Forme d'identification en surface. Cela s'observe dans l'écholalie où juste la surface de l'attitude et du comportement est réutilisée. C'est vidé de sens. C'est en fait tout ce qui est de l'ordre du mimétisme, de l'accrochage à une sensation pour éviter l'angoisse de la chute (on notera par exemple le regard qui se fixe sur un point). Cela concerne le contact corporel et psychique. Le mécanisme d'identification adhésive a pour but d'éviter de disparaître.
Est aussi un concept de Donald Meltzer (1975) qui se réfère aux observations du nourrisson d'Esther Bick qui a mis en évidence la peau comme "objet primaire" qui stabilise le Moi dans la position schizo-paranoïde.
L'identification intrusive désigne l'identification projective sous un autre angle, pour souligner l'impact qu'elle produit sur autrui. Donald Meltzer l'a renommé ainsi lors de son travail sur l'autisme afin de mettre en avant l'agression que ce mécanisme de défense peut représenter pour l'autre.
Terme introduit par Mélanie Klein pour désigner un mécanisme qui se traduit par des fantasmes, où le sujet introduit sa propre personne (his self) en partie ou en à l'intérieur de l'objet pour lui nuire, le posséder et le contrôler.
Selon Mélanie Klein, c'est une forme particulière d'identification qui établit le prototype d'une relation d'objet agressive : ce mécanisme consiste en une projection fantasmatique à l'intérieur du corps maternel de parties clivées de la propre personne du sujet, voire de celle-ci dans sa totalité, et non seulement de mauvais objets partiels, de façon à léser et contrôler la mère de l'intérieur.
Ce fantasme est la source d'angoisse comme celle d'être emprisonné et persécuté à l'intérieur du corps de la mère. L'identification projective peut, en retour, avoir la conséquence que l'introjection soit ressentie "comme une entrée par force de l'extérieur dans l'intérieur en rétribution à une projection violente". Un autre danger est pour le sujet de perdre par projection des "bonnes parties" du MOI. L'idéal du MOI pourrait alors devenir extérieur au sujet. M. Klein parle d'identification en ce sens que la personne propre est projetée. Une bonne illustration est ce personnage d'un roman de Julien Greene, qui ayant fait un pacte avec le diable, peut prendre l'identité des personnes dont il veut vivre la vie. Il devient un autre à l'infini puis fini par réintégrer son corps. Dans la première version du livre, non-publiée, l'anti-héros rencontrait de nouveau le diable, et l'histoire ne se terminait jamais
L' identification projective est en psychanalyse le fait de projeter sur un objet des caractéristiques du soi pour s'y reconnaître.
L'identification projective peut devenir un mécanisme de défense pathologique qui consiste à prendre possession de cet objet (qui peut être une personne) dans une tentative de contrôle et d'annihilation de cet objet dont les caractéristiques propres sont alors niées.
Cette notion est introduite par Mélanie Klein en 1946 dans le cadre de la relation mère enfant, pour identifier un phénomène réunissant identification (se reconnaître, comme dans un miroir) et projection (faire endosser ses sentiments refoulés à un élément extérieur).
Dans ce cadre c'est un passage obligé et provisoire de la mise en place de la psyché de l'enfant relativement à l'objet primaire, associé au mécanisme de projection - introjection qu'elle à décrite. « Il s'agit de décrire le monde fantasmatique de l'enfant (son imaginaire), sur la valeur structurante de l'image maternelle. »
Dans son imaginaire l'enfant garde schématiquement en lui ce qui est bon, et projette dans l'image maternelle ce qui est mauvais. Une deuxième étape suivant la projection est l'identification à ce qui a ainsi été projeté, c'est l'identification projective qui aboutit donc, dans le développement normal, à la réintégration de ce qui a été projeté.
Wilfred Bion développera d'ailleurs l'idée que l'identification projective est un mécanisme structurant autorisant la capacité de penser... Il distingue clairement cette identification projective normale d'une identification projective pathologique.
L'identification projective devient pathologique si elle n'est plus transitoire mais un moyen de déni de la réalité. Elle peut ainsi consister à :
projeter sur l'autre un contenu mental perturbant et contrôler cet autre de par ce contenu ;
pénétrer l'intérieur d'un objet pour en prendre possession ou le dégrader.
Elle peut donc être une forme d'agression quand l'objet de cette identification est une personne. Donald Meltzer distingue ce cas, en proposant le terme d'identification intrusive, identification qui substitue à la personne réelle ce que le mécanisme de défense a besoin d'en percevoir.
La notion d'identification projective est notamment employée pour démêler le transfert psychotique. L'identification projective pathologique, selon Bion, conduit à la formation d'objets bizarres. Herbert Rosenfeld développe, clarifie et élargit cette notion.
L’identification primaire est un terme freudien, par lequel on nomme l’identification de tous les jeunes enfants à leurs parents, identification qui est la condition du « Surmoi » comme intériorisation de la loi parentale.