lundi 9 mai 2011

Le rêve et les érections nocturnes chez l'homme, ou quand homo erectus ne signifie pas toujours homme debout.






Une assertion assez générale est de prétendre que tous les hommes rêvent pendant leur sommeil. Un site du web comme celui de Florence Ghibellini met le fait en évidence et donne aux rêveurs potentiels bon nombre de moyens de réflexion ou d'action pour parvenir à des résultats qui dépendent de tout un chacun et de la bonne compréhension des conseils ou techniques prodigués.

Beaucoup de scientifiques se penchent aussi sur le sujet depuis longtemps mais leurs théories et leurs expériences dépendent pour la plupart soit de leur propre vécu (journaux diachroniques) soit des conditions de tests en laboratoire pas souvent généralisables (qui en modifient sûrement les processus) bien qu'ils nous éclairent quelque peu sur l'aspect plus neurobiologique, s'il en est, d'une partie de ce que nous appelons « rêver » et qui est alors leur vision du monde qu'ils nous proposent. Néanmoins, beaucoup de données physico-chimiques ont pu, grâce à leur travail servir de bases de réflexions pour une compréhension plus large, voire pour des pistes nouvelles à explorer dans le cadre d'une expansion de la connaissance que l'homme peut avoir de lui-même et de ses possibilités infinies, qu'elles soient physiques, vitales, mentales, spirituelles ou autres, peu importe le nom que notre intellect ou à l'opposé notre intuition résolue attribue à ces plans.
De part et d'autre il y a exploration et interprétation. Et comme dirait mon père : « aux freudiens les rêves freudiens, aux cafards les rêves de cafards ».

Note: dans ces quelques lignes, si j'utilise le terme « éveillé », il correspondra, sauf s'il est surligné, à l'état « ordinaire de notre vie de tous les jours », soit cette absence à nous-mêmes trop souvent injustifiée et donc pas à ce certain « état » que définissent les ésotéristes certains.

C'est dans le cadre de cette exploration que les rêveurs font de leur corps de rêve, leur mental de rêve, leur conscience de rêve, leurs mondes de rêves que je désire juste proposer à votre lecture quelques lignes et suggestions concernant l'érection masculine pendant le rêve nocturne. Sujet pas assez souvent abordé et qui concerne tous les rêveurs. Je ne peux parler de la situation de la femme car je n'en ai pas encore eu l'expérience, mais il est sûr qu'une bonne part de ce texte pourra aussi les éclairer ou les amuser.

Loin 'affirmer quoi que ce soit de définitif, je fais juste part des résultats de mon expérience de vie et j'en tire des petites conclusions qui peuvent servir à certains et à d'autres, offrir une controverse qui sera de toute façon utile si il y a lieu.
Donc, si pour beaucoup d'entre nous la vie sexuelle prend une part considérable dans la vie humaine il est évident qu'elle doit prendre aussi part de la vie onirique active (rêves lucides, conscients ou non, sorties du corps etc.) et quelques fois selon une importance telle que les faits pourraient faire reculer ou pour le moins hésiter n'importe quel partenaire dans la réalisation des désirs que dans nos rêves nous pouvons mettre en place selon notre volonté consciente ou notre acceptation résolument passive (Freud et les autres en ont bien profité).
Lorsqu'il y a plus de dix ans je m'informai et commençai à m'exercer à toutes ces techniques qui nous permettent d'être lucides, conscients, puis détachés du rêve, l'un de mes intérêts les plus particuliers fut évidemment de rencontrer des partenaires sexuellement disponibles. Laissez-moi douter, je parle ici plus spécialement aux hommes, que tel n'aurait jamais été l'un de vos désirs secrets. Rêver la fille "rêvée". Pour être lucide, il faut aussi apprendre à éviter de se raconter des mensonges et surtout ne plus prendre ces chemins de traverses face à nos comportements les plus tacitement retenus qui entretiennent nos auto-illusions.
Bien que dans ma vie « réelle » je pouvais avoir une vie érotique « normale », mon intérêt dans le cadre du rêve se plaçait bien sûr à un niveau différent que celui d'une certaine jouissance physique. Celle-là ne m'a jamais fait défaut ne serait-ce même que dans le simple plaisir de contempler les fumées des usines ou bien de sentir le goût d'une croûte de pain ; j'ai toujours été très sensitif et sensoriel. En jeune bioénergéticien, j'avais établi une théorie personnelle quelques années auparavant, dérivée de ma « formation » en psychanalyse reichienne qui en théorie et en pratique donnent à l'orgasme (la fonction de l'orgasme) et à l'énergie (l'orgone) circulant dans le corps une place prépondérante et par là, se révèlent être, selon les individus la source de tous les blocages physiques et émotionnels (voire même selon Wilhelm. REICH, ce dissident de Freud, celui du comportement des masses cfr : Psychologie de masse du fascisme).
La kinésiologie appliquée, le Touch for Health, le Shiatsu, Le QIgong, et d'autres « thérapies corporelles utilisent aussi le rétablissement ou la libération des circuits énergétiques dans leur pratique avec une implication émotionnelle et physique, voire "spirituelle" ou même sociale.
C'est donc imbibé de ces influences que depuis lors j'ai réévaluées, que je mis en application l'érothérapie bio-analytique, c'est à dire une thérapie personnelle de l'érotisme, par l'analyse des schémas corporels, des postures, des crispations musculaires et l'application d'exercices énergétiques pour les aborder, les résoudre ou les contourner. En quelque sorte c'était dans les années 80 une sexologie plus globale et moins centrée sur les appareils génitaux externes et leur fonctionnement sou l'¶il de l'anatomiste, mais tout autant sur les émotions, les comportements et l'imaginaire du corps (pas l'imaginal). Dans mes rêves lucides, j'en profitai donc pour vérifier mes assertions et mes théories par des expériences de tous poils ! Ici n'est pas le lieu de cette exposition.
La première découverte que m'apporta le rêve lucide et c'est la seule que je citerai fut de me rendre compte et d'apprécier le fait que le corps de rêve n'est pas une copie conforme de notre corps physique. Il est vrai qu'au début des exercices, lorsque nous sommes en rêve lucide, Florence et d'autres le répètent bien assez, nous avons quelque part « en mémoire » le souvenir de notre corps étendu dans le lit (ou assis à terre, tout dépend des conseillers) et la tendance initiale est de répéter dans le rêve des expériences de la vie éveillée, soit marcher avec les jambes et les pieds, prendre avec les mains, flairer avec le nez, écouter avec les oreilles, manger avec la bouche, et bien sûr baiser avec un sexe. En bref, l'apprentissage de la vie onirique en clonant une autre vie soi-disant connue et crue objectivement réelle. Aujourd'hui je sais que même si l'exercice est intéressant pour l'apprentissage et l'adoption du rêve, il n'est pas nécessaire de « fonctionner » selon notre conscience éveillée. Je dirai presque que notre vrai « moi » est celui, multiple, des rêves.
Revenons à l'homo erectus. Et à son érection.
Donc forcément, ma verge était-elle aussi fonctionnelle et comment et pourquoi ? Dans les rêves érotiques non lucides, il est évident que le fait de ne pas savoir consciemment que l'on rêve ne nous permet pas cette réflexion au moment même, mais par contre, et certaines connaissances me le répètent souvent, la vie sexuelle onirique peut être soit bien membrée et selon les cas, pleinement jouissive. Il apparaît d'ailleurs que certaines d'entre elles trouvent dans la vie onirique ce que leur corps leur demande et que par coïncidence, les circonstances ne leur permettent pas dans leurs circonstances immédiates, mieux encore sans certains inconvénients. Vous les verrez dans la vie ordinaire, très calmes et détendus, l'¶il vif et un léger sourire mystérieux aux lèvres en permanence.
Je constatai donc, avec stupeur et plaisir mêlés que tout en étant couché et conscient de mon corps physique avec sa verge bien tumescente, que dans le rêve je pouvais voir et toucher cet organe qui était, à mon plus grand étonnement; dans l'état flasque des grands repos. C'est par là que je saisis sur le champ une des réalités de ce ou ces corps oniriques et surtout toutes les possibilités qui allaient pouvoir être testées. J'avais la preuve, réaction enfantine certes, que tous ces contes et ces belles histoires sur le rêve et la manipulation de ceux-ci n'étaient pas que des idées ou des fantasmes. Et je m'avançai dans la découverte des mondes érotiques là où le feu épouse l'eau (clin d'¶il ici aux symbolistes).
Etape par étape, sur ce chemin infini qui est propre à chacun, je découvris d'autres mystères qui me concernent. Et je n'en parlerai pas. Du moins pas maintenant.
Une des étapes avancées du rêve conscient est de pouvoir « matérialiser » le rêve. C'est à dire que l'on peut « créer » un objet, une forme humaine ou autre, un être comme en plein rêve, ici et maintenant dans la pièce où l'on rêve avec les yeux ouverts, et où on est physiquement présent. Pour certains c'est un don, pour d'autres de nombreuses années de travail. Mais, imaginez seulement quelles aventures nous pourrions nous permettre si malheureusement ces projections descendaient du ciel, comme des anges bisexués, gratis pro deo.
Ces projections et les autres, celles que nous créons dans nos rêves conscients les yeux fermés de par notre volonté exigent de nous une énergie considérable dont l'une des sources réside dans l'énergie sexuelle de l'homme qui est une des énergies les plus puissantes (il en est d'autres) qui puisse exister pour sa grandeur et aussi pour sa perte. Ce n'est pas pour rien si presque tous les systèmes ésotériques (sauf celui d'un moine bouddhiste fou qui atteignit l'illumination par l'amour érotique sans limites) prônent une économie énergétique notamment par le biais d'une économie sexuelle. Cette énergie sexuellement orientée est la plus ancrée dans le vital de l'humain et aussi la plus difficile à oublier. Voyez le comportement des hommes lorsque subitement dans une pièce où ils sont rassemblés, un partenaire sexuel possible fait irruption. Comme dans tout équilibre naissant, la sobriété doit être de mise. L'attention de tous les instants et je ne suis aucunement moral.
Ainsi j'ai dû connaître un homme qui « matérialisait » son entité amoureuse et qui passait en sa compagnie des moments fous jusqu'à ce que peu à peu il dispose de moins en moins de cette énergie vitale tant et si bien qu'il ne se donnait plus la peine d'attendre d'avoir assez d'énergie pour reconstituer le sujet de ses désirs. Il s'affaiblissait jour après jour et pour finir il copulait avec les meubles et les murs de sa chambre. Il a fini dans le rêve psychiatrique de l'un de ces endroits institutionnels où encore trop peu souvent on s'intéresse à l'homme global, et où de nombreux sujets rêvent les yeux ouverts et communiquent émotionnellement avec des « formations » qu'ils appréhendent et que de notre point de vue nous classifions comme hallucinations, délires, dérangements et que nous soignons par lobotomie, lasers et camisoles chimiques.
C'est pourquoi j'ai demandé à Florence de pouvoir écrire cet article dans la mesure où il est bon de savoir que tout mène à tout et que le rêve lucide ou conscient demande malgré tout que l'on reste attentif à la bonne fin de nos désirs oniriques. Posons-nous sincèrement la question : pour quoi, pour qui nous voulons rêver, est-ce dans un but inavoué de satisfaire des instincts vitaux essentiels que nous ne pouvons nous permettre dans la réalité : pas de problème avec cela. Allons-y. Découvrons toutes les faces cachées de notre intimité et de notre désir. Mais sachons aussi que l'énergie sexuelle est une des fondamentales et que la gaspiller en rêve peut mener à une certaine conscience, à un certain bonheur, mais pas toujours à la santé physique, racine de notre équilibre, n¶ud d'énergie ou de matière microcosmique et macrocosmique et que toute sensation est apprentissage et tout apprentissage implique une intégration.
Car nos rêves tout comme nos pensées sont des sensations. Qui dit sensation, dit émotion, dit immunité, dit système nerveux, dit équilibre, dit intuition, dit créativité, dit conscience, dit énergie. Une preuve de l'importance sexuelle dans l'état de rêve (sommeil paradoxal) est que les yeux, le cerveau, le c¶ur et le sexe seuls présentent une activité intense. Comme si eux seuls existaient uniquement pour refaire les mondes.
Question: est-ce que d'autres plans de l'être sont alors à ce moment en activité et que ce que nous voyons du corps physique, yeux qui galopent, bouche ouverte, membres flasques et sexe tendu sont nécessaires au passage de « quelque chose » des profondeurs ou des hauteurs ou d'ailleurs sur le plan du corps physique ?
En général, des états semblables ne nous arrivent pas souvent pendant la vie éveillée sauf lors d'une « bonne baise » ou si nous gagnons à la loterie.
Allons plus avant.
L'érection masculine nocturne : 4 à 5 fois 20 minutes chaque nuit de bon sommeil.
Pour une durée de vie moyenne de 60 années : un homme passe 20 années (1/3 de sa vie) à dormir dont 5 années de sommeil paradoxal soit de rêve conscient ou non (1/12 de sa vie), et donc une érection nocturne qui accompagne très souvent le sommeil paradoxal d'une durée de quatre à cinq fois vingt minutes par nuit (1/24 du temps moyen de vie). Je compterai donc à soixante ans à peu près 4 ans d'érection permanente selon ce mode.
Toute érection nocturne ne s'accompagne pas nécessairement de rêve lucide. Dommage. Il y a des rêves lucides qui n'en comportent pas tout comme érection ne signifie pas rêve lucide, et je suis d'accord avec certains spécialistes (s'il en existe vraiment) qui s'entendent pour affirmer que l'érection masculine ou féminine—mais dont la forme est moins gènante étant donné la distribution différente dans le clitoris des muscles lisses qui sont plutôt rétractiles, ne suscite pas obligatoirement de rêve érotique.
Mais l'énergie corporelle utilisée pour une érection (hyper débit sanguin) est de 8 à 9 fois celle de l'énergie demandée entièrement par le corps « normal » en équivalents métaboliques, lorsque la verge est dans un état de flaccidité. Peu de réponses scientifiques sont avancées pour expliquer le fait. En tout cas il en existe mais elles ne sont pas solides, car elles envisagent uniquement le corps physique et ne sont pas assez holistiques, ne tenant par exemple pas assez compte de l'environnement immédiat du rêveur.
Question : Est-ce cette énergie qui est fournie pour créer et permettre le rêve ?
Question : D'autres peuplades ou sociétés en d'autres temps ont-elles présenté des cycles différents?
Certains courants ésotériques amérindiens ou bouddhiques affirment que nos rêves sont dans notre corps, peut-être dans les articulations ou les tendons, les muscles ou les membranes, d'autres dans quelque neurone spécialisé ou peut-être encore dans notre cerveau ou notre système immunitaire qui créeraient des plages de conscience. De toute façon on n'en sait encore rien avec certitude. On ne sait pas grand chose avec certitude. C'est à tout un chacun sans aucun doute selon sa science, sa perception, son intuition de décider et d'en tirer les conséquences.

Cependant, mes conseillers en rêve conscient me répétaient sans cesse : "Garde ton énergie pour rêver, ne gaspille pas ton énergie sexuelle".
Et effectivement dans mon expérience personnelle, je pouvais constater une relation assez grande entre la vie érotique éveillée et le nombre ou l'intensité des rêves. Par exemple : certaines fois une orgasme récent précipitait un rêve que je « sentais » arriver mais le rêve était alors trop rapide, trop court, trop restreint dans la liberté de mouvement et d'action et par contre l'érection qui accompagnait ce rêve était on ne peut plus forte, presque douloureuse, comme si le rappel physique de l'événement érotique précédent était plus intense dans les vingt-quatre heures qui incluent un rêve lucide.
D'autre part, parfois en l'absence de rêve (cela arrive bien souvent encore dans la vie des rêveurs qui ne se limite pas au contenu de leur journal) mais ce n'est ici qu'une expérience personnelle, une manipulation érotique non-émissive (sans éjaculation) permettait, j'en suis certain, de susciter la mise en place d'un rêve, et conscient de surcroît (quand j'en fus à ce stade de l'exploration onirique). Je constatai aussi que plus ma vie érotique était intense et moins j'avais de rêve lucides, mais à l'inverse, plus la vie érotique était absente et moins de rêves (de toutes sortes) m'étaient rappelés. Comme si il y a un équilibre et une certaine sobriété à trouver et de toute façon une éconoie à mettre en place.
Nous sommes tous d'accord pour ne pas mélanger les termes : érection, orgasme et éjaculation. Les trois états bien que souvent concomitants sont tous bien différenciés et ne sont pas nécessairement mariés. On peut être déficient pour l'une de ces trois étapes dont la vie se sert presque exclusivement pour la reproduction (tant qu'à présent, mais le clonage nous changera cela bientôt). On peut aussi bien les séparer dans une vie sexuelle activement contrôlée. Je rappelle juste en passant que certaines disciplines de l'hindouisme tantrique proposent ainsi le contrôle volontaire de tout le processus de l'orgasme pour permettre la conservation de l'énergie électromagnétique de vibration des spermatozoïdes et autre en transformant l'énergie sexuelle destinée à la procréation ( en sanskrit : retas) en énergie vitale et spirituelle ( tejas et ojas). Une de ces théories bien connues dans le yoga est le Brahmacharya. Et elle ne concerne pas le rêve bien qu'elle l'influence et elle n'est qu'une étape préliminaire à d'autres « plus élevées » dans une démarche spécifique qui n'est pas de ce propos.
La sobriété sexuelle pour le contrôle de la force vitale et de l'énergie est importante pour la bonne santé du corps. Puis-je seulement rappeler qu'un bien-être « psychologique » ou « mental », bien qu'il permette par exemple une résolution du stress corporel ne signifie pas nécessairement que le corps physique soit en bonne santé. Rien n'indique à l'homme qui éjacule à tout vent que dans son plaisir (tant qu'il n'a pas appris à différencier orgasme et éjaculation et à les utiliser séparément en fonction de ses impératifs de circonstances) il envoie ad patres un élément métallique important pour sa prostate, à savoir le Zinc et que peu de nutriments dans son alimentation ordinaire lui en apporte, sinon aucun. Ne parlons pas des hormones et vitamines qui accompagnent cette joyeuse NDE (Near Death Experience). Il est donc possible et nécessaire à l'une des consciences de veille de déjà bien prendre possession de cette vie érotique pour ne pas subir les rêves qui l'élimineront. (Je ne parle pas ici que des pollutions ou pertes de spermes nocturnes mais des implications plus émotionnelles ou plus mentales dans le sens de régulation ou dérégulation, harmonisation et intégration des événements vécus). Et peu à peu, il est possible par un certain effort ou une certaine volonté calme d'agir sur le subconscient, qui est notre ancien conscient, et qui bien qu'assez obstiné peut se montrer à la longue, de plus en plus malléable. L'action de la volonté est un des plus grands mystères qui n'est pas près d'être résolu par les neurosciences académiques. Les prodiges réalisés par les anciens fakirs publicitaires, ou les yogi contrôlant les battements du c¶ur, pouvant entrer en catalepsie ou coma cérébral volontaire, même si ce sont des histoires invérifiables parfois soutiennent quand même cette idée. Et nous ne parlerons même pas ici de son implication dans les guérisons spontanées lorsqu'elle est mobilisée exclusivement et intégralement (c'est à dire incluant tous les plans de l'être et pas que le mental) par le malade ou le chercheur du corps.
Le réel, l'imaginaire, le symbolique concourent à la réalisation de l'érection psychogène. L'érection réflexogène, (l'érection nocturne est réflexogène), on en parle assez de par la diffusion mercantile des petits losanges bleus guérisseurs de l'impuissance. D'autre part il est bien connu qu'une vessie pleine peut occasionner l'érection du petit matin (si les cycles de sommeil nocturne-vie diurne sont ordinaires ou selon la moyenne des gens).
Vous pourrez trouver dans les magazines des halls de gare ou dans des articles d'andrologie scientifique plus élitiste les détails que je ne développerai pas ici.Il n'est pas possible sans imagination ou sans mémoire (action du subconscient physique) d'obtenir une érection psychogène. Mais notre vie quotidienne ne manque évidemment pas d'impacts érogènes qui viennent la sustenter. La violence et l'agressivité ne sont pas non plus exclus de notre décor de vie immédiat et tant que le corps physique évident, même s'il est illusion, projection du mental, n'est pas mis sous contrôle jusque dans le subconscient (qui peut se laisser pénétrer à force de volonté et de résignation) nous en serons trop souvent les souffre-douleurs.
Je ne parle même pas ici de l'inconscient qui ne représente à mes yeux que la partie plus dense encore du subconscient et me semble plus difficilement abordable pour l'instant. Les psychanalyses de tous types n'ont fait que constater sa présence mais n'y ont accédé qu'indirectement (parfois j'en doute même qu'ils y soient arrivés car il faut y descendre—c'est une image—et ne pas emporter le langage cathédrique pour converser avec lui, il a son propre mental que nous aurions bien du bonheur à apprendre) car ce qui vient au langage est teinté d'impressions subconscientes et de mental encore plus distant dans sa forme de la matière dense et atomique. La psychologie atomique est certainement différente de celle qui régit les relations de notre personne avec notre environnement perçu par nos sens ordinaires. (La nanopsychologie qui naîtra un jour tout comme la psychologie environementale seront sûrement moins émotionnelles du moins tout au début).

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N'entrons pas dans les détails techniques des manuels d'andrologie, le sujet est tout différent. Je vous rappelle seulement quelques constatations scientifiques disponibles dans de nombreux ouvrages traitant de la question.
Il faut beaucoup d'énergie pour que l'érection existe. Le débit du sang artériel à cet endroit est de dix fois celui au repos de par la configuration du circuit dans les corps caverneux de l'organe. Les muscles du diaphragme musculaire pelvien qui tapissent le fond de l'abdomen sont contractés, super-toniques et dirigent l'organe vers le haut tandis que la vascularisation intense provoque la tuméfaction des corps caverneux et la tension résultante de la tunique d'albuginée.
Les fibres musculaires qui tapissent les parois des artères ou afflue le sang sont lisses et ne dépendent donc théoriquement pas de la volonté (système para-sympathique). Tout est, et plus encore, histoire d'ions calciques qui doivent entrer et sortir de part et d'autre de certains conduits dans les cellules musculaires et de consommation d'ATP (adénosine triphosphate = stockage d'énergie dans le système cellulaire). Aucune action n'est ici possible selon les andrologues. Les muscles ischio-caverneux de la verge seulement peuvent être contrôlés par la volonté en harmonie avec hypertonie des sphincters (urètre et anus) et faire balancer légèrement l'organe comme le marteau d'une cloche. Mais les fibres sympathiques et para-sympathiques sont étroitement liées et il serait étonnant qu'elle n'aient pas de connexions entre elles que la science va mettre à jour si ce n'est fait. Par contre on peut agir sur les fibres musculaires longitudinales qui peuvent contrer l'érection et qui agissent lors de la détumescence de la verge pour permettent le retour veineux équilibré. Les scientifiques têtus ne doivent pas oublier tout ce qu'ils ignorent encore : vous connaissez les fascias ? la pompe sacrée et cérébrale, les systoles du cerveau etcä?
Tant qu'à présent, et les théories scientifiques sont bien plus complexes que ce bref aperçu, rien ne vient nous aider dans la récupération de l'énergie utilisée dans cet état fréquent. C'est ici qu'interviennent alors les connaissances un peu plus diverses et notamment les exercices tantriques de respiration et ceux de l'orbite microcosmique.

Quelques pistes à découvrir si on veut.
Réapprendre la respiration ventrale, primordiale de toute façon pour une vie érotique et orgasmique puissante.
Se renseigner et sentir l'orbite microcosmique ou la circulation de l'énergie dans notre corps physique selon les méridiens d'acupuncture qui naissent sous notre lèvre inférieure et qui aboutissent de l'autre côté à la lèvre supérieure en faisant le tour par les plexus énergétiques appelés chakras et remontant le long de la colonne vertébrale.
L'apprentissage du contrôle de la vessie. Les hommes en bonne santé peuvent apprendre à contrôler la miction (le fait d'uriner) et s'exercer à uriner debout sur la pointe des pieds et à stopper l'émission urinaire selon la volonté par contraction des sphincters urétraux : avec sobriété bon pour la prostate .
La volonté se cultive aussi petit à petit. Disons plutôt que ce qui se cultive c'est le rappel qu'elle a tout pouvoir. En cas de danger, vous continuez de pisser ou vous foutez le camp en mouillant vos pantalons ? Peu d'hommes pensent à cela.
Toujours pour la miction apprendre à émettre l'urine d'une façon volontaire et consciente en y mettant une volonté et une pression (mentale) et non pas un laisser-aller satisfaisant, les yeux révulsés de plaisir.
Tous cela met la volonté en contribution et amène enfin à l'exercice final qui est de « débander en dix secondes ». Simplement sans entrer dans des détails anatomiques.
Première étape : apprendre à jouer à contracter les sphincters de l'anus et de l'urètre (qui semblent ramener l'organe sexuel tout entier vers le nombril) comme pour imiter l'éjaculation tout en gonflant le ventre et en le poussant vers le bas. Répéter l'opération quelques fois sans trop forcer. Souvent, c'est relaxant.
Il faut quelque semaines d'essais pour y parvenir mais c'est gratifiant. En public évidemment ce n'est pas souvent possible. On peut se limiter à cette étape.
Deuxième étape : elle peut se passer de la première mais pour cela il faut pouvoir visualiser le CHI (flux d'énergie vitale) du Dantian inférieur (DANTIAN XUAN ZHUAN - centre énergétique situé à deux doigts en dessous du nombril) et le projeter vers le bas le long de la fin du canal énergétique Renmai (Vaisseau ancestral) et inonder l'appareil sexuel au point Huiyin au périnée et remonter par l'orbite microcosmique du côté dorsal le long du canal Dumai (Vaisseau Gouverneur) l'énergie vers le haut de la tête et le dessus du palais au point Shanguan. Il y a encore ici besoin de pousser mentalement l'énergie vers le bas et contracter encore légèrement les muscles de l'anus et de l'urètre. C'est en quelque sorte une remise en circulation de l'énergie CHI , selon une application dérivant du ZI WU ZHOU TIAN du QIGONG chinois. Magiquement, après une quinzaine de secondes, la détumescence se produit. Ne pas se laisser aller lors de la sensation de décontraction des muscles lisses, car l'érection peut reprendre de plus belle si on n'y prête plus toute son attention. On peut se limiter à cette étape. Evidemment si on rêve en même temps, on peut perdre le rêve au début par l'attention toute portée au corps physique, mais à la longueävous êtes tellement capables.
Troisième étape : c'est l'ultime sans doute. Il n'est plus besoin de se forcer à pousser, mais par le simple fait de le vouloir, la détumescence s'accomplit.
Quatrième étape : on ne bande plus, plus jamais et c'est sans doute parce qu'on est trop vieux, qu'on a oublié son losange bleu ou alors parce qu'on a maîtrisé enfin le subconscient et éveillé voir recréé une autre conscience dans les profondeurs de la matière organisée. Il y a encore tellement d'endroits du corps à visiter et parfaire !
L'intérêt de ceci peut résider dans le fait que l'énergie récupérée soit vous laisse en forme pour un réveil joyeux si vous le voulez soit vous permet de continuer à rêver sans gène et éventuellement de vous assurer pratiquement de la lucidité (pour ceux qui en sont à ce stade dans la pratique du rêve).
Donc, soit on récupère l'énergie de l'érection qui pourrait nous distraire pour continuer à rêver puisqu'on est conscient de son corps physique et que l'on peut par la volonté simplement la récupérer soit utiliser la sensation d'érection comme signal annonciateur de lucidité ou de conscience dans le rêve (moins cher que les lunettes de Stephen Laberge pour signaler les mouvements oculaires en REM)
Evidemment vous pouvez aussi profiter de cette technique pour, dans le rêve de cette vie éveillée, réduire l'excitation que votre subconscient vous offre parfois dans certaines circonstances qui échappent encore à votre contrôle et soit remettre à plus tard ce que votre cerveau reptilien propose à votre cortex qui ne trop sait de quel bois se chauffer lorsque cette jolie fille passe, vous sourit et vous parle. Et par là influencer directement le contenu de vos rêves prochains.
On peut même rendre l'exercice plus compliqué par le fait que l'érection réflexogène nocturne n'est pas identique à l'érection psychogène due à l'imaginaire, au mental ou au « contact sexuel physique » et visionner un film érotique ou quoi que ce soit d'autre et constater qu'il est difficile mais pas impossible néanmoins d'obtenir un même résultat avec tout le bonheur qui peut résulter du contrôle du corps physique par l'attention consciente et par la volonté.
Encore quelques petites choses. L'alimentation est assez importante dans le fait où les cycles de digestion des sucres ou des protéines dépendent d'hormones qui ne sont pas sécrétées à n'importe quelle heure du jour. Ainsi les glucides demandent pour leur assimilation une libération de cortisol qui ne se passe qu'au petit matin. Donc les rêves nocturnes, le ventre plein des pâtes (sucres lents) du repas tardif le soir, et en attente d'être assimilées pourraient vraisemblablement subir l'influence de ce repas. Les protéines qui sont plus assimilables la nuit et de plus, permettent la libération cérébrale d'un facteur de croissance (GH) qui est en relation directe avec les hormones présentes dans l'appareil sexuel en érection semblent plus appropriées pour l'équilibre et pour la bonne gestion des rêves. Tout dépend de chacun finalement et de l'attention portée au corps.
Enfin certaines substances végétales induisent plus facilement le rêve lucide et les OBE's (décorporation). On a cité l'armoise (artemisia vugaris). Je citerai parmi certains thés, le SOU TSIAN des Hymalayas qui, comme les gingénosides promettent de belles érections. Cherchez les autres.
De même, l'eau pure bue pendant la journée et moins en soirée permettra sans aucun doute au corps de se sentir plus léger, plus énergétique et plus dispos à l'exercice et au plaisir du rêve lucide. Je vous rappelle d'une part que l'eau est une véritable source d'énergie et que la vessie est située près du chakra sacré ou Svâdhishthâna, celui de l'eau (évidemment pas celle des canalisations, mais en tant qu'élément) et qu'il régit notamment la fonction sexuelle.
Pour conclure ce petit salut aux rêveurs, je voudrais insister avec humour sur le fait que les mondes créés tant sur le plan de la vie éveillée que sur les plans des rêves ne sont accessibles à notre compréhension globale (un sens interne et non cérébral, dont le centre est hors du corps à l'arrière de celui-ci) que selon notre volonté. C'est l'intention, estafette de notre volonté qui nous permet d'être conscient, de modifier nos rêves, de les subir, de les refuser, tout comme elle permet de maîtriser ou seulement de subir cette réalité, cet autre rêve qui est celui tout aussi illusoire d'une création mentale que nous nous offrons en tant que divertissement pour l'esprit que nous sommes éternellement mais dont nous ignorons encore la vastitude, mais qui reste notre ancrage au sein de tous les mondes tant qu'à présent.
Que grand bien vous fasse et bons rêves !
Merci.

Michel-Marie SOLITO de SOLIS