dimanche 16 janvier 2011

Ronflement de l’enfant : un signe à prendre au sérieux

 

Ronfloter pendant un gros rhume est tout à fait banal. En revanche, ronfler en permanence et très fort l’est beaucoup moins… Le ronflement peut être alors le signe d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil. Une maladie qui, en l’absence de traitement, peut se compliquer.
Hyperactivité, altération des performances scolaires, inattention… les troubles liés au syndrome d’apnées du sommeil sont loin d’être anodins.

Le ronflement, révélateur du syndrome d’apnées du sommeil

C’est la sonorité du ronflement qui inquiète (en les réveillant !) les parents. Effectivement audible porte fermée, il est entrecoupé par des pauses parfois impressionnantes, où l’air ne passe plus. Après plusieurs secondes, l’enfant reprend sa respiration, bruyamment, et le ronflement son rythme. Le sommeil est bien sûr agité, avec des cauchemars, une soif… Il fait du coup plus souvent pipi au lit et le réveil est difficile.
A ces symptômes nocturnes, s’ajoutent des perturbations diurnes, plus discrètes : il est volontiers hyperactif - une étude américaine* vient de confirmer le lien entre les troubles du sommeil et l’hyperactivité - et paradoxalement fait facilement la sieste. Il a mal à la tête, plutôt le matin, et ses performances scolaires chutent…

A l’origine de la maladie, de grosses amygdales

Ce syndrome qu’on dit obstructif concerne 1 à 3 % des enfants de moins de 6 ans. Il est, en beaucoup de points, semblable à celui que l’on observe chez l’adulte en surpoids. Mais à cet âge, la première cause du syndrome d’apnées obstructives du sommeil est l’hypertrophie des amygdales palatines, ces formations arrondies que l’on voit très bien au fond de la gorge de part et d’autre de la luette. Cette hypertrophie est aujourd’hui très fréquente chez des enfants tout petits (de moins de trois ans), alors qu’elle était exceptionnelle il y a trente ans, probablement à cause de la pollution…
Quand, chez les petits ronfleurs, l’espace entre les amygdales est manifestement trop faible, les examens complémentaires sont inutiles et l’intervention pour les enlever est d’emblée conseillée. Les signes, notamment le ronflement et la dyspnée, disparaissent alors de façon spectaculaire, au point que les parents se réveillent régulièrement les premières nuits après l’opération pour vérifier que leur enfant respire bien ! Les enregistrements polygraphiques de sommeil sont quelquefois utiles, en particulier chez l’enfant de moins de deux ans.

En l’absence de traitement, des complications…

Lorsqu’il n’est pas diagnostiqué et par conséquent pas traité, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil peut être à l’origine d’une hypoxie chronique : le sang est moins bien oxygéné et tous les organes peuvent en souffrir, comme le cerveau ou les cavités droites du coeur.
Un retard en taille et en poids se voit aussi chez la moitié de ces enfants, révélé par une cassure de la courbe pondérale figurant sur le carnet de santé. Ce ralentissement pourrait être dû à une diminution de la sécrétion de l’hormone de croissance, qui se produit préférentiellement pendant la nuit. Enfin, en raison des difficultés rencontrées à la ventilation au cours du sommeil, le thorax est déformé, en entonnoir.
Dr Brigitte Blond
* Pediatrics. 2002 Mar;109(3):449-56.

Il a peur du noir



L’obscurité totale, qui vous apparaît si reposante, prend pour lui des allures de piège. Crainte d’un "méchant" tapi dans l’ombre ou simplement peur irraisonnée… lui qui s’endormait si facilement dans le noir refuse désormais qu’on éteigne sa veilleuse.

L’obscurité le désoriente

Rares sont les enfants qui échappent à la peur du noir. Fréquente entre deux et cinq ans, cette angoisse regroupe plusieurs paramètres. Dans l’obscurité, impossible de contrôler son environnement, de vérifier qu’aucun monstre ne rôde, de retrouver son doudou, le sens du lit ou simplement le chemin des toilettes. Loin d’être source de sérénité, l’obscurité devient, pour l’enfant, un vaste piège au coeur duquel, désorienté, il se sent totalement démuni. Il s’endort difficilement, se réveille la nuit, pleure et vous appelle.
A ce moment, la meilleure conduite à tenir consiste à vous lever, allumer une lumière dans sa chambre et, s’il vous parle de sorcières guettant derrière le rideau, vérifier avec lui qu’il est en totale sécurité. Rassuré, il se rendormira.
Au quotidien, n’hésitez pas à installer une petite veilleuse dans sa chambre ou à prendre l’habitude de laisser la lumière du couloir allumée la nuit. Entre obscurité et pénombre, la différence est importante : l’une angoisse, l’autre rassure.

Apprivoiser la peur pour mieux la dépasser

Le vrai enjeu consiste cependant à l’aider à apprivoiser et à vaincre cette peur. Et cela passe par le dialogue. Identifier le stress, le prendre au sérieux sans le dramatiser et, surtout, inciter votre enfant à y apporter des réponses.
Invitez-le à décrire sa peur, afin d’en cerner tous les aspects. Montrez-lui que vous comprenez son angoisse, sans pour autant vous y associer, en disant par exemple : "Moi aussi, tu sais… ". Vous ne feriez que la renforcer. Evoquez en revanche l’une de vos inquiétudes d’enfant, que lui ne partage pas ; il s’en sentira plus fort.
Aidez-le à évoquer une peur qu’il avait et qu’il a su dépasser, par exemple dormir dans une autre maison que vous ou se baigner dans la mer en vacances. Laissez-lui le temps de se remémorer cette victoire sur lui-même.
Le soir, au coucher, chantez avec lui une comptine "triomphale" et mesurez avec lui la confiance que lui apporte cette forme d’extériorisation.
Enfin, aidez-le à identifier ses ressources en cas de besoin : par exemple l’interrupteur de la veilleuse, à portée de main : "Si tu veux, tu peux l’allumer".
Vous n’obtiendrez pas la victoire en un soir, mais c’est ainsi que peu à peu il triomphera de ses peurs d’enfant pour avancer serein vers sa vie d’adulte.
Christine Roque - Mis à jour le 28 octobre 2009

N'ayez plus peur des terreurs nocturnes !

 

De nombreux enfants sont victimes de terreurs nocturnes. Attention, ces crises de panique qui surviennent au milieu de la nuit ne doivent pas être confondues avec les cauchemars. Quelles sont les causes de ce phénomène ? Que faire pour que les crises disparaissent ?
Vers minuit, Valérie a été réveillée par les hurlements stridents de Lola, quatre ans. Assise dans son lit, pâle et en sueur, les yeux dans le vague, la fillette ne l'a pas reconnue et n'a pas été capable d'expliquer la raison de ses cris. Paroles de réconfort et baisers, rien n'a semblé l'atteindre. Elle s'est calmée et tue brusquement puis a replongé dans son lit, laissant sa maman à la fois soulagée et désemparée !

A ne pas confondre avec un cauchemar

Cris, regard terrifié, coeur qui bat la chamade, respiration accélérée, sueurs… l'enfant qui vit une "terreur nocturne" présente tous les symptômes de la panique ! Survenant le plus fréquemment entre trois et six ans, cette conduite hallucinatoire nocturne survient en début de nuit (dans les trois premières heures après le coucher) : l'enfant se trouve alors au dernier stade (dit stade IV) du sommeil lent : il dort profondément, et va passer en phase de sommeil paradoxal (celui des rêves). Cette transition, pour une raison inconnue, s'articule mal, d'où cet état d'intense et bruyante agitation. L'enfant ne se réveille pas, et même s'il ouvre les yeux, il dort pourtant bel et bien, et ne se souviendra de rien le lendemain matin ! Ni monstres, ni vilaines sorcières ni kidnappeurs d'enfants ne sont à incriminer, comme dans un vilain cauchemar (qui, lui, survient plutôt en fin de nuit, réveille souvent l'enfant et occasionne des difficultés de ré-endormissement) !

Que faire ?

En fait, rien ! Laissez tranquillement l'enfant, il va retrouver un sommeil paisible en quelques minutes. Ne cherchez surtout pas à le réveiller pour qu'il se calme, vous ne feriez que créer chez lui désarroi et confusion. Ces manifestations survenant souvent chez des enfants qui ont de gros besoins de sommeil et pendant des périodes de la vie très riches en acquisitions et en évolution, veillez à ce que votre enfant ait assez de repos et mène une vie régulière. Couchez-le un peu plus tôt par exemple…

Quand faut-il s'inquiéter ?

Si les terreurs nocturnes ont de quoi impressionner les plus calmes des parents, elles restent assez banales, fort heureusement sans gravité, et disparaissent vers six ou sept ans. Si le phénomène devient fréquent (plusieurs fois par semaine) et qu'il semble s'installer (depuis plusieurs mois), mieux vaut toutefois en parler au pédiatre, qui décidera de la conduite à tenir.
Isabelle Delaleu

Mon enfant est somnambule

 

Le sommeil de votre enfant n'est pas de tout repos ? Il vous arrive de le surprendre en train de déambuler au beau milieu de la nuit et vous ne savez pas quoi faire dans ces moments là… Comment expliquer ces crises de somnambulisme ? Que faire pour que vos nuits et les siennes soient plus calmes ?
Il vous est arrivé à plusieurs reprises de croiser votre enfant en pleine nuit, et lorsque vous lui avez parlé, il vous a semblé comme "endormi". Pourtant, il avait les yeux ouverts et marchait, même s'il était un peu maladroit. C'est un épisode de somnambulisme. Comment cela s'explique-t-il ?

Quand il se met en danger

Appartenant à la grande famille des troubles du sommeil, le somnambulisme concernerait, selon les études, entre 15 et 40 % des enfants de 6 à 12 ans. Il disparaît normalement vers la puberté. Plus fréquent chez le garçon, il apparaît dans la phase du sommeil dit "profond" et peut durer de 5 à 30 minutes. Certains enfants parlent, d'autres vont se servir à boire dans le frigidaire… Tandis que d'autres encore peuvent se mettre en danger en se cognant, en escaladant leur armoire ou en sortant de la maison.
L'origine du somnambulisme est encore l'objet de recherche. Certaines études lient ce trouble à des problèmes d'épilepsie ou de migraine. Dans les faits, le somnambule serait dans un état de sommeil profond, ce qui explique qu'il ne se souvienne de rien, et en même temps dans un état de demi-éveil, ce qui explique qu'il puisse se déplacer. Cet état dit "d'automatisme ambulatoire" a lieu au coeur du sommeil, c'est-à-dire 1 à 3 heures après l'endormissement.

Comment agir ?

Calme ou agité, fréquent ou rare, à chaque type de somnambulisme son remède. Première chose à savoir, il est fortement déconseillé de réveiller votre enfant, sauf s'il est en danger bien sûr. Parlez-lui calmement et raccompagnez-le dans son lit. Vous verrez qu'il se laissera sagement faire et n'aura aucun souvenir de ce qui est arrivé le lendemain matin. S'il est agité pensez à assurer sa sécurité, en bloquant l'accès aux escaliers par exemple.
Le somnambulisme peut avoir des répercussions sur la santé de votre enfant. Si ces épisodes sont fréquents (2 à 3 fois par semaine) et le mettent en danger, n'hésitez pas à consulter un médecin. De même, si ce trouble est toujours présent après la puberté ou si tout simplement vous êtes inquiet, votre médecin pourra vous conseiller sur les gestes à faire dans ce cas et décidera, si besoin est, d'un traitement qui régularisera son sommeil.
Des médicaments peuvent également être nécessaires, notamment si le somnambulisme est associé à d'autres troubles (énurésie, terreurs nocturnes…) ou s'il existe de nombreux antécédents familiaux (présents dans 60 à 80 % des cas).
Le sommeil est essentiel, c'est pourquoi il faut veiller à ce que votre enfant dorme suffisamment et sereinement. Son état de santé général, son comportement de tous les jours et ses résultats scolaires en dépendent ! Mais ne soyez pas inquiets. Et si vous croisez de temps en temps un petit automate dans votre maison, allez gentiment le raccompagner dans son lit.
Marion Capeyron

L'orthodontie peut aider vos enfants à mieux dormir

 

Les apnées du sommeil existent aussi chez l'enfant, même si elles sont souvent méconnues. Elles peuvent être liées à un trouble nasal, mais aussi à la morphologie du palais. A l'occasion des 13èmes Journées de l'Orthodontie qui ont eu lieu à Paris du 5 au 8 novembre, les spécialistes de la Fédération sont revenus sur l'influence primordiale de la morphologie bucco-dentaire sur la ventilation et les moyens existants de correction.
Un enfant qui a du mal à se réveiller, fait des cauchemars ou ronfle a peut-être un problème d'orthodontie auquel ses parents n'ont pas forcément pensé. Le point sur une anomalie dont la correction, relativement aisée et rapide, donne souvent des résultats très positifs.

Comment soupçonner une apnée du sommeil chez un enfant ?

Orthodontie sommeil enfantLors des 13èmes journées d'orthodontie, qui ont réunit 3000 spécialistes, le Dr Jean-Baptiste Kerbrat a rappelé l'importance de l'inscription de l'orthodontie dans la santé, en particulier respiratoire.
Ce spécialiste est revenu notamment sur les apnées de sommeil de l'enfant, "épisodes de ronflements intenses avec des phases d'arrêts respiratoires, entraînant une réduction de l'oxygénation sanguine", caractérisées par une respiration par la bouche (et non par le nez).
Un enfant qui présente des apnées du sommeil va mal dormir, ronfler, s'agiter, faire des cauchemars, baver (signe qu'il respire par la bouche) sur sa couette qui sera retrouvée en vrac le matin, s'endormir ou somnoler pendant la journée. Il va également transpirer en dormant. En voiture, il va dormir la tête en arrière, en hyperextension, la bouche ouverte.
Résultat, son sommeil n'est pas réparateur (absence de sommeil profond). Il a du mal à se réveiller, il est ensuite hyperactif, désagréable et connaîtra des troubles scolaires si la cause de ses apnées n'est pas levée.
Si les parents ou un professionnel de santé repèrent ces troubles, un examen va permettre de confirmer le diagnostic avant une prise en charge thérapeutique adaptée à la cause.

Comment confirmer le diagnostic ?

JawacLe diagnostic d'apnées du sommeil de l'enfant peut être confirmé grâce à la réalisation d'un enregistrement nocturne via de nombreux capteurs : c'est ce que l'on appelle la polysomnographie, qui  doit se réaliser en milieu hospitalier spécialisé ("centre du sommeil"), ce qui est relativement contraignant.
C'est pourquoi le Dr Kerbrat souligne qu'il est possible d'utiliser un autre système, plus léger que la polysomnographie : le Jawac (cf.image ci-contre), ou polygraphie ventilatoire, qui ne comporte que 5 capteurs et peut se réaliser au domicile, sans assistance médicale. Le Jawac, malheureusement non encore reconnu par la Sécurité Sociale (donc non remboursé…),  permet, tout aussi bien que la polysomnographie, de détecter la position du palais, les mouvements de la bouche et donc la respiration buccale et les passages en apnée.

Le palais étroit est une cause méconnue d'apnées du sommeil

L'obstruction nasale chronique (rhinite allergique, rhumes et rhino-pharyngitesà répétition, déviation de la cloison nasale, etc.) est la cause la plus évidente de ces apnées. Elle devra donc être levée par un traitement adapté.
Un autre facteur prédisposant, moins bien connu du grand public, est l'étroitesse du palais : l'enfant a alors la bouche entrouverte, sa langue descend et ne joue plus son rôle sur la formation du palais. Il se constitue donc un cercle vicieux qui entretient cette étroitesse.
Or le palais commence au niveau des fosses nasales : si les orifices sont rétrécis par l'étroitesse du palais, l'air va mal passer et l'enfant va alors respirer par la bouche au lieu du nez, ce qui l'expose à des troubles du sommeil avec éventuellement des apnées, présentes dans un tiers des cas selon une étude présentée aux 13èmes Journées de l'Orthodontie. 

Comment corriger un palais étroit ?

Une fois le diagnostic posé, il est possible de corriger mécaniquement cette étroitesse du palais, du moins chez l'enfant.
Pour cela, l'orthodontiste va poser deux bagues sur les grosses molaires, reliées par un vérin. Il suffit alors de tourner progressivement ce vérin, ce qui va écarter les deux moitiés du palais.
Les orifices nasaux vont alors très rapidement se dégager. Le spécialiste prescrit simultanément des exercices de rééducation, afin que l'enfant puisse s'habituer à respirer par le nez (exercices en fermant la bouche). Cette rééducation doit être débutée rapidement, car sinon l'enfant continue à respirer par la bouche, ce qui va faire s'épaissir ses muqueuses et ré-encombrer ses voies respiratoires.
Selon le Dr Kerbrat, ce traitement, qui n'est pas efficace à 100 %, permet tout de même, en peu de temps, de souvent corriger ces troubles respiratoires qui empoisonnent la vie des enfants concernés.
Cependant les deux moitiés du palais sont complètement soudées au moment de la puberté, il vaut donc mieux intervenir bien avant, vers 6 ou 7 ans. Certes, après la puberté ou à l'âge adulte, il est toujours possible de corriger un palais étroit, mais chirurgicalement seulement, ce qui est beaucoup plus pesant.
Il est donc capital de diagnostiquer rapidement ces troubles, afin de proposer ce traitement peu douloureux, facile à mettre en œuvre et rapide (quelques semaines maximum) et d'éviter une "perte de chances pour un enfant" liée à l'impact des troubles du sommeil sur sa vie quotidienne (école, mais aussi colonies, vacances, loisirs, etc.).
Si vous soupçonnez de tels troubles chez votre enfant, n'hésitez pas à en parler à son dentiste ou son médecin traitant !

Dr Jean-Philippe Rivière, le 9 novembre 2010
Source : 13èmes Journées de l'Orthodontie, table ronde ouverte à la presse avec les docteurs Edith Lejoyeux, Claude Bourdillat, Jean-Baptiste Kerbrat, Yves Trin et Olivier Mauchamp, Paris, 8 novembre 2010

Les troubles du sommeil de l'ado

 

Selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, 40 % des adolescents scolarisés se sentent souvent fatigués. D'ou vient ce problème ? Comment retrouver le repos ?
Souvent liée aux problèmes de sommeil, la fatigue doit cependant être suivie avec attention et commencer par éliminer les causes les plus évidentes.

Pourquoi l’adolescent dort-il mal ? 

  • Passe-t-il trop de temps devant son ordinateur ou ces jeux vidéo avant de se coucher ? 
  • Consomme-t-il trop de cola ou de café, notamment en fin de journée ?
  • A-t-il des angoisses liées à un devoir le lendemain ?
S’il a du mal à trouver le sommeil, vous pouvez commencer par lui proposer, le soir avant le coucher, des remèdes de grand-mère comme un bon bain chaud ou une tisane. S’il est d’un tempérament nerveux peut-être devrait-il faire du yoga.
Il est fréquent que l’adolescent connaisse des coups de fatigues passagers dus à une poussée de croissance ou une dépense énergétique plus importante que d’habitude. Ces "coups de pompe" peuvent disparaître après une bonne nuit de sommeil.
En revanche, si la fatigue persiste plusieurs semaines, si elle n’est pas atténuée par le repos, si, en plus, elle est accompagnée de morosité, elle peut alors être un symptôme de la dépression.
Si cette fatigue est accompagnée de vertiges ou de pâleurs excessives, elle peut être alors due à une forte anémie. Dans ce cas, il est important d’en parler avec votre médecin traitant.
Katia Chapoutier
Mis à jour le 3 janvier 2011

Il veut aller dans le lit de ses parents

 

Difficile de rester insensible quand, suite à un cauchemar, votre enfant est en pleurs et ne se calme que s’il est dans le lit de ses parents. Devez-vous vous laisser attendrir, pour le rassurer ou devez-vous rester ferme et poser des limites ?
Lorsque l'enfant a environ deux ans, il rencontre souvent des difficultés à s'endormir et exprime alors son désir de dormir dans le lit de ses parents.

La peur de dormir seul

A cet âge, l'enfant s'est séparé de sa mère, il n'est plus dans une relation fusionnelle avec elle, il est désormais propre. Pourtant quand vient l'heure de se coucher, ses anxiétés remontent à la surface. Pas facile de devenir indépendant et de se vivre comme une personne à part entière. Il ressent le besoin de retrouver cette sécurité qu'il percevait lorsqu'il était bébé. Il a peur de dormir seul et aimerait bien venir se rassurer dans le lit de ses parents.

Curiosité

L'enfant a tout à découvrir, il ne cesse d'observer et cherche à comprendre comment fonctionnent les grandes personnes, il cherche aussi à comprendre le lien affectif qui existe entre son père et sa mère. Est-ce que maman aime papa de la même façon qu'elle m'aime moi ? Pourquoi veulent-ils rester seuls ? Qu'est-ce qu'ils font lorsqu'ils ferment la porte de leur chambre ? Tout cela attise d'autant plus sa curiosité.
Si, vraiment, il a fait un cauchemar et qu'il a besoin d'être un peu cajolé, vous pouvez négocier en disant qu'il a droit de venir mais que c'est exceptionnel et qu'il ne restera qu'un petit moment. Il faut lui expliquer que les parents ont le droit d'être seuls, tous les deux, mais qu'il ne doit pas être jaloux. Toute la difficulté est d'amener l'enfant à respecter l'intimité des parents sans qu'il se sente exclu.

Un comportement oedipien

Si son comportement persiste au-delà de l'âge de trois ou quatre ans, c'est le plus souvent parce qu'il conteste cette intimité et non parce qu'il a peur tout seul dans son lit.
L'enfant essaye d'opérer une véritable prise de pouvoir, le petit garçon voudrait bien prendre la place de papa dans le lit (ou de maman si c'est une fille). Il faut éviter de céder, afin que l'enfant comprenne bien qu'il existe une tierce personne. Si l'un des parents n'est pas d'accord et l'a clairement exprimé, l'autre ne doit pas aller contre cette volonté. Il doit admettre que sa mère ou son père ne lui appartient pas, et que l'autre parent a son mot à dire.
Dès la quatrième année l'interdit doit être clair, le lit des parents représente une frontière qui ne doit pas être franchie. Cet interdit est le symbole de l'interdit oedipien : "ta mère (ton père) ne t'appartient pas".
Interdire l'accès au lit des parents est indispensable. Cela permet de donner des repères à son enfant. Or il a besoin de ces repères pour grandir en toute sécurité et se structurer psychologiquement.
Sylvie Rochefort
Mis à jour le 3 janvier 2011

Mobiles, veilleuses... comment aider bébé à dormir

 

Votre bébé, c'est évidemment le plus mignon de tous. Seul problème, il a du mal à s'endormir. Et c'est toute la famille qui ne trouve plus le sommeil ! Mobiles, veilleuses... Voici quelques alliés précieux pour aider bébé à retrouver des nuits paisibles !
Aider bébé à dormirSept fois sur dix, les appels au pédiatre concernent des troubles du sommeil. De 18 mois à 3 ans, 80 % des consultations sont dues à des troubles du sommeil. Dans quelles conditions votre bébé doit faire ses nuits ? Quels sont les objets à utiliser et ceux à bannir pour l'aider à faire dodo ?

Les conditions d'endormissement de bébé

Avant de chercher un objet qui aide bébé à s'endormir, êtes-vous sûr de réunir toutes les conditions favorables au sommeil ? Concernant ses nuits, il faut installer des cycles de sommeil naturel. N'imposez pas le lit à votre enfant quand il n'est pas fatigué.  De 0 à 6 mois, le bébé est immature et son sommeil aussi, ses cycles d'endormissement ne sont pas organisés. Il faut le coucher sur le dos sans couverture, habillé chaudement, dans une chambre de 20 degrés environ. Evitez de dépasser les 26 degrés, même en été.

De la musique pour endormir bébé

Pour endormir bébé, privilégiez tout ce qui berce, tout ce qui entraîne votre enfant à rêver, comme les boîtes à musique. Leurs mélodies entrent en harmonie avec l'imaginaire de l'enfant. Sachez que les enfants apprécient beaucoup la musique classique ! C'est même celle qu'ils préfèrent !

Veilleuse ou pas de veilleuse pour bébé ?

Faut-il laisser une veilleuse pour rassurer bébé ? Les avis sont partagés. Certains conseils d'habituer l'enfant à dormir sans, dans le noir complet, avec la présence de l'un des parents au début pour le rassurer. Ce qui permettra à bébé de faire ses nuits par la suite sans avoir peur. Alors à vous de voir ce qui lui convient le mieux. A noter : vous pouvez aussi utiliser un simulateur d'aube ! Cet appareil ne serait pas réservé aux enfants : Car certains font aussi simulateur de coucher de soleil, ce qui  permet de favoriser l'endormissement en douceur de bébé et de programmer une extinction de la lumière en douceur.

Le doudou, le choix de l'enfant

En grandissant, le premier allié du sommeil de bébé, c'est le doudou. C'est l'enfant qui va élire son objet transitionnel. Le lapin, l'ours ou le chien qui ont juste une tête et dont le reste du corps est un carré de tissu ont beaucoup de succès auprès des parents. Mais l'enfant préférera la peluche dans laquelle lui, mettra son âme ou le tissu que sa maman lui aura offert. Rien ne sert de se compliquer la vie. Il faut faire simple et trouver des objets personnifiés que l'enfant adoptera de façon spontanée ! Si votre enfant choisit un objet "bizarre" pour s'endormir, il faut le laisser faire (à condition que l'objet ne soit pas dangereux bien sûr). L'important, c'est que lui se créer ses repères.

Les accessoires pour endormir bébé 

Une peluche chauffante !
Intriguant, une peluche chauffante ? C'est au choix un chien, un chat ou une vache. Très facile à réchauffer au micro-ondes pour guérir les gros chagrins aussi bien que les maux de ventre.  Cela calme l'enfant  et facilite l'endormissement ;
Le nounours qui a du coeur
C'est un nounours qui fait des bruits rappelant les battements du coeur de la maman, ça rassure, et permet à l'enfant de se sentir en sécurité. Il garde certains repères comme dans le ventre de sa mère ;
Une lanterne magique
Ce sont des boules de lumière ou des lampes cylindriques qui diffusent des personnages ou des étoiles sur le mur. L'effet hypnotisant (surtout si vous l'associez à une petite musique) devrait faire favoriser l'endormissement... y compris des parents !

Les parents pour trouver le sommeil

Pour la pédiatre Edwige Antier, le plus important pour l'endormissement de bébé reste la présence des parents. Sans oublier, souligne-t-elle : "Le biberon avec du lait tiède ou la tété qui restent encore les meilleurs moyens d'endormir bébé" !
Dorothée Most - Mis à jour le 24 juin 2009

L'écoute bébé pour surveiller son sommeil

 

Rien n'y fait : votre ptit'bout se porte comme un charme et pourtant vous appréhendez la simple idée de le laisser seul dans sa chambre pendant son sommeil ! Pour surveiller le sommeil de bébé, peut-être devriez-vous adopter l'écoute bébé. Ces petits appareils très performants ont des prix de plus en plus abordables et des designs très sympas.
Composés d'un émetteur et d'au moins un récepteur, les "baby phones", ou écoute bébé, permettent d'entendre ce qui se passe dans la chambre de votre enfant quand vous êtes dans une autre pièce. Par le jeu d'ondes radio, le module parents diffuse les bruits perçus par le module bébé. Soyez sans crainte, même à l'autre bout de la maison vous gardez une oreille sur lui sans que lui ne vous entende !

Ecoute-bébéOù placer les modules de l'écoute bébé ?

Le module bébé s'installe dans la chambre de l'enfant, hors de sa portée pour des raisons de sécurité. Posez-le près de lui, mais plutôt en hauteur et jamais dans son lit.
Les baby phones fonctionnent avec des piles, des recharges ou sur secteur, mais pour vous accompagner au mieux, les deux premières versions, plus autonomes, sont quand même plus fonctionnelles ! Idéalement, le module parents comporte même un clip d'attache à la ceinture. Ainsi vous pouvez surveiller bébé à distance, où que vous soyez chez vous ou dans le jardin.

Bien choisir l'écoute bébé

La portée de surveillance auditive est importante : elle s'étend en général entre 50 et 400 m, selon le modèle et l'endroit où vous vous trouvez. Sachez qu'elle est maximale en champ libre et que les obstacles importants en diminuent la distance d'action. Ainsi le nombre et la composition des murs séparant les pièces peuvent limiter la portée de surveillance. Les ondes passent mieux à travers la pierre de taille qu'à travers le béton armé ! Or l'indication fournie par le fabricant sur la boîte désigne souvent une portée sans aucun obstacle...;
La manipulation du module parents doit être simple car c'est le plus utilisé. Pensez à vérifier la lisibilité des informations sur l'écran, quand il y en a un. La possibilité de régler le volume n'est pas à négliger non plus.
Généralement, ces appareils possèdent entre deux et quatre canaux, parfois plus. Bien entendu, plus il y en a, moins vous aurez d'interférences avec vos voisins. Si vous vivez dans une grande maison privilégiez donc la portée de surveillance et le nombre de canaux à toute autre caractéristique.

Des options à foison pour les baby phones

Certains appareils sont dotés d'une fonction contrôle de la portée, dans ce cas un système de contrôle numérique bidirectionnel (DECT) vérifie en permanence que les unités parents et bébé sont dans une même zone de couverture et fonctionnent correctement. Le module bébé émet toutes les deux ou trois secondes un signal perçu par le module parent. Mais rassurez-vous : le plus souvent cette fonction peut être désactivée !
Une veilleuse peut être intégrée sur l'émetteur, elle est d'ailleurs souvent contrôlable à distance et la plupart du temps son activation suffira à calmer les pleurs de votre jeune enfant. Certains appareils comportent aussi une berceuse, de quoi apaiser bébé en à peine quelques notes !
Quand il y a un écran côté récepteur, l'option affichage de température vous permet aussi de garder un oeil sur ce paramètre.
De plus en plus d'appareils sont équipés d'un système talkie-walkie, pour rassurer l'enfant à distance en lui parlant. Certains comportent même un système de télésurveillance, où bébé peut être filmé quand il dort, grâce à la vision nocturne. Appelés "babycam" ou "babyvidéo", ces modèles sont composés d'une caméra, reliée sans fil à un écran de surveillance portable. Les parents peuvent donc observer leur bambin pendant son sommeil, tout en vacant à d'autres activités : repas, ménage, cuisine... Ainsi, au son de bébé s'ajoute l'image. Pour les parents "connectés", des sites proposent même de visionner la caméra via internet, si celle-ci possède l'option webcam.
Dans tous les cas, les jeunes parents devront apprendre à ne pas intervenir à la moindre agitation du nourrisson : les tout-petits ont aussi des phases de sommeil moins profondes, qu'il faut savoir respecter !
L'écoute bébé sait s'imposer dès les premiers mois car il rassure les jeunes parents. Il est aussi utile plus tard par exemple pour veiller sur un enfant qui joue dans sa chambre ou qui est cloué au lit à cause d'un mal de ventre !
Axelle de Franssu

Les dispositifs de surveillance du sommeil de bébé

 

Pour tous les jeunes parents, la crainte de la mort subite du nourrisson est très forte. Aujourd'hui, de nouveaux appareils préventifs permettent de surveiller le sommeil de bébé. Pour ou contre ces dispositifs d'alarme ?
Plusieurs centaines d'enfants sont victimes chaque année de la mort subite du nourrisson. Différents facteurs peuvent être mis en cause (infection, étouffement, hyperthermie…) mais les raisons restent parfois inexpliquées. Aujourd'hui, des dispositifs d'alarme sont disponibles.

Une surveillance dernière génération

Surveiller le sommeil de bébéCes nouveaux appareils, munis de capteurs ultra-sensibles, sont capables de déceler les mouvements respiratoires, même les plus infimes. Si le moniteur ne capte pas de mouvements respiratoires durant une période de 20 secondes, il avertit immédiatement en déclenchant un signal sonore..
Le moniteur, souvent une plaque, se glisse sous le matelas de l'enfant. Attention le fond du couchage doit être rigide. Aucun article de literie ne doit être placé entre le matelas et le capteur sous peine de fausser la détection. La plaque est reliée à l'unité du nourrisson..
Pour recevoir les informations, vous possédez une unité de réception. Petit bémol, si le détecteur et l'unité du nourrisson fonctionnent indifféremment sur piles ou sur secteur, votre unité passe automatiquement sur piles, dés lors qu'elle n'est plus sur son socle. Pensez à vérifier régulièrement le niveau. Une certaine distance maximum est à respecter avec l'unité de contrôle des parents
Il est important de souligner que l'appareil n'intervient en aucun cas sur le bébé. Même si parfois, la simple sonnerie permet son réveil,  il est de votre responsabilité de le secourir et de réaliser les gestes qui sauvent : massage cardiaque, bouche à bouche… Dans tous les cas, il faut prévenir les secours.

Pour ou contre ces nouveaux moniteurs ?

Alors que ces produits ont un succès grandissant, les avis restent partagés. Pour certains, pas de doute, ces moniteurs sont révolutionnaires : un moyen simple de se tranquilliser. La facilité d'usage est un point fort. Mais ce qui fait la quasi-unanimité chez les utilisateurs est la tranquillité que ces appareils apportent. Les parents peuvent à nouveau dormir sur leurs deux oreilles.
En revanche, d'autres plus sceptiques parlent de fiabilité modérée. Avec une mauvaise sensibilité, celui-ci sonnerait sans raison apparente. De fautes alertes qui au contraire de tranquilliser, vont agacer rapidement papa et maman. Comment discerner alors un véritable signal d'alarme ?
Enfin, il faut souligner le coût élevé compris entre 95 et 130 euros. Mais peut-on parler d'argent si cela peut sauver une vie ?

Les gestes indispensables contre la mort subite

Détenir un dispositif d'alarme ne dispense pas des gestes essentiels pour prévenir la mort subite du nourrisson :
Il est impératif de ne pas fumer pendant la grossesse, ni dans les lieux que fréquente l'enfant.
Il est recommandé un plan de couchage ferme. L'utilisation d'oreiller, de couette, de duvet, ou de couffins aux montants non rigides est déconseillée pour éviter les risques d'étouffement.
Il ne doit pas y avoir d'espace libre entre le matelas et les bords du lit.
La température de la pièce est extrêmement importante, entre 18 et 19°. Un environnement trop chaud favorise le risque d'hyperthermie.
La position dorsale est recommandée. Enfin, il faut proscrire tous les cordons, chaînes de tétines et tout ce qui peut provoquer un étouffement.

Pour ou contre faire dormir bébé dans la chambre des parents ?



Vous voilà à peine rentrée de la maternité avec ce tout nouveau bébé que d’emblée la question des nuits se pose. Où faire dormir ce nouveau venu, qui a parfois du mal à trouver le sommeil et se réveille plusieurs fois par nuit ?
D’un point de vue pratique comme d’un point de vue sécurité, la chambre des parents apparaît comme l’endroit le plus indiqué. Côté pratique et en particulier si la maman allaite, cela ne fait aucun doute : la mère évite ainsi de se lever pour aller chercher le nouveau-né et le mettre au sein. Elle peut tout à fait allaiter allongée, en ayant bébé dans le lit à ses côtés. Par la suite, elle n’a plus qu’à le reposer dans son petit lit installé près d’elle.
Prévenir la mort subite
Faire dormir bébé dans la chambre des parents ?Côté sécurité, la présence de l’enfant dans la chambre des parents contribue à réduire les risques de mort subite du nourrisson*. "On a pu mesurer que ses pauses respiratoires sont plus courtes quand le bébé dort dans la chambre des parents, car il reste stimulé en toile de fond par les bruits des adultes à proximité", commente pour sa part la pédiatre Edwige Antier. Toujours selon cette étude, il est par contre fortement déconseillé de dormir avec le bébé sur un canapé et toujours préférable de remettre l’enfant dans son propre lit après l’avoir nourri. Le matelas du lit parental est souvent trop mou pour un bébé, quand à la couette ou les couvertures, elles peuvent être cause d’étouffement. Penser toujours à coucher l’enfant sur le dos, dans une chambre pas trop chauffée et loin de tout tabagisme.
"Faire dormir bébé dans la chambre parentale est selon moi tout à fait recommandé pendant les six premiers mois de l’enfant, poursuit Edwige Antier. Nous sommes dans un monde où l’on veut trop vite séparer le nouveau-né de ses parents, par crainte de lui donner de mauvaises habitudes. On veut que l’enfant fasse ses nuits au plus vite. Or, pendant les cent premiers jours de vie, le bébé ne fait pas de distinction entre le jour et la nuit et ses plages de sommeil restent très courtes. Ce n’est que vers six mois qu’apparaissent les plages de sommeil long. Le nourrisson a besoin d’entendre ses parents respirer et bouger près de lui, comme lorsqu’il était dans le ventre maternel. Cela le sécurise".          
Quand bébé gagne ses murs
Marie-Joseph Challamel, responsable de l’Unité de recherche sur le sommeil de l’enfant (INSERM, Hôpital Lyon Sud) partage cet avis, tout en le nuançant : "Il est important qu’un bébé tout petit dorme près de ses parents, en raison des risques de fausses-routes et de régurgitation si fréquents à cet âge. Mais cela n’est pas obligatoire pour autant, souligne-t-elle. Notre culture ne favorise pas toujours cette proximité et si les parents souhaitent instaurer une séparation, leur désir doit être respecté. Par ailleurs, lorsque les enfants s’endorment près des parents ou bien sont endormis par eux, ils risquent de s’habituer à cette présence. Dans les tous premiers mois, cela ne pose pas de problème. Mais dès 5 mois, des conditionnements peuvent apparaître."
Passés quatre mois et demi, le bébé pourra donc être installé dans sa propre chambre. Il y  apprendra à gérer seul son sommeil, sachant qu’il a désormais toutes les capacités nécessaires pour le faire. Par la suite, si toutefois il appelle en pleine nuit, les parents peuvent aller voir leur bébé, manifester leur présence pour le rassurer, en posant la main sur lui ou en lui parlant doucement. Puis l’inviter à se rendormir tranquillement. Mais il faut éviter de le prendre, de le bercer ou de le nourrir car les mauvaises habitudes se prennent à ce moment-là.
Un dernier conseil d’Edwige Antier : ne pas hésiter à installer bébé dans la chambre des aînés, s’il a des frères et soeurs. Loin de se gêner entre eux, la présence des uns et des autres les rassurent mutuellement, ce qui garantit un sommeil de meilleure qualité.
Sophie Pensa
Source : British Medical Journal 1999 ;319 : 1457-1462, Peter Blair et coll.

Dodo, l'enfant dormira bientôt...


 

Avant six mois, l'enfant n'a pas des rythmes de sommeil comparable aux vôtres. Soyez à son écoute et laissez-le dormir. Il est inutile d'essayer de lui apprendre à dormir : il faut lui laisser peu à peu adopter les bons cycles de sommeil. Mais quel type de lit doit-on choisir ? 
Au préalable, notons qu'il est recommandé de faire dormir votre bébé sur le dos. Dans cette position, les risques de mort subite du nourrisson, d'hyperthermie et d'étouffement sont moins fréquents.

Le lit

Le dodo de bébéLe couffin ("Moïse") est utile entre 0 et 3 mois (normes NF EN 1466). Il doit avoir une assise rigide, des parois en osier lisse et des poignées solides. Il doit être posé par terre. Evitez les trépieds. La garniture doit être bien attachée aux parois. La profondeur du couffin, sans le matelas, doit être supérieure à 20 cm. La longueur des poignées ne doit pas dépasser 30 cm. Le matelas, ferme, doit correspondre exactement aux dimensions de l'assise. Il est interdit de l'utiliser comme lit-auto.
Le petit berceau (90 cm x 40 cm) sert de 0 à 6 mois (normes NF EN 1130-1). L'assise et les parois doivent être rigides. L'espacement des barreaux doit être inférieur à 7 cm. Les roulettes doivent être bloquantes. La profondeur doit être de 20 cm avec matelas. L'espace entre le matelas et les parois ne doit pas dépasser 1 cm. Evitez d'utiliser les berceaux anciens qui ne répondent pas aux normes actuelles de sécurité.
Le lit à barreaux (120 ou 140 cm x 60 ou 70 cm) en bois laqué ou en rotin est utilisable de 0 à 3 ans (Normes : NF EN 716-1). Il doit être stable et assurer la sécurité de l'enfant. Choisissez un modèle avec sommier réglable et côtés coulissants. La position haute est réservée aux nouveau-nés et il est possible de réduire l'espace avec des petits boudins en mousse. Attention aux tours de lit mal fixés qui peuvent empêcher bébé de respirer. Retirez les peluches du lit quand bébé dort.
Les panneaux doivent mesurer au moins 60 cm de haut. Les montants du lit doivent être levés et bloqués lorsque l'enfant est dans son lit. L'espacement entre les barreaux doit être compris entre 4,5 et 6,5 cm et ceux-ci doivent être verticaux et non pas aller en se rétrécissant vers l'une ou l'autre des extrémités afin que la tête, les bras ou les jambes ne puissent pas être coincés. L'entretien doit être facile. Sur roulettes, le lit peut être facilement déplacé. Il ne doit pas être placé près d'un radiateur car le bébé risque de se brûler les doigts s'il parvient à l'atteindre. Il ne doit pas se trouver non plus à proximité des rideaux. Si vous désirez repeindre les montants du lit, évitez les peintures à base de plomb très toxiques si l'enfant, un peu plus grand, les mord.
Le lit pliant sert en voyage entre 0 et 3 ans. Il peut se plier à plat ou en parapluie. Vérifiez sa stabilité et son dispositif de pliage. Préférez les modèles avec côtés en filet (normes Pr XP S 54-081).
Le matelas, ferme, en mousse, doit s'adapter parfaitement aux contours du lit afin d'éviter la création d'un interstice dangereux. Il doit être traité pour résister au feu. En cas d'allergie à la poussière, des housses anti-acariens permettent d'entourer le matelas.
Pas de sommier dans les lits d'enfants.
L'alèse en coton imperméabilisé protège le matelas. Mettez un drap-housse sur le matelas. Evitez couvertures, drap de dessus, édredons, couettes, oreillers. En fonction de la température de la chambre, habillez bébé d'un pyjama recouvrant (Babygros) plus ou moins fin et choisissez une turbulette (gigoteuse) qui remplacera draps et couvertures jusqu'à 2 ans. Ce sac de couchage assure une sécurité optimum au bébé. Choisissez un modèle à fermeture inversée.
Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso

Sommeil de l’enfant : des besoins très différents

 Peu importe que votre enfant soit un petit ou un gros dormeur, un couche-tôt ou un couche-tard. L’essentiel, c’est qu’il dispose de la quantité et de la qualité de sommeil dont il a besoin. Une condition indispensable pour un bon développement. Etape par étape, le sommeil grandit avec votre enfant…

Le sommeil est essentiel à tous. Mais chez l’enfant, en plus de la récupération de la fatigue physique et nerveuse, il sert à la mise en place des circuits nerveux et favorise de nombreuses fonctions mentales et psychiques comme la mémorisation et l’apprentissage. En outre, c’est au cours des tous premiers mois que l’enfant met en place la structure de son sommeil d’adulte.
A la naissance : un cycle de sommeil court
Sommeil de l’enfantLe sommeil de l’enfant se construit dès la période foetale. On observe déjà une alternance d’activité et d’immobilité même si le sommeil du foetus est indépendant de celui de la mère. A sa naissance, un bébé dort en moyenne 16 heures par jour. Son cycle de sommeil est court, de 50 à 60 minutes (pour 90 minutes environ chez l’adulte) et fait alterner des périodes de sommeil agité (l’équivalent du sommeil paradoxal) et des périodes de sommeil calme. Le nouveau-né n’a pas encore de rythme jour/nuit et son sommeil est morcelé en périodes de 3-4 heures.
De trois à six mois : le rythme jour/nuit s’installe
En l’espace de trois mois, le sommeil du bébé se transforme très rapidement. C’est à ce moment que toutes les composantes du sommeil adulte se mettent en place : apparition de la périodicité jour/nuit, des rythmes circadiens, de la température, des rythmes cardio-respiratoires et des sécrétions hormonales.
Les périodes de sommeil nocturne s’allongent. Si un nouveau-né peut dormir 6 heures d’affilée, un bébé de 3 à 6 mois peut aller jusqu’à 9 heures consécutives de sommeil. L’installation du rythme jour/nuit se met en place généralement avant 6 mois, mais dépend essentiellement des rythmes extérieurs (prises alimentaires régulières, moment de jeux, promenades, heures du coucher…). Cela varie donc d’un enfant à l’autre. Dans le même temps, le sommeil se modifie en qualité. Les périodes de sommeil agité disparaissent au profit d’un sommeil plus stable et plus profond.
De 6 mois à 4 ans : un sommeil comme les grands
L’enfant de 6 mois à 4 ans va réduire progressivement son temps de sommeil diurne. Il passe de 3 à 4 siestes journalières vers 6 mois, à 2 vers 12 mois, puis une seule vers 18 mois. La quantité globale de sommeil diminue lentement entre 6 mois et 4 ans pour atteindre 12 heures entre 3 et 5 ans. Dès lors, la structure du sommeil nocturne ressemble beaucoup à celle de l’adulte. 



De 4 à 12 ans : le plein d’énergie
De 4 à 12 ans, l’enfant dépense beaucoup d’énergie dans la journée et s’endort rapidement le soir. La durée globale de sommeil devient progressivement inférieure à 12 heures.

Quand les troubles surviennent : réorganisez !

Lorsque des difficultés du sommeil apparaissent chez l’enfant, il faut être très attentif à la répartition du sommeil de jour, notamment au nombre et à la durée des siestes. Il sera alors peut être nécessaire de réorganiser le sommeil de façon à ce qu’il se rapproche de ce qui correspond à l’âge de l’enfant.
Stéphanie Lavaud

Cododo : faut-il dormir avec bébé ?



Après avoir disparu des sociétés occidentales, le "cododo" fait un retour en force. Le principe est simple : faire dormir bébé dans le lit des parents, pour une plus grande proximité, pour favoriser l'allaitement, etc. Mais le débat fait rage entre les pro- et les anti-. Doctissimo vous permet d'y voir plus clair.
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Après la question "faut-il faire dormir bébé dans la chambre des parents", c'est aujourd'hui une autre interrogation qui anime la communauté des mamans : faut-il faire dormir bébé dans le lit des parents ? En effet, la pratique du "cododo" (cosleeping ou bedsharing en  anglais) revient en force, d'abord aux Etats-Unis et maintenant en France. Si de nombreuses cultures pratiquent ce mode de couchage, il avait presque disparu en Occident avec l'arrivée des berceaux vers le 18e siècle.

Les avantages du co-sleeping

cododoAujourd'hui, de nombreux livres et sites internet vantent les mérites du cosleeping. A la Leche League (association d'information et de soutien pour l'allaitement maternel), on défend ce mode de couchage. Car l'avantage principal est de favoriser l'allaitement des enfants. Les tétées seraient ainsi plus fréquentes pendant la nuit.
Selon d'autres, la proximité avec les parents renforcerait le lien avec le bébé et diminuerait ses angoisses. Enfin, l'argument de la sécurité est avancé : bébé est constamment sous la surveillance directe des parents et serait ainsi moins sujet à des accidents. Cette hypothèse a été confirmée par une étude scientifique1. Enfin, le sommeil du bébé serait de meilleure qualité avec cette pratique2. Il faut noter toutefois qu'en matière de prévention de la mort subite du nourrisson, les résultats restent contradictoires3,4.

Quels sont les risques du cododo ?

Mais les détracteurs du cosleeping soulignent les dangers inhérents à cette pratique. Ainsi, nombreux sont ceux qui dénoncent les menaces pour la sécurité de l'enfant. Le risque principal est l'étouffement5 de l'enfant par un des conjoints (notamment s'ils prennent des somnifères) ou par les éléments du lit (oreiller, couette…). Les dangers de chute du lit des parents, d'emprisonnement entre les éléments du lit (entre matelas et sommier ou tête de lit…), d'hyperthermie si bébé est trop couvert seraient également plus nombreux. A cela, peuvent s'ajouter les risques de tabagisme passif si les parents fument dans la chambre.
Plus évident encore, l'omniprésence de l'enfant peut causer des problèmes d'intimité au sein du couple. De plus, le problème du "sevrage" restera à résoudre : le départ du lit des parents en grandissant peut se révéler difficile. Une théorie que les adeptes du cododo réfutent, soulignant que ce départ se fait en général de lui-même vers un an.

Quels sont les effets à long terme du cododo ?

Pour ses défenseurs, le cododo permet un développement plus harmonieux de l'enfant et peut avoir des bénéfices à long terme. Pour ses détracteurs, il pourrait au contraire empêcher l'indépendance de l'enfant et provoquer des troubles du comportement. Pour le moment, la seule étude6 sur le sujet ne permet pas d'apporter une réponse définitive. Menée sur près de 20 ans, cette enquête a montré un petit bénéfice cognitif sur les enfants de 6 ans qui avaient dormi avec leurs parents mais qui disparaissait par la suite. Au final, il n'y avait aucune différence à l'âge de 18 ans en fonction du mode de sommeil adopté durant l'enfance. A contrario, cette étude montrait que les enfants "cododo" n'avaient pas plus de problèmes particuliers de comportement ou de sommeil.

Conseils pratiques

Dans tous les cas, si vous devenez une adepte du cododo, demandez conseil à votre pédiatre. De plus, quelques règles de sécurité s'imposent :
  • Pas de couette sur bébé ;
  • Ne le couchez pas sur un oreiller ou à côté ;
  • Mettez-lui juste une gigoteuse ou le couvrir juste avec un drap et une couverture ;
  • Faites attention à ce qu'il ne puisse pas tomber du lit (éventuellement achetez une barrière antichute ou placez le lit à même le sol) ;
  • Le matelas ne doit pas être trop mou ;
  • Vérifiez que l'enfant ne puisse pas se retrouver coincé entre le bord du lit et le matelas, ou entre deux matelas pour des lits jumeaux ;
  • Ne le faites pas dormir sur un couchage d'appoint, un canapé, un fauteuil ;
  • Veillez bien à le faire dormir sur le dos pour réduire les risques de mort subite du nourrisson ;
  • Eventuellement optez pour un berceau spécial cododo, qui se fixe sur le lit des parents.

Sommeil de bébé : Halte aux idées reçues



Bien dormir est encore plus important pour le bébé que pour ses parents. Mais en la matière, de nombreuses idées reçues circulent. Faut-il coucher son enfant à heures fixes ? Comment savoir s'il est fatigué ? La sieste est-elle nécessaire ?... Les réponses pour un bambin en pleine forme !

Un bébé doit dormir 12 heures par jour.

Sommeil bébéFaux
C'est bien plus que cela : un nouveau-né doit dormir 16 à 17 h par nuit ! Ce n'est que vers 3 ans qu'il dort environ 12 h par nuit, pas avant ! Cela descend à 10 h par nuit vers 6 ans et 9 h par nuit ver s 12 ans. Mais cela dépend des enfants.

On reconnaît un enfant qui ne dort pas assez parce qu'il a des cernes sous les yeux.

Faux
Les principaux signes crédibles d'un manque de sommeil sont :
  • Les difficultés à se lever le matin ;
  • La fatigue dans la journée ;
  • La somnolence ;
  • L'irritabilité.

Inutile de coucher son enfant à heures fixes, seul compte le temps de sommeil total.

Faux
Il est essentiel de coucher son enfant à heures fixes, pour l'aider à construire son sommeil progressivement et ne pas perturber ses rythmes fragiles. Essayez de déterminer son heure "naturelle" d'endormissement en respectant toujours ses besoins. Et essayez de garder de manière exceptionnelle les endormissements tardifs liés à des réunions de famille ou des fêtes.

Lorsque bébé pleure la nuit, il faut l'aider à se rendormir.

Faux
Le sommeil de bébé est caractérisé par des micro-réveils de quelques minutes entre chaque cycle de sommeil. Certains de ces éveils peuvent se manifester par des pleurs. Si vous venez le bercer à chaque fois, il va s'habituer à ce petit rituel et ne pourra plus se rendormir sans. Bien sûr, si les pleurs ne se calment pas spontanément, il faut aller voir s'il n'y a pas de problème. Essayez dans ce cas de ne pas le sortir du berceau.

Mon enfant ronfle, ce n'est pas grave.

Faux
Les ronflements de bébé sont normaux s'il est enrhumé. En revanche, si le ronflement est chronique, il y a peut être un problème d'amygdales trop grosses. Il faut en parler au médecin.

La sieste peut s'arrêter à l'âge de deux ans.

Faux
Une sieste est souvent nécessaire au moins jusqu'à l'âge de 4 ans. Elle permet une bonne récupération et évite une fatigue en fin d'après-midi et des problèmes d'endormissement le soir.

On peut donner un biberon à bébé s'il se réveille.

Faux
Entre trois et six mois, bébé n'a plus besoin de manger la nuit. Il faut l'habituer à dormir d'une traite sans être alimenté, sauf avis contraire du médecin.

On reconnaît un enfant qui a sommeil parce qu'il s'étire.

Faux
Les signes d'un enfant qui a envie de dormir sont simples : il baille, il se frotte les yeux, il pleurniche sans motif... Il faut alors l'amener au lit sans tarder.

La sieste doit durer 30 min, pas plus.

Faux
La sieste de l'enfant est de durée variable. Elle dépend surtout des besoins du bébé. Néanmoins, elle ne doit pas être trop longue et doit débuter en début d'après-midi.

La température de la chambre de bébé doit être de 22 degrés.

Faux
La température idéale de la chambre pour favoriser l'endormissement se situe entre 18 et 20° C.
Louis Asana

Quel lit pour bébé ?

 

Dans sa première année de vie, un bébé dort 15 à 20 heures par jour. Autant dire que le choix du lit est capital...Et complexe : il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Aujourd'hui, tous les modèles de lits, ou presque, garantissent sécurité et confort. La tendance est plutôt marquée par l'arrivée des matériaux naturels, des tissus biologiques, et des lits évolutifs qui se gardent plusieurs années.
Quel lit pour bébé ?Couffin, lit à barreaux, berceau à bascule... Quel que soit votre choix, assurez-vous que le lit respecte les normes européennes. Choisissez également un lit adapté à l’âge de votre bébé, les berceaux étant à privilégier au retour de la maternité.

De 0 à 3 mois, le couffin ou berceau

Plus petit qu'un lit à barreaux, le berceau permettra au bébé de se sentir plus en sécurité, recréant un cocon enveloppant. Pour les parents qui souhaitent utiliser un lit à barreau dès la naissance, des tours de lits "réducteurs" permettent aux tout-petits de se sentir moins perdus.
Si le berceau est fourni avec des pieds, il faut s'assurer de sa stabilité, les roulettes devant être pourvues de freins. Côté sécurité, les parois doivent être hautes d'au moins 20 cm. De nouveaux modèles de berceaux suspendus permettent au bébé d'être doucement bercé. Ils se fixent au plafond (prudence tout de même pour les bricoleurs non avertis) ou sur un trépied stable.
Pratique et écolo, le berceau en carton ne paie pas de mine, mais il respecte les normes européennes de sécurité et les normes anti-feu. Se démontant et s'assemblant en quelques secondes, il est très facile à transporter.

Des lits de bébé accolés pour le co-dodo en toute sécurité

Les adeptes du  cododo  n'ont plus peur de faire entendre leur voix. Pour eux, le partage du lit parental favorise l'allaitement et apaise bébé et parents. Pour écarter tout risque d'étouffement et dormir plus sereinement avec son nouveau-né, les lits "side-car" ont traversé l'Atlantique et arrivent en France. Désormais adaptés aux normes françaises, ces petits lits à barreaux, ouverts d'un côté, se fixent au lit des parents quelle que soit la hauteur du lit.

Le lit à barreaux, un classique incontournable

Désormais, la plupart des modèles de lits à barreaux proposent un sommier réglable (jusqu'à 4 hauteurs possibles), permettant de coucher bébé sans se faire mal au dos. Deux hauteurs sont a priori suffisantes, mais la profondeur maximale doit être d'au moins 60 cm.
Autre option pratique : un côté coulissant qui permet d'abaisser les barreaux quand l'enfant commence à sortir seul de son lit, ou une série de 2 ou 3 barreaux amovibles offrant la possibilité à l'enfant de grimper seul dans son lit sans risque de chute.
A la mode mais moins aérés, les lits avec vitres ou hublots en plexiglas sont une alternative au lit à barreaux classique.
Les matières naturelles, comme le bois massif avec vernis ou cire écologique, se font une place sur le devant de la scène pour offrir un environnement plus sain aux bébés.
Dans l'esprit "achat durable", beaucoup de modèles sont évolutifs, se transformant en lit junior avec une barrière basse amovible. Certains modèles peuvent même se changer en bureau d'écolier...

Les matelas : vers des formes plus douces et des matières bio

Du côté du matelas, les matières bio ont également la côte. Si les matelas en mousse bactériens et anti-acarien restent d'actualité, les matelas en fibres naturelles (fibres de bambou, latex, noix de coco...) hypoallergéniques sont désormais disponibles. Attention toutefois à choisir un matelas ferme parfaitement adapté aux dimensions du lit. Les matelas à eau, notamment, sont à proscrire absolument.
Dernier accessoire de puériculture à la mode ; le matelas "nid douillet" conçu par une kinésithérapeute peut être placé dans le lit jusqu'à 4 mois. En mousse souple et élastique, légèrement creux, il s'adapte au corps des nouveau-nés, limitant le reflux et le phénomène "tête plate" lié à la position couchée.
Marine Corniou - Mis à jour le 24 avril 2009

Le lit de voyage qu'il vous faut !

 

Lits parapluie, couffins, nacelles... Les moyens pour coucher bébé en vadrouille ne manquent pas. Le point pour choisir la solution de couchage la plus sure et la mieux adaptée à votre situation.
Vacances, week-ends ou sorties : avec un bébé, pas question de partir sans lit ! Heureusement il existe du matériel plus pratique à transporter qu'un berceau.

Lit de voyage Les lits parapluie

Faciles à déplacer (légers), à monter (ils se déplient comme un parapluie) et à ranger (livrés avec leur housse de transport), ils font le bonheur des familles en vacances. Pour choisir un modèle qui garantisse la sécurité de bébé (de la naissance à 3 ans), vérifiez :
  • La conformité aux normes XP S 54-081 de 1999. Un projet de norme européenne est prévu (PR EN 716. 3) ;
  • La facilité d'ouverture : faites un essai vous-même en magasin ;
  • La stabilité du lit : il repose sur 5 pieds au moins ;
  • Le système de sécurité (évite au lit de se refermer sur lui-même de manière intempestive) doit être sûr et non manipulable par l'enfant ;
  • La toile des parois : assez résistante, même au lavage et suffisamment tendue, elle empêche le bébé de s'y loger ;
  • Le matelas : confortable, il correspond aux dimensions exactes du lit et se règle la plupart du temps en hauteur ;
  • Le modèle : il doit être adapté à l'âge et au poids de l'enfant. Ces lits pliants existent aussi en version couffins pour sécuriser le nouveau-né au maximum (jusqu'à 9 mois environ).
Restent les options intégrées qui différencient les gammes de lits parapluie : table à langer, boîte à musique, système de vibration du matelas pour endormir bébé, veilleuse, arche de jouets en tissu, moustiquaire, ouverture latérale...

Les autres solutions de couchage nomade pour bébé

A réserver aux week-ends ou aux sorties, voici d'autres solutions de couchage d'appoint :
  • Les poids plume : pour les petits (de la naissance à 9 mois), il existe des berceaux nomades ultra-légers qui, une fois pliés, tiennent dans un sac à main. Et pourtant, ils sont équipés d'un matelas et parfois même d'une moustiquaire intégrée ! Pour les plus grands, les marques ont imaginé de véritables petits igloos qui constituent à la fois une solution de couchage, une aire de repos, de jeu et un pare-soleil. Ils se plient très facilement et ne pèsent presque rien ;
  • Le lit sac à langer : fermé, il sert à ranger les affaires de bébé, déplié, il devient un couffin confortable (jusqu'à 9kg) ;
  • Les nacelles : les sièges auto de groupe 0 permettent au nourrisson de dormir. C'est une solution que les parents peuvent envisager ponctuellement ;
  • Les barrières de sécurité amovibles : munies d'un filet de sécurité souple, elles se fixent directement sur un lit standard entre le matelas et le sommier. A partir de 3 ans.
Pour des nuits sereines loin de la maison, n'oubliez pas d'apporter de quoi recréer le cocon de bébé :  son doudou ; son tour de lit ; sa gigoteuse et sa veilleuse.
Anna Stern