomnographique ?

L'enregistrement polysomnographique du sommeil s'effectue à l'hôpital ou dans une structure privée, au sein d'un laboratoire spécialisé. Les différents paramètres enregistrés sont analysés par traitement informatique puis interprétés par un médecin.

Quel est le principe de l'enregistrement polysomnographique ?

La polysomnographie consiste à enregistrer différentes variables physiologiques au cours du sommeil. C'est un examen qui permet de détecter et de quantifier certaines anomalies respiratoires, survenant pendant le sommeil. Cet examen est utile pour le diagnostic et le bilan des syndromes d'apnées du sommeil (SAS), qui sont évoqués en cas de problème de fatigue ou de somnolence majeure avec des tendances à un endormissement diurne, des ronflements importants pendant la nuit, une hypertension artérielle, surtout chez un homme avec un surpoids.

Faut-il prendre des précautions particulières avant ou après l'examen ?

Il est préférable de ne prendre aucun traitement contre l'insomnie ou l'anxiété avant l'examen.

En pratique comment se déroule un enregistrement polysomnographique ?

Le patient doit passer une nuit à l'hôpital, dans une chambre réservée à cet effet, pour effectuer l'enregistrement. Dès son arrivée, en fin journée, le technicien du laboratoire met en place diverses électrodes notamment sur le crâne, mais aussi sur le thorax, le bout du doigt, les membres, etc). Une caméra infra-rouge est également placée dans la chambre. L'appareillage, encombrant, peut gêner l'endormissement. L'enregistrement a lieu pendant 8 heures environ. Dans une pièce adjacente et sous la surveillance du technique de laboratoire ou du médecin, se trouve un écran de télévision et un magnétoscope permettant un enregistrement VHS du patient pendant son sommeil, surtout pour mettre en évidence certains mouvements nocturnes caractéristiques de certaines maladies du sommeil. Dans cette pièce, se trouve aussi un ordinateur qui enregistre au fur et à mesure l'ensemble des paramètres, sous la forme de courbes de différentes couleurs. Certaines séquences peuvent ensuite être sélectionnées par le médecin et imprimées. La sortie s'effectue le lendemain après avoir retiré l'ensemble des électrodes mises en place la veille.

Quelles sont les informations apportées par l'enregistrement polysomnographique ?

Pendant le sommeil, différents paramètres sont mesurés : des paramètres respiratoires (oxygénation du sang, mouvements respiratoires et flux d'air nasal et buccal) et des paramètres neurologiques (électro-encéphalogramme, mouvements des yeux et tonus du muscle de la houppe du menton). Un enregistrement électrocardiographique est aussi réalisé. Ainsi, il est possible de détecter les apnées (petites pauses respiratoires qui entraînent des perturbations de l'oxygénation du sang) survenant pendant le sommeil.

Combien de temps dure l'examen ?

Environ 12 heures entre l'arrivée et la sortie de l'hôpital. L'enregistrement de l'examen en lui-même dure 8 heures.

Du sommeil léger au sommeil paradoxal...

 


Indispensable pour se reposer, se ressourcer, et même pour mémoriser, le sommeil est une fonction vitale. Comment s'organisent les différentes phases de notre sommeil et quelles sont leurs caractéristiques ?

Quelles sont les différentes phases du sommeil ?

On distingue 3 types de sommeil (sommeil léger, sommeil profond et sommeil paradoxal) et 4 stades de sommeil (1 à 4). Le sommeil léger correspond à l'endormissement et aux stades 1 et 2. L'activité du cerveau se ralentit progressivement comme on peut le voir sur les enregistrements cérébraux. Le dormeur se réveille très facilement, au moindre bruit. Le sommeil profond, ou sommeil lent (stades 3 et 4), se caractérise sur les enregistrements cérébraux par des ondes lentes de plus en plus amples. Elles témoignent d'un ralentissement encore plus important de l'activité cérébrale. Cette fois-ci, le dormeur est très difficile à réveiller. Il est insensible aux stimuli extérieurs. Le sommeil paradoxal est très particulier car le tonus musculaire disparaît tandis que le cerveau reprend une activité similaire à celle observée lors du stade 1. Les yeux sont l'objet de salves de mouvements rapides. Au cours de ce type de sommeil, le dormeur est là encore très difficile à réveiller.

Le corps entier s'endort...

Parallèlement à la baisse progressive de l'activité cérébrale lors de l'approfondissement du sommeil(passage du stade 1 au stade 4), les fonctions de l'organisme diminuent elles aussi : ralentissement du pouls, de la respiration, baisse de la tension artérielle, du tonus musculaire et de la température corporelle. En revanche, lors du sommeil paradoxal, malgré une chute totale du tonus musculaire, les muscles sont l'objet de petites contractions brèves, particulièrement aux extrémités et aussi au niveau des yeux (contractions oculomotrices). Chez les hommes et les femmes, il existe respectivement des érections péniennes et clitoridiennes, avec un afflux de sang dans ces régions. Ce n'est pas tout, durant cette période très particulière du sommeil, le pouls, la tension artérielle et la respiration sont instables. Et c'est durant cette période de sommeilque s'installent une grande partie des rêves…

Comment se déroule une nuit de sommeil ?

sommeil léger, profond et paradoxal se succèdent plusieurs fois lors d'une nuit, effectuant entre 3 et 5 cycles par nuit. La durée de chaque stade est différente et variable. Mais d'une façon générale, plus la nuit avance, plus la durée du sommeilléger diminue au profit du sommeil profond. De la même façon, le sommeil paradoxal est plus abondant en milieu de nuit. Et au petit matin, les proportions s'inversent avec un sommeil léger qui prédomine progressivement à nouveau.

Que mesure-t-on lors d'un enregistrement du sommeil (enregistrement polysomnographique) ?

L'activité cérébrale bien sûr, en plaçant des électrodes sur le cuir chevelu, mais d'autres électrodes sont positionnées sur le visage pour enregistrer le tonus musculaire et les mouvements des yeux.

Sommeil du senior : l'âge n'est pas le seul perturbateur !

 


Le temps fragilise bon nombre de nos rythmes biologiques. Ainsi, l'horloge chargée de l'alternance veille/sommeil a tendance à se désynchroniser. Il n'empêche que la qualité de l'environnement du dormeur est autant, sinon plus, en cause dans les troubles du sommeil, que l'âge lui-même. Voici quelques pistes, aussi simples que fondamentales, pour trouver des solutions autres que médicamenteuses.

Bruit : le silence est d'or…

C'est vrai à tout âge : l'exposition au bruit nocturne provoque des perturbations du sommeil, proportionnelles à sa fréquence et à son intensité. Le bruit peut entraîner plusieurs types de réactions corporelles. Lorsqu'il atteint 5 à 10 dB au-dessus du seuil auditif du sujet éveillé, il est responsable d'une augmentation du rythme cardiaque ou respiratoire, de modifications du tracé de l'activité cérébrale et éventuellement d'un changement de stade du sommeil (d'un stade profond à un stade plus léger). Quand le bruit est plus important et dépasse de 35 dB le seuil auditif de veille, il provoque une réaction motrice et un éveil de durée variable. Parfois le réendormissement est différé et, pour certains, la nuit est « fichue ». La mauvaise qualité du sommeil due au bruit n'est que peu améliorée par la prise de médicaments. En effet, certains remèdes aident à s'endormir (les hypnotiques) mais n'ont pas d'influence sur les réactions cardiovasculaires. De même, l'impression de pouvoir s'habituer au bruit nocturne est fausse, puisque, même si la sensation de ne plus être gêné prédomine, le corps ne change aucune de ses réactions. La fatigue s'accumule, se répercutant immanquablement en troubles de l'humeur, avec le risque de se voir prescrire d'autres médicaments… L'isolation phonique est donc à prendre très au sérieux.

Température : ni trop, ni pas assez

Une ambiance thermique confortable est indispensable. Si toutes les phases du sommeil permettent la thermorégulation, il est prouvé qu'une trop grande amplitude (réchauffement/ refroidissement) provoque systématiquement l'éveil. De même, une exposition du corps pendant la journée à de fortes chaleurs modifie la structure même du sommeil, en augmentant les phases du sommeil lent profond. Quand c'est possible, mieux vaut donc patienter avant de se coucher, pour avoir le temps de se « rafraîchir » et de s'approcher de la zone de confort thermique. À l'inverse, le froid est responsable d'un sommeil de mauvaise qualité, avec augmentation des mouvements du corps et diminution du sommeil paradoxal.

Lumière : en abuser le jour, c'est gagner du sommeil la nuit

La lumière est, nous le savons bien, le « synchroniseur externe » de notre organisme. Elle détermine la sécrétion de beaucoup d'hormones, dont la fameuse mélatonine. Si certains ont pu supposer que l'âge était responsable de la diminution de fabrication de cette hormone, de nouvelles études semblent expliquer qu'elle serait due uniquement au manque d'exposition à la lumière. Il est vrai que les grands vieillards ou les personnes en institution ne sortent plus beaucoup de chez eux.

Rythme : le garder, même s'il n'y a plus de contraintes sociales

Les rythmes biologiques sont également influencés par les habitudes sociales (heures du lever, du coucher, des repas, etc.) et les cellules vieillissantes sont moins réactives aux stimulateurs externes. De plus, la perte des contraintes professionnelles et sociales diminue encore les codes de bonne rythmicité. La conséquence la plus remarquable est l'autonomisation du cycle veille/sommeil, avec ce que l'on appelle une « avance de phase » : on s'endort plus tôt et on se réveille plus tôt que les habitudes sociales ne le permettaient. De même, le cycle circadien passe de 24 à 20h, avec apparition d'endormissements diurnes et de siestes. Garder des habitudes de vie est un soutien fort du rythme veille/sommeil, mais attention, trop de rigueur peut entraîner une vraie entrave aux évolutions naturelles du rythme. Alors pourquoi lutter contre les envies de siestes, par exemple…

Le sommeil est un état fragile dont l'équilibre est mis à mal dès le début de la vie. Il est nécessaire de le préserver autant que possible, tant son importance est grande sur le fonctionnement global de l'organisme et donc sur la qualité de vie. Ainsi, quand le sommeil se fait fuyant et que l'âge augmente, il faut se reposer les bonnes questions :
  • Puis-je faire des travaux d'isolation phonique dans ma chambre à coucher ?
  • Qu'en est-il de sa température ? Se coucher dans une chambre glaciale l'hiver parce " qu'on ne peut pas dormir avec du chauffage " est aussi perturbant pour le sommeil qu'une nuit caniculaire en été.
  • Combien de temps ai-je été exposé à la lumière aujourd'hui ? Une promenade, des courses, l'ouverture des volets et rideaux, et pourquoi pas, l'installation d'un fauteuil près d'une fenêtre que l'on dégagera des plantes encombrantes...

Vous dormez comment ?

 


L'institut de sondage Isopublic a réalisé pour Ikéa, une étude internationale portant sur les habitudes de sommeil dans le monde. Plus de 14.000 personnes à travers 27 pays ont été interrogées. Certains résultats sont intéressants à citer. Les plus gros dormeurs dans le monde sont les Polonais et les Néerlandais avec une moyenne de 7 heures 31, les plus petits étant les Malaisiens avec 6 heures 36. Quant aux Français, ils dorment en moyenne 7 heures 10.

Bien sûr, plus on est jeune, plus on dort. Et dès que d'autres personnes accèdent à la chambre (les enfants sont pointés du doigt), on perd 6 minutes de sommeil. Mais ce sont les femmes qui dorment le plus longtemps (peut être est-ce là le secret de leur longévité…). Quoi qu'il en soit, on dort moins qu'il y a cinq ans, comme le ressentent nettement 44% des Français (contre 36% dans le reste du monde). Rappelons que la qualité du sommeil passe avant la quantité. En effet, un bon sommeil doit permettre de passer une journée en bonne forme sans sensation de somnolence. C'est ainsi que la quantité varie selon l'âge : 18 heures pour les nourrissons, 12 heures pour les jeunes enfants et 7-8 heures pour les adultes. Or en moyenne, la nuit des adultes ne dépasse pas les 7 heures 30. Cette courte durée provient peut-être de la notion d'insomnie. Entre 10 et 20% des Français en souffrent, particulièrement les femmes de plus de 55 ans.

Mais le manque de sommeil ne s'explique pas exclusivement par l'insomnie. La vie moderne, avec notamment des temps de transports qui s'allongent, sans oublier les heures interminables passées devant la télévision et l'ordinateur au détriment d'un bon sommeil réparateur (qualité, quantité et régularité), sont aussi en cause. Cette baisse du temps de sommeil porte à conséquences : un Français sur cinq déclare mal dormir et en subire les conséquences toute la journée : irritabilité, fatigue générale, agressivité, maux de tête, tensions musculaires, troubles digestifs… la dégradation de notre sommeil ne serait-elle pas à l'origine de l'anxiété et de la dépression, un trouble et une maladie actuellement en forte hausse ?

Savez-vous dormir ?



 Connaissez-vous les mécanismes du sommeil ? Nous vous proposons un tour d'horizon en 12 questions/réponses.

1) Entre ces trois moments, quel est le plus propice pour s'endormir ? A) La fin d'après-midi. B) Le début d'après-midi. C) La fin de matinée. 2) Une seule affirmation est vraie, laquelle ? A) Quand mon corps se rafraîchit, je m'endors mieux. B) Quand mon corps se réchauffe, je m'endors mieux. C) La température interne de mon corps n'a guère d'importance pour mon sommeil, ce qui compte, c'est la température extérieure. 3) Quand on est vraiment extrêmement fatigué : A) Il est plus difficile de s'endormir que lors d'une petite fatigue. B) On se sent énervé et le sommeil est moins réparateur. C) On peut dormir n'importe où, n'importe quand, même à la lumière. 4) Pour bien dormir : A) Il faut bien chauffer la chambre à coucher. B) Il ne faut pas trop chauffer la chambre. C) Du moment que l'on est bien dans son lit, le corps s'adapte à la température extérieure. 5) Comment est le sommeil de jour comparé au sommeil de nuit ? A) Il est moins long, on se réveille plus souvent et il est moins riche en sommeil profond. B) Il est plus court, mais très profond, on dort d'une traite. C) Il est très réparateur à condition d'être relativement court. 6) Une bonne méthode pour mieux dormir : A) Porter des chaussettes en laine ou des gants, pour réchauffer les extrémités. B) Utiliser une couverture chauffante. C) Laisser une musique de fond extrêmement douce à peine audible. 7) Quelle est la meilleure méthode pour bien dormir ? A) S'étudier et se connaître. B) Ne pas se poser de questions. C) Se fatiguer au maximum dans la journée. 8) Pourquoi les yeux piquent quand je suis fatigué ? A) Parce que les muscles de mes paupières, une fois fatigués, clignent moins. B) Parce que mes yeux deviennent sensibles à la moindre poussière : on dit que le marchand de sable est passé ! C) Parce que mes yeux fatigués secrètent moins de larmes et sont un peu secs. 9) Le sommeil : A) Cela s'apprend. B) C'est inné. C) Cela se travaille. 10) Quand on dort un peu plus que nécessaire : A) On se sent mieux car on a fait des réserves d'énergie. B) Cela ne change rien par rapport à dormir le temps dont on a besoin pour récupérer. C) On se sent moins en forme que si l'on avait dormi juste ce qu'il faut. 11) Avec l'âge, la durée du sommeil : A) S'allonge. On est plus fatigué quand on est âgé. B) Diminue : on devient insomniaque avec les années. C) Ne varie guère, ou alors très légèrement. 12) Une utilité peu connue du sommeil : A) La conception d'un enfant au moment de la rencontre des spermatozoïdes et de l'ovule se fait toujours pendant le sommeil. B) On grandit pendant le sommeil, car c'est à ce moment-là que l'hormone de croissance est secrétée. C) C'est pendant la nuit, quand on dort, que les graisses mangées pendant la journée se stockent. Pour en savoir encore plus : " Savoir dormir " du Dr Danielle Teszner aux éditions Flammarion.

Pourquoi mon enfant ne veut-il pas dormir ?

 

Des premières nuits à l'entrée à l'école, le sommeil des bébés est l'un des sujets de conversation préféré des parents. Et pour cause: le sommeil est un élément très important pour la santé de l'enfant, mais aussi pour la vie quotidienne de ses parents.

Pour certains enfants, le sommeil ne vient pas tout seul...


Alors que certains bébés "font leur nuit" pratiquement à la sortie de la maternité, pour d'autres le processus peut être long. Pour les parents, c'est parfois difficile à vivre… surtout quand la cause du refus du sommeil, ou du mauvais sommeil, n'est pas connue parce que le bébé ne parle pas encore. Quelles sont les causes les plus fréquentes?

Bébé ne dort pas parce qu'il est nerveux


Les bébés, comme les adultes, ont leur propre personnalité. Certains sont plus nerveux, ou ont plus d'énergie que les autres. Or le sommeil, à n'importe quel âge, demande un minimum de calme. Si votre enfant est tout le temps en train de remuer, et de jouer, il n'est pas forcément étonnant qu'il ait du mal à s'endormir.

La solution:
L'arrivée du sommeil peut être très progressive. Quand vous voyez l'heure du coucher arriver, entamez des activités calmes avec votre enfant, qui sera plus proche du sommeil au moment de le mettre au lit. Prenez-le sur vos genoux, racontez une histoire ou des comptines, mais ne le sollicitez plus pour le jeu ou les chatouilles.

Bébé ne dort pas parce qu'il ne sait pas s'endormir seul


Il n'est pas évident de donner aux enfants de bonnes habitudes de sommeil. Mais c'est très important: si bébé a besoin que l'un des parents soit là pour s'endormir, il risque d'être angoissé au moment où il se réveille seul. C'est pour les parents la promesse de nuits compliquées en cas de réveil nocturne!

La solution:
La réponse n'est pas neuve du tout, et pas forcément facile à mettre en œuvre, mais de nombreux spécialistes recommandent la même chose: l'éloignement progressif. Il consiste à laisser l'enfant seul, encore réveillé, après lui avoir souhaité une bonne nuit, raconté des histoires, ou suivi un autre rituel. Si l'enfant pleure, le laisser ensuite pleurer 5 minutes, puis revenir pour deux à trois minutes, le rassurer, lui redire qu'il doit dormir, et repartir. S'il pleure encore, attendre 10 minutes avant de revenir, puis 15 minutes, etc. Au bout d'un moment, l'enfant trouvera seul son sommeil.

Bébé ne dort pas parce qu'il est malade


Même si c'est moins fréquent que ce que les parents pensent parfois, il arrive que la santé d'un bébé soit en cause dans des difficultés d'endormissement, et plus encore dans des réveils intempestifs. Les poussées dentaires, un problème de reflux ou autres peuvent être en cause.

La solution:
N'hésitez pas à soulever la question d'éventuels problèmes d'endormissement lors d'une visite chez le pédiatre.

Dans tous les cas…
Le sommeil de l'enfant doit être une priorité pour les parents. C'est une phase extrêmement importante pour son développement, et il doit être vu comme tel!