samedi 25 décembre 2010

Fonctions psychologiques du rêve

 

Selon Tristan Moir, psychanalyste et onirologue, le rêve peut être envisagé d’un point de vue psychologique et physiologique. Les fonctions du rêve peuvent elles aussi êtres envisagées selon différents point de vue qui se complètent.
Les rêves remplissent en effet plusieurs fonctions dans la vie de l’esprit. Ils sont en rapport avec les fluctuations d’humeur, ils semblent fournir un espace énergétique dans lequel les problèmes, mis de coté durant des journées très remplies, peuvent être résolus. Les recherches de Ramon Greenberg vont dans ce sens, où après une période passée à rêver, on parvient mieux à évoquer les épisodes à caractère menaçant vécus antérieurement, et l’absence d’activité onirique provoque une difficulté d’adaptation au stress. Le rêves semble constituer une sorte d’atelier de réparation ou l’image de soi, l’estime de soi peuvent se trouver réparées.

Avant de préciser comment s’élabore le rêve, Bergeret évoque une fonction extrêmement simple du rêve, qu’il décrit comme une activité psychique appartenant au sommeil, visant à satisfaire les pulsions issues du Ça, en les aménageant de manière à éviter que l’excitation représentée par l’émergence d’un désir ne stimule le Moi au point d’entrainer le réveil. C’est dans ce sens qu’il apparaît selon Freud, comme le gardien du sommeil.
Le rêve jouerait le rôle du réalisateur hallucinatoire du désir, un accomplissement du désir voilé, afin d’échapper à la censure baissée mais pas complètement supprimée. Le rêve serait donc une formation de compromis tout comme le symptôme. Le travail du rêve consiste selon Bergert à transformer les pensées latentes du rêve de manière à les rendre acceptables par le moi et à leur éviter le refoulement.

Jeanine Solotareff dans « Le symbolisme des rêves », attribue au rêve une fonction d’harmonisation des désirs dans leur sens large du terme et non pas sexuel seulement, comme le pensait Freud, une sorte de restitution de l’harmonisation de la satisfaction essentielle, qui est l’harmonie avec le sens de la vie. Le rêve viendrait dans ce sens remplir une fonction régulatrice, ses contenus richement contrastés mais judicieusement compensateurs, bien que Jung souligne à quel point il est difficile de dégager les lois qui président à la compensation onirique car celle-ci est intimement liée à la nature entière de l’individu, les compensations possibles sont innombrables et inépuisables. Jung considère ces contenus comme expression de l’autorégulation psychologique de l’individu. Le rêve rectifie la situation comme le pense Jung, car le rêve enseigne, et ne cache rien contrairement à ce que pensait Freud.
L’étude de D. COHEN où il se dégage un ralentissement d’intégration, est significatif dans ce sens, les personnes stressées par un échec au test d’intelligence effectué avant le sommeil en laboratoire, où les sujets se réveillent avec un meilleur sentiment dans la mesure où ils avaient incorporé des éléments de la situation du test dans leurs rêves. L’observation de Rosalind Cartwright de l’université de Chicago, démontre bien combien il est plus facile à des femmes divorcées, qui avaient incorporé fréquemment leur ex-conjoint dans leurs rêves de s’adaptées au divorce. Ces études révèlent un rôle d’adaptation à la situation consciente.

Jung évoque une fonction prospective se présentant sous forme d’anticipation, surgissant dans l’inconscient, de l’activité consciente future, évoquant une ébauche préparatoire à grandes lignes, un projet de plan exécutoire. Ce que certains désignent comme une fonction prophétique, car le rêve offre parfois une vision de l’avenir, qui peut nous inspirer et déterminer nos choix personnels.

Sans que cela ne constitue un miracle ou une prophétie, car selon Jung, beaucoup de crises dans notre vie ont une longue histoire inconsciente. Nous nous acheminons vers elles pas à pas sans nous en rendre compte du danger qui s’accumule. Mais ce qui échappe à notre conscience est souvent perçu par notre inconscient, qui peut nous transmettre l’information au moyen du rêve. Ceci concorde avec l’hypothèse de l’amorçage cité dans le cours, démontrant que notre cerveau peut être capable d’identifier, de mémoriser ou de se concentrer sur autre chose, bien avant que nous n’en ayons conscience, et que ce niveau inconscient peut influencer nos pensées ou notre comportement.
Les rêves peuvent êtres faits de vérités inéluctables, de sentences philosophiques, d’illusions, de fantaisies désordonnées, de souvenirs, de projets, d’anticipations, voir de visions télé parthiques, d’expériences intimes irrationnelles. Ils ne sont pas seulement la réalisation de désirs refoulés, selon la conception jungienne du rêve.

Sylvie boril, journaliste qui s’intéresse aux rêves, dans son livre « Interpréter et diriger ses rêves » cite plusieurs fonctions. Le rêve aurait une fonction informative, dans le sens où il représente l’état psychique du moment et met en relation avec des processus au plus profond de soi, permettant à l’individu une connaissance plus large de soi

Il aurait aussi une fonction thérapeutique, libérant une bonne partie des tensions accumulées dans l’inconscient en raison de répression et du refoulement des instincts, des désirs des sentiments et de l’agressivité. Ce qui est aussi une fonction de régulation de l’humeur comme le confirme les recherches de Milton Kramer et de Roth, comme préciser dans le cours. Où il apparaît le lien entre l’état d’esprit du sujet à son réveil et le contenu de ses rêves durant la nuit. Les recherches de Ramon Greenberg démontrent qu’après une période de rêve, les sujets parviennent mieux à évoquer les épisodes à caractère menaçant vécus antérieurement, et que l’absence d’activité onirique provoque une difficulté d’adaptation au stress. Ainsi que le rôle que joue le rêve dans le rétablissement de l’équilibre général de l’individu.

La fonction éducative, car les rêves stimulent des pensées plus réalistes vis-à-vis de certains problèmes et proposent le programme adéquat pour mener à bien les aspirations personnelles. Comme le montre Anne Monteschi dans le dictionnaire des rêves. Le rêve semble posséder une connaissance indéfinie de la vie et du caractère de la personne ; il enregistre des images, des désirs, des pensées, des phrases, des observations, des situations. Le rêve « sait » des moments que nous avons oubliés.
Dans le rêve ce matériel de nature diverse revient à la surface, l’inconscient nous les propose lorsque ceux-ci on quelque chose à avoir avec notre vie présente.

Texte écrit par Chérif Akdache
 
 

Faut-il interpréter les rêves ?

Interpréter les rêves

Les rêves, ces images mystérieuses qui nous apparaissent dans le sommeil, ont-ils un sens ou ne sont-ils qu'élucubrations sans queue ni tête du cerveau au repos ?
Dans l'Antiquité (Egypte, Assyrie, Grèce, Rome…), les rêves étaient considérés comme des présages de l'avenir ou des recommandations pour soigner une maladie. Selon l'Ancien testament, les rêves faits à la fin de la nuit indiquent ce qui va se passer. Les superstitions populaires voient dans les rêves des signes, soit bénéfiques, soit maléfiques. Ainsi, en Bretagne, les femmes de marins "apprenaient" par les rêves le naufrage de leur mari.
Interprétation psychologique et symbolique
Dès le XVIIIe siècle, des philosophes allemands voient dans les rêves "une langue primitive et naturelle de l'âme". Au XIXe siècle, F. Nietzsche écrit que "nous revivons en rêve ce qui a été pensé par une humanité antérieure". Mais c'est avec Sigmund Freud et l'invention de la psychanalyse que naît une véritable science de l'interprétation : pour lui, le rêve est toujours la réalisation d'un désir. Ce désir, généralement d'ordre sexuel, interdit par la réalité, la société, ou la loi, est refoulé, et n'apparaît que masqué. L'angoisse de le voir réalisé engendre les cauchemars.
Si l'interprétation des rêves est à la charge du rêveur, Freud désigne des équivalents entre les images du rêve et leur sens caché, sorte de codification du langage des songes.

Un puzzle à reconstruire

L'étrangeté du rêve, c'est l'association incongrue d'images. Pour lui donner un sens, chaque fragment doit être détaché de l'ensemble et étudié séparément. Freud remarque que, dans les rêves, une chose signifie parfois son contraire : ainsi la nudité est représentée pas des habits, voire des uniformes. Le rêveur voit rire ou pleurer un protagoniste du rêve, alors que ces sentiments doivent lui être attribués ! Une fois un sens donné à chaque élément, une fois l'association faite avec des événements vécus plus ou moins récemment, il devient possible de comprendre ce qui s'est joué durant le sommeil. Jung, dissident de Freud, estime, lui, que le rêve joue un rôle d'équilibre compensatoire dans la vie de l'individu. Son interprétation du rêve se rapporte à une mythologie universelle.

Petit lexique du rêve

L'interprétation des rêves dépend énormément du vécu de chacun. Néanmoins, certains événements oniriques évoquent des symboles forts :
  • Les rêves d'eau ou de baignade sont associés à la naissance et à l'accouchement ;
  • Un départ en voyage, un trajet en train se rapportent à la mort ;
  • Les activités rythmiques, comme jouer du piano, la danse, l'équitation, grimper à une échelle, ou même être écrasé par une voiture, évoquent les rapports sexuels ;
  • Les couples royaux, comme dans les contes, suggèrent les parents ;
  • L'appareil génital féminin est représenté par des cavernes, vases, chambres, coffret à bijoux, portes ;
  • Le sexe masculin, lui, par une canne, un parapluie, un crayon, des arbres, un reptile, un chapeau ;
  • La pénétration est symbolisée par les armes pointues (couteaux, poignard) ou par les armes à feu, ce que l'on retrouve dans les cauchemars de jeunes filles poursuivies par un homme armé ;
  • La sensation de glisser, ou d'une descente brusque, l'arrachage d'une branche, correspondent à la masturbation ;
  • L'érection du sexe masculin, du fait de son défi à la pesanteur, est symbolisé par des rêves de légèreté, de vol, souvent très agréables.
Bien sûr, ces associations ne sont pas une règle absolue. Les rêves garderont toujours un peu de mystère. A vous de voir si vous souhaitez absolument les interpréter ou si vous préférez leur laisser une part d'inexplicable…

La lecture influence-t-elle le rêve ?

Un bon livre pour de beaux rêves...

Nos rêves sont fortement influencés par nos lectures ! C’est en tout cas ce que vient de confirmer une étude anglaise. Quels romans provoquent des cauchemars ? Peuvent-ils être à l’origine d’insomnies ? 
Le rôle des rêves et leur genèse est encore assez mystérieux. Pourtant, une enquête réalisée en Angleterre vient confirmer le rôle prépondérant de nos lectures sur nos songes.

Une étude sur les rats... de bibliothèque !

Lecture et rêvesPour connaître les liens entre les rêves et les lectures, plus de 100 000 questionnaires ont été distribués dans toutes les bibliothèques de Grande-Bretagne.Cette opération, baptisée Dream Lab (Laboratoire des rêves) a permis de recueillir des informations auprès de 10 000 personnes, enfants et adultes. Ces données ont ensuite été analysées par une équipe de psychologues de l’Université de Wales.

Qui sont les rêveurs ?

Dans le questionnaire, les scientifiques ont d’abord cherché à connaître le profil des dormeurs qui fréquentaient les bibliothèques. Ils ont ainsi constaté que plus ils fréquentaient assidûment ce lieu de savoir, moins ils se rappelaient leurs rêves. De manière générale, les femmes se souviennent mieux de leurs songes et semblent plus sujettes aux cauchemars. Avec l’âge, les personnes semblaient moins rêver et surtout avoir des nuits moins agitées.

Dis moi ce que tu lis...

Puis les psychologues ont cherché à corréler le sommeil et les lectures. Ils ont constaté que plus les gens lisent d’ouvrages, et moins ils se rappellent de leurs rêves. De plus, ils ont tendance à moins les raconter. Seuls ceux qui lisent des romans d’amour avaient plus de facilité à dévoiler leurs songes. De manière générale, les personnes qui lisent de la fiction ont plus de rêves "bizarres", et généralement plus chargés émotionnellement. Curieusement, les personnes qui lisent beaucoup d’ouvrages sur le développement personnel n’ont apparemment pas plus de facilité à se rappeler leurs rêves.

Du polar au cauchemar

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a aucune corrélation entre le fait de lire des polars et la survenue de cauchemars. Il semblerait que ce soit plutôt le fait de lire des livres d’heroic-fantasy (type le seigneur des anneaux) qui pourrait augmenter la fréquence de ces mauvais rêves. En revanche, les enfants et adolescents qui lisaient des ouvrages effrayants avaient trois fois plus de chances de faire des cauchemars que les autres. Les petits sont apparemment plus impressionnables que leurs aînés. Par contre, les livres d’heroic-fantasy n’avaient pas le même effet que chez l’adulte. Au contraire, ils étaient moins sujets aux cauchemars. Les enfants amateurs de ce style littéraire avaient même plus de rêves lucides, c’est-à-dire dans lesquels ils savent qu’ils rêvent.
Donc si vous avez l’habitude de lire avant de vous endormir, inutile de boycotter polars et autres thrillers. En revanche, pour vos enfants, il semble nécessaire de sélectionner leurs lectures, pour garantir des nuits calmes. Bonne lecture !

Rêves : un langage universel ?

Rêves : un langage universel

Quels messages contiennent nos rêves ? Que veulent-ils nous dire ? Difficile de discerner leur sens profond. 
 Connaît-on la fonction du rêve ?
Rêves : un langage universel  Il existe plusieurs approches du rôle des rêves. Selon Freud, ils sont la manifestation des pulsions et des désirs que l’on n’exprime pas dans la réalité. Le rêve est le "gardien du sommeil", une sorte d’exutoire. Jung a, quant à lui, introduit la notion d’inconscient collectif. Lorsque l’on rêve, on a accès à un univers beaucoup plus vaste. On a accès à un langage basique qui permet à l’individu de se restructurer. Pour Jung, quelqu’un qui est à l’écoute de ses rêves se réalise pleinement. Selon Crick et Mitchison, le sommeil paradoxal sert à effacer les blocs de mémoire qui encombrent nos pensées. Cela permet de faire le tri parmi toutes les informations de la journée. Enfin, selon Jouvet, qui a réalisé l’observation du sommeil paradoxal, les rêves servent également à préserver une identité héréditaire fondamentale. Pour moi, tous ces points de vue sont corrects et en tout cas ne sont pas contradictoires. J’ajouterai que le rêve permet également de donner une forme à ce qui n’en a pas. Car pendant que nous dormons, nous sommes dans un état “de dissolution” : le rêve permet de mettre en forme les pensées émises par le cerveau qui est en hyperactivité.      
  Le rêve évolue-t-il selon l’âge, le sexe… ?
  En fait, il existe des rêves-types qui sont produits par tout le monde, mais il existe aussi des rêves-types plus spécifiques de l’homme ou de la femme. Et nos rêves évoluent en même temps que nous. Par exemple, un individu qui rêve qu’il vole ou qu’il tombe n’a pas terminé sa maturation psychologique, car ces songes sont plus spécifiques à l’enfance. Dans tous les cas, les rêves que nous produisons sont accessibles à notre niveau de conscience : un esprit confus aura des rêves confus, un esprit clair aura des rêves clairs.
  Vous vous présentez comme d’influence Jungienne. En quoi cette approche diffère d’une approche psychanalytique classique ?
 Jung pense que nous sommes régis par un inconscient collectif. Pendant nos rêves, nous avons accès à des symboles communs à toute l’humanité. Alors que Freud considère que le rêve n’est pas décodable de façon spontanée par un autre individu. Selon lui, il faut passer par une “dissociation classique”, c’est-à-dire examiner chaque composante, par méthode associative avec l’aide du patient. Alors que pour Jung, on peut interpréter le rêve comme un message de l’inconscient vers le conscient, car ce message est dans un langage universel, dont la signification est partagée par tous. Cela permet une interprétation plus rapide que par la méthode associative par celui qui sait décoder ce langage.
 Comment expliquer des rêves récurrents ?
 Le contenu de nos rêves est énormément influencé par notre environnement. Or une personne qui bloque sur un moment particulier de sa vie va faire des rêves récurrents, jusqu'à ce que l’obstacle soit dépassé (relation amoureuse, difficultés professionnelles…). Ce type de songes qui se répètent est toujours le symptôme d’un blocage, car le rêve est toujours créatif en temps normal.

   On peut effectivement ressentir des événements en gestation, déjà écrits. Mais cela ne sert à rien ! Car si le rêve possède une information de type prémonitoire, on n’aura jamais la plupart du temps accès à celle-ci, ni les moyens de l’exploiter. C’est pourquoi je pense qu’il est plus intéressant d’en rester à l’interprétation personnelle du rêve, par l’approche psychanalytique. De plus, il faut éviter les interprétations erronées. Ainsi, le fait de rêver que l’on perd ses dents ne signifie pas, contrairement à une croyance répandue, qu’un proche va bientôt décéder. Cela traduit un mal-être personnel.
 Et comment expliquer que l’on fait des cauchemars ?
  Chez l’enfant, les cauchemars ont toujours une raison. L’enfant est confronté à une expérience insoutenable. Il est frappé dans son affect et va se mettre à faire des cauchemars, car il ne peut intégrer l’information au niveau conscient. Les mauvais rêves se reproduiront jusqu’à l’enfouissement complet. L’enfant qui fait des cauchemars est donc dans un mal être. Il est nécessaire que les parents lui parlent, pour l’aider à assimiler son problème. Chez l’adulte, c’est le phénomène exactement inverse ! Il s’agira d’une information qui remonte à la surface, lorsque l’individu sera prêt à affronter cette vérité. Il s’agira par exemple de problèmes rencontrés dans l’enfance, dont la personne commencera à ce souvenir. Mais ces infos peuvent aussi remonter à la surface de manière fortuite : l’individu va faire des cauchemars parce qu’il aura vu un  élément qui va déclencher une résurgence par analogie. Or le problème est que la charge émotionnelle associée à l’événement enfouit est celle de l’enfant, disproportionnée par rapport aux ressentis de l’adulte.
  Et comment expliquez-vous les rêves érotiques que l’on fait parfois ?
  Les rêves érotiques sont de deux types. Lorsqu’il s’agit d’un songe avec pénétration, il s’agit d’un manque. La libido n’est pas complètement épanouie et la personne éprouve le besoin de rapports plus satisfaisants ou plus nombreux. C’est un phénomène de compensation. Mais le plus souvent, il s’agit de rêves érotiques “softs” : rencontres, enlacements, baisers… Ce sont, dans ce cas, des rêves qui traduisent un bien-être, avec les autres mais aussi avec soi-même. Car souvent la personne avec qui vous êtes en rêve est une représentation d’une partie de vous-même. Par exemple, un homme qui rêve qu’il est dans les bras d’une inconnue est en phase avec son côté féminin. Ces rêves traduisent une fusion intérieure.

Que révèlent vos rêves érotiques ?

Que révèlent vos rêves érotiques ?

Vos rêves érotiques en disent long sur vous et votre sexualité. Ils régulent vos désirs, libèrent vos peurs et vous soulagent du stress. Apprenez à les décoder.
Selon un rapport de l'Insee, 70 % de femmes avouent faire des rêves érotiques, pour 80 % des hommes. Nous sommes donc nombreux à faire ce type de rêve. Ils se manifestent lors de l'adolescence. C'est en effet au moment de la puberté qu'apparaissent en songe les premières amours. "Les adolescents font beaucoup de rêves de serpents : symboles de l'éveil de la sexualité", souligne Georges Romey, auteur du dictionnaire de la symbolique des rêves.

Je rêve donc je vais bien !

Vous rêvez d'un voyage en train avec votre conjoint(e). Seuls dans le compartiment, l’envie vous prend de faire l’amour… Au moment crucial de l'étreinte, le train déraille ! Horreur vous étiez avec le ou la meilleur(e) ami(e) de votre partenaire !
"Sous leurs apparences fantaisistes, les rêves érotiques sont synonymes de bonne santé", plaisante George Romey. Quelle que soit la personne avec qui vous faites l'amour, le rêve érotique montre que vous savez allier logique, intuition, action et imagination. Il peut également être une sorte de répétition générale : vous vous préparez, de façon imaginaire, à vivre un épisode réel de votre vie amoureuse.
Selon les théories de Freud, le rêve joue aussi un rôle compensatoire, il relève de l'accomplissement d'un désir et satisfait nos pulsions inconscientes. A ce titre, en permettant de libérer la nuit des tensions accumulées pendant la journée, il nous soulage du stress.

Le désir ou la peur

L'adulte rêve en moyenne de 1 heure 30 à 2 heures par nuit. Mais d’où viennent les rêves érotiques ? Ceux-ci puisent leur contenu dans le réservoir du vécu. Pas de tricheries avec les rêves : ils révèlent tous vos désirs refoulés. Par exemple, vous vous sentez guilleret après un week-end de séminaire à Limoges. Manifestement, l'un(e) des conférencier(e)s vous fait de l'effet…Vous avez de grandes chances de rêver d'une relation sexuelle avec cette personne ou un symbole qui la représente.
Si le désir motive certaines rêveries, à l'inverse la peur en suscite d'autres. L'une des fonctions du rêve érotique est parfois de recenser nos blocages... pour mieux s'en libérer. Dans l'imaginaire onirique de Lise, par exemple, les hommes développent des attitudes menaçantes. Ce type de rêve exprime une peur de l'agression, parfois en rapport avec des comportements colériques ou violent du père. Si le rêve se répète, une thérapie peut se révéler efficace.

Décryptez les symboles

Pour vous faire comprendre son message, le rêve emploie souvent un langage imagé. Certains symboles mettent ainsi en évidence la façon dont vous vivez votre couple et vous suggèrent des solutions en cas de problèmes. Vos ébats ont souvent lieu autour d'un feu ? Cela suggère que votre amour est dynamique et bien entreteQuant aux rêves érotiques dans des trains, symboles de la vie conjugale, ils vous informent de l'état de santé de votre couple. Le train déraille ? Peut-être traversez-vous une crise. Le voyage est harmonieux ? Bravo, vous semblez vivre une belle idylle…nu.

Quand le rêve soigne

Grâce aux rêves, Marie a trouvé l’origine de ses échecs amoureux ; Hugues a surmonté ses difficultés professionnelles… Nos productions nocturnes sont l’objet d’un regain d’intérêt dans les psychothérapies. Loin des démarches traditionnelles, la technique du rêve éveillé nous aide à résoudre nos blocages.


Pourquoi consulter un psy pour décrypter ses rêves ?

Sous leurs apparences fantaisistes, les rêves sont des projecteurs braqués sur votre personnalité profonde, vos comportements, vos désirs inconscients. Dans le cadre d’une thérapie, l’apport du psy apporte un éclairage précieux. D’autant plus que l’interprétation d’un symbole varie considérablement en fonction du contexte dans lequel vous vous situez. Si vous choisissez de suivre une thérapie, une technique comme le rêve éveillé permet de décrypter les messages selon vos différents besoins. Le rêve, dont vous êtes la star, devient alors un outil pour mieux comprendre vos mécanismes intérieurs et donc mieux vivre.
Comment définiriez-vous le rêve éveillé ?
Issue de la psychanalyse et de la relaxation dynamique, cette technique consiste à vous emmener, en état de détente dans une rêverie. Les images sont interprétées comme s‘il s’agissait d’un rêve nocturne. Son objectif est simple : le rêve éveillé permet de résoudre les blocages psychologiques et déclenche un processus de transformation grâce aux symboles des rêves. Très efficace pour mettre fin à des scénarios de vie répétitifs : amours malheureux, licenciements successifs...
  Comment se déroule une séance de rêve éveillée ?
  Pratiqué en individuel, la séance s’articule en trois temps :
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 En moyenne, combien de séances sont nécessaires, dans le cadre d'une thérapie en rêve éveillée ?
En réalité, le pronostic du nombre de séances après un entretien préalable est complètement impossible. Toutefois, l’expérience montre qu’en moyenne la durée d'une cure tourne autour d’une quinzaine de séances. La fréquence dépend uniquement du patient. En général, mieux vaut espacer les rendez-vous d’une bonne semaine, afin de bien assimiler les informations qui permettent de résoudre la problématique.


  • L'accueil est un temps au cours duquel la personne va exprimer ses préoccupations, définir son problème. C'est une sorte de "sas", qui va lui permettre de se relaxer ;
  • Le rêve : Pendant le temps du rêve, la personne est simplement allongée, les yeux fermés. Tout ce que je lui demande c'est de se détendre. Concrètement on se met à l’écoute de son corps, jusqu’à ce que le métabolisme s’abaisse : ralentissement des rythmes cardiaque et respiratoire, de même que l’activité du cerveau. Tout ralentit. Votre cerveau est alors en ondes alpha (un état de conscience intermédiaire entre le sommeil et le rêve), propices à l’apparition d’images. Ensuite vous laissez se dérouler le film de votre cinéma intérieur. C’est-à-dire que vous racontez tout ce qui vous vient à l’esprit. Sans censure aucune. A la différence du rêve endormi, vous restez conscient ;
  • L’interprétation : Pour faire comprendre son message, le rêve emploie un langage imagé. C’est son mode de communication. Comme dans un petit film, les images du rêve sont agencées en scénario. Et elles contiennent des symboles qui ont un sens précis et qu’il faut interpréter. Le rôle du thérapeute consiste à vous faire repérer le scénario de votre rêve : quel en est le symbole dominant, le thème général ? Par exemple, vous êtes dans une chambre en désordre. Peut-être traversez-vous une période de crise sur le plan sentimental ? Le thérapeute facilite le décodage du langage symbolique.

Rêver est-ce trier les souvenirs ?

Quand rêver permet de trier ses souvenirs
Une expérience menée avec le célèbre jeu vidéo Tétris sur des amnésiques permet d’en savoir plus sur le rôle que jouent nos rêves dans le classement de nos souvenirs. Selon les psychiatres qui ont conduit cette recherche, les songes serviraient à classer les événements de la journée, à établir et à juger de la pertinence des connexions avec les expériences passées.
Le psychiatre Robert Stickgold du Harvard Medical School (Etats-Unis) a conduit une expérience en s’aidant de moyens techniques assez surprenants. En effet, pour en savoir plus sur l’utilité de nos rêves dans la constitution de notre mémoire et de nos capacités d’apprentissage, il a utilisé le célèbre jeu vidéo Tétris. Dans ce hit d’arcade, le joueur doit faire pivoter et déplacer des formes qui apparaissent à l’écran afin de les ajuster à celles déjà tombées au bas de l’écran. La constitution de lignes pleines entraîne leurs disparitions et l’augmentation du score.
Une expérience qui casse des briques
Vingt-sept sujets ont été recrutés, dont cinq amnésiques. Quel que soit le niveau de familiarisation des personnes à ce jeu vidéo, les deux tiers des joueurs ont rêvé de ces pluies de briques pivotantes. Le Dr Stickgold rapporte que "ces songes n’ont pas épargné trois des cinq amnésiques, même si ceux-ci étaient incapables de se rappeler y avoir jouer. C’est la même proportion que celle observée chez les sujets non amnésiques". Cependant, certains de leurs rêves ont été qualifiés d’étranges par les patients souffrant d’une perte de mémoire.
Et contrairement aux autres personnes, les amnésiques n’ont pas amélioré leurs scores au cours des jours qui ont constitué l’expérience.
Les rêves, des majordomes zélés de nos souvenirs ?
Selon le Dr Stickgold, "les rêves servent à consolider (stabiliser) les souvenirs dans le neo-cortex, et à essayer d’établir des liens entre ces souvenirs, de manière à les articuler de manière logique". Le cerveau pourrait ainsi utiliser les rêves afin de classer les souvenirs de la journée passée. La singularité de certains rêves viendrait du fait que le cerveau tente d’établir des liens entre les derniers souvenirs et les plus anciens et dans le cas des patients amnésiques, il en est incapable.
Le psychiatre estime que les résultats de cette expérience, en particulier ceux des amnésiques, nous apprennent que le cerveau dispose de deux "centres de stockage et de traitements" des souvenirs distincts.
Les amnésiques inclus dans cet essai souffraient de dommages situés au niveau de l’hippocampe - une zone clé de la mémoire - faisant suite à une attaque cérébrale ou à une blessure à la tête. Cette zone est liée à des souvenirs propres à des événements, tandis que des souvenirs moins spécifiques sont traités ailleurs, dans le néo-cortex.
Ainsi, un amnésique pourra vous dire ce qu’il aime manger au petit déjeuner en sollicitant le néo-cortex, mais il sera incapable de vous dire ce qu’il a mangé ce matin au petit déjeuner, son hippocampe restant inopérant.

Le néo-cortex, producteur de rêves
Les amnésiques ont eu des rêves en relation avec l’activité qu’ils ont effectué la veille (jouer à Tétris) sans être consciemment capables de s’en souvenir. Ainsi contrairement à ce qu’on pouvait supposer, les rêves ne s’organisent pas autour de la connaissance réelle d’événements récents.
Il apparaît donc que, contrairement à l’hippocampe, le néo-cortex joue un rôle important dans la production des rêves, qui semble s’articuler autour d’impressions, d’événements anciens et d’apprentissages de longues dates.
Bien que de nombreuses recherches permettent chaque année d’en savoir plus sur la manière dont le cerveau gère notre mémoire et notre capacité d’apprentissage, il reste de nombreuses zones d’ombres quant aux rôles respectifs de l’hippocampe, du néo-cortex et du sommeil paradoxal durant lequel se déroulent les rêves.

Sommeil et grossesse

Sommeil et grossesse :
Les solutions pour mieux dormir

Au cours d'une grossesse, le sommeil de la femme est souvent perturbé. Et nombreuses sont les futures mamans qui se sont entendues dire "vous dormirez mieux après !" Mais pourquoi attendre ? Il existe des solutions simples pour bien se reposer. 
En plus de tous les bouleversements vécus pendant une grossesse, des problèmes de sommeil peuvent survenir. Voyons de plus près les modifications susceptibles d'améliorer la situation.

Un sommeil différent selon le mois de grossesse

Sommeil et grossesseEn règle générale, la femme est fatiguée au premier trimestre avec des tendances à l'hypersomnie. L'énergie revient au cours du deuxième trimestre et alors le sommeil s'améliore. C'est au troisième trimestre de la grossesse que le sommeil parait le plus perturbé. Mais attention, ces possibilités peuvent varier selon les femmes et leur contexte (psychologique et physique : âge, déroulement de la grossesse sur le plan médical, vécu personnel du fait d'être enceinte, etc.).

Un sommeil moins quantitatif et moins qualitatif

Selon une étude récente1, 53 % des femmes déclarent dormir moins de 8 heures au troisième trimestre de la grossesse (contre 15 % lorsque ces dernières n'étaient pas enceintes). De même, 59 % de femmes interrogées considèrent que leur sommeil est de moins bonne qualité au troisième trimestre de leur grossesse.
Cette diminution de la durée du sommeil tout comme l'altération de sa qualité sont des phénomènes courants qui s'expliquent de multiples façons.

Les principales causes des troubles du sommeil

Ce sont les petits maux de la grossesse qui empêchent le plus souvent les femmes de récupérer la nuit : douleurs lombaires, mictions fréquentes, crampes, impatiences... Par ailleurs, la perception des mouvements du foetus peut aussi perturber le sommeil tout comme le manque d'activité physique, l'anxiété ou les pathologies éventuelles de fin de grossesse, comme l'hypertension artérielle par exemple.
A savoir, les troubles du sommeil peuvent avoir des conséquences sur l'état émotif (anxiété, irritabilité) et physique (fatigue importante) de la femme.

Mieux récupérer : des solutions existent

Tout d'abord, il est essentiel de déterminer la ou les causes de vos troubles. L'anxiété liée aux transformations physiques et à l'arrivée prochaine du bébé est un point fréquent à ne pas négliger. Le fait d'en parler avec votre médecin et, si besoin, d'avoir un suivi thérapeutique peut désamorcer les troubles du sommeil. Par ailleurs, n'hésitez pas à demander des conseils posturaux à la sage-femme pour mieux dormir. Pour vous aider à vous détendre et être à l'écoute de votre corps, vous pouvez pratiquer la sophrologie ou le yoga.
Enfin, connaître en amont les difficultés potentielles liées au sommeil durant la grossesse permet d'éviter l'inquiétude voire la culpabilité. Quant à la sieste, ne la boudez pas, le fait de vous reposer 20 minutes l'après-midi ne vous empêchera pas de dormir le soir !

Le rêve pendant la grossesse

Enceinte, je fais de drôles de rêves !
Pendant la grossesse, les femmes ont une vie onirique extrêmement riche et variée qui reflète l’intensité des transformations psychiques qu’elles vivent alors.       
Pendant neuf mois, les nuits des femmes enceintes ressemblent rarement à de longs fleuves tranquilles. Les rêves sont alors particulièrement nombreux, parfois mouvementés, fortement angoissants, intrigants ou au contraire apaisants et réconfortants. "Certains rêves sont récurrents à cette période-là de la vie, explique le psychanalyste Pascal Neveu. Ils correspondent à de grands symboles, des archétypes, reflet d’une évolution psychique et de tout un travail psychologique particulièrement intense chez la femme enceinte. Il faut savoir que l’on rêve toujours de soi, sous une forme plus ou moins masquée".
Accouchements et fausses couches
Les rêves durant la grossesseAinsi, la femme enceinte rêve régulièrement de naissance et d’accouchement… "La naissance en psychanalyse est toujours associée à l’idée de renouveau, d’évolution et de maturation, poursuit le spécialiste. Naître, c’est faire mourir une partie de soi pour grandir et mûrir. Or, la femme enceinte est amenée à évoluer, à changer de statut pour devenir mère. Les rêves d’accouchement symbolisent également ce potentiel créatif. Mais l’évolution, l’accouchement d’un nouvelle forme de soi, l’acceptation de ce changement n’est pas toujours facile. Et cela peut se traduire par des rêves de mises au monde difficiles, aux forceps, voire d’accouchements sanglants. On peut également rêver de fausses couches. Ces rêves expriment la peur de ne pas pouvoir mener à bout ce projet créatif".
Des nuits peuplées de mères et de bébés
Pendant la grossesse, les rapports que la future maman entretient avec sa propre mère sont au coeur de cette évolution psychologique en cours. Certains problèmes relationnels peuvent ressurgir, qui demandent à être réglés. Se réveillent aussi de façon inconsciente de nombreux souvenirs d’enfance, lorsque la future mère était elle-même bébé. Certaines angoisses infantiles, peur d’être abandonnée, de manquer d’affection, etc. peuvent refaire surface. Cela se traduit par des rêves où la mère de la femme enceinte joue un rôle important.
Celle-ci rêve également beaucoup de bébés. Symboliquement, il ne s’agit pas là du bébé qu’elle porte, mais du bébé intérieur, qu’elle a elle-même été. "On rêve du bébé de façon narcissique, explique Pascal Neveu, on veut qu’il se réalise aussi bien que soi, voire mieux que soi, d’où forcément certaines angoisses avec parfois des rêves d’enfants malformés. Ces malformations sont autant de manques que l’on ressent soi-même et que l’on craint de transmettre à son enfant".
Il est normal de cauchemarder
Le dernier trimestre de la grossesse semble le plus agité d’un point de vue onirique. C’est alors que la femme fait les rêves les plus inquiétants et les plus violents. "Cela exprime toutes les angoisses ressenties en fin de grossesse. La femme sait qu’elle arrive bientôt à terme et que l’état de fusion avec le bébé va se terminer. Il va falloir se séparer de lui, le laisser sortir de soi. Et cela peut se traduire par des cauchemars très sanglants, de démembrements par exemple, de perte d’une partie de soi. Mais là encore, il ne faut pas s’inquiéter. Ces rêves sont parfaitement normaux et permettent de mieux assumer des angoisses somme toute bien compréhensibles".

Le cauchemar

L’origine des cauchemars

Vous venez de cauchemarder et vous êtes submergés par la peur… S’ils sont souvent isolés, ces images désagréables hantent parfois régulièrement vos nuits. Mais d’où viennent ces rêves qui ont mal tourné ? Qu’est-ce qui les provoque ?
Alors que le scénario des rêves agréables est souvent irréaliste, celui des cauchemars est terrifiant, parce qu’il semble décrire un danger réel (menace de mort sur soi ou sur un proche, menace sur l’intégrité de son corps, menace d’abandon, etc.). Parfois le dormeur réussit à s’arracher au “film” en s’éveillant. Mais, dès qu’il s’abandonne de nouveau au sommeil, le “film” reprend son cours et la terreur aussi. On se souvient parfois toute sa vie d’un cauchemar inquiétant. Il arrive, d’ailleurs, que ce souvenir redéclenche la même terreur que le cauchemar lui-même.

Sommeil paradoxal et cauchemars

L'origine des cauchemarsD’après les neurologues, les rêves surviennent durant les périodes du sommeil profond, nommées “sommeil paradoxal”. Cette phase, que les chercheurs savent maintenant provoquer à l’aide d’injections chimiques, se déclenche spontanément, selon un cycle régulier, par émission dans le cerveau d’acétylcholine. Pour y accéder, le dormeur doit se sentir en sécurité : n’avoir ni faim, ni soif, se trouver dans un bon équilibre thermique, etc. Parfois un événement fortuit perturbe le dormeur, dont le corps est resté, malgré tout, en liaison avec le monde extérieur : bruit soudain, changement brutal de température… Parfois, c’est une digestion difficile ou une montée de fièvre qui affecte le sommeil. Ces facteurs de troubles, en privant le rêveur de tranquillité, sont susceptibles de transformer les images paisibles du rêve en cauchemar. A noter que, durant un cauchemar, le dormeur n’est plus dans un sommeil profond, mais frôle l’état de veille.

Langage du rêve et psychanalyse

Les cauchemars ont longtemps été considérés comme des prédictions de catastrophes, avant d’être étudiés par la psychanalyse. Selon la théorie freudienne, les rêves sont l’expression de l’inconscient. Les cauchemars sont la façon choisie par ce côté obscur d’exprimer une angoisse refoulée ou un désir tellement inacceptable qu’il se camoufle en punition : le contenu immoral de la pensée est alors censuré et remplacé par l’image horrible du cauchemar. Ainsi, entre deux et cinq ans, à l’âge du complexe d’Œdipe, l’enfant cauchemarde fréquemment : le désir symbolique de meurtre du parent de même sexe se réalise, dans le sommeil, à travers des images qui le terrorisent.

L’élément déclencheur du cauchemar

Les thèmes des rêves et des cauchemars sont déclenchés par un événement apparemment anodin qui se produit dans les vingt-quatre heures qui précèdent. Cet événement, qui a une fonction de catalyseur, éveille, dans l’inconscient un souvenir refoulé ou une angoisse oubliée, mais est rarement la cause véritable du cauchemar.

Traumatisme, refoulement et angoisse

Certains cauchemars se répètent plusieurs fois au cours de la vie d’un même individu. La cause peut en être un souvenir traumatisant datant de la petite enfance et complètement enfoui (menace faite à un enfant qui suce son pouce, de le lui couper ; peur de noyade éprouvée par un bébé ayant glissé dans la baignoire, etc.). Il peut s’agir aussi du souvenir d’une situation de violence (guerre, viol, incendie, attentat, déportation, etc.), qui resurgit, durant le sommeil, à peine transformée : pour supporter sa vie présente, l’individu cherche à oublier le traumatisme. Durant les périodes de veille, sa conscience le repousse hors de sa mémoire et le refoule ainsi dans l’inconscient, qui le lui rappelle à travers le cauchemar…

Du rêve au cauchemar…

Les rêves et les cauchemars sont encore le sujet de nombreuses études. Pourtant, la science a déjà fait plusieurs découvertes en la matière. Le Dr Jean-louis Valatx, directeur de recherche au laboratoire de neurobiologie des états de sommeils et d'éveil à de l’INSERM (Unité U480) à l’université Claude Bernard (Lyon), nous dévoile quelques aspects de nos songes.
  Les rêves et les cauchemars sont-ils le propre de l’homme ?
Dr Jean-louis Valatx : Non, l’homme n’est pas le seul animal à rêver. Tous les mammifères connaissent ces périodes au cours de leur sommeil. On l’a démontré notamment chez le chat : lorsque l’on supprime la paralysie musculaire survenant au cours du sommeil paradoxal, il se met à agir durant son sommeil. Les oiseaux également présentent du sommeil paradoxal mais on ne sait s'ils rêvent étant donné la brièveté de ces épisodes (10 à 30 secondes), alors que les périodes de rêve chez l’homme durent environ 20 minutes et se reproduisent toutes les heures et demie.
En ce qui concerne les cauchemars, il est plus difficile de dire si les animaux en font. Car c’est une notion subjective. Regardez chez l’homme : un même rêve va être ressenti par une personne comme un cauchemar, et pas par une autre. Or il est difficile de demander à un animal comment il ressent ses rêves !
 Sait-on à quoi servent les rêves ?
Du rêve au cauchemarDr Jean-louis Valatx : Sur l’utilité des rêves, il y a autant de théories que de chercheurs ! Chacun a développé ses propres suppositions. L’hypothèse qui semble se dégager est qu’ils serviraient à mémoriser les événements de la veille. Mais ce rôle reste controversé. D’autant que l’on a toujours des incertitudes sur la nature même du stockage des souvenirs !
  Est-ce que tout le monde rêve ou fait des cauchemars ?
Dr Jean-louis Valatx : Tout le monde fait des rêves, mais ne s’en souvient pas forcément. Cela dépend des gens et surtout des moments : si l’on se réveille à la fin d’une période de sommeil paradoxal, on aura plus facilement le rêve en mémoire. Et on peut s’entraîner à les retenir, en essayant de se le remémorer dès le réveil et en notant aussitôt ce dont on se rappelle.
 On ne fait qu’un seul rêve par nuit ?
Dr Jean-louis Valatx : Pas du tout ! Le rêve dont vous vous souvenez le matin n’est bien souvent que le sommet de l’iceberg ! Car comme je le disais, il y plusieurs périodes de rêve différentes durant la nuit : une vingtaine de minutes toutes les heures et demie. Et de plus, chaque période peut contenir plusieurs histoires distinctes. Au réveil, vous vous souvenez donc du dernier rêve de la dernière phase de sommeil paradoxal !
  Que sait-on de l’origine des cauchemars ?
Dr Jean-louis Valatx : Les cauchemars se produisent durant le sommeil paradoxal. Dans la moitié des cas, ils mettent en scène un événement de la veille. C’est-à-dire qu’il fait ressortir une anxiété ou une angoisse récente. Mais il peut s’y mêler des souvenirs plus anciens, vieux de dix ou quinze ans par exemple. Il peut également y avoir des cauchemars post-traumatiques, qui vont se produire à la suite d’un choc (accident, guerre…). Dans ce cas, ils sont souvent récurrents et se reproduisent très régulièrement. Des problèmes physiologiques peuvent également intervenir. Ainsi, une maladie ou des douleurs chroniques vont avoir des effets au niveau cérébral durant le sommeil et auront des répercussions sur le contenu des rêves. Même de simples problèmes de digestion pourront influencer l’apparition de cauchemars.
 Pensez-vous que l’on peut interpréter les rêves et les cauchemars ?
Dr Jean-louis Valatx : Le rêve fait appel aux souvenirs. C’est donc à chacun d’interpréter ce dont il se souvient, en fonction de ce qu’il a vécu. Par contre, on peut interpréter certains rêves et cauchemars de manière purement physiologique. Par exemple, lors du sommeil paradoxal, les deux hémisphères cérébraux fonctionnement de manière indépendante. Ainsi, si vous rêvez de quelqu’un que vous connaissez, mais ne comprenez absolument pas ce qu’il dit, c’est que c’est votre cerveau droit qui rêve. De plus, lors du sommeil paradoxal, le corps est “paralysé”, ce qui évite les mouvements. Or cela peut expliquer les rêves où l’on ne parvient pas à bouger les jambes ou les bras ou ceux dans lesquels on s’imagine en train de voler.

 
Cauchemar ou terreur nocturne ?
Ses pleurs vous réveillent au milieu de la nuit. Vous vous précipitez à son chevet. Simple cauchemar ou vraie terreur ? Apprenez à différencier ces deux empêcheurs de dormir en rond…

Le cauchemar : une mise en scène de ses peurs

Il survient le plus souvent vers la fin de la nuit, au terme d’un cycle de sommeil, durant la phase de sommeil paradoxal. Les cauchemars les plus classiques chez l’enfant sont peuplés de fantômes, de dragons et d’autres monstres aperçus au cours de la journée à la télévision ou dans les livres. Parfois, ils expriment ses conflits intérieurs comme la jalousie d’un cadet, la sévérité d’un parent, etc.
Lorsque votre enfant se réveille en proie à un cauchemar, apaisez-le, consolez-le et écoutez-le s’il souhaite décrire ce qu’il vient de vivre. Une fois rassuré, il devrait se rendormir sans problème.
Dans la journée, entamez une discussion de fond à propos de ses cauchemars. Rappelez-lui que les monstres n’existent pas, regardez avec lui les livres ou les films qui les abritent… et aidez-le à dépasser les peurs que ces créatures suscitent.
Aidez-le également à extérioriser ses frustrations et les conflits qui l’agitent. Expliquez-lui que sa réflexion se construit et que les cauchemars, étapes nécessaires, n’ont rien d’inquiétant. Si vous percevez un vrai mal-être, lié par exemple à l’arrivée d’un petit frère dans la famille, évoquez avec lui cette situation, les changements qu’elle implique, etc.
Les cauchemars, fréquents dans la petite enfance, s’estompent vers 5 ans, reviennent passagèrement autour de la dixième année, pour disparaître tout à fait par la suite.
La terreur nocturne : l’expression d’un conflit
Spectaculaire, la terreur nocturne survient en général durant les premières heures de la nuit, pendant une période de sommeil profond. L’enfant se dresse sur son lit, en larmes, agité de soubresauts. Il hurle, son corps exprime les signes caractéristiques de la peur : sueurs, nausées… A la différence du cauchemar, il est encore endormi, ne vous reconnaît pas et n’a pas conscience de ce qui lui arrive. Ne le réveillez surtout pas, il serait incapable d’expliquer son trouble et se trouverait en proie à une confusion accrue. La plupart du temps, quelques minutes après la terreur nocturne, l’enfant se calme seul et reprend paisiblement le fil de sa nuit.
Certaines terreurs nocturnes surviennent lorsqu’un enfant ne dort pas assez, quand par exemple il ne fait plus de sieste. Ménagez-lui alors des plages de sommeil plus longues. D’autres sont la manifestation d’un conflit intérieur ; parlez-en avec lui, tentez de comprendre ce qui le préoccupe, amenez-le à mettre des mots sur certaines situations qu’il vit mal.
Si ces terreurs persistent, n’hésitez pas à consulter un spécialiste, pédiatre ou psychologue, qui l’aidera à démêler les fils de son inconscient.

 

N'ayez plus peur des terreurs nocturnes !

De nombreux enfants sont victimes de terreurs nocturnes. Attention, ces crises de panique qui surviennent au milieu de la nuit ne doivent pas être confondues avec les cauchemars. Quelles sont les causes de ce phénomène ? Que faire pour que les crises disparaissent ?
Vers minuit, Valérie a été réveillée par les hurlements stridents de Lola, quatre ans. Assise dans son lit, pâle et en sueur, les yeux dans le vague, la fillette ne l'a pas reconnue et n'a pas été capable d'expliquer la raison de ses cris. Paroles de réconfort et baisers, rien n'a semblé l'atteindre. Elle s'est calmée et tue brusquement puis a replongé dans son lit, laissant sa maman à la fois soulagée et désemparée !

A ne pas confondre avec un cauchemar

Cris, regard terrifié, coeur qui bat la chamade, respiration accélérée, sueurs… l'enfant qui vit une "terreur nocturne" présente tous les symptômes de la panique ! Survenant le plus fréquemment entre trois et six ans, cette conduite hallucinatoire nocturne survient en début de nuit (dans les trois premières heures après le coucher) : l'enfant se trouve alors au dernier stade (dit stade IV) du sommeil lent : il dort profondément, et va passer en phase de sommeil paradoxal (celui des rêves). Cette transition, pour une raison inconnue, s'articule mal, d'où cet état d'intense et bruyante agitation. L'enfant ne se réveille pas, et même s'il ouvre les yeux, il dort pourtant bel et bien, et ne se souviendra de rien le lendemain matin ! Ni monstres, ni vilaines sorcières ni kidnappeurs d'enfants ne sont à incriminer, comme dans un vilain cauchemar (qui, lui, survient plutôt en fin de nuit, réveille souvent l'enfant et occasionne des difficultés de ré-endormissement) !

Que faire ?

En fait, rien ! Laissez tranquillement l'enfant, il va retrouver un sommeil paisible en quelques minutes. Ne cherchez surtout pas à le réveiller pour qu'il se calme, vous ne feriez que créer chez lui désarroi et confusion. Ces manifestations survenant souvent chez des enfants qui ont de gros besoins de sommeil et pendant des périodes de la vie très riches en acquisitions et en évolution, veillez à ce que votre enfant ait assez de repos et mène une vie régulière. Couchez-le un peu plus tôt par exemple…

Quand faut-il s'inquiéter ?

Si les terreurs nocturnes ont de quoi impressionner les plus calmes des parents, elles restent assez banales, fort heureusement sans gravité, et disparaissent vers six ou sept ans. Si le phénomène devient fréquent (plusieurs fois par semaine) et qu'il semble s'installer (depuis plusieurs mois), mieux vaut toutefois en parler au pédiatre, qui décidera de la conduite à tenir.

L'insomnie

L'insomnie

Les méfaits de l'insomnieLe manque de sommeil est responsable de fatigue, de manque de concentration, de baisse de vigilance… Mais savez-vous que l'insomnie a également de nombreux retentissements sur notre santé. Car notre organisme est alors fragilisé. Voici quelques maladies liées à un repos insuffisant.[Image] Certes, l’insomnie ou au contraire l’hypersomnie ont des répercussions sur la qualité de vie… Mais quelles sont exactement les conséquences sur la santé ?Différents effetsL’insomnie va entraîner des problèmes de somnolence diurne, de fatigue, d’irritabilité. Mais les menaces pour la santé sont réelles. Ainsi, elle pourrait être un facteur de risque de dépression notamment. De plus, si les troubles sont liés à un problème d’apnées du sommeil, les risques pour la santé sont très importants. Cette obstruction des voies respiratoires entraîne une augmentation des risques cardiovasculaires. Sans compter les accidents de voiture ou de travail provoqués par la fatigue consécutive à l’insomnie.Moins de sommeil, plus de diabète ?[Image]Selon une étude présentée lors du congrès américain de diabétologie à Philadelphie en juin 2001, les insomniaques ont plus de risques de développer un diabète ou de souffrir d’obésité. Le manque de sommeil aurait des répercussions sur le métabolisme des sucres et sur une éventuelle résistance de l’organisme à l’action de l’insuline. L’étude a porté sur 27 volontaires en bonne santé âgés de 23 à 42 ans. On comptait 14 dormeurs "normaux" et 13 petits dormeurs (moins de 6,5 heures de sommeil par nuit). Après huit jours d’étude, les scientifiques ont constaté que ces derniers doivent secréter 40 % d’insuline en plus que les plus gros dormeurs. Cette étude suggère donc un lien direct entre le manque de sommeil et un état d’insulinodépendance, pouvant être à l’origine de diabète de type II. Le stress induit par le manque de sommeil pourrait être à l’origine de cette perturbation de l’action de l’insuline. Les chercheurs américains envisagent désormais de conduire une nouvelle étude afin de déterminer si les diabétiques de type II peuvent améliorer leur condition en améliorant leur sommeil.Quand l’insomnie donne un coup de vieux !Des études récentes ont montré qu’une privation de sommeil prolongée (4 heures de sommeil pendant 6 nuits consécutives) chez des jeunes garçons de 20 ans, les transforme physiologiquement en individus de 60 ans ! En effet, leur taux de cortisol (hormone témoignant d’un certain stress) s’élève significativement, entraînant des problèmes d’hypertension, voire des pertes de mémoire. En reliant ce stress lié au manque de sommeil et la résistance à l’insuline évoquée dans l’étude précédente, ces résultats pourraient même aller jusqu’à expliquer en partie le fort pourcentage d’individus obèses dans la population américaine !
Insomnie : les causesL’insomnie est un problème qui touche plus de 10 % de la population adulte. Elle se traduit par une diminution de la quantité et de la qualité du sommeil (difficultés d'endormissement, éveils nocturnes, réveil précoce le matin…). Le sommeil est alors vécu comme non reposant. La journée s’accompagne de fatigue, de somnolence et l’insomniaque est souvent irritable.[Image] Attention, ce n’est pas parce que vous dormez cinq ou six heures par nuit que vous êtes insomniaques : si vous vous sentez bien pendant la journée, vous êtes juste un petit dormeur et vous n’avez pas à vous inquiéter. De même, si vous passez une nuit blanche due à un évènement occasionnel (indigestion, émotion forte…), vous ne souffrez pas d’insomnie : une nuit ou deux de repos et le manque de sommeil sera vite récupéré. L’insomnie devient un réel problème lorsqu’elle est chronique et perturbe la vie de tous les jours.
Attention aux excitants[Image]Les causes de l’insomnie sont nombreuses. Des problèmes d’hygiène de vie peuvent être à l’origine de ces difficultés à s’endormir. Ainsi, la consommation abusive d’excitants (café, thé, alcool, tabac) ou le fait de manger trop ou pas assez le soir peuvent être responsables des difficultés à trouver le sommeil. Le manque d’activité physique ou au contraire une activité physique trop intense peuvent également être en cause. L’insomnie peut aussi être associée à certaines maladies organiques (asthme, ulcère...) ou à la prise de médicaments excitants (cortisone, bêta bloquants...) qui perturbent le sommeil. Il ne faut pas oublier des causes tout simplement liées à l’environnement : chambre bruyante ou trop lumineuse, sommier ou matelas de mauvaise qualité…
Jambes sans repos et apnée du sommeilL’insomnie peut parfois avoir une cause organique, telle que le syndrome des jambes sans repos ou l’apnée du sommeil. Le syndrome des jambes sans repos est fréquent chez les femmes enceintes et les personnes de plus de 60 ans. Il se traduit par sensations de brûlures, d'agacements, de picotements (paresthésies) dans les jambes au moment du coucher. Ces sensations obligent la personne à se lever, à marcher, à se rafraîchir les jambes sous la douche et empêchent l’endormissement. Ce syndrome s’accompagne de mouvements périodiques des jambes durant la nuit, qui peuvent gêner le conjoint. L’apnée du sommeil est une autre cause organique qui occasionne des insomnies. Elle est très difficile à déceler et entraîne une fatigue importante le matin et des troubles de la mémoire et de la concentration. Ces problèmes de jambes sans repos et d’apnée du sommeil sont généralement mis en évidence grâce au témoignage du conjoint.
Stress et angoisseDans un grand nombre de cas, l’insomnie est en fait liée à des causes psychologiques. Elle est souvent liée à un épisode traumatisant (opération chirurgicale, accouchement…) qui, bien que passé, a laissé une angoisse de la nuit blanche. Dès que la personne se couche, les systèmes d’éveil sont activés, empêchant l’endormissement. Les problèmes de dépression sous-jacente ainsi que l’anxiété et le stress sont également des causes majeures d’insomnie.
L'insomnie : bien la comprendre pour y faire faceDifficultés d'endormissement, réveils nocturnes avec vigilance anormale et impression matinale de ne pas s'être reposé. Les symptômes de l'insomnie sont multiples. Quelles sont les causes ? Comment la vaincre ? Le point sur ce trouble du sommeil. [Image] Quatre ou cinq heures de sommeil suffisent à une minorité de personnes. Pour les autres, la moyenne est de sept heures.
Les phases du sommeilElles sont au nombre de 3 et définissent un cycle de sommeil. Il y a ainsi 5 ou 6 cycles par nuit, qui se succèdent.
L'endormissement est un train qu'il faut prendre à l'heure pour bien débuter le voyage ; Le sommeil lent s'approfondit en quatre phases. C'est le grand repos, marqué cependant chez certains par le somnambulisme et des terreurs nocturnes (stades 3 et 4) ;  
Le sommeil paradoxal : il est plus léger, avec mouvements oculaires, accélération cardiaque, rêves. Les symptômes[Image]L'insomnie peut n'être qu'une impression d'avoir mal dormi. Il n'y alors pas de retentissement sur les activités de la journée suivante.
En revanche, une somnolence au travail ou en voiture, des coups de pompe subits avec picotement des yeux, courbatures, envies impérieuses de faire un somme, traduisent un trouble du sommeil.
Comment l'insomnie s'installe-t-elle ?La plupart du temps, elle fait suite ou accompagne un état anxieux. Des ennuis personnels (santé, famille, couple, argent, sexualité) la déclenchent et l'entretiennent.
L'endormissement est problèmatique.
Les réveils intempestifs s'enchaînent avec des périodes de vigilance et de mauvais sommeil, avec cauchemars.
Pour d'autres, après un ou deux cycles de sommeil normal, la veille persiste jusqu'au matin. Idées noires, auto-dévalorisation et angoisse laissent le dormeur épuisé.
Un cercle vicieux se crée, fatigue et insomnie aggravant la fatigue. Il faut le briser.
 
Comment faire ?L'hygiène de vie
Elle a son importance. Alcool, tabagisme, excès de table compensateurs euphorisent sur le moment mais entretiennent plus tard les troubles du sommeil.
L’activité physique doit être maintenue ou réintroduite. C'est peut-être le moment de reprendre ou de découvrir progressivement un sport.
Des exercices de détente et de relaxation sont toujours bénéfiques.
Le soutien psychologiqueL'anxiété est une réaction aux agressions de la vie. Il faut en prendre conscience, en comprendre les mécanismes, pour mieux y faire face.
Attention : les troubles du sommeil peuvent préparer l'entrée dans un état dépressif ou masquer celui-ci.
Les médicamentsCe sont des hypnotiques et/ou des sédatifs avec des propriétés variables suivant leur classe.
Ces médicaments sont efficaces, souvent utiles, parfois nécessaires.
Il faut les prendre sous contrôle médical, réévaluer leur action, connaître leurs effets secondaires. Attention à l'automédication, qui n'est pas adaptée pour ce type de médicaments. Il est donc essentiel de consulter votre médecin dès que vous éprouvez des difficultés pour trouver le sommeil.



  Nous ne sommes pas égaux devant le sommeilPrès de 70 % des Français se plaignent de leur sommeil à un moment ou à un autre de leur vie.   [Image]  Sommes-nous tous égaux devant le sommeil ? Vous parlez des "boulimiques" et des "anorexiques" du sommeil… Nous ne sommes pas tous égaux devant le sommeil mais nous sommes tous obligés de dormir. Notre temps de sommeil idéal est gouverné par nos gènes, par notre horloge biologique et influencé par des facteurs environnementaux. Certaines personnes se contentent d’une nuit de moins de 6 heures, tandis que d’autres ont besoin de leurs 10 heures de sommeil. Pour la grande majorité des adultes, le temps de sommeil moyen est de huit heures. Cependant, certaines personnes font le choix délibéré de rester longtemps au lit alors que d’autres au contraire restreignent au maximum leur temps de repos.  Pourquoi certains sommeils ne sont-ils pas réparateurs ? Il faut distinguer les notions de quantité et en qualité. Les stades de sommeil peuvent être altérés par des anomalies qui empêchent le dormeur d’atteindre la phase profonde de sommeil, celle qui est connue pour être réparatrice. Les causes peuvent être nombreuses, par exemple liées à des anomalies respiratoires comme les apnées au cours du sommeil ou le phénomène dit des jambes sans repos. Certains troubles peuvent être dus à une mauvaise perception des moments où l’on a dormi. Ces personnes se disent insomniaques, pensant ne pas avoir fermé l’oeil de la nuit alors qu’elles ne parviennent pas à mémoriser les périodes  pendant lesquelles elles ont effectivement dormi.Les navigateurs solitaires pendant les courses en haute mer dorment par tranches de 4 heures environ avec des siestes de 20 à 30 minutes. Dans ce cas le but est de limiter les risques d’accidents, mais aussi de ne pas accumuler des périodes de privation de sommeil trop importantes.  Une dette de sommeil trop importante peut être à l’origine d’hallucinations sensorielles, de distorsion du champ visuel, de troubles attentionnels majeurs.  Comment se fait-il que certaines personnes peuvent se réveiller, tenir des conversations et n’en avoir aucun souvenir au réveil ?  Elles peuvent être sujettes à de véritables "ivresses de sommeil" qui peuvent  entraîner une amnésie totale de l’épisode. Certaines parasomnies comme le somnambulisme peuvent aussi être à l’origine de comportement complexes au cours du sommeil. En France, 1 % des adultes seraient concernés par cette affection, dont la  prévalence atteint 15  % chez l’enfant.

   De quelle façon les besoins de sommeil évoluent-ils selon les âges ?  Les adolescents connaissent des insuffisances chroniques de sommeil, sans qu’ils puissent rattraper leur déficit dans le courant de la journée. Nous assistons aujourd’hui à un phénomène nouveau : on constate même chez les jeunes enfants des états de somnolence diurnes car ils se couchent de plus en plus tard, se calquant volontiers sur le rythme de leurs parents. Chez les personnes âgées, le sommeil est de moins bonne qualité, il est moins profond et moins continu. D’une façon générale, il est préférable chez ces personnes de ne pas dormir dans la journée, de conserver l’alternance jour/nuit en s’exposant à la lumière du jour par exemple, en évitant trop d’activités le soir ainsi que les repas trop lourds ou riches en graisses au dîner.  Pour quelle raison les Français sont-ils champions du monde de consommation de somnifères ?   Une étude réalisée en 1999 auprès de 200 enfants de moins de 2 ans dans le service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent à l'hôpital Robert Debré, indiquait que près de 70  % de ces nourrissons prenaient des médicaments à visée sédative. Ces résultats révèlent à quel point les parents et les médecins sont démunis face aux troubles du sommeil des enfants et combien ils sont à même de  privilégier l’option médicamenteuse.Or les effets de l’exposition précoce aux sédatifs sur le système nerveux central sont très peu documentés. Cela est susceptible d’ancrer leur recours dans les habitudes et s’amplifie à l’âge adulte, avec de surcroît la nécessité d’augmenter les doses en raison de l’accoutumance et des effets qui s’émoussent. Pour éviter de tomber dans ce cercle vicieux, il est souhaitable que les médecins généralistes soient à même de mieux répondre à la demande des parents et puissent prodiguer des conseils simples d’hygiène de sommeil. Quels sont les traitements non médicamenteux conseillés ?  Les personnes souffrant d’insomnie peuvent bénéficier de séances de relaxation et de sophrologie. A Robert Debré nous proposons des thérapies comportementales au cours desquelles les enfants adoptent de nouvelles règles d’hygiène de vie. Certains travaillent, lisent, regardent la télévision dans leur lit, en fin de compte le lit n’est plus synonyme de sommeil et le conditionnement ne fonctionne plus. Dès lors ils auront beau se coucher à heure fixe, s’ils ne respectent pas leur rythme biologique ils se retrouvent à ruminer leurs pensées sans trouver le sommeil.

  Que penser de l'homéopathie et des traitements à base de plantes ?  Ces produits n’ont pas fait la preuve scientifique de leur efficacité (ni même de leur innocuité), mais sont appréciées de certains insomniaques. L’un des risques inhérents à cette prise chronique ou répétée est celui du conditionnement tant au plan psychique que comportemental.

 Insomnie : quelles causes psy ?Si l’insomnie peut devenir un facteur de risque conduisant à une maladie psychiatrique, l’inverse est aussi vrai. Elle peut être un élément qui accompagne un trouble psychologique. Ce manque de sommeil est même fréquent, surtout chez les personnes dépressives, les anxieux ou les névrotiques. Tour d’horizon…[Image] Les troubles du sommeil sont parfois le signe de troubles psychologiques. On peut d’ailleurs souvent associer un type d’insomnie à un problème précis…Anxiété, névrose et sommeil…[Image]L’insomnie dont souffrent les patients névrotiques ou anxieux se situe plutôt en début de nuit. C’est l’insomnie d’endormissement. Elle a plusieurs origines selon que l’on est obsessionnel, anxieux ou que l’on souffre de névrose hystérique. Ainsi, l’obsessionnel a du mal à s’assoupir car l’idée de perdre la maîtrise de soi lui est insupportable. Pour l’anxieux phobique le sommeil est “trop proche de la mort”; l’angoisse suscitée au soir tombant engendre des manifestations somatiques qui l’empêchent de s’endormir. Enfin, dans les névroses hystériques, la limite entre le sommeil et l’éveil n’est pas clairement délimitée. On ne sait plus très bien ce qui relève du rêve et de la réalité ; cela entraîne une véritable phobie de la nuit.Dépression : un réveil matinalLes patients dépressifs s’endorment généralement bien. Mais ils se réveillent tôt, vers 4-5 heures du matin. Ils éprouvent alors beaucoup de difficultés à se rendormir, et n’y arrive le plus souvent qu’à l’heure de se lever. Cette insomnie est très douloureuse, surtout quand on sait que une à deux heures en moins par rapport à son sommeil habituel donne objectivement la sensation d’une nuit blanche.

 L’insomnie maniaqueLa psychose maniaco-dépressive est aujourd’hui appelée troubles bipolaires. Redoutable, notamment pour l’entourage, l’insomnie de la phase maniaque est une manifestation constante de cette maladie. La réduction du temps de sommeil ne dépasse presque jamais deux ou trois heures par nuit, mais elle est accompagnée d’une hyperactivité nocturne chez des patients qui ne manifestent ni fatigue ni somnolence sans la journée.Age et sommeilLes personnes âgées dorment moins la nuit. Et une sieste l’après-midi peut être la bienvenue. Mais la gestion de cette redistribution du sommeil est difficile dès lors que les sujets sont alités. Ils se plaignent d’éveils nocturnes fréquents et prolongés, de réveil matinal précoce, de difficultés à se rendormir… souvent aggravées par la peur de la nuit et du noir qui réactive l’angoisse de mort.Les autres troubles…L’insomnie est également très fréquente chez les personnes hypochondriaques. En revanche, elle n’est pas très présente chez les malades psychotiques, ni chez les patients schizophrènes. Enfin, il existe des personnes qui souffrent d’insomnies totales, ne réussissant plus du tout à dormir ! Mais dans ce cas, il s’agit d’affections neurologiques et non psychologiques.Ni chez les patients schizophrènes. Enfin, il existe des personnes qui souffrent d’insomnies totales, ne réussissant plus du tout à dormir ! Mais dans ce cas, il s’agit d’affections neurologiques et non psychologiques.


 Age, hormones et insomnieAvec l’âge, les réveils deviennent volontiers plus fréquents et le temps de sommeil global tend à diminuer. Parallèlement, certaines sécrétions hormonales, qui se produisent essentiellement la nuit, sont réduites. Afin d’étudier ces phénomènes, l’équipe du Dr Eve Van Cauter a analysé, à l’université de Chicago, la qualité du sommeil de 149 volontaires de sexe masculin, dont l’âge variait de 16 à 83 ans.[Image] Les résultats de cette étude1 révèlent que la qualité du sommeil s’altère dans des proportions notables, chez les hommes, beaucoup plus tôt qu’on ne le pensait. Ainsi, ils distinguent deux périodes de la vie marquées par ce phénomène.Pour mémoire, le sommeil comprend deux phases : le sommeil lent et le sommeil paradoxal ou profond. Ce cycle dure environ deux heures, et se répète en général 4 à 5 fois par nuit.Le pourcentage de sommeil dit « profond » passe de 18,9% pour les hommes de 16 et 25 ans à 3,4% entre 35 et 50 ans. Cependant, la durée totale de sommeil ne varie pas notablement entre ces deux âges.Enfin, concernant le passage vers le troisième âge (de 71 à 83 ans), on note un certain fractionnement du sommeil, le temps d’éveil pendant la nuit augmentant, en moyenne, de 28 minutes tous les 10 ans.Une diminution des taux de l’hormone de croissance[Image]L’autre découverte particulièrement intéressante de cette étude est d’avoir montré que les modifications du sommeil détectées chez les hommes sont associées à des réductions de la production d’hormones. Ainsi, la production par le cerveau de l’hormone de croissance (dont 60 à 70 % est fabriquée pendant la nuit) semble être étroitement liée à la diminution du sommeil profond.Ainsi, entre le début de l’âge adulte (16-25 ans) et 35-50 ans, la sécrétion de cette hormone baisse de 75%. La diminution de cette hormone chez les personnes âgées a fait l’objet de nombreuses études2; elle est associée à la diminution de la masse et de la force musculaire, de l’endurance, à une augmentation de la prise de poids, à une fragilisation des vaisseaux sanguins et à une moins bonne qualité de vie. Les chercheurs pensent alors qu’une modification du niveau de certaines hormones est la conséquence directe de la dégradation du sommeil.Faut-il donner de l’hormone de croissance pour combattre le vieillissement ?Les résultats de cette étude devront bien sûr être confirmés et les effets du sommeil sur le vieillissement devront aussi être analysés auprès des femmes. Mais, s’ils sont attestés, ils pourraient donner des arguments supplémentaires aux personnes qui préconisent l’emploi d’hormone de croissance pour lutter contre la sénescence.La concentration de cette hormone dans l’organisme est réduite de 60 à 70 % après 60 ans, ce qui engendre des modifications corporelles néfastes, comme une baisse de la masse musculaire, une augmentation de la masse grasse, peut-être aussi une réduction de la densité osseuse.

 Or, les données de l’étude du Dr Eve Van Cauter et de ses collaborateurs suggèrent que la restauration d’un sommeil lent de qualité pourrait éviter cette diminution, avec l’âge, des taux de cette hormone, du moins chez l’homme. Aussi peut-on imaginer, à l’inverse, que la diminution des concentrations de l’hormone de croissance est à l’origine des perturbations du sommeil lent. Auquel cas il faudrait donner cette hormone aux hommes à des âges plus précoces car les altérations du sommeil lent ont été notées assez tôt au cours de la vie. Ces traitements hormonaux sont généralement réservés aux hommes de plus de 65 ans.Un nouveau champ de recherchesAffaire à suivre, mais le chapitre des relations entre sommeil et hormones chez l’homme ne fait que s’ouvrir ! Nul doute que bien d’autres études seront mises en route pour déterminer comment le traitement des troubles du sommeil peut modifier nos sécrétions hormonales ou, symétriquement, pour analyser comment l’administration d’hormones peut moduler le fonctionnement de notre cerveau.


 Stress et insomnie, des relations particulièresDans un grand nombre de cas, l'insomnie est liée à des causes psychologiques, dont le stress fait partie. Deux études récentes démontrent clairement son rôle et soulignent l'importance de sa bonne gestion. Pour retrouver le chemin de l'oreiller.[Image] L'anxiété et le stress sont deux maux très répandus dans notre société. Doctissimo fait le point sur leur influence chez les insomniaques et l'importance d'une prise en charge adaptée.Le stress mal géré nuit à vos nuitsQui n'a pas eu du mal à trouver le sommeil après une grosse émotion, un choc ? Inversement, qui ne s'est pas senti stressé après une nuit trop courte ou agitée de cauchemars ? Logiquement, on pourrait penser que plus les événements stressants se multiplient, plus la qualité du sommeil est altérée…[Image]Pourtant, une étude1 publiée en mars 2003 montre que les personnes souffrant d'insomnie dite "primaire" (sans cause précise retrouvée) auraient surtout du mal à gérer leur stress, indépendamment de son intensité. Les chercheurs de l'Université Laval, au Québec, ont analysé la durée et la qualité du sommeil de 67 personnes, dont 40 souffraient d'insomnie, pendant 3 semaines. Ils se sont également intéressés aux événements stressants survenant pendant cette période, ainsi qu'aux symptômes dépressifs et à l'anxiété globale de ces patients. Résultats : les bons dormeurs et les insomniaques rapportent un nombre équivalent d'événements stressants. Cependant il apparaît que les personnes souffrant d'insomnie accordent plus d'importance à ces moments de stress, de même qu'aux événements négatifs majeurs de leur vie. En outre, l'analyse des questionnaires montre que les patients insomniaques perçoivent leur vie comme plus stressante; ils font davantage face à l'adversité en élaborant des mécanismes de défense axés sur l'émotion et présentent une plus longue phase d'éveil avant l'endormissement que les personnes dormant correctement.Une preuve biologique à l'appuiEn 2002, la même revue avait déjà publié une étude intéressante, réalisée auprès de 53 femmes aux Etats-Unis. L'objectif était l'impact du stress sur la qualité du sommeil. Leurs nuits ont donc été enregistrées, leurs urines ont été recueillies et des questionnaires ont été remplis pendant une semaine. Les enregistrements ont montré, logiquement, que les femmes se disant insomniaques avaient effectivement un sommeil de moins bonne qualité, s'endormaient plus difficilement, étaient plus fatiguées au réveil. Comme dans l'étude précédente, les femmes souffrant d'insomnie ne semblaient pas plus exposées au stress que les autres mais étaient victimes d'une détresse psychologique plus importante. De plus, le taux de cortisol urinaire, qui est un bon indicateur du niveau de stress, était sensiblement plus haut le matin chez les femmes insomniaques confirmant un niveau anormalement élevé d'anxiété nocturne chez ces personnes.Suite à la publication de ces études et si bien sûr leurs résultats sont confirmés à une plus grande échelle, on peut penser que les spécialistes du sommeil intègreront rapidement ces données dans le traitement de l'insomnie primaire : évaluer l'intensité réelle du stress vécu par le patient, analyser correctement les moyens de défense qu'il élabore, mais surtout lui apprendre à mieux gérer ses émotions.En attendant, si vous dormez mal et que vous ne supportez pas la moindre contrariété, faites le lien entre les deux… et parlez-en à votre médecin !

 Jeunes mères recherchent sommeil désespérémentMaternité et nuits paisibles semblent a priori peu compatibles, tout au moins pendant quelques semaines, quelques mois, voire quelques années, dans les cas les plus difficiles. Les perturbations du sommeil chez les jeunes mères paraissent tellement inévitables qu'on en parle peu. Elles entraîneraient pourtant des symptômes proches de l'ivresse.[Image] Une enquête écossaise souligne la fréquence du manque de sommeil pour les jeunes mères et l’ampleur de ces effets. La multiplication des nuits blanches pourrait notamment perturber davantage la conduite automobile qu’un excès de boisson alcoolisé.Materner ou conduire, faut-il choisir ?[Image]Une enquête réalisée à Edimbourg (Ecosse), auprès de 47 nouvelles mamans, vient rompre le silence en montrant à quel point la privation de sommeil peut être importante et retentir sur l’équilibre général. Un tiers des femmes interrogées se plaignait d’un repos insuffisant et 11 % mentionnaient un manque majeur de sommeil. Une sur cinq avait passé régulièrement des nuits blanches au cours des huit semaines suivant la naissance. Parfois les circonstances étaient véritablement épuisantes, certains bébés se réveillant jusqu’à quinze fois par nuit.Ces nuits agitées retentissaient sur l’humeur, mais aussi sur les performances des mères : 58 % déclaraient éprouver des difficultés à effectuer des tâches simples pendant la journée. Dans certains cas le manque de sommeil est si important que la conduite automobile devient comparable à celle observée après la prise d’alcool, souligne le Dr Heather Engleman, chercheur au centre du sommeil d'Edimbourg.Des études ont ainsi montré qu’une nuit blanche altère davantage les réflexes et la conduite qu’une alcoolémie dépassant les valeurs légales.Eloge de la siesteQuel remède apporter à ce manque chronique de sommeil ? Profiter des moments de sommeil de l’enfant pour dormir pendant la journée, suggèrent les auteurs de l’enquête, même si cela conduit à négliger quelques temps les tâches ménagères. Mais ces siestes ne sont pas toujours faciles à mettre en pratique. Moins d’un quart des femmes interrogées arrivaient ainsi à rattraper leur manque de sommeil.L’arrivée d’un bébé est une période finalement si merveilleuse que les femmes supportent les nuits agitées comme un mal nécessaire, une période difficile mais provisoire, dont il faut bien s’accommoder. Si vous n’arrivez pas à faire face et si vous avez besoin d’une employée à mi-temps, une baby-sitter occasionnelle, sachez que des sites internet peuvent vous aider dans votre recherche. Vous trouverez quelques liens utiles à la fin de cet article.C’est probablement là le secret de l’étonnante résistance des nouvelles mamans. Cependant, cette enquête montre qu’il ne faut pas négliger les conséquences concrètes que peut avoir la privation de sommeil. Pour éviter qu’elle n’affecte trop profondément l’équilibre psychique et la sécurité quotidienne, il est indispensable que l’entourage et la mère fasse en sorte de se ménager des moments de repos.Les parents ne doivent pas hésiter à consulter un médecin si les réveils nocturnes sont trop fréquents ou persistent au delà des premières semaines. Enfin, il est important que la mère aille consulter si elle se sent épuisée, incapable de gérer le quotidien. En effet, les dépressions du post-partum sont fréquentes et peuvent entraîner par elles-mêmes un besoin continuel et irrépressible de dormir. Un médecin pourra rechercher la présence d’un tel épisode dépressif et proposer un traitement qui pourra contribuer à rompre ce cercle vicieux.

 Les causes de l’insomnie sont multiples. Or des chercheurs américains ont mis en avant un rôle des hormones, notamment dans la période précédant la ménopause.La périménopause, une période cléLa ménopause n’arrive pas brutalement. Elle est précédée d’une période plus ou moins longue appelée périménopause. Ces quelques années d'irrégularités menstruelles précèdent la cessation définitive des règles. [Image]Durant cette période, la production d’hormones sexuelles diminue et provoque des troubles des règles : allongement ou raccourcissement du cycle, modification d'abondance ou de durée des règles, saignements abondants et fréquents laissant peu d'intervalle entre eux etc. On retrouve également des symptômes proches du syndrome prémenstruel (tension des seins, ballonnement abdominal, etc. Mais les chercheurs de l’université de Pennsylvanie se sont intéressés aux troubles du sommeil liés à cette période. Ils ont évalué l’impact de la diminution progressive des taux d’estrogènes sur la détérioration du repos.Un lien entre oestrogènes et sommeilPour vérifier l’impact des hormones, ils ont suivi pendant deux ans 218 femmes blanches et 218 femmes de couleur âgées de 35 à 47 ans présentant des cycles menstruels réguliers. Interrogées sur la qualité de leur sommeil, ces femmes ont subi à quatre reprises une prise de sang pour doser les variations hormonales, dont l’oestradiol. Résultat : 17 % des femmes rapportèrent des troubles du sommeil à chaque période d’ovulation.Un traitement hormonal substitutif pour dormir ?Les auteurs ont mis en évidence différents facteurs affectant directement la qualité de leur sommeil : une plus forte incidence de bouffées de chaleur, une prédisposition à l’anxiété et la dépression, une forte consommation de caféine et enfin un faible taux d’oestradiol chez les femmes de 45 à 49 ans. Selon les chercheurs, les bouleversements hormonaux de la périménopause peuvent ainsi directement affecter le sommeil des femmes durant cette période. De plus amples études devront néanmoins déterminer si un traitement hormonal substitutif peut avoir l'effet inverse et améliorer le repos des femmes de plus de 45 ans. Il reste à évaluer si des troubles du sommeil chez des femmes plus jeunes peuvent avoir pour origine des dérèglements hormonaux similaires… Notons cependant que les récentes recommandations sur les traitements hormonaux incitent cependant à la prudence et limites les prescriptions aux troubles du climatère très handicapants.


 Les amis du sommeilDormir comme un bébé, c'est possible ! A condition de savoir préparer vos nuits. Découvrez les conseils qui vous aideront à faire de beaux rêves.[Image] Pour vaincre vos problèmes de sommeil, sachez donc distinguer vos alliés…Mettez-vous au vert[Image]Sous forme de tisanes, vous pouvez consommer du tilleul, de la verveine de la camomille ou de la fleur d'oranger. En gélules de phytothérapie, optez pour la passiflore, la valériane, l’aubépine et le houblon, dont l’efficacité (notamment contre la nervosité) est démontrée. Un nouveau venu, le kawa-kawa (en gélules également) est apaisant et lutte aussi contre l’anxiété. Enfin, la lavande, en huile de bain ou de massage, ou encore en «spray pour oreiller» (divinement odorante…) vous emmènera au pays des beaux rêves !Comme on fait son lit, on se couche...Indispensable pour s’endormir facilement et émerger reposé, sans mal de dos. Un matelas se change tous les 10 à 15 ans… quel âge a le vôtre ? Et si vous profitiez des fréquentes opérations de promotion sur les literies pour en changer ? Choisissez du bon matériel, un soutien ferme et, éventuellement, deux matelas séparés si vous dormez avec un(e) "gigoteur(se)". Et vous voilà paré(e) pour 10 nouvelles années !La cérémonie du sommeilFaites comme pour les enfants, qui ont besoin, pour être rassurés et affronter la nuit, que leur coucher soit un cérémonial : lavage de dents, bisous, histoire, verre d’eau, dernier bisou, petite musique… Créez le votre (tisane, quelques pages de lecture, aération de la chambre, brossage de dents, crème de nuit…) : idéal pour se préparer psychologiquement au coucher !




 Mieux manger pour mieux dormirUn bon sommeil se prépare avec une bonne hygiène de vie : se coucher à une heure régulière, au calme, dans une pièce suffisamment fraîche... Mais aussi avec une bonne alimentation ! Et même s'il n'existe pas d'aliment miracle pour bien dormir, quelques règles diététiques faciles à suivre peuvent aider à passer une meilleure nuit.


 Vous souffrez de troubles du sommeil ? Et si le problème venait de votre assiette ? Voici quelques conseils pour ne plus compter les moutons…     Ecartez les excitantsCafé, thé et boissons à base de cola sont à éviter durant l'après-midi, car la caféine qu'ils renferment est très excitante pour le système nerveux, et son action peut se manifester durant plusieurs heures. Même le chocolat (dont l'un des constituants, la théobromine, est proche de la caféine), peut avoir un effet excitant s'il est consommé en grandes quantités : il suffit d’observer les enfants au moment des fêtes de fin d'année ![Image]Dîner pour bien dormirContrairement à ce que dit l'adage bien connu "qui dort dîne", il est préférable de dîner AVANT de dormir ! En se couchant à jeun, on risque d'être réveillé par des crampes d'estomac, ou une fringale. Des expériences chez l’animal ont montré que le jeûne peut supprimer totalement le sommeil. Et l'on sait que chez les femmes enceintes ou les personnes âgées, il peut provoquer des malaises sévères (chute, perte de connaissance) liés à une hypoglycémie.      Ne pas manger trop, ou trop tardLe sommeil demande une température interne relativement basse. Or la digestion augmente la température corporelle. Si le repas du soir est très abondant, ce phénomène est plus marqué et plus prolongé, ce qui bien sûr risque de compromettre le repos de la nuit. Toujours pour la même raison, même si l'on dîne raisonnablement, il est préférable d'attendre au moins 1 heure ou 1 heure 30 après le repas pour se coucher : pas question de se mettre au lit en sortant de table !Choisir ses menusTrès logiquement, on ne mettra pas au menu du repas du soir les plats les plus riches, ou de digestion laborieuse : les fritures, les feuilletés, les champignons, les fromages forts, les tripes, la fondue... sont généralement à bannir, sous peine de lourdeur d'estomac et de réveil nocturne. C'est aussi question de susceptibilité individuelle, et chacun connaît les aliments qui ne lui réussissent pas.On a parfois dit que les aliments protéiques tels que la viande ou le fromage, qui accroissent la sécrétion de noradrénaline (substance des centres de la vigilance), devaient être consommés plutôt le matin, et évités le soir. En réalité, les études réalisées chez l'homme n'ont pas permis d'observer une influence nette de cette action supposée des protéines.Les sucres qui font dormir ?Les aliments riches en amidon (pâtes, riz, pommes de terre, pain...) et les aliments sucrés (en particulier le miel) ont la réputation de venir en aide aux insomniaques. Cette action bénéfique s'expliquerait par une augmentation du taux du glucose dans le sang. Ou encore par le fait qu'ils favorisent dans l'organisme la production de sérotonine, un neuromédiateur aux propriétés sédatives. Mais rien n'est encore véritablement démontré dans ce domaine.Le lait chaud, grand classiqueCertaines personnes ne peuvent pas s'endormir sans avoir pris un verre de lait chaud sucré. On a tenté d'expliquer l'intérêt de cette boisson vis-à-vis du sommeil par la présence de tryptophane, un acide aminé abondant dans les protéines du lait, et qui possède des effets apaisants. Et le fait de sucrer ce breuvage améliorerait encore son efficacité.La tisane, une aide au naturelLes plantes sédatives sont, elles aussi, capables de favoriser la détente et l'endormissement. Sont particulièrement réputées : le tilleul, la verveine, la fleur d'oranger, la camomille, ainsi que la passiflore ou la mélisse. Le rituel qui accompagne la préparation et la consommation de la tisane joue probablement un rôle favorable. C'est en tout cas une pratique qui a fait ses preuves, et qu'il serait dommage de ne pas essayer.


 Dix conseils pour vaincre la fatigueCertes, la fatigue est bien souvent inhérente à notre mode de vie. Surmenage et stress en sont les principaux fautifs. Avant de sauter sur vos cocktails vitaminés et autres stimulants, apprenez donc à vous reposer. Quelques conseils d'hygiène de vie suffisent, la plupart du temps, à laisser la fatigue à sa porte.[Image] Prévenir la fatigue est la meilleure arme pour éviter qu'elle ne s'installe. Encore faut-il savoir le faire.1 - Le soir, mangez léger[Image]Au dîner copieux, préférez un petit déjeuner riche en apports énergétiques et en vitamines. Un repas du soir trop riche risque de nuire à la qualité de votre sommeil. Et un bon sommeil réparateur reste votre meilleur allié pour éviter la fatigue.2 - Ayez une alimentation variée et équilibréeNotre alimentation doit couvrir tous nos besoins journaliers en protéines, vitamines, sels minéraux et oligo-éléments. Si votre alimentation est insuffisamment variée et équilibrée, les carences vous guettent. Elles sont le pire ennemi de votre forme et le meilleur ami de la fatigue !3 - Bien dormirNi trop, ni trop peu et surtout régulièrement. Adaptez votre nuit à vos propres besoins. Certains ont besoin de 6 heures de sommeil pour être en pleine forme, quand 8 à 10 heures sont nécessaires à d'autres.4 - Respecter des horaires réguliers et vos propres rythmes de sommeil [Image]Rien de pire que de se coucher à des horaires irréguliers. Notre horloge biologique est alors fortement malmenée et la fatigue inévitable. Le soir, dès le premier bâillement, vautrez-vous sous votre couette. N'essayez pas de résister et de lutter contre le sommeil. Si vous laissez passer le bon moment pour vous endormir, vous risquez d'attendre environ deux heures avant de pouvoir de nouveau goûter aux plaisirs du sommeil. Et votre réveil n'en sera que plus difficile.5 - Faites le vide avant de dormirInutile d'amener votre patron, vos enfants et tous vos soucis dans votre lit. Il faut que vos préoccupations quotidiennes restent au seuil de votre chambre, qui doit rester un endroit calme. Chaque chose en son temps.6 - Sachez déléguerLe surmenage engendre toujours de la fatigue. Apprenez à vous entourer de personnes auxquelles vous accordez toute votre confiance et reposez-vous, le plus possible, sur vos collaborateurs ou sur votre entourage. Nul n'est indispensable.7 - Organisez-vousVotre week-end ressemble toujours à un marathon. Vous enchaînez ménage, repassage, courses, devoirs scolaires, dossiers professionnels à finir, dîner avec les amis, sorties, spectacles… et le lundi, vous n'en pouvez plus. Essayez de répartir certaines tâches dans la semaine, impliquez votre partenaire, fabriquez vous un planning hebdomadaire alternant moment de repos et d'activité. Et gardez de vrais moments de détente et de loisirs le week-end.[Image]8 - Faites du sport et de l'exercice La fatigue est aussi souvent liée à une vie trop sédentaire et confinée. A votre ordinateur, préférez une grande promenade en plein air ou pratiquez raisonnablement votre sport préféré.9 - Sachez dire non à vos enfants[Image]Nos charmantes têtes blondes savent très bien nous accaparer. Alors si vous n'avez plus une seule minute pour souffler, osez affirmer votre besoin de repos. Conseillez leur de prendre un bon livre et faites en autant.
10 - Relaxez vous[Image]Un bon bain, quelques respirations abdominales, un massage avec votre partenaire… sont d'excellentes méthodes anti-stress et anti-fatigue dont il serait dommage de se priver !
 Que manger pour mieux dormir ?Une personne sur trois dort mal. Les troubles du sommeil sont souvent la conséquence d’un état de stress ou d’anxiété. La première mesure à prendre est autant que possible d’en supprimer la cause et d’adopter une meilleure hygiène de vie.[Image] Quelques conseils alimentaires peuvent favoriser le sommeil ou éviter les insomnies ponctuelles :[Image] Le repas du soir ne doit pas être trop léger, pour éviter de se réveiller en pleine nuit par hypoglycémie, ni trop copieux afin d’éviter une digestion difficile ; Les boissons contenant de la caféine (café, thé, soda au cola…) ainsi que l’alcool rendent l’endormissement difficile chez certaines personnes : préférez une tisane ; Le lait, les laitages contiennent du tryptophane, un acide aminé précurseur de la sérotonine qui favorise le sommeil : prenez un verre de lait chaud avec du miel avant de vous coucher. Source : Centre de recherche et d’informations nutritionnelles.



 Cinq règles pour bien dormirRéveils fréquents, difficultés d’endormissement, votre sommeil est perturbé ? Pourtant, quelques règles simples peuvent vous aider à retrouver le sommeil dont vous rêvez.[Image] Voici cinq conseils qui devraient vous aider à ne pas devenir insomniaque…1 - Respectez votre sommeil[Image]Vous avez du mal à vous endormir le soir ? Peut-être, tout simplement, ratez-vous votre heure d’endormissement, parce que vous tenez à voir la fin du film, à terminer votre livre ou parce que vous êtes avec des amis. Comme le sommeil est organisé en cycles d’environ une heure trente, si vous ratez votre «train», il vous faudra attendre le prochain. Vous risquez donc de vous tourner et retourner dans votre lit sans parvenir à raccrocher les wagons ! De la même façon, si vous êtes du soir, inutile de vous coucher avec les poules, vous ne parviendrez pas à vous endormir ! Quand vos yeux picotent, que vous baillez et frissonnez… C’est l’heure, filez ! Ensuite, essayez, dans la mesure du possible, de vous coucher et de vous lever chaque jour approximativement à même heure. Si vous malmenez votre sommeil (coucher 11 heures en semaine, 4 heures du matin le samedi, lever 14 h, etc.), il sera de plus en plus difficile.2 - Trouvez la bonne température[Image]Vous prenez un bain chaud le soir pour vous calmer et vous préparer au sommeil ? Erreur ! Quand il se programme pour dormir, l’organisme, à l’inverse, diminue sa température interne. Il vous faut donc aller en ce sens, et vous offrir plutôt un bain (ou une douche tiède, 37°C au maximum, pour vous apaiser. Dans votre chambre, baissez également la température à 20°C. Et dormez avec les pieds au chaud ! Des scientifiques viennent en effet de démontrer que réchauffer ses extrémités favorise la vasodilatation des petites vaisseaux, ce qui favorise l’endormissement. Réhabilitez les chaussettes au lit !3 - Dînez léger[Image]Une digestion difficile contrarie le sommeil, alors évitez les dîners lourds avant de filer au lit. Proscrivez la viande rouge, les plats épicés, l’alcool, le café et le thé. Préférez des crudités, du pain blanc, des pâtes, du poisson et des légumes, et tous les produits laitiers qui contiennent du tryptophane, substance à partir de laquelle est fabriquée la sérotonine, hormone de la tranquillité et de l’endormissement ! Dînez le plus tôt possible (dans l’idéal, deux heures avant le coucher). Buvez une tisane de plantes (tilleul, verveine, camomille ou fleur d'oranger, mais aussi passiflore, valériane, aubépine et houblon, efficaces contre la nervosité), ou un verre de lait tiède qui exerce un effet sédatif.4 - Aménagez votre nid[Image]Vous dormez mal ? Mettez immédiatement au rencard votre télévision si elle trône au pied de votre lit : c’est une des premières mesures prônées par les spécialistes du sommeil. De la même façon, votre bureau ne doit pas être votre chambre… Encore pire si vous travaillez sous la couette ! Une chambre est un endroit pour dormir, pas une salle multi-activités ! Quant au lit lui-même, c’est un élément essentiel : difficile de vivre des nuits de rêve quand on dort sur un matelas déformé ou que le moindre mouvement de son compagnon de chambrée vous fait sursauter. Un matelas se change tous les 10 ans, quel âge a le vôtre ? Ajoutez à votre panoplie des bouchons d’oreille (si votre conjoint ronfle).5 - Ne vous "prenez pas la tête"[Image]Certaines activités intellectuelles perturbent fortement le sommeil, s’il est fragile. Evitez ainsi la télévision, les jeux vidéo et tous les soucis : impôts, comptabilité, copies à corriger… A bannir aussi, les disputes conjugales ! Rien de tel pour s’énerver, puis ressasser sur l’oreiller et mal dormir !


 Votre lit, un ami qui vous veut du bien !Vous avez du mal à trouver le sommeil ? Et si vous cherchiez la cause de vos problèmes dans votre chambre ? Car votre matelas pourrait bien être le coupable… A moins qu'il ne s'agisse de votre conjoint ! Si les Français sont de gros dormeurs, ils sont parfois fâchés avec leur lit. Quelques conseils pour dormir sur ses deux oreilles.[Image] [Image]Un sondage international mené par Ikea et Gallup1 permet de connaître un peu mieux les habitudes en matière de sommeil à travers le monde. On y apprend notamment que la durée moyenne de sommeil est de 7 heures et 6 minutes (environ 7 h 10 en France, contre 7h 31 en Pologne et 6h39 en Malaisie). Particularité des Français : ceux-ci jugent qu'ils dorment moins qu'avant ! Petite anecdote : les Français sont d'ailleurs ceux qui possèdent le moins de réveil : plus d'un tiers d'entre nous a banni cet objet de sa chambre ! En ce qui concerne le couchage, la moitié des Français déclarent changer de matelas au moins tous les 10 ans. Néanmoins, la moyenne se situe plutôt vers les 13 années de vie pour un lit… Pourtant, le couchage est essentiel pour assurer un sommeil et de qualité… et éviter les problèmes de santé !La chambre, un cocon a privilégierPréserver son sommeil, cela passe par une chambre de qualité. Premier objectif : chasser le bruit ! Si vous donnez sur une rue passante, les doubles vitrages sont indispensables. Optez également pour des rideaux épais, qui insonorisent de manière efficace. Mais attention à préserver une bonne aération de votre nid douillet ! Et préférez les lumières peu vives et les couleurs douces sur les murs. Enfin, la chambre peut constituer un lieu de vie, mais ce n'est pas une raison pour la transformer en salon de télévision ou salle de jeux vidéo. Préférez un bon livre avant de vous endormir !Gare aux matelas trop fermes !Le type de matelas joue un rôle important, dans les problèmes de dos notamment. Ainsi, on conseille souvent de prendre un matelas plus ferme en cas de douleurs lombaires. Attention ! Selon une étude espagnole2, il faudrait au contraire privilégier une literie qui ne soit pas trop dure ! Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont changé les matelas de 313 personnes souffrant de douleurs lombaires. Les participants n'étaient pas informés du type de couchage qu'ils recevaient. Certains ont acquis un matelas très ferme, et les autres une version un peu plus souple. Au bout de trois mois, la majorité avait l'impression d'aller mieux ! Pour essayer de discerner les critères objectifs, les scientifiques ont donc utilisé des questionnaires plus poussés, en essayant de pondérer les résultats. Leur conclusion est sans appel : ceux qui ont reçu la literie la moins dure sont deux fois plus nombreux à se sentir mieux, que ce soit dans leur lit ou le matin en se levant. Ils sont même deux fois moins à prendre des médicaments pour calmer leurs douleurs lombaires ! Les scientifiques préconisent ainsi les matelas ayant une fermeté moyenne. Mais cela reste une recommandation statistique. En matière de literie, à chacun de trouver le matelas qui lui correspond le mieux.


 Vive les lits séparés ?En matière de troubles du sommeil, le conjoint pourrait aussi être à blâmer. C'est en tout cas ce qui ressort d'une enquête3 menée aux Etats-Unis. Selon ces observateurs, un quart de ceux qui ne dorment pas seuls sont régulièrement dérangés par leur partenaire. La moitié de ces "mal-dormants" évaluent ainsi à plus de trois heures par semaine le manque de sommeil lié à la présence de leur conjoint. Les causes de ces dérangements sont bien sûr les ronflements, dans 34 % des cas, suivis des mouvements et autres retournements continuels (15 %). Dans 1 cas sur 6, les conjoints sont réveillés parce que leur moitié… a pris toute la couette ou tout le drap ! A noter également : si l'un des conjoints souffre d'insomnie, l'autre est automatiquement dérangé durant la nuit. Mais si l'on regarde entre les lignes, on aperçoit quelques statistiques intéressantes. Ainsi, les femmes se plaignent généralement plus de leur partenaire que l'inverse. A noter que 17 % des personnes interrogées ne sont pas dérangées la nuit par leur conjoint… mais par leur chien ou leur chat ! Enfin, seuls 7 % ont déclaré être réveillés régulièrement… pour la bagatelle. Mais en l'occurrence, cela ne semblait pas être un motif de plainte. En tout cas, sachez que des solutions existent contre le ronflement ou l'insomnie. Inutile d'acheter un second lit !

 Vrai-faux pour bien choisir la literieDe nombreuses idées reçues circulent sur la literie. Faut-il prendre un sommier à lattes ? Un matelas en latex, c’est plus confortable ? Faut-il en changer tous les dix ans ? Doit-on retourner le couchage régulièrement ? Si ces questions vous hantent toutes les nuits, lisez ce qui suit pour dormir sur vos deux oreilles.[Image] Il faut toujours prendre un matelas très ferme.Faux[Image]Le matelas ferme est effectivement fortement recommandé. Non seulement vous dormirez mieux, mais vous éviterez ainsi les problèmes de dos. Mais attention à ne pas le prendre trop ferme non plus, surtout si vous dormez sur le coté. Et dans tous les cas, ne changez pas radicalement de couchage, vous auriez du mal à vous habituer.La face été/hiver pour le matelas, ça ne veut rien dire.FauxAu contraire, les matelas qui ont une face été et une face hiver ont vraiment une différence de structure. Le rembourrage plus épais sur la face hiver conserve la chaleur. A l’inverse, la face été, plus légère, vous aidera à ne pas avoir trop chaud. Il faut donc penser à le retourner aux premiers froids de l’automne et aux premières chaleurs du printemps.Il faut retourner régulièrement son matelas.Vrai
Exact ! Il faut théoriquement retourner le matelas régulièrement pour ne pas écraser toujours les mêmes zones. Ainsi, il faut le changer de face au moins une fois par an (ce que vous faites déjà si vous avez une face hiver et une face été). Et il faut inverser la tête et les pieds également une fois par an.Si on est allergique au latex, on ne peut pas dormir sur des matelas qui en contiennent.FauxA priori, il n’y a pas de risque si vous êtes allergique : le latex est enfermé dans une housse, et il n’y a pas de contact direct avec les allergènes. Il n’y a pas a priori dans les publications médicales de cas répertoriés de réaction allergique après une nuit sur un matelas latex. Néanmoins, mieux vaut opter pour le principe de précaution : soit choisir du synthétique, soit en mettant une housse autour du matelas. Et si vous avez malgré tout des réactions cutanées, prévenez aussitôt le vendeur pour un échange de matelas avec un  autre modèle en mousse ou à ressort. Demandez conseil à votre allergologue.Il faut changer à la fois le matelas et le sommier.VraiIl est préférable de changer les deux ensemble, et non pas uniquement le matelas. Car un matelas neuf sur un vieux sommier risque de perdre en fermeté. De plus, il vaut mieux prendre des éléments de la même marque.

 Les matelas à ressort ont disparu au profit des matelas latex.FauxLes matelas à ressorts ont encore de beaux jours devant eux. Car ils ont connu de nombreuses évolutions. On distingue les matelas à : Ressorts biconiques : ce sont les ressorts traditionnels, en forme de double cône, tournés vers le haut et vers le bas (comme un sablier) ; Ressorts multispires : un seul fil métallique a servi à faire plusieurs ressorts contigus. Le résultat est un couchage plus ferme ; Ressorts ensachés : il s’agit de ressorts indépendants les uns des autres, enfermés dans du tissu. Ainsi, on risque moins de réveiller son conjoint. Dans tous les cas, le nombre de ressorts est souvent l’indicateur de la fermeté.On peut mettre un matelas en latex ou en mousse avec n’importe quel sommier.FauxAttention, les matelas mousse ou latex ne vont qu’avec les sommiers à lattes. Les matelas à ressorts s’adapteront mieux à un sommier à ressorts, mais peuvent s’adapter aux sommiers à lattes si ces dernières sont suffisamment resserrées. Dans tous les cas, il est de plus en plus difficile de trouver des sommiers à ressorts.

 Dodo, l'enfant dormira bientôt...Avant six mois, l'enfant n'a pas des rythmes de sommeil comparable aux vôtres. Soyez à son écoute et laissez-le dormir. Il est inutile d'essayer de lui apprendre à dormir : il faut lui laisser peu à peu adopter les bons cycles de sommeil. Mais quel type de lit doit-on choisir ?  [Image] Au préalable, notons qu'il est recommandé de faire dormir votre bébé sur le dos. Dans cette position, les risques de mort subite du nourrisson, d'hyperthermie et d'étouffement sont moins fréquents. Le lit[Image]Le couffin ("Moïse") est utile entre 0 et 3 mois (normes NF EN 1466). Il doit avoir une assise rigide, des parois en osier lisse et des poignées solides. Il doit être posé par terre. Evitez les trépieds. La garniture doit être bien attachée aux parois. La profondeur du couffin, sans le matelas, doit être supérieure à 20 cm. La longueur des poignées ne doit pas dépasser 30 cm. Le matelas, ferme, doit correspondre exactement aux dimensions de l'assise. Il est interdit de l'utiliser comme lit-auto.Le petit berceau (90 cm x 40 cm) sert de 0 à 6 mois (normes NF EN 1130-1). L'assise et les parois doivent être rigides. L'espacement des barreaux doit être inférieur à 7 cm. Les roulettes doivent être bloquantes. La profondeur doit être de 20 cm avec matelas. L'espace entre le matelas et les parois ne doit pas dépasser 1 cm. Evitez d'utiliser les berceaux anciens qui ne répondent pas aux normes actuelles de sécurité.Le lit à barreaux (120 ou 140 cm x 60 ou 70 cm) en bois laqué ou en rotin est utilisable de 0 à 3 ans (Normes : NF EN 716-1). Il doit être stable et assurer la sécurité de l'enfant. Choisissez un modèle avec sommier réglable et côtés coulissants. La position haute est réservée aux nouveau-nés et il est possible de réduire l'espace avec des petits boudins en mousse. Attention aux tours de lit mal fixés qui peuvent empêcher bébé de respirer. Retirez les peluches du lit quand bébé dort.Les panneaux doivent mesurer au moins 60 cm de haut. Les montants du lit doivent être levés et bloqués lorsque l'enfant est dans son lit. L'espacement entre les barreaux doit être compris entre 4,5 et 6,5 cm et ceux-ci doivent être verticaux et non pas aller en se rétrécissant vers l'une ou l'autre des extrémités afin que la tête, les bras ou les jambes ne puissent pas être coincés. L'entretien doit être facile. Sur roulettes, le lit peut être facilement déplacé. Il ne doit pas être placé près d'un radiateur car le bébé risque de se brûler les doigts s'il parvient à l'atteindre. Il ne doit pas se trouver non plus à proximité des rideaux. Si vous désirez repeindre les montants du lit, évitez les peintures à base de plomb très toxiques si l'enfant, un peu plus grand, les mord.Le lit pliant sert en voyage entre 0 et 3 ans. Il peut se plier à plat ou en parapluie. Vérifiez sa stabilité et son dispositif de pliage. Préférez les modèles avec côtés en filet (normes Pr XP S 54-081).Le matelas, ferme, en mousse, doit s'adapter parfaitement aux contours du lit afin d'éviter la création d'un interstice dangereux. Il doit être traité pour résister au feu. En cas d'allergie à la poussière, des housses anti-acariens permettent d'entourer le matelas.Pas de sommier dans les lits d'enfants. L'alèse en coton imperméabilisé protège le matelas. Mettez un drap-housse sur le matelas. Evitez couvertures, drap de dessus, édredons, couettes, oreillers. En fonction de la température de la chambre, habillez bébé d'un pyjama recouvrant (Babygros) plus ou moins fin et choisissez une turbulette (gigoteuse) qui remplacera draps et couvertures jusqu'à 2 ans. Ce sac de couchage assure une sécurité optimum au bébé. Choisissez un modèle à fermeture inversée.


 Sommeil de bébé : Halte aux idées reçues !Bien dormir est encore plus important pour le bébé que pour ses parents. Mais en la matière, de nombreuses idées reçues circulent. Faut-il coucher son enfant à heures fixes ? Comment savoir s'il est fatigué ? La sieste est-elle nécessaire ?... Les réponses pour un bambin en pleine forme ![Image] Un bébé doit dormir 12 heures par jour.[Image]Faux
C'est bien plus que cela : un nouveau-né doit dormir 16 à 17 h par nuit ! Ce n'est que vers 3 ans qu'il dort environ 12 h par nuit, pas avant ! Cela descend à 10 h par nuit vers 6 ans et 9 h par nuit ver s 12 ans. Mais cela dépend des enfants.
On reconnaît un enfant qui ne dort pas assez parce qu'il a des cernes sous les yeux.Faux
Les principaux signes crédibles d'un manque de sommeil sont :
Les difficultés à se lever le matin ; La fatigue dans la journée ; La somnolence ; L'irritabilité. Inutile de coucher son enfant à heures fixes, seul compte le temps de sommeil total.Faux
Il est essentiel de coucher son enfant à heures fixes, pour l'aider à construire son sommeil progressivement et ne pas perturber ses rythmes fragiles. Essayez de déterminer son heure "naturelle" d'endormissement en respectant toujours ses besoins. Et essayez de garder de manière exceptionnelle les endormissements tardifs liés à des réunions de famille ou des fêtes.
Lorsque bébé pleure la nuit, il faut l'aider à se rendormir.Faux
Le sommeil de bébé est caractérisé par des micro-réveils de quelques minutes entre chaque cycle de sommeil. Certains de ces éveils peuvent se manifester par des pleurs. Si vous venez le bercer à chaque fois, il va s'habituer à ce petit rituel et ne pourra plus se rendormir sans. Bien sûr, si les pleurs ne se calment pas spontanément, il faut aller voir s'il n'y a pas de problème. Essayez dans ce cas de ne pas le sortir du berceau.
Mon enfant ronfle, ce n'est pas grave.Faux
Les ronflements de bébé sont normaux s'il est enrhumé. En revanche, si le ronflement est chronique, il y a peut être un problème d'amygdales trop grosses. Il faut en parler au médecin.
La sieste peut s'arrêter à l'âge de deux ans.Faux
Une sieste est souvent nécessaire au moins jusqu'à l'âge de 4 ans. Elle permet une bonne récupération et évite une fatigue en fin d'après-midi et des problèmes d'endormissement le soir.
On peut donner un biberon à bébé s'il se réveille.Faux
Entre trois et six mois, bébé n'a plus besoin de manger la nuit. Il faut l'habituer à dormir d'une traite sans être alimenté, sauf avis contraire du médecin.
On reconnaît un enfant qui a sommeil parce qu'il s'étire.Faux
Les signes d'un enfant qui a envie de dormir sont simples : il baille, il se frotte les yeux, il pleurniche sans motif... Il faut alors l'amener au lit sans tarder.
La sieste doit durer 30 min, pas plus.Faux
La sieste de l'enfant est de durée variable. Elle dépend surtout des besoins du bébé. Néanmoins, elle ne doit pas être trop longue et doit débuter en début d'après-midi.
La température de la chambre de bébé doit être de 22 degrés.Faux
La température idéale de la chambre pour favoriser l'endormissement se situe entre 18 et 20° C.


Sommeil de l’enfant : des besoins très différentsPeu importe que votre enfant soit un petit ou un gros dormeur, un couche-tôt ou un couche-tard. L’essentiel, c’est qu’il dispose de la quantité et de la qualité de sommeil dont il a besoin. Une condition indispensable pour un bon développement. Etape par étape, le sommeil grandit avec votre enfant…[Image] Le sommeil est essentiel à tous. Mais chez l’enfant, en plus de la récupération de la fatigue physique et nerveuse, il sert à la mise en place des circuits nerveux et favorise de nombreuses fonctions mentales et psychiques comme la mémorisation et l’apprentissage. En outre, c’est au cours des tous premiers mois que l’enfant met en place la structure de son sommeil d’adulte. A la naissance : un cycle de sommeil court[Image]Le sommeil de l’enfant se construit dès la période foetale. On observe déjà une alternance d’activité et d’immobilité même si le sommeil du foetus est indépendant de celui de la mère. A sa naissance, un bébé dort en moyenne 16 heures par jour. Son cycle de sommeil est court, de 50 à 60 minutes (pour 90 minutes environ chez l’adulte) et fait alterner des périodes de sommeil agité (l’équivalent du sommeil paradoxal) et des périodes de sommeil calme. Le nouveau-né n’a pas encore de rythme jour/nuit et son sommeil est morcelé en périodes de 3-4 heures.De trois à six mois : le rythme jour/nuit s’installeEn l’espace de trois mois, le sommeil du bébé se transforme très rapidement. C’est à ce moment que toutes les composantes du sommeil adulte se mettent en place : apparition de la périodicité jour/nuit, des rythmes circadiens, de la température, des rythmes cardio-respiratoires et des sécrétions hormonales.Les périodes de sommeil nocturne s’allongent. Si un nouveau-né peut dormir 6 heures d’affilée, un bébé de 3 à 6 mois peut aller jusqu’à 9 heures consécutives de sommeil. L’installation du rythme jour/nuit se met en place généralement avant 6 mois, mais dépend essentiellement des rythmes extérieurs (prises alimentaires régulières, moment de jeux, promenades, heures du coucher…). Cela varie donc d’un enfant à l’autre. Dans le même temps, le sommeil se modifie en qualité. Les périodes de sommeil agité disparaissent au profit d’un sommeil plus stable et plus profond.De 6 mois à 4 ans : un sommeil comme les grandsL’enfant de 6 mois à 4 ans va réduire progressivement son temps de sommeil diurne. Il passe de 3 à 4 siestes journalières vers 6 mois, à 2 vers 12 mois, puis une seule vers 18 mois. La quantité globale de sommeil diminue lentement entre 6 mois et 4 ans pour atteindre 12 heures entre 3 et 5 ans. Dès lors, la structure du sommeil nocturne ressemble beaucoup à celle de l’adulte.


 De 4 à 12 ans : le plein d’énergieDe 4 à 12 ans, l’enfant dépense beaucoup d’énergie dans la journée et s’endort rapidement le soir. La durée globale de sommeil devient progressivement inférieure à 12 heures.Quand les troubles surviennent : réorganisez !Lorsque des difficultés du sommeil apparaissent chez l’enfant, il faut être très attentif à la répartition du sommeil de jour, notamment au nombre et à la durée des siestes. Il sera alors peut être nécessaire de réorganiser le sommeil de façon à ce qu’il se rapproche de ce qui correspond à l’âge de l’enfant.





 Cododo : faut-il dormir avec bébé ?Après avoir disparu des sociétés occidentales, le "cododo" fait un retour en force. Le principe est simple : faire dormir bébé dans le lit des parents, pour une plus grande proximité, pour favoriser l'allaitement, etc. Mais le débat fait rage entre les pro- et les anti-. Doctissimo vous permet d'y voir plus clair.[Image] Après la question "faut-il faire dormir bébé dans la chambre des parents", c'est aujourd'hui une autre interrogation qui anime la communauté des mamans : faut-il faire dormir bébé dans le lit des parents ? En effet, la pratique du "cododo" (cosleeping ou bedsharing en  anglais) revient en force, d'abord aux Etats-Unis et maintenant en France. Si de nombreuses cultures pratiquent ce mode de couchage, il avait presque disparu en Occident avec l'arrivée des berceaux vers le 18e siècle.
Les avantages du co-sleeping[Image]Aujourd'hui, de nombreux livres et sites internet vantent les mérites du cosleeping. A la Leche League (association d'information et de soutien pour l'allaitement maternel), on défend ce mode de couchage. Car l'avantage principal est de favoriser l'allaitement des enfants. Les tétées seraient ainsi plus fréquentes pendant la nuit.
Selon d'autres, la proximité avec les parents renforcerait le lien avec le bébé et diminuerait ses angoisses. Enfin, l'argument de la sécurité est avancé : bébé est constamment sous la surveillance directe des parents et serait ainsi moins sujet à des accidents. Cette hypothèse a été confirmée par une étude scientifique1. Enfin, le sommeil du bébé serait de meilleure qualité avec cette pratique2. Il faut noter toutefois qu'en matière de prévention de la mort subite du nourrisson, les résultats restent contradictoires3,4.
Quels sont les risques du cododo ?Mais les détracteurs du cosleeping soulignent les dangers inhérents à cette pratique. Ainsi, nombreux sont ceux qui dénoncent les menaces pour la sécurité de l'enfant. Le risque principal est l'étouffement5 de l'enfant par un des conjoints (notamment s'ils prennent des somnifères) ou par les éléments du lit (oreiller, couette…). Les dangers de chute du lit des parents, d'emprisonnement entre les éléments du lit (entre matelas et sommier ou tête de lit…), d'hyperthermie si bébé est trop couvert seraient également plus nombreux. A cela, peuvent s'ajouter les risques de tabagisme passif si les parents fument dans la chambre.
Plus évident encore, l'omniprésence de l'enfant peut causer des problèmes d'intimité au sein du couple. De plus, le problème du "sevrage" restera à résoudre : le départ du lit des parents en grandissant peut se révéler difficile. Une théorie que les adeptes du cododo réfutent, soulignant que ce départ se fait en général de lui-même vers un an.
Quels sont les effets à long terme du cododo ?Pour ses défenseurs, le cododo permet un développement plus harmonieux de l'enfant et peut avoir des bénéfices à long terme. Pour ses détracteurs, il pourrait au contraire empêcher l'indépendance de l'enfant et provoquer des troubles du comportement. Pour le moment, la seule étude6 sur le sujet ne permet pas d'apporter une réponse définitive. Menée sur près de 20 ans, cette enquête a montré un petit bénéfice cognitif sur les enfants de 6 ans qui avaient dormi avec leurs parents mais qui disparaissait par la suite. Au final, il n'y avait aucune différence à l'âge de 18 ans en fonction du mode de sommeil adopté durant l'enfance. A contrario, cette étude montrait que les enfants "cododo" n'avaient pas plus de problèmes particuliers de comportement ou de sommeil.
Conseils pratiquesDans tous les cas, si vous devenez une adepte du cododo, demandez conseil à votre pédiatre. De plus, quelques règles de sécurité s'imposent :
Pas de couette sur bébé ; Ne le couchez pas sur un oreiller ou à côté ; Mettez-lui juste une gigoteuse ou le couvrir juste avec un drap et une couverture ; Faites attention à ce qu'il ne puisse pas tomber du lit (éventuellement achetez une barrière antichute ou placez le lit à même le sol) ; Le matelas ne doit pas être trop mou ; Vérifiez que l'enfant ne puisse pas se retrouver coincé entre le bord du lit et le matelas, ou entre deux matelas pour des lits jumeaux ; Ne le faites pas dormir sur un couchage d'appoint, un canapé, un fauteuil ; Veillez bien à le faire dormir sur le dos pour réduire les risques de mort subite du nourrisson ; Eventuellement optez pour un berceau spécial cododo, qui se fixe sur le lit des parents.

Les troubles du sommeil de l'adoSelon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, 40 % des adolescents scolarisés se sentent souvent fatigués. D'ou vient ce problème ? Comment retrouver le repos ?[Image] Souvent liée aux problèmes de sommeil, la fatigue doit cependant être suivie avec attention et commencer par éliminer les causes les plus évidentes.Pourquoi l’adolescent dort-il mal ? Passe-t-il trop de temps devant son ordinateur ou ces jeux vidéo avant de se coucher ?  Consomme-t-il trop de cola ou de café, notamment en fin de journée ? A-t-il des angoisses liées à un devoir le lendemain ? [Image]S’il a du mal à trouver le sommeil, vous pouvez commencer par lui proposer, le soir avant le coucher, des remèdes de grand-mère comme un bon bain chaud ou une tisane. S’il est d’un tempérament nerveux peut-être devrait-il faire du yoga.
Il est fréquent que l’adolescent connaisse des coups de fatigues passagers dus à une poussée de croissance ou une dépense énergétique plus importante que d’habitude. Ces "coups de pompe" peuvent disparaître après une bonne nuit de sommeil.
En revanche, si la fatigue persiste plusieurs semaines, si elle n’est pas atténuée par le repos, si, en plus, elle est accompagnée de morosité, elle peut alors être un symptôme de la dépression.
Si cette fatigue est accompagnée de vertiges ou de pâleurs excessives, elle peut être alors due à une forte anémie. Dans ce cas, il est important d’en parler avec votre médecin traitant.


Mon enfant est somnambuleLe sommeil de votre enfant n'est pas de tout repos ? Il vous arrive de le surprendre en train de déambuler au beau milieu de la nuit et vous ne savez pas quoi faire dans ces moments là… Comment expliquer ces crises de somnambulisme ? Que faire pour que vos nuits et les siennes soient plus calmes ?[Image] Il vous est arrivé à plusieurs reprises de croiser votre enfant en pleine nuit, et lorsque vous lui avez parlé, il vous a semblé comme "endormi". Pourtant, il avait les yeux ouverts et marchait, même s'il était un peu maladroit. C'est un épisode de somnambulisme. Comment cela s'explique-t-il ?Quand il se met en dangerAppartenant à la grande famille des troubles du sommeil, le somnambulisme concernerait, selon les études, entre 15 et 40 % des enfants de 6 à 12 ans. Il disparaît normalement vers la puberté. Plus fréquent chez le garçon, il apparaît dans la phase du sommeil dit "profond" et peut durer de 5 à 30 minutes. Certains enfants parlent, d'autres vont se servir à boire dans le frigidaire… Tandis que d'autres encore peuvent se mettre en danger en se cognant, en escaladant leur armoire ou en sortant de la maison.[Image]L'origine du somnambulisme est encore l'objet de recherche. Certaines études lient ce trouble à des problèmes d'épilepsie ou de migraine. Dans les faits, le somnambule serait dans un état de sommeil profond, ce qui explique qu'il ne se souvienne de rien, et en même temps dans un état de demi-éveil, ce qui explique qu'il puisse se déplacer. Cet état dit "d'automatisme ambulatoire" a lieu au coeur du sommeil, c'est-à-dire 1 à 3 heures après l'endormissement.Comment agir ?Calme ou agité, fréquent ou rare, à chaque type de somnambulisme son remède. Première chose à savoir, il est fortement déconseillé de réveiller votre enfant, sauf s'il est en danger bien sûr. Parlez-lui calmement et raccompagnez-le dans son lit. Vous verrez qu'il se laissera sagement faire et n'aura aucun souvenir de ce qui est arrivé le lendemain matin. S'il est agité pensez à assurer sa sécurité, en bloquant l'accès aux escaliers par exemple.Le somnambulisme peut avoir des répercussions sur la santé de votre enfant. Si ces épisodes sont fréquents (2 à 3 fois par semaine) et le mettent en danger, n'hésitez pas à consulter un médecin. De même, si ce trouble est toujours présent après la puberté ou si tout simplement vous êtes inquiet, votre médecin pourra vous conseiller sur les gestes à faire dans ce cas et décidera, si besoin est, d'un traitement qui régularisera son sommeil.Des médicaments peuvent également être nécessaires, notamment si le somnambulisme est associé à d'autres troubles (énurésie, terreurs nocturnes…) ou s'il existe de nombreux antécédents familiaux (présents dans 60 à 80 % des cas).Le sommeil est essentiel, c'est pourquoi il faut veiller à ce que votre enfant dorme suffisamment et sereinement. Son état de santé général, son comportement de tous les jours et ses résultats scolaires en dépendent ! Mais ne soyez pas inquiets. Et si vous croisez de temps en temps un petit automate dans votre maison, allez gentiment le raccompagner dans son lit.


 Il a peur du noirL’obscurité totale, qui vous apparaît si reposante, prend pour lui des allures de piège. Crainte d’un "méchant" tapi dans l’ombre ou simplement peur irraisonnée… lui qui s’endormait si facilement dans le noir refuse désormais qu’on éteigne sa veilleuse.
[Image] L’obscurité le désoriente[Image]Rares sont les enfants qui échappent à la peur du noir. Fréquente entre deux et cinq ans, cette angoisse regroupe plusieurs paramètres. Dans l’obscurité, impossible de contrôler son environnement, de vérifier qu’aucun monstre ne rôde, de retrouver son doudou, le sens du lit ou simplement le chemin des toilettes. Loin d’être source de sérénité, l’obscurité devient, pour l’enfant, un vaste piège au coeur duquel, désorienté, il se sent totalement démuni. Il s’endort difficilement, se réveille la nuit, pleure et vous appelle.
A ce moment, la meilleure conduite à tenir consiste à vous lever, allumer une lumière dans sa chambre et, s’il vous parle de sorcières guettant derrière le rideau, vérifier avec lui qu’il est en totale sécurité. Rassuré, il se rendormira.
Au quotidien, n’hésitez pas à installer une petite veilleuse dans sa chambre ou à prendre l’habitude de laisser la lumière du couloir allumée la nuit. Entre obscurité et pénombre, la différence est importante : l’une angoisse, l’autre rassure.
Apprivoiser la peur pour mieux la dépasserLe vrai enjeu consiste cependant à l’aider à apprivoiser et à vaincre cette peur. Et cela passe par le dialogue. Identifier le stress, le prendre au sérieux sans le dramatiser et, surtout, inciter votre enfant à y apporter des réponses.
Invitez-le à décrire sa peur, afin d’en cerner tous les aspects. Montrez-lui que vous comprenez son angoisse, sans pour autant vous y associer, en disant par exemple : "Moi aussi, tu sais… ". Vous ne feriez que la renforcer. Evoquez en revanche l’une de vos inquiétudes d’enfant, que lui ne partage pas ; il s’en sentira plus fort.
Aidez-le à évoquer une peur qu’il avait et qu’il a su dépasser, par exemple dormir dans une autre maison que vous ou se baigner dans la mer en vacances. Laissez-lui le temps de se remémorer cette victoire sur lui-même.
Le soir, au coucher, chantez avec lui une comptine "triomphale" et mesurez avec lui la confiance que lui apporte cette forme d’extériorisation.
Enfin, aidez-le à identifier ses ressources en cas de besoin : par exemple l’interrupteur de la veilleuse, à portée de main : "Si tu veux, tu peux l’allumer".
Vous n’obtiendrez pas la victoire en un soir, mais c’est ainsi que peu à peu il triomphera de ses peurs d’enfant pour avancer serein vers sa vie d’adulte.


Il veut aller dans le lit de ses parentsDifficile de rester insensible quand, suite à un cauchemar, votre enfant est en pleurs et ne se calme que s’il est dans le lit de ses parents. Devez-vous vous laisser attendrir, pour le rassurer ou devez-vous rester ferme et poser des limites ?[Image] Lorsque l'enfant a environ deux ans, il rencontre souvent des difficultés à s'endormir et exprime alors son désir de dormir dans le lit de ses parents.La peur de dormir seul[Image]A cet âge, l'enfant s'est séparé de sa mère, il n'est plus dans une relation fusionnelle avec elle, il est désormais propre. Pourtant quand vient l'heure de se coucher, ses anxiétés remontent à la surface. Pas facile de devenir indépendant et de se vivre comme une personne à part entière. Il ressent le besoin de retrouver cette sécurité qu'il percevait lorsqu'il était bébé. Il a peur de dormir seul et aimerait bien venir se rassurer dans le lit de ses parents.CuriositéL'enfant a tout à découvrir, il ne cesse d'observer et cherche à comprendre comment fonctionnent les grandes personnes, il cherche aussi à comprendre le lien affectif qui existe entre son père et sa mère. Est-ce que maman aime papa de la même façon qu'elle m'aime moi ? Pourquoi veulent-ils rester seuls ? Qu'est-ce qu'ils font lorsqu'ils ferment la porte de leur chambre ? Tout cela attise d'autant plus sa curiosité.Si, vraiment, il a fait un cauchemar et qu'il a besoin d'être un peu cajolé, vous pouvez négocier en disant qu'il a droit de venir mais que c'est exceptionnel et qu'il ne restera qu'un petit moment. Il faut lui expliquer que les parents ont le droit d'être seuls, tous les deux, mais qu'il ne doit pas être jaloux. Toute la difficulté est d'amener l'enfant à respecter l'intimité des parents sans qu'il se sente exclu.Un comportement oedipienSi son comportement persiste au-delà de l'âge de trois ou quatre ans, c'est le plus souvent parce qu'il conteste cette intimité et non parce qu'il a peur tout seul dans son lit.
L'enfant essaye d'opérer une véritable prise de pouvoir, le petit garçon voudrait bien prendre la place de papa dans le lit (ou de maman si c'est une fille). Il faut éviter de céder, afin que l'enfant comprenne bien qu'il existe une tierce personne. Si l'un des parents n'est pas d'accord et l'a clairement exprimé, l'autre ne doit pas aller contre cette volonté. Il doit admettre que sa mère ou son père ne lui appartient pas, et que l'autre parent a son mot à dire.Dès la quatrième année l'interdit doit être clair, le lit des parents représente une frontière qui ne doit pas être franchie. Cet interdit est le symbole de l'interdit oedipien : "ta mère (ton père) ne t'appartient pas".
Interdire l'accès au lit des parents est indispensable. Cela permet de donner des repères à son enfant. Or il a besoin de ces repères pour grandir en toute sécurité et se structurer psychologiquement.

 Ronflement de l’enfant : un signe à prendre au sérieuxRonfloter pendant un gros rhume est tout à fait banal. En revanche, ronfler en permanence et très fort l’est beaucoup moins… Le ronflement peut être alors le signe d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil. Une maladie qui, en l’absence de traitement, peut se compliquer.[Image] Hyperactivité, altération des performances scolaires, inattention… les troubles liés au syndrome d’apnées du sommeil sont loin d’être anodins.Le ronflement, révélateur du syndrome d’apnées du sommeil[Image]C’est la sonorité du ronflement qui inquiète (en les réveillant !) les parents. Effectivement audible porte fermée, il est entrecoupé par des pauses parfois impressionnantes, où l’air ne passe plus. Après plusieurs secondes, l’enfant reprend sa respiration, bruyamment, et le ronflement son rythme. Le sommeil est bien sûr agité, avec des cauchemars, une soif… Il fait du coup plus souvent pipi au lit et le réveil est difficile.A ces symptômes nocturnes, s’ajoutent des perturbations diurnes, plus discrètes : il est volontiers hyperactif - une étude américaine* vient de confirmer le lien entre les troubles du sommeil et l’hyperactivité - et paradoxalement fait facilement la sieste. Il a mal à la tête, plutôt le matin, et ses performances scolaires chutent… A l’origine de la maladie, de grosses amygdalesCe syndrome qu’on dit obstructif concerne 1 à 3 % des enfants de moins de 6 ans. Il est, en beaucoup de points, semblable à celui que l’on observe chez l’adulte en surpoids. Mais à cet âge, la première cause du syndrome d’apnées obstructives du sommeil est l’hypertrophie des amygdales palatines, ces formations arrondies que l’on voit très bien au fond de la gorge de part et d’autre de la luette. Cette hypertrophie est aujourd’hui très fréquente chez des enfants tout petits (de moins de trois ans), alors qu’elle était exceptionnelle il y a trente ans, probablement à cause de la pollution… Quand, chez les petits ronfleurs, l’espace entre les amygdales est manifestement trop faible, les examens complémentaires sont inutiles et l’intervention pour les enlever est d’emblée conseillée. Les signes, notamment le ronflement et la dyspnée (voir définition 1), disparaissent alors de façon spectaculaire, au point que les parents se réveillent régulièrement les premières nuits après l’opération pour vérifier que leur enfant respire bien ! Les enregistrements polygraphiques (voir définition 2) de sommeil sont quelquefois utiles, en particulier chez l’enfant de moins de deux ans.En l’absence de traitement, des complications…Lorsqu’il n’est pas diagnostiqué et par conséquent pas traité, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil peut être à l’origine d’une hypoxie chronique : le sang est moins bien oxygéné et tous les organes peuvent en souffrir, comme le cerveau ou les cavités droites du coeur. Un retard en taille et en poids se voit aussi chez la moitié de ces enfants, révélé par une cassure de la courbe pondérale figurant sur le carnet de santé. Ce ralentissement pourrait être dû à une diminution de la sécrétion de l’hormone de croissance, qui se produit préférentiellement pendant la nuit. Enfin, en raison des difficultés rencontrées à la ventilation au cours du sommeil, le thorax est déformé, en entonnoir.
 1-Le terme " dyspnée " désigne des difficultés respiratoires. La dyspnée doit être distinguée de l'apnée, qui est une absence de respiration. Elle qualifie les difficultés survenant à l'inspiration ou à l'expiration.
Les causes d'une dyspnée :
-> Insuffisance cardiaque ,
-> insuffisance respiratoire ,
-> anémie ,
-> hypoxémie ...
2-L'enregistrement polygraphique du sommeil de nuit se pratique en laboratoire. Une nuit d'adaptation peut être nécessaire. On notera les heures de l'endormissement et des éveils, la durée totale du sommeil, ainsi que l'enchaînement des différents stades.

 Dépression et sommeil : les liaisons dangereusesLa dépression et le sommeil sont intimement liés. Les problèmes d'insomnie et de réveil nocturne sont souvent des symptômes d'un épisode dépressif. Car les soucis empêchent de dormir. Découvrez les relations entre idées noires et nuits blanches.[Image] Vous souffrez de troubles du sommeil ? Vous êtes fatigué ? Et si c'était une dépression ?
Le sommeil, première victime de la dépression[Image]La santé mentale et le sommeil sont étroitement liés. Dès qu'un problème psychique survient, les nuits sont perturbées. Et c'est particulièrement vrai pour la dépression. Le syndrome dépressif provoque généralement un éveil précoce : la personne se réveille très tôt, parfois dès trois heures du matin ! Elle tourne dans son lit, rumine des idées noires et en général fini par trouver le sommeil... quand il est l'heure de se lever !
L'important est d'identifier alors ce problème comme un des symptômes de la dépression. Car nombreux sont ceux qui traitent spécifiquement ces troubles du sommeil, notamment à l'aide de somnifères, sans s'attaquer à la cause réelle, à savoir la dépression.
En revanche, si la dépression est identifiée et prise en charge, le traitement des conséquences tel que l'insomnie peut être envisagé de manière complémentaire.
La fatigue, un symptôme d'un épisode dépressifLa fatigue est un autre symptôme bien connu de la dépression. Elle est non seulement physique (manque d'énergie, somnolence...) mais aussi psychologique : absence d'entrain, baisse de la motivation au travail mais aussi dans les loisirs...
On trouve d'ailleurs de liens importants entre le syndrome dépressif et la fibromyalgie, une maladie qui se traduit par une fatigue intense, des troubles du sommeil et des douleurs. Certains spécialistes soulignent d'ailleurs que cette atteinte pourrait n'être en réalité qu'une forme spécifique de dépression.
Dépression saisonnière et sommeilLa dépression saisonnière est également connue pour son impact sur les troubles du sommeil. Elle se traduit par une fatigue le matin, même après 12 heures de repos ! La solution passe alors par des cures de luminothérapie, justement le matin pour faire le plein d'énergie lumineuse. A noter : on parle de plus en plus des fameux réveils « lumière de l'aube » qui justement permettraient un réveil naturel et une exposition lumineuse intense dès le réveil. Mais aucune étude sérieuse n'est venue confirmer leur intérêt dans le blues hivernal.
Antidépresseurs et sommeilAttention aussi à l'arrêt du traitement par antidépresseurs après une dépression : dans certains cas, des troubles du sommeil peuvent survenir. L'arrêt doit toujours se faire de manière progressive. Demandez conseil au médecin qui vous suit. Il pourra vous orienter pour gérer spécifiquement ces troubles. Pour retrouver à là fois le sourire et le sommeil !


Selon une récente étude de l'Inpes (Institut Nationale de Prévention et d'Education pour la Santé) sur les Français et leur sommeil1, 45 % des personnes interrogées estiment dormir moins que ce dont elles ont besoin et 62 % des Français rencontrent au moins un trouble du sommeil (difficulté d'endormissement, mauvaise récupération...). Et un mauvais sommeil a des répercussions sur le quotidien : 48 % des personnes interrogées déclarent un impact négatif sur leur caractère, 45 % sur leur humeur ou encore sur leur capacité de concentration, 32 % sur leurs activités quotidiennes et 30 % sur leurs relations avec les autres.  Pour remédier à ces problèmes, une solution : la sieste !
Les bienfaits de la siesteLa sieste n'est pas réservée aux enfants ou aux personnes âgées, de nombreux hommes et femmes d'affaires la pratique car elle permet de réduire le stress mais aussi d'accroître les performances. Découvrez les bienfaits de ce sommeil au milieu de la journée.
La sixième heure"Le mot sieste vient du latin sixta, qui signifie la sixième heure du jour et qui désigne en fait l'heure du midi chez les Romains. La sieste est donc le repos, accompagné ou non de sommeil, qui suit le repas de midi" explique Bruno Comby auteur du livre l'Eloge de la sieste2. Et contrairement aux idées reçues, la simple habitude de s'allonger quelques instants en cours de journée peut être considérée comme une sieste, donc comme un acte réparateur.
La sieste, c'est génétique !Envie de dormir après le déjeuner ? Ce n'est pas qu'une question de digestion. "Il semble plutôt qu'il s'agit d'un rythme biologique inné. En effet, si le coup de pompe de l'après-midi était lié à l'ingestion de nourriture, on l'observerait aussi après le petit déjeuner et le repas du soir et on ne l'observerait pas chez les sujets qui sautent le repas de midi. Or, il n'en est rien. Le coup de pompe s'observe même chez des individus qui n'ont pas déjeuné. La sieste semble donc être programmée génétiquement",souligne Bruno Comby.
Santé, créativité et efficacité avec la siesteLa sieste a de nombreux bénéfices : elle réduit le stress, améliore la mémoire et la concentration libère la créativité et rééquilibre le fonctionnement nerveux. Ainsi faire une pause de quelques minutes permet de rester dynamique en rechargeant efficacement les batteries. Les personnes qui ont un emploi du temps très chargé utilisent d'ailleurs la sieste pour réduire leur temps de sommeil la nuit : pratiquée quotidiennement cette dernière peut faire gagner 1 à 2 heures de sommeil par jour.
Quand et comment pratiquer la sieste...Il n'existe pas de durée-type pour la sieste : la bonne durée est celle qui vous convient mais pour vous repérer, une sieste standard dure 20 minutes. Cependant, le nombre de siestes (une, deux ou trois par jour ou davantage) et leur durée (de 1 à 30 minutes ou davantage) dépendent de critères individuels : emploi du temps et préférences de chacun.
Côté position, il faut avant tout se sentir à l'aise. Si vous ne pouvez pas vous allonger vous pouvez rester assis le dos droit, si possible adossé, la tête appuyée en arrière ou au contraire penchée en avant. "Le mieux est de décroiser les bras et les jambes, de fermer les yeux, de ralentir progressivement sa respiration, en même temps que le rythme de ses pensées, et de décontracter tous les muscles du corps", conseille l'auteur de l'Eloge de la sieste.
Dans l'avion, en voiture, dans le train ou même au travail, la sieste peut se pratiquer partout... Il reste juste à convaincre votre employeur que vous voulez dormir plus pour travailler plus...



La sieste de bébé : mode d'emploiLes besoins en sommeil des enfants de moins de 6 ans sont bien plus importants que ceux des adultes. Bien évidemment, ceux d'un nouveau-né ne sont pas les mêmes que ceux d'un grand de 4 ans. Il faut savoir adapter ces moments au rythme de la famille tout en respectant les besoins de bébé.[Image] Selon qu'il ait 2 mois, 1 an ou 4 ans, bébé n'a pas les mêmes besoins en sommeil. Une chose est sûre, c'est que dormir en journée est nécessaire pour lui. Même en prenant en compte son âge , il est difficile de donner un timing précis quant aux plages de sommeil. Il y a de petits dormeurs et de gros dormeurs et ça, les parents ne peuvent pas y faire grand chose. Néanmoins, ils peuvent et doivent rester attentif au comportement de leur enfant qui leur indiquera si oui ou non, il dort suffisamment.
Un environnement calme est nécessaire[Image]Quel que soit son âge, bébé a absolument besoin d'un environnement calme et serein, propice à l'endormissement et au sommeil. Pour Catherine Salinier, pédiatre et vice-présidente de l'Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), "on reconnaît qu'un enfant respecte ses besoins en sommeil s'il est calme et qu'il a un comportement normal". Calme ne veut pas dire apathique bien sûr, simplement que l'enfant ne soit ni hyperactif, ni surexcité dans la journée et surtout en soirée.
En outre, il est primordial d'être attentif aux signes de fatigue que manifeste l'enfant : il est grognon, il ne veut plus jouer et pleure pour un oui ou pour un non. Là, il ne faut pas tenter de retarder l'endormissement sous prétexte que ça n'est pas l'heure ou que vous avez des courses à faire. S'il est fatigué, bébé doit dormir.
Il est tout aussi important qu'il ait un rythme régulier. Pas d'inquiétude, en général, les enfants s'adaptent naturellement au rythme de la famille. Une fois ses habitudes de sommeil bien en place, pas question de le déranger dans sa routine. La pédiatre explique par exemple "qu'il ne faut pas emmener bébé faire les courses durant sa plage habituelle de sommeil. Le tout est de lui donner un rythme régulier et de respecter ce rythme. Ce sont les parents (ou la puéricultrice ou assistante maternelle) qui doivent s'adapter aux besoins de bébé et non l'inverse".
Avant de le mettre au lit, que ce soit pour la sieste ou pour le coucher, il est important de créer un environnement calme, reposant et propice au sommeil. Eteindre la télé, arrêter les jeux bruyants et plutôt lire une histoire, le prendre dans les bras… Il faut également lui parler, lui faire comprendre que c'est bientôt le moment de dormir et que c'est un moment privilégié qu'il doit savoir apprécier. Les rituels ont toute leur place avant la sieste et peuvent aider bébé à reconnaître le moment d'aller au lit. Mais ces rituels ne doivent pas durer des heures bien sûr, dans la mesure où la séparation, puisque c'en est une, ne dure pas très longtemps.
3 siestes par jour pour les nourrissonsChez les nouveau-nés (jusqu'à 3 mois environ), les besoins sont très importants. "Il a un rythme particulier, par cycles de 3 ou 4 heures, de jour comme de nuit. C'est donc absolument normal qu'il se réveille en pleine nuit" précise Catherine Salinier.
Passés 3 mois, les réveils nocturnes sont moindres et bébé réussit à adopter un rythme jour/nuit plus conforme au rythme social des parents.
Le nourrisson (3 mois-2 ans environ) a toujours de gros besoin de sommeil. La journée, il peut faire 3 siestes : une petite heure le matin, une grosse de deux heures en début d'après-midi et une autre petite le soir. "Si l'enfant est amené à la crèche ou chez l'assistante maternelle, les rythmes ne seront pas les mêmes que s'il restait toute la journée à la maison avec ses parents. Néanmoins, il sait s'adapter aux conditions de vie" souligne la pédiatre.
Enfin, après 2 ans, les besoins sont moins importants : une sieste de 2 h en début d'après-midi suffit généralement. Encore une fois, ce n'est pas une généralité, des enfants dormiront plus, d'autres beaucoup moins, le tout est qu'il soit en forme et reposé.
Pour les grands qui ne font plus la sieste en maternelle, certains peuvent finir la journée particulièrement fatigués. Ainsi, il peut être conseillé de leur en faire faire le mercredi et le week-end.
La sieste empêche-t-elle de dormir le soir ?Tordons le cou à une idée reçue qui a la vie dure : ce n'est pas parce que bébé fait une bonne sieste dans la journée qu'il aura du mal à s'endormir le soir. A l'inverse, si l'enfant ne dort pas bien durant la journée, il ne dormira pas bien non plus le soir. Ainsi, des déséquilibres de sommeil dans la journée entraînent des déséquilibres de sommeil la nuit.
Contrairement à ce que de nombreux parents peuvent penser, une bonne sieste dans l'après-midi n'empêchera jamais bébé de bien dormir le soir, bien au contraire. Inutile donc de demander à la nounou de zapper la sieste pour être tranquille le soir… Catherine Salinier souligne qu'"au contraire, plus un enfant est calme et reposé dans la journée, mieux il dormira le soir. Un manque de sommeil dans la journée se traduit par une hyperactivité le soir et des troubles du comportement. Il sera agité, grognon mais aura beaucoup de mal à s'endormir."
Si l'enfant n'arrive pas à dormir ?Parfois, bébé rechigne à aller au lit. Il fait comprendre qu'il ne veut pas y aller ou alors manifeste carrément son mécontentement par des pleurs. Parfois même, il n'arrive même pas à s'endormir. Alors si l'enfant présente des troubles du sommeil ou du comportement, il faut aller consulter le pédiatre. "C'est là que le pédiatre dévoile toute la richesse de ses talents puisqu'il devrait pouvoir arriver à défaire ce noeud au fil des consultations" rassure Catherine Salinier. Il questionne les parents sur le comportement de l'enfant et sur ses habitudes mais aussi sur les parents eux-mêmes. En effet, bien souvent, les enfants ressentent et traduisent à leur manière les problèmes sociaux, psychologiques et autres de leurs parents. C'est pourquoi il est essentiel d'offrir à l'enfant un environnement calme et serein mais ne pas non plus céder au moindre de ses caprices et faire de lui un enfant roi. Trouver un équilibre entre ses besoins, votre rythme, est parfois délicat et peut prendre du temps. Soyez patients et attentifs à ce que demande votre petit, tout simplement !


La sieste : une affaire de coeurVéritable tradition latine, la sieste quotidienne est synonyme de bien-être et de quiétude. Cependant, selon une nouvelle étude menée sur plus de mille personnes, cette habitude pourrait augmenter le risque d’attaques cardiaques de 50 %. [Image] Besoin naturel ou tradition latine, la sieste constitue un moment privilégié de repos durant l’après-midi. Véritable coupure de la journée, elle compte des adeptes de tout âge.La sieste permet de "couper" la journée pour rester en forme et vigilant. La fréquence et la durée des siestes augmenteraient le risque d’attaque cardiaque
[Image]L’étude* a été menée sur 522 personnes ayant survécu à une attaque cardiaque et 505 autres n’ayant jamais eu de problèmes de ce type. Toutes les personnes ont du remplir un questionnaire concernant leurs activités physiques, de loisirs et des questions spécifiques concernant la pratique de la sieste. Cinq catégories étaient distinguées en fonction de leur fréquence et de leur durée.Selon les directeurs de l’étude, la plupart des études concernant les risques cardiovasculaires sont propres au mode de vie européen ou américain, qui diffère en grande partie des régions tropicales propice aux " roupillons ".En comparant les deux groupes, il est apparu que les personnes ayant subi une attaque cardiaque étaient plus enclines à faire une sieste quotidienne et à y consacrer plus de temps. La survenue d’attaques cardiaques chez les adeptes de la sieste serait 50 % plus importante que dans le second groupe. Se lever du bon pied… et de bon coeur
De précédentes études ont montré que la réponse du système cardiovasculaire après la sieste est semblable à celle succédant au réveil matinal : période durant laquelle la survenue de problèmes cardiaques est la plus probable.Le risque serait principalement dû à l’émission de catécholamines, des neurotransmetteurs proches de l’adrénaline, qui stimulent le système nerveux. Leur action s’accompagne également d’une élévation du rythme cardiaque et de l’intensité des contractions cardiaques.Connaître les périodes de risque de survenue d’attaques cardiaques permettrait de déterminer le meilleur moment pour administrer les traitements préventifs. Avec 180 000 décès par an, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en France.


 Les seniors dorment sur leurs deux oreillesJournée nationale du sommeil 2010Le sommeil n'est pas une perte de temps, bien au contraire c'est une composante essentielle pour bien vivre et bien vieillir. La 10ème Journée du Sommeil s'intéresse ainsi au sommeil de nos aînés. Principal constat : les seniors dorment bien.Pour la journée du sommeil 2010, l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV), en partenariat avec la MGEN, s'est intéressé au sommeil des seniors pour mieux connaître ses spécificités et faire évoluer les comportements et les pratiques.
Des seniors qui dorment mieux que les cadetsNos seniors dorment plus que leurs cadets, 7h13 la semaine et 7h30 le week-end. En majorité, ils se disent satisfaits de la qualité et de la quantité de leur sommeil. Les seniors, dormant plus durant la semaine, ont un besoin de récupération moindre le week-end, augmenté de 17 minutes au lieu de 1h15 chez les adultes plus jeunes (enquête "Sommeil et rythmes de vie 2009").Le temps sommeil des seniors est ainsi mieux réparti au fil de la semaine.
Après 50 ans, certains changements physiologiques s'opèrent :
- Réduction du temps total de sommeil la nuit (sommeil lent profond et paradoxal) ;
- Allongement du délai d'endormissement ;
- Difficulté de maintien du sommeil et de l'éveil ;
- Augmentation de la fréquence et allongement des périodes d'éveils nocturnes ;
- Répartition différente du besoin de sommeil sur 24h ;
- Augmentation de la fréquence des siestes ;
- Fréquence des avances de phase : le coucher se fait plus tôt, la quantité de sommeil nécessaire est donc obtenue plus tôt, ainsi le réveil est plus précoce. (Ce phénomène est souvent confondu avec une insomnie)


Des adeptes de la siestePrès de la moitié des seniors renouent avec la sieste, 3 à 6 fois par semaine, selon leur âge 42 % des seniors font la sieste en tout début d'après-midi, pendant 28 minutes (la durée idéale de sieste recommandée par les spécialistes étant de 20 minutes). Le besoin de sieste est un besoin physiologique qui existe dès l'enfance et qui revient avec le vieillissement. A partir de 50 ans, le nombre de siestes par semaine augmente, allant de 3 entre 50 et 60 ans à 6 siestes après 80 ans.
Ce retour à la sieste s'accompagne d'une modification de sa durée ; courte chez les 50-60 ans, elle s'allonge progressivement jusqu'à 1 heure et plus au-delà de 80 ans, ce qui peut entraîner des difficultés d'endormissement. En effet, trop dormir dans la journée "consomme" du sommeil sur la nuit suivante et diminue le besoin de sommeil lors du coucher.
Sortir pour garder son horloge biologique à l'heureDans l'ensemble, les seniors passent 5h19 hors de leur domicile par jour en semaine, et 4h24 le week-end. Ce laps de temps diminue avec l'âge et s'accompagne d'une augmentation de la durée de sommeil sur 24h, au risque d'entraîner une déstructuration du rythme du sommeil. En effet, 23,5 % des seniors atteints d'insomnie sortent ainsi moins d'une heure à l'extérieur, tout comme près de la moitié des plus de 80 ans…
Or, l'exposition à la lumière du jour permet de réguler l'horloge biologique interne, qui identifiera correctement l'alternance jour-nuit. A l'inverse, rester dans la pénombre durant la journée entraîne des troubles de sommeil nocturne et conduit à un état propice à la somnolence.
Des troubles du sommeil parfois liés à de plus graves problèmes22 % des seniors rapportent des difficultés de sommeil : insomnie (72 % d'entre eux), horaires de sommeil qui se décalent, syndrome d'apnées du sommeil ou syndrome des jambes sans repos altèrent la qualité du sommeil des personnes qui ont ainsi tendance à s'endormir facilement dans la journée. Outre un état de somnolence, avéré chez 65 % de ces seniors, des pertes de mémoire sont également constatées.
Les spécialistes notent qu'une augmentation du temps de sommeil chez les personnes âgées (plus de 9h, et des siestes longues) doit être le signe d'une possible altération des fonctions mnésiques. A contrario, cause ou conséquence, le sommeil tend à se réduire (moins de 6 à 7 h) en présence de pathologies associées, telles que maladies du dos et des articulations, diabète, hypertension artérielle et  cardiaques, cancers…
Abandonner ses mauvaises habitudes pour devenir centenaire !Encore aujourd'hui, plus de la moitié de seniors qui dorment mal prennent des somnifères. Les spécialistes du sommeil conseillent davantage de se tourner vers les méthodes de relaxation (8 % seulement), avant la prescription de thérapeutiques. Une règle d'or, en cas d'insomnie, pour tous : éviter les activités d'éveil dans son lit (télévision, téléphone, radio…), préférer en sortir, et n'y retourner que pour dormir !
Certes, les centenaires n'échappent pas aux troubles du sommeil liés à l'âge, mais bien dormir est pour eux une priorité ! Leur qualité de vie est liée à la conservation d'un bon rythme veille - sommeil structuré ; quand ils le peuvent, ils dorment beaucoup, près de 10 h par nuit !
Source : Communiqué de l'Institut national du sommeil et de la vigilance, avec le soutien de la MGEN - 9 mars 2010

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L'insomnie se définit comme l'incapacité à initier ou maintenir son sommeil. Elle s'inscrit dans une grande diversité de troubles où le sommeil est ressenti comme insuffisant ou non réparateur. Du fait de la variabilité inter- et intra-individuelle du sommeil, il est difficile de définir l'insomnie suivant des critères objectifs tels que la latence ou la durée totale du sommeil. Pour cette raison, c'est la plainte d'un « mauvais » sommeil qui sert la définition de l'insomnie avec des critères subjectifs comme la difficulté d'endormissement, la durée de sommeil, sa continuité, son caractère récupérateur et l'ancienneté du trouble.
Il existe, en effet, chez tous les sujets et plus particulièrement chez les insomniaques, une très mauvaise appréciation du sommeil. La prise de conscience du sommeil est différente chez l'insomniaque et chez le bon dormeur. L'insomniaque surestime sa latence d'endormissement et sous-estime sa durée de sommeil mais aussi sa durée d'éveil. Il perçoit également mal son sommeil lent léger, qu'il prend pour de l'éveil, contrairement au sujet normal. C'est l'entrée en sommeil lent profond qui correspond pour lui à la perte de conscience et donc, à l'abandon du contrôle de l'activité mentale. Comme le sommeil lent léger représente 40 à 50% du sommeil, il existe une non reconnaissance d'une grande partie du sommeil. L'altération de la perception du sommeil est une notion majeure dans la compréhension de l'insomnie chronique.
Le retentissement diurne de l'insomnie réside dans :


une diminution des performances (difficulté de concentration, troubles de la mémoire), des troubles de l'humeur - de l'irritabilité à un syndrome dépressif, avec une relation causale maintenant démontrée entre insomnie et dépression une prévalence importante d'affections à caractère psychosomatique (allergie, asthme, mal de dos, hypertension, colite, migraine, ulcère...), le tout dans un contexte d'addiction (alcool, anxiolytiques, hypnotiques) sur fond de fatigue chronique (asthénie), émaillée de "coups de barre", avec le sentiment d'un état fluctuant entre l'éveil et le sommeil.

Ce retentissement diurne permet de distinguer l'insomniaque du « petit dormeur ». L'insomnie est un symptôme qui nécessite un diagnostic différentiel précis. Ceci permettra de distinguer les différentes formes d'insomnies et d'en comprendre l'origine pour choisir le traitement approprié.
ÉPIDEMIOLOGIE   Les troubles du sommeil touchent une part toujours plus importante de la population. On évalue à au moins 40 millions le nombre d'Américains souffrant de troubles du sommeil chroniques. Des taux similaires d'environ 30% de la population souffrant de troubles du sommeil sont rapportés en Europe et en Australie. Deux études portant sur de larges échantillons de la population française trouvent un taux de prévalence de 22%. Un Français sur 6 se plaint de son sommeil (près de 9 millions). On retiendra que la prévalence de l'insomnie sévère en population générale est, selon les pays, de 10 à 20%. L'insomnie survient le plus souvent à l'âge adulte, après 40 ans, préférentiellement chez la femme. En effet : On assiste, avec l'âge, à une aggravation et à une chronicité de la désorganisation du sommeil. 60 à 70% des consommateurs réguliers d'hypnotiques et d'anxiolytiques ont plus de 40 ans. Reste que la sévérité de l'insomnie chez l'enfant reste mal connue, les enquêtes reposant le plus souvent sur l'appréciation des parents, qui sous-estiment les troubles. Un questionnaire de sommeil adressé à des adolescents de 16 à 19 ans a pu montrer que 14% d'entre eux avaient des difficultés d'endormissement, 8% des éveils nocturnes fréquents et 6% des éveils trop matinaux. Il faut souligner, à ce propos, que l'insomnie est le meilleur facteur prédictif de l'échec scolaire, et ce devant le milieu socioculturel des parents. La consommation des hypnotiques et des anxiolytiques est principalement féminine (14% de consommatrices régulières vs 9% chez les hommes). Les femmes ont une probabilité 1,7 fois supérieure aux hommes de se plaindre d'insomnie. La consommation d'anxiolytiques et d'hypnotiques, et donc l'insomnie, est favorisée par l'isolement et les difficultés familiales (divorce, veuvage). Les ouvriers et employés, les non diplômés et les revenus modestes consomment beaucoup plus souvent ces produits que les cadres supérieurs, pourtant surconsommateurs de pharmacie, et les professions intellectuelles. La plainte d'insomnie est plus fréquente chez les sujets n'ayant pas d'occupation professionnelle (femmes à la maison, retraités). Le chômage et les difficultés d'insertion professionnelle génèrent une forte surconsommation (57% de plus que la moyenne). Un mauvais état de santé accroît également cette consommation : le taux de consommateurs d'hypnotiques ou d'anxiolytiques augmente d'autant plus que le pronostic vital est péjoratif; il en va de même pour le degré d'invalidité. Le risque relatif de se plaindre d'insomnie est 3 fois plus élevé pour les personnes souffrant d'une maladie, plus spécifiquement de maladies cardio-vasculaires, rhumatismales, thyroïdiennes ou gastriques.

Des études épidémiologiques à long terme ont pu montrer que l'insomnie et des durées habituelles de sommeil de moins de 6 à 7 heures par nuit sont directement liées au développement d'une pathologie cardiaque ischémique, d'une hypertension artérielle, d'un accident vasculaire cérébral, d'un diabète, d'un cancer ou d'une dépression. Viennent ensuite des problèmes pulmonaires, des douleurs articulaires, des maux de dos, des ulcères gastriques, des céphalées La relation entre le manque de sommeil et le mauvais état de santé est loin d'être claire. En effet, il est plus que probable que l'insomnie peut être la cause comme l'effet direct d'un mauvais état de santé. Une santé défectueuse retentit sur le sommeil et la mauvaise qualité du sommeil retentit sur la maladie elle-même. En outre, le stress est cause de nombreux problèmes de santé (maladies coronariennes, cancer, dépression) comme de troubles du sommeil, eux-mêmes aggravant le stress De nombreuses études sont encore nécessaires pour définir le rôle exact de l'insomnie dans le développement d'un mauvais état de santé et donc, le rôle du sommeil comme garant d'un bon équilibre physique et mental. Il reste que le médecin doit considérer l'insomnie comme un signe d'alarme pouvant annoncer ou accompagner une affection somatique ou psychiatrique, ce qui est actuellement loin d'être le cas si l'on considère la réticence des patients à consulter pour des troubles du sommeil et la tendance du corps médical à minimiser les plaintes relatives à une mauvaise qualité du sommeil.
  INSOMNIE ET DÉPRESSION Depuis de nombreuses années, on connaît la relation étroite qui lie l'insomnie à la dépression. En effet, près de 70% des sujets dépressifs se plaignent dëinsomnie. Ce n'est que récemment que l'on a pu montrer que l'insomnie peut précéder la dépression et peut donc être plus une cause qu'une conséquence. Une étude épidémiologique portant sur 7 964 sujets adultes et considérant la survenue d'une dépression dans la population des sujets insomniaques comparativement à celle des sujets bons dormeurs indique que les sujets insomniaques ont 40 fois plus de risques de développer une dépression que les sujets bons dormeurs. En outre, le taux de suicide chez les insomniaques est 4 fois plus élevé que chez les bons dormeurs.
INSOMNIE ET ALCOOL L'insomnie peut être la cause d'une intoxication alcoolique chronique. De fait, le taux d'alcoolisme est 2 fois plus important chez les insomniaques que chez les bons dormeurs et 28% des sujets insomniaques disent prendre de l'alcool pour faciliter leur sommeil. Ainsi, le risque de développer un alcoolisme chronique est 2,4 fois plus important chez les insomniaques que chez les bons dormeurs. De fait, la prise aiguë d'alcool facilite l'endormissement et augmente la quantité de sommeil lent profond mais retarde l'apparition du sommeil paradoxal, qui est alors très fragmenté par les éveils ou le stade 1 de sommeil lent léger, la fragmentation étant très importante en fin de nuit. Dans l'alcoolisme chronique, le sommeil est profondément désorganisé; il est fragmenté par de nombreux éveils et ne contient plus de stade 4 de sommeil lent profond; le sommeil paradoxal reste très instable.

IMPACTS SOCIAUX-ECONOMIQUES

La Commission Nationale Américaine de la Recherche sur les Troubles du Sommeil tentait d'estimer le coût social des troubles du sommeil. Elle estimait, en 1990, le coût direct à 15,9 milliards de dollars et les coûts indirects à 60 milliards de dollars. Dans une étude plus récente et très complète, on évalue, aux USA et pour une prévalence de 32%-33%, le coût annuel total de l'insomnie entre 92,5 et 107,5 milliards de dollars.
Les coûts directs de l'insomnie sont liés tant aux prescriptions de psychotropes (hypnotiques, anxiolytiques, antidépresseurs) qu'aux nombres accrus de consultations médicales et d'hospitalisations liés à l'augmentation de la morbidité en relation avec l'insomnie comme à l'augmentation du nombre d'accidents consécutifs à l'hypersomnolence diurne résultante.


Environ 215 millions de prescriptions pour des hypnotiques sont faites chaque année en Angleterre. En 1990, l'estimation de la dépense totale, aux Etats Unis, pour les 3 benzodiazépines les plus courantes (Triazolam, Témazépam et Flurazépam) était de 285 millions de dollars. Mais, cette dépense ne tient compte que de 62,6% des drogues employées pour trouver le sommeil. Ainsi, si on ajoute les anxiolytiques et les antidépresseurs fréquemment associés aux hypnotiques, la dépense totale est alors de 455,3 millions de dollars. De nombreuses substances ont des propriétés sédatives : les hypnotiques, les anxiolytiques, les antidépresseurs, les antihistaminiques, les analgésiques, l'alcool Ainsi, de nombreux sujets utilisent, de leur seul chef, des traitements non adaptés, vendus sans ordonnance, et ayant peu d'effets sur l'insomnie, entraînant essentiellement une hypersomnolence diurne, comme les antihistaminiques, l'aspirine ou la codéine. La consommation de produits inadaptés vendus sans ordonnance accroît encore le coût total des prescriptions de 84 millions de dollars par an.

Les bons dormeurs ont une moyenne de 5 consultations médicales par an; les sujets se plaignant d'insomnie ont, eux, une moyenne de 11 consultations si les troubles du sommeil sont modérés et de 13 si les troubles du sommeil sont sévères. Différentes études ont pu montrer que les insomniaques chroniques ont un taux moyen d'hospitalisation 2 fois plus important que celui des bons dormeurs. Pour une hospitalisation supplémentaire moyenne de 1,3 chez les insomniaques chroniques comparativement aux sujets bons dormeurs et compte-tenu du coût moyen d'une hospitalisation, le surcoût lié aux hospitalisations rapporté aux 32 millions d'adultes américains souffrant d'insomnie chronique peut être estimé à plus de 25 milliards de dollars. Il est à noter qu'une première hospitalisation, devant l'inconfort des nuits passées à l'hôpital du tant au lieu (bruits, lumière ) qu'aux douleurs et au stress liés à la pathologie ayant nécessité l'hospitalisation, est souvent la cause de la première prise d'un hypnotique. Les différentes études estiment qu'entre 30% et 57% des accidents de la route sont dus à la fatigue et à un endormissement au volant. De fait, les mauvais dormeurs ont 2 à 3 fois plus de chance de s'endormir au volant que les bons dormeurs. Ainsi, les sujets insomniaques ont 2 à 3 fois plus d'accidents de voiture que la population générale. De même, les sujets insomniaques ont 1,5 fois plus de chance d'avoir un accident du travail que la population générale. Une étude récente lilloise publiée en 1998 portant sur 5 008 travailleurs d'un âge moyen de 38 ans rapporte des troubles du sommeil chez 21% des sujets et l'utilisation d'hypnotiques par 9%; 35% de l'ensemble de la population étudiée présentent une hypersomnolence diurne; elle révèle ainsi l'importance de l'hypersomnolence diurne dans une population active. Il faut ajouter à ce coût quotidien celui, inestimable, des catastrophes, passées et à venir, aériennes et spatiales, ferroviaires, maritimes et nucléaires dont on sait qu'elles sont liées à une fatigue excessive et des troubles de la vigilance. L'insomnie est une des plus puissants facteurs prédictifs de l'absentéisme. Si, en moyenne, un travailleur est absent 1 jour par mois, un sujet souffrant d'insomnie sera absent approximativement 3 jours de plus. L'insomnie entraîne, par ailleurs, une moindre efficacité au travail. Il semble que les bons dormeurs passent 2 fois plus de temps à travailler, étudier et communiquer que les insomniaques. Les sujets insomniaques ont 5 fois plus de chance que les bons dormeurs de présenter des troubles de la concentration et de la mémoire. Cette inefficacité au travail peut retentir sur la carrière des sujets.


   L'URGENCE DU DEVELOPPEMENT DE L'INFORMATION

Le plus grave est que seuls 3 sur 10 des sujets se plaignant de troubles du sommeil reconnaissent avoir discuter de leurs problèmes avec un professionnel de santé. De fait, l'expérience des laboratoires de sommeil montre que la grande majorité des patients y sont envoyés alors qu'ils consultaient leur médecin pour un autre problème.
Encore faut-il que le corps médical en soit assez averti Une enquête menée auprès de 116 Facultés de Médecine américaines en 1988 révélait que 46% d'entre elles n'offraient aucun enseignement sur la physiologie du sommeil et que 38% donnaient de 1 à 4 heures de cours sur ce sujet, cours dont le contenu était le plus souvent obsolète De fait, l'attitude du corps médical change peu et l'insomnie est toujours considérée comme étant de nature essentiellement psychologique, ne requérant que peu d'efforts diagnostiques. Les conséquences des troubles du sommeil restent mal connues et peu prises au sérieux . L'ensemble des Sociétés regroupant les professionnels du sommeil soulignent l'urgence d'éduquer les médecins et les psychologues cliniciens sur les troubles du sommeil.
En outre, quasi aucune information sur une bonne hygiène du sommeil n'est apportée à l'école et les organismes de recherche nationaux offrent peu de crédit aux recherches sur les troubles du sommeil comme sur les mécanismes neurobiologiques à la base de l'homéostasie du sommeil. Bien que le nombre de Centres de Sommeil ait augmenté, les listes d'attente restent désespérément longues pour les patients se plaignant de troubles du sommeil. Peu de Centres sont à ce jour reconnus en France par la Société Française de Recherche sur le Sommeil.
L'INSOMNIE TRANSITOIRE   Tout bon dormeur peut faire l'expérience de quelques mauvaises nuits de sommeil. Les insomnies transitoires (2 à 3 jours) ou de courte durée (moins de 3 semaines) sont, la plupart du temps, situationnelles et peuvent être dues à :

Un simple changement d'environnement; l'environnement familier peut également être perturbé par des bruits ou une température trop élevée; La prise d'excitants centraux (café, Coca Cola) ou de nombreux toxiques (amphétamines, anorexigènes, antidépresseurs, alcool); Des facteurs psychiques, en particulier de stress (hospitalisation, perspective d'un voyage ou d'un événement inhabituel, difficultés professionnelles ou familiales). Tout événement à forte composante émotionnelle (deuil, divorce) peut induire une insomnie transitoire mais peut être également le point de départ d'une insomnie chronique. L'arrêt brusque de certains hypnotiques, même après une seule prise, produisant une  insomnie de rebond.
Le danger réside alors en une thérapeutique inappropriée qui peut amener le sujet à une consommation de médicaments dont le sevrage sera difficile et qui peut causer plus de troubles que l'insomnie initiale.
  LES INSOMNIES CHRONIQUES Les insomnies de longue durée ou insomnies chroniques durent souvent plusieurs mois voire plusieurs années.
Ces insomnies chroniques sont :
soit psychophysiologiques soit secondaires à une pathologie psychiatrique ou organique.   PSYCHOPHYSIOLOGIQUES Dans la forme la plus classique, le sujet s'endort assez bien, dort tranquillement pendant 3 ou 4 heures puis se réveille sans raison apparente. Suit alors une période d'insomnie ou un sommeil léger entrecoupé d'éveils. Les insomniaques ont, de fait, un sommeil très variable et sont essentiellement préoccupés de la façon dont se déroulera leur prochaine nuit. De fait, l'insomniaque est si inquiet de ne pouvoir dormir qu'il ne dort pas à cause de cette idée même. Les insomniaques peuvent s'endormir lorsqu'ils ne le désirent pas (devant la télévision, par exemple), mais dès qu'ils prennent la décision de dormir, ils n'y parviennent pas. Le sommeil des insomniaques étant fragmenté, il devrait s'ensuivre, comme chez le sujet normal, une somnolence diurne excessive. En fait, ces patients se plaignent de fatigue, de manque de concentration, parfois de difficultés mnésiques mais rarement de somnolence diurne excessive. Ils ont, tout au plus, une somnolence un peu plus marquée que les bons dormeurs en début d'après-midi. Certaines études n'ont montré aucune différence entre insomniaques et bons dormeurs, appariés par âge et par sexe, pour ce qui est de la somnolence diurne (subjective ou objective) ou des tests psychomoteurs (mesures d'attention, de vigilance, d'apprentissage, de mémoire). Souvent même, loin d'être plus somnolents que les bons dormeurs, ils sont plus vigilants. Leur fatigue, accumulée du fait de leur mauvais sommeil, est compensée par un état d'hyper-éveil constant, contribuant certainement au malaise chronique, dont se plaint l'insomniaque. Cette activation centrale excessive est liée à un sommeil instable et de moins bonne qualité. Chez l'insomniaque comme lors de la prise d'excitants centraux (caféine) chez le sujet normal, on observe une diminution d'environ un tiers de la latence d'endormissement et des éveils fréquents, dans un sommeil d'organisation relativement conservée. L'hyper-éveil des insomniaques dans la journée, la brièveté de leur endormissement, la similitude de leur sommeil avec celui d'un bon dormeur qui aurait trop bu de café, conduit à penser que leur trouble résulte plus d'une pression d'éveil excessive que d'une déficience des mécanismes hypnogènes.
Les formes sévères d'insomnie sont souvent des cas difficiles. Leurs plaintes persistantes, isolées de tout contexte pathologique, quelquefois même sans trouble objectif du sommeil en laboratoire, leur mauvaise réponse aux hypnotiques rendent difficiles leur prise en charge par le médecin. Mais, il faut avant tout se souvenir que cette insomnie n'est souvent que la partie visible d'une somme de problèmes cachés. Toute intervention inadéquate peut amener une cristallisation des troubles et parfois des phénomènes de décompensation, en particulier sur le mode dépressif. 47% des insomniaques sévères contre 11% seulement des sujets indemnes de troubles du sommeil présentent une détresse psychique (dépression, anxiété) grave.   SECONDAIRES A UNE PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE L'insomnie est un des symptômes classiques des affections psychiatriques.

L'insomnie des états dépressifs se caractérise avant tout par une augmentation du nombre d'éveils intra-sommeil, qui conduit à une fragmentation du sommeil. Chez le sujet normal, la première phase de sommeil paradoxal a une latence de survenue de 60 à 120 minutes. Une latence inférieure à 50 minutes est exceptionnelle, sauf après une privation de sommeil ou l'arrêt d'un traitement médicamenteux. Dans la dépression au contraire, la latence de la première phase de sommeil paradoxal est souvent inférieure à 40 minutes, pouvant n'être que de quelques minutes seulement. Ce raccourcissement reste très stable tant que ne survient pas une amélioration clinique nette. Chez le patient dépressif, non seulement le premier épisode de sommeil paradoxal survient trop tôt mais il est également beaucoup plus long que chez le sujet normal, avec la survenue de mouvements oculaires plus nombreux que dans les phases ultérieures. Il reste que l'insomnie (augmentation des éveils intra-sommeil) induit une fragmentation du sommeil qui retarde l'apparition du sommeil paradoxal et peut masquer cette latence de survenue courte, une insomnie majeure pouvant même empêcher toute survenue du sommeil paradoxal au cours de la nuit. Ce raccourcissement de la latence de la première phase de sommeil paradoxal n'est certes pas un signe pathognomonique, mais peut être une indication précieuse dans le cadre d'une dépression cliniquement confirmée. Les antidépresseurs inhibent le sommeil paradoxal et allongent sa latence de survenue. Ce « blocage » du sommeil paradoxal a même une valeur pronostique de l'efficacité antidépressive de la substance au bout du laps de temps habituel de 10 à 21 jours nécessaire à l'obtention de l'effet antidépresseur.




 
  Dans les états maniaques, les altérations du sommeil sont assez semblables à celles observées dans la dépression. Les malades, au cours d'un épisode maniaque, ont une insomnie massive et on a pu même observer une brusque augmentation de l'insomnie dans les 2 ou 3 jours précédents la survenue de l'accès maniaque.

Les schizophrènes présentent également une insomnie très marquée, supérieure même à celle des dépressions graves. Leur sommeil est très fragmenté et l'éveil intra-sommeil très augmenté, le sommeil paradoxal restant, par contre, relativement normal.

SECONDAIRES A UNE ATTEINTE DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL

On note, dans ces cas, des altérations du sommeil lent et du sommeil paradoxal. Le sommeil lent est le plus gravement perturbé, les différents stades de sommeil perdant leurs caractéristiques électroencéphalographiques propres. Les fuseaux de sommeil sont ralentis et peu nombreux. Les complexes K sont atypiques. Les ondes lentes du sommeil lent profond sont peu amples. La durée totale du sommeil peut être diminuée et il existe toujours une fragmentation du sommeil d'autant plus importante que l'atteinte organique est plus grave, quelle qu'en soit son origine. La durée et l'organisation temporelle du sommeil paradoxal au cours de la nuit sont perturbées. Il existe donc, dans ces formes organiques, une déficience des mécanismes hypnogènes physiologiques, particulièrement marquée dans les cas de lésions de l'hypothalamus et du tronc cérébral du fait du rôle particulièrement critique de ces structures dans la régulation du cycle veille-sommeil. Mais, des lésions corticales diffuses peuvent également entraîner des désorganisations importantes de l'organisation générale du sommeil.
La maladie d'Alzheimer s'accompagne d'une insomnie majeure, avec une latence de sommeil très allongée et une diminution de l'index d'efficacité du sommeil. Le sommeil lent léger est très perturbé avec une grande rareté voire une absence des fuseaux de sommeil et un aspect pathologique des complexes K de faible voltage. Le sommeil lent profond est très diminué, surtout le stade 4. Le sommeil paradoxal survient de façon anarchique en cours épisodes, très fragmentés.

La maladie de Parkinson s'accompagne également de troubles du sommeil.

L'insomnie fatale familiale, maladie terrible et heureusement très rare, se traduit par une insomnie rebelle et des troubles végétatifs qui entraînent rapidement la mort. L'âge de début moyen est 51 ans. La maladie est caractérisée par l'association d'une insomnie rebelle (avec rêves et hallucinations), de troubles végétatifs (disparition des rythmes circadiens, hyperactivité sympathique, troubles sphinctériens), de difficultés motrices et d'une démence qui peut être tardive. Les myoclonies sont rares. La durée de la maladie varie entre 6 et 32 mois. Les lésions neuropathologiques sont limitées à une atrophie sélective de certains noyaux du thalamus - avec atteinte dominante dans les noyaux dorsomédian et antérieur du thalamus (perte neuronale, gliose astrocytaire) - la spongiose est discrète et il n'y a pas de plaques amyloïdes. Cette maladie est due à une mutation d'un gène localisé sur le chromosome 20 et codant pour une protéine (ìprotéine prionî) impliquée dans les encéphalopathies spongiformes, caractérisées par une dégénérescence neuronale plus ou moins localisée et pouvant apparaître soit dans un contexte familial soit dans un contexte infectieux (maladie de Creutzfeld - Jacob). L'électroencéphalogramme de veille est perturbé mais non périodique. L'EEG de sommeil note une disparition progressive de l'activité delta, des fuseaux de sommeil et des complexes K. Il existe des phases anormales de sommeil paradoxal. L'insomnie fatale familiale a été décrite d'abord en Italie et il existe plusieurs familles en France.


SECONDAIRES A UNE AFFECTION SOMATIQUE

Un grand nombre d'affections somatiques peuvent provoquer une insomnie. Le traitement et l'évolution de ces insomnies dépendent bien entendu de la maladie causale. Rappelons juste que l'éveil est une réaction d'alerte physiologique, déclenchée par une souffrance mettant l'organisme en danger. Les hypnotiques supprimant cette réaction d'éveil, il faut s'assurer que leur prescription ne met pas la vie du malade en danger.

Les douleurs chroniques sont parmi les plus fréquentes.
Dans l'alcoolisme chronique, le sommeil est très désorganisé, fragmenté par de nombreux éveils et sans stade 4 de sommeil lent profond avec un sommeil paradoxal, quant à lui, très instable.
Le syndrome d'impatience des jambes se traduit par une sensation désagréable dans les membres inférieurs, forçant le malade à bouger les jambes et survenant uniquement au repos, en particulier au lit. Cette sensation est calmée par la marche, surtout sur une surface froide. Les symptômes sont plus marqués le soir et surviennent par épisodes de plusieurs semaines voire de plusieurs mois. Ce trouble, retrouvé chez 3 à 5% des adultes, survient surtout après la cinquantaine. Il empêche les malades de s'endormir et peut induire une insomnie sévère. Il peut être lié aux mouvements périodiques des jambes dans le sommeil, qui apparaissent dès l'endormissement. Le syndrome d'impatience des jambes comme les mouvements périodiques sont fréquemment rencontrés chez les malades éthyliques chroniques comme chez les insuffisants rénaux, hépatiques ou respiratoires.

CONDUITE A TENIR DEVANT UNE INSOMNIE

TOUT PRATICIEN CONFRONTÉ À UNE PLAINTE DE MAUVAIS SOMMEIL DOIT

Etablir un historique de la plainte et connaître le mode de début et l'évolution de l'insomnie  Obtenir par un interrogatoire soigneux une description aussi précise que possible  des horaires de travail de l'heure de rentrée à la maison de l'organisation de l'appartement et de la chambre à coucher des heures de repas, de coucher, des plages réservées à l'exercice physique de la qualité et des horaires du sommeil habituel (calendrier de sommeil) des occupations en cas d'insomnie de la qualité du sommeil hors de la maison de la prise de comprimés ou de tisanes Interroger le partenaire qui partage la vie et les nuits du patient  Pratiquer un examen clinique complet à la recherche d'une cause médicale, neurologique ou psychiatrique (anxiété, dépression)  Faire remplir au patient un calendrier de sommeil pendant au moins 2 semaines Demander une polysomnographie quand : il suspecte un syndrome d'apnées du sommeil, une ronchopathie sévère, un syndrome de mouvements périodiques des jambes dans le sommeil quand la cause de l'insomnie est incertaine quand le traitement est sans effet, qu'il soit comportemental et/ou pharmacologique.   Demander un enregistrement actimétrique pour le suivi de l'efficacité du traitement.


L'ACTIMÉTRIE Un appareil ressemblant à une petite montre (actimètre) est porté par le patient à son poignet non dominant (poignet gauche chez un droitier) jour et nuit pendant plusieurs jours. Cet appareil enregistre les mouvements du sujet et permet de déterminer les phases de sommeil (repos) et de veille (activité). L'actimétrie est combinée à la tenue d'un agenda de sommeil [Image]En fait, la plupart des insomnies répondent à un traitement associant une thérapie comportementale à la prise d'un traitement hypnotique de soutien de courte durée. Le praticien doit, dans tous les cas, faire comprendre à son patient les recommandations utiles à une bonne hygiène du sommeil.
LES HYPNOTIQUES   On appelle hypnotique toute substance capable d'induire et / ou de maintenir le sommeil. Les hypnotiques ont en commun une action dépressive sur le système nerveux central qui, selon la dose utilisée, entraîne un effet sédatif, le sommeil ou un coma. Les caractéristiques cinétiques et métaboliques de l’hypnotique idéal sont :
d'être absorbé rapidement (10 - 15 minutes) d'être actif pendant au moins 5 à 7 heures de préserver l'architecture du sommeil, sans diminution du SL profond et / ou du sommeil paradoxal de ne pas entraîner de dépression respiratoire, de troubles de la mémoire … de ne pas avoir d'interaction avec d'autres traitements ni avec l'alcool de ne pas entraîner d'insomnie rebond ni de dépendance de ne pas nécessiter une augmentation progressive des doses pour garder son efficacité de préserver une bonne vigilance diurne.
  MOLÉCULES IMPLIQUÉES L'hydrate de chloral et les barbituriques, premières molécules hypnotiques sur le marché, ont vu leur utilisation progressivement abandonnée du fait de leur risque toxicomanogène et de la gravité de leur intoxication aiguë. Ils ont, en effet, un potentiel élevé de létalité en cas d'absorption massive, la dose toxique étant de l'ordre de 10 fois la dose hypnotique. Ils interagissent, en outre, avec de nombreux autres médicaments. Les hypnotiques actuels sont de la famille des benzodiazépines, de la famille des cyclopyrrolones et de la famille des imidazopyridines, qui ont tous un mode d'action sur la transmission GABAergique.

SPÉCIALITÉ - FAMILLE DEMI-VIE CONDITIONNEMENT BENZODIAZÉPINES À ACTION PROLONGÉE1 MOGADON® - Nitrazépam 23 heures 20 cp à 5 mg NUCTALON® - Estazolam 17 heures 20 cp à 2 mg ROHYPNOL® - Flunitrazépam2 19 heures 20 cp à 1 mg BENZODIAZÉPINES À ACTION INTERMÉDIAIRE HAVLANE® - Loprazolam 8 heures 20 cp à 1 mg NOCTAMIDE® - Lormétazépam 10 heures 20 cp à 1 mg 10 cp à 2 mg NORMISON® - Témazépam 8 à 10 heures 20 capsules à 10 mg 10 capsules à 20 mg BENZODIAZÉPINES À ACTION COURTE HALCION® - Triazolam3 3 heures 7 cp à 125 µg CYCLOPYRROLONES IMOVANE® - Zopiclone 5 à 7 heures 20 ou 5 cp à 7,5 mg IMIDAZOPYRIDINES STILNOX® - Zolpidem IVADAL® 2 à 3 heures 20 ou 7 cp à 10 mg A utiliser à la plus faible dose efficace, certains effets indésirables dose-dépendants étant très fréquents notamment chez les sujets à risque de réveil intempestif (gardes nocturnes) et/ou en association avec d’autres psychotropes et/ou d’alcool : troubles du comportement et syndrome d’amnésie-automatisme pouvant avoir des conséquences médico-légales. Benzodiazépine la plus recherchée par les toxicomanes qui l’utilisent en association avec l’alcool pour obtenir un état euphorique avec levée des inhibitions et amnésie antérograde pouvant entraîner des comportements délictueux. Les comprimés à 2 mg ont été retirés du marché en 1996. Hypnotique impliqué dans des syndromes d’amnésie-automatisme. Les comprimés à 500 µg ont été retirés du marché en 1987 - ceux à 250 µg en 1992. Le produit a été retiré du marché en Angleterre en 1991. En France, sa limite légale de prescription a été ramenée à 2 semaines.

En 1970 eut lieu la première révolution dans le traitement de l'insomnie avec la mise sur le marché du Flurazépam, la première benzodiazépine hypnotique, qui vint supplanter les autres hypnotiques jusqu'alors utilisés.
Une seconde révolution marqua les années 80 avec l’apparition des benzodiazépines d’action intermédiaire comme le Témazépam (NORMISON®) et d’action courte comme le Triazolam (HALCION®).
Enfin, les années 90 virent l’arrivée d'une nouvelle classe d'hypnotiques, pharmacologiquement apparentée aux benzodiazépines, qui groupent, pour lors, deux familles de molécules, la famille des cyclopyrrolones avec le Zopiclone (IMOVANE®) et la famille des imidazopyridines avec le Zolpidem (STILNOX®). Cette nouvelle classe d’hypnotiques semble mieux tolérée que les benzodiazépines.
Ce fut aussi en 1991 que fut promulgué l'arrêté limitant la durée de prescription des anxiolytiques (12 semaines) et des hypnotiques (4 semaines, sauf pour l’HALCION® - 2 semaines), devant normalement assurer une utilisation plus contrôlée et plus adéquate des hypnotiques dans la prise en charge de l'insomnie.
ETAT DES LIEUX » DE LA PRISE EN CHARGE ACTUELLE DE L'INSOMNIE

UNE ENQUÊTE MENEE CHEZ 75 PATIENTS SOUS HYPNOTIQUE DANS LE CADRE D'UNE OFFICINESur la base d'un questionnaire simple, nous avons étudié la consommation en hypnotiques de la clientèle d'une officine rurale implantée à Houdain (Pas de Calais). Le questionnaire était proposé à chaque patient se présentant à l'officine du 2 Janvier au 17 Avril 1999 avec une prescription d'hypnotique. Cet effectif global de 75 patients interrogés n'a certes pas la prétention de représenter toute la population générale des patients sous hypnotique.
 
Le questionnaire portait :
Sur les troubles du sommeil ayant amené le patient à cette prescription (facteur déclenchant, type d'insomnie) Sur la qualité du prescripteur au moment de la première prescription Sur l'historique de cette prescription (durée, éventuels effets secondaires, éventuel changement d'hypnotique) Sur la qualité du sommeil actuel du patient sous hypnotique Sur l'éventualité d'une tentative de sevrage. Nous nous sommes également intêréssés à

L'existence de traitements pour d'éventuelles pathologies associées L'existence d’une association du traitement hypnotique avec la prise d'anxiolytiques, d'antidépresseurs ou d'antalgiques Le nombre de lignes moyen des prescriptions avec hypnotique Nous disposions également des statistiques sur la consommation en hypnotiques de la population générale de l'officine ainsi que celles sur la pyramide des âges et le sexe ratio.
LA POPULATION ETUDIEE
SEXE Notre étude porte sur 75 patients des deux sexes (39 femmes 36 hommes, F / H = 1.1). On retrouve dès lors une très légère prédominance féminine puisque, comparativement, la population générale de l'officine se compose de 47% de femmes et de 53% d'hommes (F / H = 0.9). AGE L'âge moyen de notre population est de 60.9 ans (+/- 11.6). Elle est significativement plus âgée que celle de l'officine dont l'âge moyen est de 43.5 ans (+/- 19.7). Il n'y a pas de différence d'âge inter-sexe puisque les femmes interrogées ont un âge moyen de 60.1 ans (+/- 11.6) et les hommes un âge moyen de 61.8 ans (+/- 11.7).








LES PATHOLOGIES ASSOCIEES
L'existence de pathologies associées (pathologies neuro-psychiatriques, pathologies cardio-respiratoires, éthylisme, troubles digestifs …) n’a été décelée qu’à la lumière de l’historique du traitement en cours. Il se peut donc que des affections non traitées ou latentes soient demeurées inconnues.
69 patients sur 75 (92%) sont traités pour une pathologie associée à leurs troubles du sommeil :
20 (27%) pour une pathologie neuropsychiatrique, dont 13 pour dépression 15 (20%) pour des troubles cardio-respiratoires 4 (5%) pour une intoxication exogène d'origine éthylique 3 (4%) pour des problèmes digestifs
5 (7%) pour des troubles divers plus ou moins graves. LES PATHOLOGIES ASSOCIEES
L'existence de pathologies associées (pathologies neuro-psychiatriques, pathologies cardio-respiratoires, éthylisme, troubles digestifs …) n’a été décelée qu’à la lumière de l’historique du traitement en cours. Il se peut donc que des affections non traitées ou latentes soient demeurées inconnues.
69 patients sur 75 (92%) sont traités pour une pathologie associée à leurs troubles du sommeil :
20 (27%) pour une pathologie neuropsychiatrique, dont 13 pour dépression 15 (20%) pour des troubles cardio-respiratoires 4 (5%) pour une intoxication exogène d'origine éthylique 3 (4%) pour des problèmes digestifs 5  7(%) pour des troubles divers plus ou moins graves. FACTEURS DE RISQUE RETROUVÉS AU SEIN DE NOTRE POPULATION         Nous avons étudié deux types de facteurs de risque :
Les facteurs de risque cardio-vasculaires (hypertension, hyperlipémie, diabète) Les facteurs de risque pouvant amener des troubles du sommeil comme l’existence d’une arthrose, d’une hypertrophie de la prostate, de troubles anxio-dépressifs. Chez les femmes, nous avons pris en compte, en fonction de l’âge de la patiente (> 55 ans), la survenue ou non de la ménopause. En effet, tant l’arthrose par les douleurs chroniques qu’elle entraîne que l’hypertrophie de la prostate par une nycturie peuvent être à l’origine d’éveils nocturnes multiples. Les troubles anxio-dépressifs s’accompagnent généralement d’une insomnie avec des troubles de l’initiation et/ou du maintien du sommeil. La ménopause va de pair également avec la survenue de troubles du sommeil. Il serait, de fait, tentant de faire le lien entre l'insomnie féminine et les troubles de la ménopause. En effet, l'âge moyen de la première prise d’hypnotique chez les femmes (51.5 +/- 12.6 ans – médiane = 51 ans) coïncide avec l’âge de survenue des premiers troubles hormonaux et le déficit hormonal est à même de faire naître des facteurs de risque pouvant entraîner des troubles du sommeil (douleurs liées à l'ostéoporose et à l'arthrose, affections cardio-vasculaires). Cependant, un rapport de cause à effet est difficile à établir puisque la moyenne d'âge de la population étudiée est de 60.9 ans (+/- 11.6) ce qui induit, naturellement, une proportion importante de femmes ménopausées (74%). Tout juste peut on conclure à une fragilisation du sommeil par le vieillissement. Nous avons calculé, pour chaque patient, le nombre total de facteurs de risque (FDR). Le cumul des FDR est directement lié à l’âge du patient (p = 0.0034) et au nombre de lignes de l’ordonnance (p = 0.0001). Notons que 28% des patients interrogés, soit près d’un tiers de la population, présentent au moins 3 FDR.
 
EN RÉSUMÉ

La population interrogée est âgée et la consommation d’hypnotiques est très liée à l’état de santé des patients. En effet, 92% des patients interrogés sont traités pour une pathologie associée et près d’un tiers (28%) présentent au moins 3 facteurs de risque cardio-vasculaires ou pouvant entraîner des troubles du sommeil. Le nombre de lignes moyen sur l’ordonnance d’hypnotique est élevé.
Il apparaît, en outre, des différences entre les hommes et les femmes. Les patientes sous hypnotique présentent plus de facteurs de risques pouvant entraîner des troubles du sommeil : elles représentent 69% des patients traités pour arthrose, 68% des patients traités pour troubles anxieux, 85% pour dépression et 82% pour troubles anxio-dépressifs. Elles constituent, par ailleurs, 70% de la population n’ayant aucun trouble traité associé à l’insomnie. Les hommes, en revanche, ont plus de pathologies associées et plus de facteurs de risque cardio-vasculaires.
L'INSOMNIE ET SA PRISE EN CHARGE
Tous les renseignements colligés (date de la première prise, événement intercurrent ayant entraîné la prise, observation d'effets secondaires) font appel à la mémoire et au jugement des patients, ce qui peut être à l’origine de biais subjectifs.
Dans 85% des cas (n = 64), le début de l'insomnie peut être rattaché par le patient à un événement ou un trouble identifiable : Pour 26 d'entre eux (41%) à un stress d’origine familial ou professionnel (deuil, divorce, licenciement) Pour 22 d'entre eux (34%) à une maladie ou à un accident, soit une cause organique patente Pour 9 d'entre eux (14%) à un problème psychiatrique avéré Pour 7 d'entre eux (11%) à des problèmes d'hygiène de sommeil ou de rythmes imposés (travail posté). Les difficultés d'endormissement sont retrouvées chez 67 patients sur 75 (soit dans 89% des cas); ces troubles restent isolés chez 47 d'entre eux (70%). Ils sont associés dans près d'un cas sur trois (n = 20, 27%) à des troubles du maintien du sommeil et / ou à des éveils trop précoces. De fait, les insomnies du petit matin isolées sont assez rares (n = 3, 4%). Les difficultés d'endormissement sont retrouvées chez 67 patients sur 75 (soit dans 89% des cas); ces troubles restent isolés chez 47 d'entre eux (70%). Ils sont associés dans près d'un cas sur trois (n = 20, 27%) à des troubles du maintien du sommeil et / ou à des éveils trop précoces. De fait, les insomnies du petit matin isolées sont assez rares (n = 3, 4%).   EN RÉSUMÉ 85% des patients interrogés retrouvent à l'origine de leur insomnie un événement déclenchant. Cet événement est lié, à part égale, à l'environnement (52%) ou à la maladie (48%). Les troubles du sommeil initiaux sont essentiellement des troubles de l'endormissement (89% des cas) isolés (70% des cas) survenant autour de la cinquantaine, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
La prescription initiale d'hypnotique émane dans 93% des cas d'un médecin généraliste. Elle porte essentiellement sur les nouvelles molécules apparentées aux benzodiazépines (69%). Les associations combinant hypnotique, anxiolytique, antidépresseur, antalgique sont essentiellement retrouvées chez les femmes.
La prise en charge de l'insomnie par le traitement hypnotique est bien vécue par les patients puisque 65% d'entre eux sont satisfaits de leur sommeil et que seulement 13% parlent d'effets secondaires indésirables.
Une fois le traitement instauré, les patients restent fidèles à leur hypnotique. 67% d’entre eux n'ont jamais changé de traitement que, pourtant, 89% d'entre eux prennent en continu depuis plus de 8 ans. Ils ne sont que 31% à avoir tenté un sevrage.

DÉPRESSION ET SOMMEIL
  Il existe, chez les patients dépressifs, une diminution de l'activité des neurones sérotoninergiques et nor-adrénergiques avec, en parallèle, une augmentation de l'activité des neurones cholinergiques.
La dépression se traduit très souvent par une insomnie (> 80% des cas). L'endormissement est difficile et le sommeil est entrecoupé de nombreux éveils - avec une diminution du sommeil lent profond.
Une des caractéristique du sommeil du sujet déprimé peut être la survenue rapide de la première phase de sommeil paradoxal (10 à 30 minutes); cette première phase de sommeil paradoxal est, contrairement à l'habitude, la plus longue et très riche en mouvements oculaires rapides. Il y a alors une nette augmentation du sommeil paradoxal, due à l'hyperactivité des neurones cholinergiques, qui facilitent le sommeil paradoxal.LA PRIVATION DE SOMMEIL
Chez l'homme, la privation de sommeil a un fort effet antidépresseur. Les neurones sérotoninergiques sont, en effet, très actifs à l'éveil.
Mais, contrairement aux effets des antidépresseurs ISRS, l'effet de la privation de sommeil est immédiat. Il existe, cependant, une rechute importante de la dépression dès le premier sommeil récupérateur.
Il s'agirait donc d'associer une privation de sommeil d'une nuit par semaine à la prise régulière d'un antidépresseur ISRS - ce qui accélérerait et améliorerait l'effet thérapeutique des ISRS.
En outre, l'insomnie pourrait être une sorte d'automédication d'une dépression latente. En effet, il a été prouvé que l'insomnie précède la dépression et non l'inverse.
L'arrivée du potentiel d'action (PA) dans la terminaison nerveuse permet une entrée de calcium. Ce calcium va permettre la libération de la sérotonine dans la fente synaptique. Une partie de la sérotonine libérée va agir sur les récepteurs post-synaptiques, permettant ainsi le transfert de l'information d'un neurone à l'autre. La sérotonine restante va (1) soit être dégradée (2) soit être recaptée dans le neurone par l'intermédiaire d'un transporteur pour être recyclée. Ainsi, la sérotonine contenue dans la fente synaptique diminue - ce qui stoppe la transmission du message nerveux. Si elle est contenue en trop grande quantité dans la fente synaptique, la sérotonine agit sur ses auto-récepteurs spécifiques - présents sur les terminaisons de l'axone et sur les corps cellulaires des neurones et de leurs dendrites. L'activation de ces auto-récepteurs inhibe la synthèse de la sérotonine (boucle de rétro-controle négative).
LES ANTIDÉPRESSEURS ISRS
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), antidépresseurs de la nouvelle génération, bloquent le transporteur de la sérotonine, augmentant ainsi la sérotonine présente dans la fente synaptique. Cette augmentation de la sérotonine dans la fente synaptique induit une activation des auto-récepteurs de la sérotonine - ce qui entraîne une inhibition de la synthèse de la sérotonine - contraire, dans un premier temps - à l'effet voulu. Mais, la prise répétée de l'antidépresseur, pendant au moins 2 à 4 semaines, entraîne une hyperactivation des auto-récepteurs et donc, leur désensibilisation progressive. En s'adaptant, ils ne bloquent plus la synthèse de la sérotonine, qui s'accumule dans la fente synaptique (blocage du transporteur et de la recapture).
Ainsi, les antidépresseurs ne sont cliniquement efficaces qu'au bout de 2 à 4 semaines de traitement quotidien et ne doivent jamais être interrompus brutalement (effet rebond). Il faut en prévenir le patient.
L'augmentation de la transmission sérotoninergique s'accompagne d'une diminution parallèle de l'activité des neurones cholinergiques. Il y a donc un retard dans l'apparition de la première phase de sommeil paradoxal - et, une nette diminution des taux de sommeil paradoxal. La survenue de ces modifications de l'organisation générale du sommeil des patients déprimés est un gage de réactivité au traitement.CAFÉ, CIGARETTES ET SOMMEIL
La concentration cérébrale moyenne en adénosine dépend de l'état énergétique global du système nerveux central. L'adénosine, produit de dégradation de l'ATP, a des vertus dormitives .


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Le sommeil lent - par diminution du métabolisme basal - va permettre la reconstitution des réserves d'ATP tout en baissant le niveau de l'adénosine accumulée.En cas de privation de sommeil ou d'insomnie, nous sommes en "dette de sommeil" : moins nous dormons, plus nous avons besoin de dormir. Il semble que la privation de sommeil - par les taux élevés d'adénosine accumulée - entraîne une augmentation de la sensibilité des récepteurs du télencéphale basal à l'adénosine (rétro-contrôle positif - hypersensibilité). L'activation des récepteurs à l'adénosine provoque - de part une série de réactions en chaîne - une augmentation de la transcription (ARN messager) du gène codant pour les récepteurs à l'adénosine et donc, une apparition d'un plus grand nombre de ces récepteurs EFFETS DE L'ALCOOLL'alcool a des effets directs sur la "fluidité" de la membrane neuronale: en cas de prise aiguë, la membrane devient "hyper fluide" - en cas de prise chronique, la membrane devient "hyper rigide" (rôle du cholestérol). L'alcool se lie à de nombreux récepteurs du système nerveux central comme les récepteurs glutamatergiques NMDA, les récepteurs GABAA, les récepteurs sérotoninergiques et nicotiniques. Il joue un rôle dans l'augmentation de la libération de la dopamine dans le système méso cortico limbique.
La prise aiguë d'alcool entraine une diminution de la transmission glutamatergique (récepteurs NMDA au glutamate - acide aminé excitateur) et une potentialisation de la réponse GABAergique (récepteurs GABAA). Les effets sont dépresseurs du système nerveux central - ce qui explique les pertes d'équilbre (par effets de l'alcool sur les neurones du cervelet) et la survenue d'un possible "coma" éthylique. La prise aiguë d'alcool facilite l'endormissement et augmente la quantité de sommeil lent profond mais retarde l'apparition du sommeil paradoxal, qui est alors très fragmenté par les éveils ou le stade 1 de sommeil lent léger, la fragmentation étant très importante en fin de nuit (voir : insomnie et alcool). La consommation d'alcool favorise, entre autres, la survenue de ronflements et d'apnées dans le sommeil. La prise chronique d'alcool entraîne une "hypersensibilité" des récepteurs glutamatergiques (récepteurs NMDA au glutamate, acide aminé excitateur - effet neurotoxique) et une "désensibilisation" des récepteurs GABAergiques (récepteurs GABAA). Les effets sont alors préférentiellement excitateurs et neurotoxiques - ce qui explique les effets délétères sur le comportement (tremblements, crises d'épilepsie, délirium tremens) qui peuvent être observés lors d'un sevrage brutal. Dans l'alcoolisme chronique, le sommeil est profondément désorganisé; il est fragmenté par de nombreux éveils et ne contient plus de stade 4 de sommeil lent profond; le sommeil paradoxal reste très instable. Ainsi, par effet sur les récepteurs GABAA, l'alcool peut amplifier (intoxication aiguë) ou diminuer (intoxication chronique - "désensibilisation" des récepteurs GABAA) les effets inhibiteurs des produits sédatifs et hypnotiques au niveau de leurs sites d'action dans le cerveau. De ce fait, la consommation de BZD avec de l'alcool peut être très préjudiciable.
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M. EC = milieu extra-cellulaire
M. IC = milieu intra-cellulaire
En outre, de part les effets de l'alcool sur les cellules hépatiques :
Une consommation aiguë d'une forte dose d'alcool peut inhiber le métabolisme d'un médicament et retarder son élimination. En effet, l'alcool entre en compétition avec le traitement en monopolisant les enzymes métaboliques nécessaires à sa dégradation. Cette interaction prolonge la disponibilité du médicament : l'alcool potentialise l'effet thérapeutique et augmente les risques d'apparition d'effets secondaires. Une ingestion chronique d'alcool peut, au contraire, activer les enzymes du métabolisme du médicament, et accélérer son élimination, ce qui diminue l'efficacité du traitement. Une fois activés, les enzymes peuvent exercer leur action même en l'absence d'alcool, perturbant ainsi le métabolisme de certains traitements plusieurs semaines après l'arrêt de la consommation d'alcool. Pour cette raison, les buveurs chroniques récemment abstinents nécessitent une posologie supérieure à la normale afin d'obtenir l'effet thérapeutique attendu. Certaines enzymes activées peuvent même transformer les médicaments en produits toxiques, qui provoquent alors des lésions hépatiques ou des lésions sur d'autres organes.