Ronfloter pendant un gros rhume est tout à fait banal. En revanche, ronfler en permanence et très fort l’est beaucoup moins… Le ronflement peut être alors le signe d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil. Une maladie qui, en l’absence de traitement, peut se compliquer.
Hyperactivité, altération des performances scolaires, inattention… les troubles liés au syndrome d’apnées du sommeil sont loin d’être anodins.
Le ronflement, révélateur du syndrome d’apnées du sommeil
C’est la sonorité du ronflement qui inquiète (en les réveillant !) les parents. Effectivement audible porte fermée, il est entrecoupé par des pauses parfois impressionnantes, où l’air ne passe plus. Après plusieurs secondes, l’enfant reprend sa respiration, bruyamment, et le ronflement son rythme. Le sommeil est bien sûr agité, avec des cauchemars, une soif… Il fait du coup plus souvent pipi au lit et le réveil est difficile.A ces symptômes nocturnes, s’ajoutent des perturbations diurnes, plus discrètes : il est volontiers hyperactif - une étude américaine* vient de confirmer le lien entre les troubles du sommeil et l’hyperactivité - et paradoxalement fait facilement la sieste. Il a mal à la tête, plutôt le matin, et ses performances scolaires chutent…
A l’origine de la maladie, de grosses amygdales
Ce syndrome qu’on dit obstructif concerne 1 à 3 % des enfants de moins de 6 ans. Il est, en beaucoup de points, semblable à celui que l’on observe chez l’adulte en surpoids. Mais à cet âge, la première cause du syndrome d’apnées obstructives du sommeil est l’hypertrophie des amygdales palatines, ces formations arrondies que l’on voit très bien au fond de la gorge de part et d’autre de la luette. Cette hypertrophie est aujourd’hui très fréquente chez des enfants tout petits (de moins de trois ans), alors qu’elle était exceptionnelle il y a trente ans, probablement à cause de la pollution…
Quand, chez les petits ronfleurs, l’espace entre les amygdales est manifestement trop faible, les examens complémentaires sont inutiles et l’intervention pour les enlever est d’emblée conseillée. Les signes, notamment le ronflement et la dyspnée, disparaissent alors de façon spectaculaire, au point que les parents se réveillent régulièrement les premières nuits après l’opération pour vérifier que leur enfant respire bien ! Les enregistrements polygraphiques de sommeil sont quelquefois utiles, en particulier chez l’enfant de moins de deux ans.
En l’absence de traitement, des complications…
Lorsqu’il n’est pas diagnostiqué et par conséquent pas traité, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil peut être à l’origine d’une hypoxie chronique : le sang est moins bien oxygéné et tous les organes peuvent en souffrir, comme le cerveau ou les cavités droites du coeur.
Un retard en taille et en poids se voit aussi chez la moitié de ces enfants, révélé par une cassure de la courbe pondérale figurant sur le carnet de santé. Ce ralentissement pourrait être dû à une diminution de la sécrétion de l’hormone de croissance, qui se produit préférentiellement pendant la nuit. Enfin, en raison des difficultés rencontrées à la ventilation au cours du sommeil, le thorax est déformé, en entonnoir.
Dr Brigitte Blond
* Pediatrics. 2002 Mar;109(3):449-56.


Rares sont les enfants qui échappent à la peur du noir. Fréquente entre deux et cinq ans, cette angoisse regroupe plusieurs paramètres. Dans l’obscurité, impossible de contrôler son environnement, de vérifier qu’aucun monstre ne rôde, de retrouver son doudou, le sens du lit ou simplement le chemin des toilettes. Loin d’être source de sérénité, l’obscurité devient, pour l’enfant, un vaste piège au coeur duquel, désorienté, il se sent totalement démuni. Il s’endort difficilement, se réveille la nuit, pleure et vous appelle.

L'origine du somnambulisme est encore l'objet de recherche. Certaines études lient ce trouble à des problèmes d'épilepsie ou de migraine. Dans les faits, le somnambule serait dans un état de sommeil profond, ce qui explique qu'il ne se souvienne de rien, et en même temps dans un état de demi-éveil, ce qui explique qu'il puisse se déplacer. Cet état dit "d'automatisme ambulatoire" a lieu au coeur du sommeil, c'est-à-dire 1 à 3 heures après l'endormissement.
Lors des 13èmes journées d'orthodontie, qui ont réunit 3000 spécialistes, le Dr Jean-Baptiste Kerbrat a rappelé l'importance de l'inscription de l'orthodontie dans la santé, en particulier respiratoire.
Le diagnostic d'apnées du sommeil de l'enfant peut être confirmé grâce à la réalisation d'un enregistrement nocturne via de nombreux capteurs : c'est ce que l'on appelle la polysomnographie, qui doit se réaliser en milieu hospitalier spécialisé ("centre du sommeil"), ce qui est relativement contraignant.
Pour cela, l'orthodontiste va poser deux bagues sur les grosses molaires, reliées par un vérin. Il suffit alors de tourner progressivement ce vérin, ce qui va écarter les deux moitiés du palais.
S’il a du mal à trouver le sommeil, vous pouvez commencer par lui proposer, le soir avant le coucher, des remèdes de grand-mère comme un bon bain chaud ou une tisane. S’il est d’un tempérament nerveux peut-être devrait-il faire du yoga.
A cet âge, l'enfant s'est séparé de sa mère, il n'est plus dans une relation fusionnelle avec elle, il est désormais propre. Pourtant quand vient l'heure de se coucher, ses anxiétés remontent à la surface. Pas facile de devenir indépendant et de se vivre comme une personne à part entière. Il ressent le besoin de retrouver cette sécurité qu'il percevait lorsqu'il était bébé. Il a peur de dormir seul et aimerait bien venir se rassurer dans le lit de ses parents.
Sept fois sur dix, les appels au pédiatre concernent des troubles du sommeil. De 18 mois à 3 ans, 80 % des consultations sont dues à des troubles du sommeil. Dans quelles conditions votre bébé doit faire ses nuits ? Quels sont les objets à utiliser et ceux à bannir pour l'aider à faire dodo ?
Où placer les modules de l'écoute bébé ?
Ces nouveaux appareils, munis de capteurs ultra-sensibles, sont capables de déceler les mouvements respiratoires, même les plus infimes. Si le moniteur ne capte pas de mouvements respiratoires durant une période de 20 secondes, il avertit immédiatement en déclenchant un signal sonore..
Côté sécurité, la présence de l’enfant dans la chambre des parents contribue à réduire les risques de mort subite du nourrisson*. "On a pu mesurer que ses pauses respiratoires sont plus courtes quand le bébé dort dans la chambre des parents, car il reste stimulé en toile de fond par les bruits des adultes à proximité", commente pour sa part la pédiatre Edwige Antier. Toujours selon cette étude, il est par contre fortement déconseillé de dormir avec le bébé sur un canapé et toujours préférable de remettre l’enfant dans son propre lit après l’avoir nourri. Le matelas du lit parental est souvent trop mou pour un bébé, quand à la couette ou les couvertures, elles peuvent être cause d’étouffement. Penser toujours à coucher l’enfant sur le dos, dans une chambre pas trop chauffée et loin de tout tabagisme.
Le couffin ("Moïse")
Le sommeil de l’enfant se construit dès la période foetale. On observe déjà une alternance d’activité et d’immobilité même si le sommeil du foetus est indépendant de celui de la mère. A sa naissance, un bébé dort en moyenne 16 heures par jour. Son cycle de sommeil est court, de 50 à 60 minutes (pour 90 minutes environ chez l’adulte) et fait alterner des périodes de sommeil agité (l’équivalent du sommeil paradoxal) et des périodes de sommeil calme. Le nouveau-né n’a pas encore de rythme jour/nuit et son sommeil est morcelé en périodes de 3-4 heures.
Aujourd'hui, de nombreux livres et sites internet vantent les mérites du cosleeping. A la Leche League (association d'information et de soutien pour l'allaitement maternel), on défend ce mode de couchage. Car l'avantage principal est de favoriser l'allaitement des enfants. Les tétées seraient ainsi plus fréquentes pendant la nuit.
Faux
Couffin, lit à barreaux, berceau à bascule... Quel que soit votre choix, assurez-vous que le lit respecte les normes européennes. Choisissez également un lit adapté à l’âge de votre bébé, les berceaux étant à privilégier au retour de la maternité.
Les lits parapluie