mardi 15 février 2011

Le travail du rêve


Extrait du cours de Mme M-C Brunet 
Freud: 'Nous sommes au coeur de la psychanalyse, l'interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l'inconscient.' La théorie du rêve à servit de point de départ à la théorie des névroses puisque Freud a assimilé des productions oniriques aux productions névrotiques. Il a montré son intérêt pour les rêves dès le début de sa recherche, dès sa jeunesse il a noté tous ses rêves, dans sa correspondance à Fliess et à Jung. C'est l'étude des rêves qui a provoqué la rupture avec Jung.
I. La différenciation entre le contenu manifeste et le contenu latent
C'est l'apport essentiel de Freud à la théorie du rêve. La vie psychique se modifie au moment du sommeil et elle va fonctionner selon d'autres mécanismes. Le rêve nous arrive avec des caractères d'étrangeté et d'illogisme. Dans un premier temps, c'est ce caractère d'étrangeté qui nous permet de différencier le contenu manifeste et le contenu latent.
1. Le contenu manifeste
Freud : 'Le contenu manifeste désigne le rêve avant qu'il soit soumis à l'investigation analytique tel qu'il apparaît au rêveur qui en fait le récit, par extension on parlera du contenu manifeste de toute production verbalisée du fantasme à l'oeuvre littéraire qu'on se propose d'interpréter selon la méthode analytique.' C'est le rêve tel qu'il se présente, à l'état brut. C'est déjà différent du récit que l'on fait qui est lui-même une interprétation. Ce contenu manifeste a subit un long travail de déguisement qui est appelé le travail du rêve, pour accéder à la signification il faudra identifier le déguisement.
2. Le contenu latent
C'est l'ensemble des significations auxquelles aboutit l'analyse d'une production de l'inconscient, c'est le rêve déchiffré et le contenu latent n'apparaît plus comme un récit en images mais comme une organisation de pensées exprimant un ou plusieurs désirs. Il n'apparaît jamais tel quel à la conscience mais plutôt il se dévoile au fur et à mesure du travail d'interprétation.
Plus le contenu latent est déguisé plus il est loin du contenu manifeste, psychologiquement plus il y a refoulement plus la compréhension consciente est difficile. L'importance du décalage entre les deux contenus renseigne le thérapeute sur l'importance du travail à faire avec l'inconscient. Pour accéder au contenu latent, Freud a mis au point sa technique de libre association, premièrement on réduit le contenu manifeste en séquences constitutives du scénario, deuxièmement on demande au sujet d'associer sur chacune de ses séquences, troisièmement les fils d'association s'entrelacent et aboutissent à une trame de pensées et le rêve latent apparaît progressivement.
La technique psychanalytique consiste à tirer à la conscience les idées latentes à partir du contenu manifeste. C'est ce que Freud a appelé le travail d'interprétation.
II. Le dynamisme du rêve
Nous venons de voir que Freud soutient que le rêve manifeste a un sens latent que peut découvrir le travail psychanalytique et pour découvrir cela Freud va poser une deuxième hypothèse : 'tout rêve après complète analyse se révèle comme la réalisation d'un désir.' Pour justifier cela, il va d'abord prendre des rêves simples comme ceux des enfants c'est-à-dire ceux dont la réalisation du désir se manifeste sans déguisement. Par exemple, un rêve de sa fille âgée de 19 mois qui un matin a des vomissements, elle est mise à la diète pour toute la journée. Dans la nuit suivante, Freud l'entend crier au milieu de son sommeil agité et dans son rêve : 'Anna Freud, fraise, grosse fraise, flan, bouillie.' Interprétation : elle emploie son nom pour exprimer la prise de possession, elle énonce un menu qui comprend tout ce qu'elle aime, le rêve apparaît comme une revanche sur la diète imposée donc il est la réalisation d'un désir insatisfait pendant la veille. Les rêves des enfants appartiennent souvent à cette catégorie qui est celle de réalisation simple de désirs non satisfaits pendant la veille. A partir de l'étude de ces rêves d'enfants, il va tirer toute une série de conclusions :
- Le rêve enfantin compréhensible sans analyse est toujours une réaction à un événement de la veille. Il a un sens compréhensible immédiatement.
- Le rêve enfantin est la réalisation directe non voilée, non déguisée d'un désir non satisfait la veille.
Le rêve apparaît comme un compromis entre le désir et le besoin de dormir. La tendance à dormir est perturbée par le désir qui va exiger satisfaction. Le rêve permet la satisfaction du désir et il va écarter l'excitation perturbatrice qui aurait réveillé le dormeur. Le rêve sauvegarde le sommeil. 'Le rêve est le gardien du sommeil non son ennemi.'
Certains rêves d'adultes appartiennent à cette catégorie, ce sont les rêves provoqués par des besoins vitaux, la faim, la soif et les besoins sexuels. Par exemple, le rêve de banquets plantureux de personnes au régime ; ou les défilés érotiques de prisonniers. Ce ne sont pas la majorité.
La plupart des rêves se présentent déguisés, embrouillés et bizarres. La première hypothèse de Freud va se compliquer et devenir, le rêve est un compromis. Tout en dormant, on satisfait le désir et en satisfaisant le désir on peut continuer à dormir. Le désir est satisfait à un niveau symbolique ou encore fantasmatique. Par l'hypothèse de la censure, il va expliquer la déformation des rêves. La censure désigne une force qui exerce une action inhibitrice à l'égard de certaines tendances qu'elle reposse dans l'inconscient. Au niveau du rêve, on peut repérer cette action sur deux niveaux, des déformations systématiques qui empêche la compréhension, des résistances à l'analyse. Plus la censure est forte plus le rêve est déformé donc plus il est difficile à comprendre et plus difficile est l'intégration du contenu au conscient. La censure tient la place essentielle dans la conception freudienne du rêve. Le rêve n'apparaît plus simplement comme un compromis entre le désir de dormir et le désir perturbateur mais il résulte de l'interférence des trois forces, le désir de dormir, un désir plus ou moins choquant consciemment inhibé et la force de la censure. Le désir choquant ne franchi pas le barrage de la censure et pour se manifester et en même temps laisser le sujet dormir il va exister par des effets indirects et une nouvelle formule exprime la structure du rêve : 'Le rêve est la réalisation déguisée d'un désir refoulé.'
III. les mécanismes d'élaboration du rêve
Le travestissement du rêve est l'effet d'un travil aux mécanismes complexes : la condensation, le déplacement, la figuration, la symbolisation et l'élaboration secondaire.
La condensation : Laplanche et Pontalis : C'est le processus psychique inconscient par lequel des idées et des sentiments d'une personne se trouvent confondus et traduits d'une manière abrégée. Dans le rêve, cette condensation correspond à l'amalgame de plusieurs images en un composé méconnaissable. C'est la condensation qui explique que le contenu manifeste est toujours court par rapport au contenu latent. Le rêve manifeste apparaît comme un extrait incondensé. Freud fait l'analogie avec un portrait composite qui regrouperait en une seule personne les yeux d'une autre, l'habit d'une troisième, de là se composent des êtres étranges pas totalement inconnus mais en réalité c'est un amalgame de plusieurs êtres connus. Au niveau sémantique, la condensation est extrêmement riche puisqu'un seul contenu manifeste peut renvoyer à des quantités d'idées latentes.
Le déplacement : c'est le déplacement de l'affect ou de l'investissement libidinal. Par exemple, l'homme aux loups qui ne pleure pas à la mort de sa soeur mais qui éclate en sanglots sur la tombe de Pouchkine (poète romancier russe). Le rapport entre l'objet réel et l'objet substitutif est le plus souvent symbolique. Le résultat du déplacement est qu'il va apparaître au premier plan du rêve ce qui joue un rôle secondaire dans le contenu latent. Plus la censure est importante plus le déplacement est important.
La dramatisation, la figuration : la plupart des rêves se présentent comme une scène. Le travail de figuration sera de convertir des pensées en un scénario. Cela implique d'exprimer des idées par des images visuelles et de traduire des relations logiques existants entre ces individus. En ce qui concerne la figuration, le sujet apparaît rarement dans les rêve du fait de la censure. Mais la censure va déjouer le processus d'identification dans l'apparition masquée de la personne du rêveur. Cette apparition permet de savoir quelle est la partir psychique du sujet concernée par le rêve. Par exemple, si le héros est un enfant, c'est une partir de lui qui est en train de grandir, partie qui n'a pas encore la majorité adulte. Si c'est un vieillard, idée de fatigue ou de sagesse. Si malade -> propre déficience. Le rapport logique s'exprime par la simultanéité, c'est-à-dire que chaque fois qu'un rêve rapproche deux éléments, il y a un rapport de sens entre les deux. Le deuxième dépend du premier rêve. Ceci est valable pour les deux portions de rêves qui s'enchaînent dont le contenu manifeste est tellement différent qu'on a l'impression qu'il s'agit de deux rêves différents. Les portions de rêves qui s'enchaînent ont toujours entre elles un lien causal.
La symbolisation : le symbole est un mode de représentation indirect ou figuré d'une idée ou d'un contenu psychique. En psychanalyse, on considère comme symbolique toute représentation substitutive et en particulier tout symptôme pathologique est l'expression symbolique d'un désir. Ce mode de représentation se distingue par la contenance du rapport entree le symbolisant et le symbolisé inconscient. Une telle constance se retrouve non seulement chez le même individu tout au long de sa vie mais encore d'un individu à l'autre et également dans les domaines les plus divers et en particulier les mythes, les religions et le folklore. On le retrouve également dans les airs culturels les plus éloignés les uns des autres. On emploie le terme symbolique dans le rêve pour désigner la relation qui  uni contenu manifeste - contenu latent. Dès l'instant où l'on reconnaît à un contenu psychiquee au moins deux significations dont l'une se substitue à l'autre on peut qualifier leurs relations de symbolique. Ce langage symbolique échappe à la conscience individuelle. C'est un moyen d'expression à la disposition de tous au-delà des cultures et des langages. Le champ du symbole freudien est relativement limité et essentiellement sexualisé. C'est à Jung que l'on reconnaît le mérite d'avoir approfondi l'expression symbolique.
L'elaboration secondaire : Freud : c'est le processus par lequel l'esprit du rêveur introduit ses productions oniriques logiques plus ou moins artificielles. Ce remaniement du rêve est destiné à le présenter sous la forme d'un scénario cohérent et compréhensible. Ce travail peut être résumé de la manière suivante, une trame de pensées assemblées pendant le jour ne parvient pas à la réalisation, elle va donc conserver un certain pouvoir d'actions dans l'inconscient et menacer de troubler le sommeil pendant la nuit. Au cours de la nuit, ces pensées réussissent à se relier à des désirs refoulés dans la nuit passée. Grâce à la force fournie par ce soutien inconscient, les pensées diverses peuvent redevenir actives et surgir dans la conscience sous la forme déguisée du rêve. Deux faits se produisent, les pensées ont subit une transformation, un déguisement, des pensées ont réussi à investir la conscience grâce à ce déguisement et une partie de l'inconscient a pu surgir dans le conscient.
Conclusion : ce qui semble original est quele rêve freudien est un signe de la pensée, il exprime psychiquement la pensée. C'est un langage psychique naturel que chacun d'entre nous possédons. Langage indirect, symbolique, censuré, déformé dont l'interprétation est souvent difficile. La compréhension d'un rêve exige avant tout une attitude ouverte de renoncement à toute critique, tout préjugé, tout parti pris intellectuel ou affectif. Certains rêves ne trouvent leur sens que dans une série de plusieurs semainees ou plusieurs mois. Il faut parfois être capable d'interrompre puis de reprendre le travail d'interprétation mais c'est effectivement une voie royale qui nous fait accéder naturellement à la confrontation à l'inconscient, à ses contenus, ses mécanismes. En dehors des productions pathologiques et des activités créatrices nous avons peu de moyens pour accéder aux matériaux de l'inconscient.

Pourquoi sommes nous fatigués après un bon repas ?


Quel est donc le processus qui produit cet effet ? C’est très simple en fait. Cette sensation de fatigue après les repas survient lorsque nous consommons des aliments qui renferment de grandes quantités de sucre et de farine.
L’augmentation du taux de sucre dans le sang conduit le pancréas à produire plus d’insuline et à le libérer dans le sang. Un excès de sécrétion d’insuline libère une autre substance appelée tryptophane qui passe directement dans le cerveau et se transforme ensuite en sérotonine. La sérotonine étant appelée <l’hormone du sommeil, il est normal que nous ayons envie de nous assoupir après un bon repas.

Alors… si vous venez de manger, bonne sieste !

Trop dormir, le contraire de l’insomnie ?


Quand il s’agit de troubles du sommeil, les plaintes les plus courantes émanent de gens qui ont du mal à s’endormir et à obtenir une bonne qualité de sommeil. Pas grand-chose n’est dit sur l’autre côté de la médaille. En effet certaines personnes ont le problème inverse. Ils ont besoin de trop de sommeil. Il existe des gens qui ont l’habitude de dormir jusqu’à 14 heures par nuit. Il éprouvent néanmoins beaucoup de difficultés à se sortir de leur lit. Améliorer la qualité de leur sommeil est absolument nécessaire et prioritaire afin de réduire la durée de celui ci. En supprimant quelques mauvaises habitudes, les patients dorment moins tout en se sentant beaucoup plus vifs et énergiques tout au long de la journée.
Toutefois, l’amélioration de la qualité de leur sommeil  n’est qu’une partie du processus. Si vous dormez trop et avez de la difficulté à être productif durant la journée, ce n’est pas seulement à cause de quelques mauvaises habitudes de sommeil.
Comme vous le savez, lorsque vous vous réveillez vous n’avez pas entièrement le contrôle de vos pensées et de vos actions. À ce stade, votre subconscient est encore dominant. Peut-être avez vous des problèmes enfouis profondément dans votre subconscient, et sans le savoir vous n’avez pas envie de vous lever.
L’hypersomnie peut évidemment provoquer des problèmes. Comme par exemple être en retard au travail ou tout simplement perdre votre «temps. Les gens qui dorment trop sont paradoxalement fatigués toute la journée.
Il faut commencer par prendre de bonnes habitudes, en allant vous coucher et en vous levant à la même heure chaque jour. Peu importe si vous vous êtes couché tard, peu importe à quelle heure vous allez au travail ou si vous avez un jour de congé.
Persévérez pendant au moins 3 semaines (il faut en général 21 jours pour créer une nouvelle habitude).
Si vraiment rien ne change, si vous n’arrivez pas à trouver la cause de votre hypersomnie, faites le point avec votre médecin.