Chacun de nos rêves est le reflet de notre âme. Mohamed Chéguenni
dimanche 6 mars 2011
Terreurs nocturnes
Autres noms : Sleep terrors, night terrors, incubus attacks, pavor nocturnus, NREM nightmares.
Ces terreurs consistent a s'assoeir au milieu de la nuit, émettre un cri percant er montrer un comportement comme terrorisé. Il y a souvent une augmentation de la fréquence cardiaque, de la respiration et parfois une forte transpiration.
Ces attaques surviennent en début ou milieu de nuit au cours du sommeil profond. Elles peuvent également survenir duranr une sieste. Il y a une forte composante génetique dans cette maladie ainsi que dans le somnanbulisme.
Amnésie infantile
Incapacité à récupérer des souvenirs autobiographiques datant des toutes premières années de la vie.
En savoir plus :
Plusieurs hypothèses ont été proposées pour rendre compte de l'amnésie infantile :
1) Les hypothèses développementales : la mémoire autobiographique se développe tardivement et n'est donc pas fonctionnelle dès les premiers âges de la vie. Par ailleurs, des zones du cerveau qui pourraient soutenir la mémoire auobiographique comme les lobes frontaux ont une maturation tardive.
2) L'hypothèse du langage : l'absence de langage chez les tous jeunes enfants pourrait expliquer l'amnésie infantile puisqu'il serait impossible pour le sujet de rappeler verbalement des évènement de cette période de la vie.
3) L'hypothèse du traitement approprié au transfert : cette idée postule que les structures et les processus cognitifs du très jeune enfant et ceux de l'adulte sont tellement différents qu'il est impossible de retrouver des souvenirs autobiographiques précoces.
Vous souvenez-vous de votre tendre enfance ? Non, bien évidemment. Personne ne s’en souvient. Et pourtant de nombreuses études ont démontré que nous stockions déjà des informations dans le ventre de notre mère ! Voyons pourquoi en perçant les mystères de la mémoire infantile...
pourquoi on ne se rapelle généralement pas de notre petite enfance (avant 3 ans).
Réponse du Département Sciences et Techniques
« La mémoire est la propriété de conserver et de restituer des informations. »
La mémoire « représentative » est un processus « extrêmement complexe car il nécessite des opérations mentales qui permettent de se représenter les objets ou événements en leur absence et dont les principaux modes sont le langage et l’image mentale visuelle… La mémoire adulte est le résultat d’une évolution génétique qui a suivi, à partir de l’enfance, les étapes de la maturation, de l’acquisition du langage et du développement des structures logiques » (Encyclopaedia Universalis).
Le cerveau du bébé ou du petit enfant n’est pas assez évolué pour réaliser toutes ces opérations. Il va en fait se fabriquer petit à petit au cours du développement.
« L’élaboration du cerveau du bébé commence en fait dans le ventre de sa mère, où le fœtus commence à éduquer ses circuits moteurs. Ce n’est qu’après la naissance que le cerveau commence réellement à se développer. Les neurones du cortex entrent dans une phase de croissance exubérante, engendrant une profusion de dendrites et d’axones. Dans les premières années de sa vie, le cerveau forme près de 2 millions de nouvelles connexions synaptiques chaque seconde. A 6 mois, le cerveau a deux fois plus de connexions qu’il n’en a besoin. L’étape suivante consiste donc à en éliminer. Les synapses rivalisent entre elles pour savoir lesquelles sont les mieux placées pour traiter l’information, les autres s’atrophiant. Des connexions neuronales commencent alors à disparaître à grand rythme : 250 000 à chaque seconde. Grâce à cette élimination, le méli-mélo initial des connexions se transforme en un réseau fonctionnel de chemins corticaux où peuvent circuler les signaux nerveux. »
Outre les références déjà citées, la bibliothèque possède de nombreux ouvrages sur le fonctionnement du cerveau, à la cote 616.802, et sur les nouveau-nés, à la cote 618.92.
Réponse du Département Civilisation
L’oubli des premières années de notre vie, ou la pauvreté des souvenirs de notre prime enfance, constitue ce que les scientifiques appellent l’amnésie infantile. Pour que les souvenirs puissent être stockés puis rappelés à la conscience il faut, comme le rappelait le Département Sciences dans sa réponse, un organe, le cerveau, suffisamment développé, au câblage suffisamment performant. Mais la santé d’un organe ne rend pas nécessairement compte de la totalité de son fonctionnement.
Dans une perspective qui est celle des neurosciences, reportons-nous au chapître consacré à l’amnésie infantile (p. 210-211) dans l’ouvrage de Robert Siegler Enfant et raisonnement : le dévelloppement cognitif de l'enfant « Comment peut-on expliquer le phénomène de l’amnésie infantile ? Le simple passage du temps ne permet pas de l’expliquer. (…) Une autre explication, à première vue plausible, selon laquelle les bébés ne construisent pas de souvenirs durables à ce moment du développement, est également incorrecte. Les enfants entre 2, 6 ans et 3 ans se souviennent d’expériences qui se sont produites au cours de leur première année (…) et les bébés de 11 mois se rappellent certains évènements un an plus tard (...). L’hypothèse de Freud (1905) selon laquelle l’amnésie infantile reflète le refoulement des épisodes chargés sexuellement ne rend pas compte non plus du phénomène. Même si un tel refoulement peut se produire, les gens ne se souviennent pas davantage des évènements ordinaires survenus au cours de la prime enfance.
Trois autres explications paraissent plus prometteuses. L’une d’entre elles implique des changements physiologiques relatifs à la mémoire. La maturation des lobes frontaux du cerveau se produit tout au long de la petite enfance, et cette partie du cerveau serait essentielle pour se souvenir d’épisodes spécifiques dans des formats récupérables ultérieurement. (…) Une seconde explication concerne l’influence de l’environnement social sur l’emploi du langage par les enfants. Ecouter et raconter des histoires sur des évènements passés peut aider les enfants à stocker des informations dans des formats pouvant être maintenus en mémoire jusqu’à la fin de l’enfance et jusqu’à l’âge adulte (…) Le fait d’écouter des histoires distinguant clairement un début, un milieu et une fin, peut aider les enfants à apprendre à extraire l’essentiel des évènements de telle sorte qu’ils pourront les décrire des années plus tard. (…) Une troisième explication susceptible de rendre compte de l’amnésie infantile implique les incompatibilités entre la façon dont les bébés encodent les informations et la façon dont les adultes les récupèrent. La probabilité de rappeler un événement dépend fortement de l’ajustement entre l’encodage de l’information et les tentatives de récupération ultérieures. (…) Les enfants plus âgés et les adultes essayent souvent de retrouver le nom des choses qu’ils ont vues, mais les bébés n’auraient pas encodé l’information verbalement. »
Dans le dossier du n°107 (juillet 2000) de la revue Sciences humaines intitulé « Souvenirs et mémoire » les notions de subjectivité et d’émotion sont associées aux récents acquis des sciences cognitives, pour rendre compte de la mise en place ou de la récupération de nos souvenirs.
Enfin, pour avoir la définition de l’amnésie infantile prise sous l’angle de la psychanalyse qu'évoquait Robert Siegler, consultons le Vocabulaire de la psychanalyse :
« Amnésie infantile : Amnésie qui recouvre généralement les faits des premières années de la vie. Freud y voit autre chose que l’effet d’une incapacité fonctionnelle qu’aurait le petit enfant à enregistrer ses impressions ; elle résulte du refoulement qui porte sur la sexualité infantile et porte sur la presque totalité des évènements de l’enfance. Le champ recouvert par l’amnésie infantile trouverait sa limite temporelle dans le déclin du complexe d’Œdipe et l’entrée dans la période de latence. »
Le Dictionnaire international de la psychanalyse complète cette première définition : « Freud compare l’amnésie infantile à l’amnésie des adultes hystériques et suggère que le même processus serait à l’œuvre dans les deux cas « le refus d’admettre certaines impressions dans la conscience (refoulement). Ce refusement (refoulement) concerne la sexualité infantile définie comme « perverse polymorphe (…) L’amnésie infantile crée pour tout un chacun « une sorte de préhistoire » énigmatique. La préhistoire infantile, c’est l’enfant commençant tout juste à parler, imprégné par les fantasmes originaires qui font, pour leur part, l’objet d’une amnésie radicale, le refoulement originaire. »
En savoir plus :
Plusieurs hypothèses ont été proposées pour rendre compte de l'amnésie infantile :
1) Les hypothèses développementales : la mémoire autobiographique se développe tardivement et n'est donc pas fonctionnelle dès les premiers âges de la vie. Par ailleurs, des zones du cerveau qui pourraient soutenir la mémoire auobiographique comme les lobes frontaux ont une maturation tardive.
2) L'hypothèse du langage : l'absence de langage chez les tous jeunes enfants pourrait expliquer l'amnésie infantile puisqu'il serait impossible pour le sujet de rappeler verbalement des évènement de cette période de la vie.
3) L'hypothèse du traitement approprié au transfert : cette idée postule que les structures et les processus cognitifs du très jeune enfant et ceux de l'adulte sont tellement différents qu'il est impossible de retrouver des souvenirs autobiographiques précoces.
Vous souvenez-vous de votre tendre enfance ? Non, bien évidemment. Personne ne s’en souvient. Et pourtant de nombreuses études ont démontré que nous stockions déjà des informations dans le ventre de notre mère ! Voyons pourquoi en perçant les mystères de la mémoire infantile...
Si au cours de sa grossesse, votre maman a écouté un certain style de musique, il est fort probable que vous, en tant que bébé, vous soyez plus facilement endormi au son de cette musique comme si celle-ci avait quelque chose d’apaisant. Par ailleurs, dès la naissance, il a également été mis en évidence que Bébé reconnaissait la voix de sa maman.
Bébé continue donc de stoker des informations et ses capacités de stockage semblent augmenter au fil des mois. Il accumule des données, se constitue ses souvenirs selon l’importance qu’ils prêtent aux choses et aux événements. Il semble que la durée de stockage dépende en grande partie de son intérêt. Ces apprentissages cognitifs permettent les progrès psychomoteurs au cours des trois premières années.
Mais, il semble ensuite que l’enfant fasse l’objet d’une amnésie puisqu’il ne garde pas de souvenirs de cette période (comprise entre la naissance et 3 ans).
Il existe actuellement plusieurs théories concernant cette amnésie infantile. Certaines hypothèses mettent en cause l’apparition du langage. Pour certains, l’absence de langage expliquerait la perte des souvenirs puisque l’enfant n’est pas en mesure de les nommer.
Pour d’autres, le développement du langage amènerait un « recodage » des souvenirs. L’enfant est désormais en mesure de se forger des représentations mentales alors qu’il ne l’était pas avant. Ses souvenirs passés n’ont pas été imagés, ils ne sont donc pas conservés.
D’autres hypothèses se rapportent à l’immaturité du cerveau. Certains chercheurs pensent, entre autres, que l’enfant qui doit accumuler une quantité trop importante d’informations, fait un tri pour laisser la place aux données nouvelles.
D’après Freud, l’amnésie infantile est due à la mise en place d’un mécanisme psychologique : le refoulement. Le refoulement a pour objectif de réprimer les souvenirs liés à l’émergence de la sexualité infantile.
Quoi qu’il en soit, il semble bien que l’amnésie infantile constitue une phase normale du développement !
L’amnésie infantile occulte les expériences vécues pendant les toutes premières années de notre existence. Elle accroît aussi notre vulnérabilité aux faux souvenirs d’événements hypothétiques couvrant cette même période de la vie.
- Vous souvenez-vous de la promenade en montgolfière effectuée quand vous aviez deux ans ?
Pendant l’épidémie de souvenirs retrouvés d’agressions sexuelles qui s’est propagée aux États-Unis dans les années 1990, des adultes se sont remémorés au cours d’une psychothérapie avoir été sexuellement molestés pendant leur enfance. Pour certains d’entre eux, les sévices auraient été subis au cours des toutes premières années de leur existence, période de la vie généralement occultée par l’amnésie infantile. Celle-ci nous empêche habituellement de nous souvenir des expériences vécues avant l’âge de trois ou quatre ans. Elizabeth Loftus et Katherine Ketcham décrivent ainsi le cas de Sarah qui, au moyen d’une technique de visualisation, se souvint d’avoir été agressée par son grand-père à l’âge de deux ans. Megan, quant à elle, découvrit au cours d’une psychothérapie, avoir été violée continuellement par son père depuis l’âge de dix-huit mois, et jusqu’à ce qu’elle quitte le domicile familial pour entreprendre ses études supérieures (Loftus & Ketcham, 1997).
Les souvenirs retrouvés précoces sont-ils réels ou suggérés ? Les psychologues Deryn Strange, Kimberley Wade et Harlene Hayne publient dans la revue Memory, les résultats d’une expérience apportant un élément de réponse à cette question importante. Elles réussissent à convaincre une partie des jeunes adultes de l’étude d’avoir effectué un tour en montgolfière pendant leur enfance. Pourtant, après confirmation parentale, cet évènement ne s’est jamais produit ! Ces participants finissent néanmoins par développer des images fausses et des souvenirs erronés de la promenade dans les airs.
Les trois chercheurs font une découverte encore plus marquante. Ces erreurs de mémoire sont plus fréquentes si l’on indique aux personnes que l’évènement faux s’est déroulé à l’âge de deux ans, âge normalement couvert par l’amnésie infantile, plutôt qu’à dix ans. Ainsi, les personnes sont encore plus susceptibles de former des faux souvenirs concernant une période de leur vie pour laquelle ils possèdent le moins de souvenirs authentiques ! Les psychologues ont pourtant utilisé une forme de suggestion plutôt légère. Il a suffi de demander aux participants d’essayer de se souvenir du faux évènement au cours de trois entretiens successifs, répartis sur une durée de cinq jours.
A quel âge prend fin l’amnésie infantile ? C’est une question de méthode !
Certains thérapeutes prétendent qu’il est possible de retrouver des souvenirs de maltraitance et d’abus sexuels ayant eu lieu dans les toutes premières années de l’existence. Celles-ci sont pourtant obscurcies par l’amnésie infantile. A quel âge se termine cette période d’oubli ? Les psychologues constatent généralement que la frontière de nos souvenirs d’enfance se situe entre 3 et 4 ans. Cependant, certains auteurs l’estiment plus tardive, vers 6-7 ans, d’autres plus précoce, vers 2 ans.
La rappel ciblé (targeted recall) est l’une des techniques permettant de sonder nos souvenirs les plus anciens. Il consiste à demander aux personnes de se remémorer un évènement précis de leur enfance, évènement datable et vérifiable, en leur posant une série de questions universelles. Celles-ci portent sur les aspects habituels de ce type d’épisode de la vie. Sheingold et Tenney (1982) proposent ainsi à des adultes de se souvenir de la naissance d’un frère ou d’une sœur, alors qu’ils étaient eux-mêmes enfants. La fin de l’amnésie infantile est constatée vers 3-4 ans. La même méthode conduit Usher et Neisser (1993) à l’estimer vers 2 ans pour certains souvenirs d’enfance, comme l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille.
Pour quelle raison une méthode peut-elle conduire à des constatations aussi divergentes ? En fait, les deux études précédentes ne sont pas tout à fait similaires. Usher et Neisser (1993) utilisent un critère peu strict pour juger si une réponse correspond à un souvenir. Par exemple, à la question « Que portait le bébé quand vous l’avez vu la première fois ? », la réponse « des vêtements » est jugée acceptable. Dans l’étude de Sheingold et Tenney, une réponse plus spécifique est exigée pour acquérir ce statut.
L’âge de sortie de l’amnésie infantile dépendrait-il du critère utilisé pour coder les souvenirs des personnes ? Dans une recherche publiée récemment, Nicola Davis et ses collaborateurs comparent ces différentes méthodes de codage. De jeunes adultes sont invités à se remémorer l’arrivée d’un frère ou d’une sœur, alors qu’il étaient âgés eux mêmes de 5 ans ou moins. Le critère de Usher & Neisser permet effectivement de coder un plus grand nombre de questions universelles que celui de Sheingold et Tenney. Un nouveau système de codage des souvenirs est également testé. Elizabeth Loftus, en 1993, constate que certaines réponses jugées acceptables selon l’analyse Usher-Neisser, ont pu être simplement devinées ou complétées à partir de connaissances familiales générales, sans souvenirs véritables. Le nouveau critère exclue donc toute réponse semblant avoir été devinée. Il permet de coder un moins grand nombre de réponses aux questions universelles.
Quelle critère d’analyse des réponses aux questions universelles permet d’estimer au plus juste la fin de l’amnésie infantile ? Pour Davis et ses collègues, celui développé par Sheingold et Tenney est le plus acceptable. Le niveau exigé de spécificité des réponses est suffisant pour s’assurer que les déclarations des personnes correspondent effectivement à des souvenirs réels. En outre, il permet de déterminer une frontière de l’amnésie infantile identique à celle obtenue par des méthodes différentes du rappel ciblé. Le critère Usher-Neisser, trop indulgent, surévalue les souvenirs d’enfance. Celui de Loftus, trop sévère, les sous-évalue.(Frank Arnould)
Réponse du Département Sciences et Techniques
« La mémoire est la propriété de conserver et de restituer des informations. »
La mémoire « représentative » est un processus « extrêmement complexe car il nécessite des opérations mentales qui permettent de se représenter les objets ou événements en leur absence et dont les principaux modes sont le langage et l’image mentale visuelle… La mémoire adulte est le résultat d’une évolution génétique qui a suivi, à partir de l’enfance, les étapes de la maturation, de l’acquisition du langage et du développement des structures logiques » (Encyclopaedia Universalis).
Le cerveau du bébé ou du petit enfant n’est pas assez évolué pour réaliser toutes ces opérations. Il va en fait se fabriquer petit à petit au cours du développement.
« L’élaboration du cerveau du bébé commence en fait dans le ventre de sa mère, où le fœtus commence à éduquer ses circuits moteurs. Ce n’est qu’après la naissance que le cerveau commence réellement à se développer. Les neurones du cortex entrent dans une phase de croissance exubérante, engendrant une profusion de dendrites et d’axones. Dans les premières années de sa vie, le cerveau forme près de 2 millions de nouvelles connexions synaptiques chaque seconde. A 6 mois, le cerveau a deux fois plus de connexions qu’il n’en a besoin. L’étape suivante consiste donc à en éliminer. Les synapses rivalisent entre elles pour savoir lesquelles sont les mieux placées pour traiter l’information, les autres s’atrophiant. Des connexions neuronales commencent alors à disparaître à grand rythme : 250 000 à chaque seconde. Grâce à cette élimination, le méli-mélo initial des connexions se transforme en un réseau fonctionnel de chemins corticaux où peuvent circuler les signaux nerveux. »
Outre les références déjà citées, la bibliothèque possède de nombreux ouvrages sur le fonctionnement du cerveau, à la cote 616.802, et sur les nouveau-nés, à la cote 618.92.
Réponse du Département Civilisation
L’oubli des premières années de notre vie, ou la pauvreté des souvenirs de notre prime enfance, constitue ce que les scientifiques appellent l’amnésie infantile. Pour que les souvenirs puissent être stockés puis rappelés à la conscience il faut, comme le rappelait le Département Sciences dans sa réponse, un organe, le cerveau, suffisamment développé, au câblage suffisamment performant. Mais la santé d’un organe ne rend pas nécessairement compte de la totalité de son fonctionnement.
Dans une perspective qui est celle des neurosciences, reportons-nous au chapître consacré à l’amnésie infantile (p. 210-211) dans l’ouvrage de Robert Siegler Enfant et raisonnement : le dévelloppement cognitif de l'enfant « Comment peut-on expliquer le phénomène de l’amnésie infantile ? Le simple passage du temps ne permet pas de l’expliquer. (…) Une autre explication, à première vue plausible, selon laquelle les bébés ne construisent pas de souvenirs durables à ce moment du développement, est également incorrecte. Les enfants entre 2, 6 ans et 3 ans se souviennent d’expériences qui se sont produites au cours de leur première année (…) et les bébés de 11 mois se rappellent certains évènements un an plus tard (...). L’hypothèse de Freud (1905) selon laquelle l’amnésie infantile reflète le refoulement des épisodes chargés sexuellement ne rend pas compte non plus du phénomène. Même si un tel refoulement peut se produire, les gens ne se souviennent pas davantage des évènements ordinaires survenus au cours de la prime enfance.
Trois autres explications paraissent plus prometteuses. L’une d’entre elles implique des changements physiologiques relatifs à la mémoire. La maturation des lobes frontaux du cerveau se produit tout au long de la petite enfance, et cette partie du cerveau serait essentielle pour se souvenir d’épisodes spécifiques dans des formats récupérables ultérieurement. (…) Une seconde explication concerne l’influence de l’environnement social sur l’emploi du langage par les enfants. Ecouter et raconter des histoires sur des évènements passés peut aider les enfants à stocker des informations dans des formats pouvant être maintenus en mémoire jusqu’à la fin de l’enfance et jusqu’à l’âge adulte (…) Le fait d’écouter des histoires distinguant clairement un début, un milieu et une fin, peut aider les enfants à apprendre à extraire l’essentiel des évènements de telle sorte qu’ils pourront les décrire des années plus tard. (…) Une troisième explication susceptible de rendre compte de l’amnésie infantile implique les incompatibilités entre la façon dont les bébés encodent les informations et la façon dont les adultes les récupèrent. La probabilité de rappeler un événement dépend fortement de l’ajustement entre l’encodage de l’information et les tentatives de récupération ultérieures. (…) Les enfants plus âgés et les adultes essayent souvent de retrouver le nom des choses qu’ils ont vues, mais les bébés n’auraient pas encodé l’information verbalement. »
Dans le dossier du n°107 (juillet 2000) de la revue Sciences humaines intitulé « Souvenirs et mémoire » les notions de subjectivité et d’émotion sont associées aux récents acquis des sciences cognitives, pour rendre compte de la mise en place ou de la récupération de nos souvenirs.
Enfin, pour avoir la définition de l’amnésie infantile prise sous l’angle de la psychanalyse qu'évoquait Robert Siegler, consultons le Vocabulaire de la psychanalyse :
« Amnésie infantile : Amnésie qui recouvre généralement les faits des premières années de la vie. Freud y voit autre chose que l’effet d’une incapacité fonctionnelle qu’aurait le petit enfant à enregistrer ses impressions ; elle résulte du refoulement qui porte sur la sexualité infantile et porte sur la presque totalité des évènements de l’enfance. Le champ recouvert par l’amnésie infantile trouverait sa limite temporelle dans le déclin du complexe d’Œdipe et l’entrée dans la période de latence. »
Le Dictionnaire international de la psychanalyse complète cette première définition : « Freud compare l’amnésie infantile à l’amnésie des adultes hystériques et suggère que le même processus serait à l’œuvre dans les deux cas « le refus d’admettre certaines impressions dans la conscience (refoulement). Ce refusement (refoulement) concerne la sexualité infantile définie comme « perverse polymorphe (…) L’amnésie infantile crée pour tout un chacun « une sorte de préhistoire » énigmatique. La préhistoire infantile, c’est l’enfant commençant tout juste à parler, imprégné par les fantasmes originaires qui font, pour leur part, l’objet d’une amnésie radicale, le refoulement originaire. »
Dans le magazine des parents du journal Toboggan du mois de mai 2006, un petit sujet concernant l’amnésie infantile nous est présenté : Pourquoi ne gardons nous pas de souvenir de notre tendre enfance ?
On y présente la théorie de l’amnésie infantile de Sigmund Freud. L’enfant en grandissant ne garderait pas de trace consciente de ses toutes premières années (3 ou 4 ans) en raison de la mise en place d’un mécanisme psychologique : le refoulement. Celui ci aurait comme fonction de réprimer l’émergence de souvenirs liés à la sexualité infantile.
Une seconde théorie, plus cognitiviste, émet l’hypothèse que l’oubli serait dû à la construction même du langage. L’enfant se fabriquerait et garderait ses souvenirs en mémoire à partir du moment où il aurait atteint une capacité d’abstraction suffisante pour élaborer des représentations mentales. Ainsi, la capacité de raconter et de se raconter des histoires : c’est à dire que la narration, participerait aux débuts de l’élaboration de nos souvenirs. Cette seconde théor ie s’appuie sur la discipline du langage, alors que celle de Freud, concerne un secteur plus affectif de notre être. Ces théories semblent apporter des éclairages différents sur la façon dont nous fonctionnons, d’appréhender le monde qui nous entoure par la formation de souvenirs.
Elles pourraient être des faces différentes d’un même verre : complémentaires et non opposées. Enfin, ce n’est qu’une vision que je vous suggère.
On y présente la théorie de l’amnésie infantile de Sigmund Freud. L’enfant en grandissant ne garderait pas de trace consciente de ses toutes premières années (3 ou 4 ans) en raison de la mise en place d’un mécanisme psychologique : le refoulement. Celui ci aurait comme fonction de réprimer l’émergence de souvenirs liés à la sexualité infantile.
Une seconde théorie, plus cognitiviste, émet l’hypothèse que l’oubli serait dû à la construction même du langage. L’enfant se fabriquerait et garderait ses souvenirs en mémoire à partir du moment où il aurait atteint une capacité d’abstraction suffisante pour élaborer des représentations mentales. Ainsi, la capacité de raconter et de se raconter des histoires : c’est à dire que la narration, participerait aux débuts de l’élaboration de nos souvenirs. Cette seconde théor ie s’appuie sur la discipline du langage, alors que celle de Freud, concerne un secteur plus affectif de notre être. Ces théories semblent apporter des éclairages différents sur la façon dont nous fonctionnons, d’appréhender le monde qui nous entoure par la formation de souvenirs.
Elles pourraient être des faces différentes d’un même verre : complémentaires et non opposées. Enfin, ce n’est qu’une vision que je vous suggère.
Troubles du comportement en sommeil paradoxal
Troubles du comportement en sommeil paradoxal ou comportement onirique
En anglais : RBD = REM sleep behavior dosorder
Il s'agit d'une pathologie relativement rare et assez particulière. On peut la confondre avec le somnambulisme puisque dans les 2 cas il s'agit de mouvements lorsque l'on dort. Mais dans les troubles du comportement en sommeil paradoxal les mouvements ont lieux lors du sommeil paradoxal et correspondent aux rêves de la personne. On dit que la personne vit ses rêves. Ils se présentent cliniquement comme des mouvements et des paroles élaborés, violents, nocturnes, pouvant entrainer des blessures du sujet ou de son voisin de lit. Une personne peut par exemple se mettre a rire ou a pleurer, a applaudir, a mimer la marche ou la lecture d'un livre... Cependant il peut arriver des problèmes si la personne vit un rêve un peu mouvementé : la personne peut se mettre a faire des coups de pieds a son partenaire de lit en voulant se défendre d'un monstre. Il arrive fréquemment que ces personnes viennent consulter un spécialiste du sommeil à la suite de coups reçus par leur partenaire de lit. Et on ne peut qu'imaginer les conséquences d'un rêve érotique...
La grande différence pour différencier un trouble du comportement en sommeil paradoxal d'un épisode de somnanbulisme est que dans le premier cas les patients ont les yeux fermés et prennent les objets de manière inappropriées pendant leur épisode. Alors que le somnanbule a ses yeux ouverts et peut manipuler correctement les objets allant parfois jusqu'à utiliser des séquences complexes (dans de rares graves cas des patients somnanbules se sont promenés en voiture pendant leur épisode!)
Découverte en 1953 par Aserinsky et Kleitman.Le modèle d'étude de ce trouble ce fait par lésion bilatérale de la région du pons adjacente au locus coeruleus ce qui ne permet plus a l'animal d'avoir une atonie en sommeil paradoxal.
Il y a une plus grande incidence de cette maladie dans la narcolepsie. Elle peut également être le premier symptome de la maladie de parkinson (15 à 33 % des patients) ou d'une autre maladie extrapyramidale. Ils sont présents chez 90% des patients souffrant d'atrophie multisystématisée et 84 % des patients souffrant de démence à corps de Lewy. A l'inverse ils sont plus rares dans les taupathies, en particulier dans la paralysie supranucléaire progressive et la maladie d'alzheimer.
Un élement intéressant de ces RBD est que chez les patients parkinsoniens ayant des problèmes de tremblement et de rigidité la journée, pendant leur épisode de comportement onirique leur mouvement paraissent plus fuide que la journée (mais toujours un peu saccadé). Il y a donc une amélioration des mouvements la nuit ou au moins pendant le sommeil paradoxal. Une hypothèse serait un court circuit des ganglions de la bases lésés dans la maladie de parkinson donc améliorant le mouvement.
Ambivalence
Caractère de ce qui présente deux valeurs, deux composantes, opposées ou non. Synon. dualité.
A.− Domaine de la psychol. Disposition à la simultanéité de deux sentiments ou de deux comportements opposés :
1. On ne saurait exagérer l'importance de cette notion [celle de la dualité de l'individu] qui a connu au lendemain de la guerre une fortune psychologique inouïe. Chez Dostoïevski, devenu à la mode, c'était l'ambivalence des sentiments, la présentation de héros capables de tout le mal et de tout le bien, le divorce entre les actes commis et la nature de celui qui les avait commis qui accaparait l'attention.
Arts et littératures dans la société contemporaine, t. 2, 1936, p. 3008.
Arts et littératures dans la société contemporaine, t. 2, 1936, p. 3008.
2. Dans l'univers du songe, la nuit la plus terrifiante et les lumières les plus pures, l'archange et le monstre se révèlent à l'homme, et cette ambivalence de la vision est l'une des données essentielles de l'expérience de Hugo. Toute extase est à la fois divine et périlleuse, elle ouvre les portes des profondeurs où dorment les larves, comme de l'infini vers quoi s'élève l'« ascension bleue ».
A. Béguin, L'Âme romantique et le rêve, 1939, pp. 372-373.
A. Béguin, L'Âme romantique et le rêve, 1939, pp. 372-373.
3. ... les contradictions du caractère offrent (...) à l'observation, sinon toujours une explication, du moins un minimum de netteté dans le dessin. Mais cette contradiction ramassée et indistincte qu'est l'ambivalence? Depuis que Bleuler a donné à l'ambivalence droit de cité, depuis que le freudisme a cru trouver dans l'ambivalence affective de l'enfant, et notamment dans son ambivalence sexuelle au premier âge, la racine de toutes les ambivalences postérieures, la psychologie la fait lever de tous côtés.
E. Mounier, Traité du caractère, 1946, p. 64.
E. Mounier, Traité du caractère, 1946, p. 64.
4. ... la femme n'incarne aucun concept figé; à travers elle s'accomplit sans trève le passage de l'espoir à l'échec, de la haine à l'amour, du bien au mal, du mal au bien. Sous quelque aspect qu'on la considère, c'est cette ambivalence qui frappe d'abord.
S. de Beauvoir, Le Deuxième sexe, 1949, p. 237.
S. de Beauvoir, Le Deuxième sexe, 1949, p. 237.
Rem. ,,Se distingue de l'ambiguïté, qui concerne l'interprétation des faits et non les faits eux-mêmes; de la bivalence et de la polyvalence, qui n'impliquent ni la simultanéité, ni l'opposition essentielles à l'ambivalence.`` (Foulq.-St-Jean 1962).
B.− P. ext. Caractère de ce qui peut affecter deux formes, servir à deux usages, recevoir deux interprétations. Synon. ambiguïté :
5. ... une certaine correspondance s'établit entre l'action volontaire et les relations objectives de causalité; cette correspondance, sur laquelle nous reviendrons longuement, justifie l'ambivalence de la terminologie. Mais cette ambivalence est devenue confusion; les mots action, efficacité, force, dynamisme, sont chargés désormais d'équivoque : le règne de la subjectivité et le règne de l'objectivité se contaminent mutuellement et ainsi la physique se charge d'anthropomorphisme.
P. Ricœur, Philosophie de la volonté, 1949, pp. 193-194.
P. Ricœur, Philosophie de la volonté, 1949, pp. 193-194.
6. ... certains médecins tenaient à honneur de rester chirurgiens. Récamier, au début du xixe siècle, fut un des derniers témoins de cette ambivalence. Après lui, dans la seconde moitié du xixe siècle et la première du xxe, il ne pouvait plus être question qu'un même homme exerçât les deux disciplines. La chirurgie avait gagné ses lettres de grande noblesse et de souveraine indépendance.
M. Bariéty, Ch. Coury, Hist. de la médecine, 1963, p. 786.
M. Bariéty, Ch. Coury, Hist. de la médecine, 1963, p. 786.
7. L'ambiguïté des origines des institutions présentes explique le caractère mixte du régime et l'ambivalence de ses possibilités.
G. Belorgey, Le Gouvernement et l'administration de la France, 1967, p. 31.
G. Belorgey, Le Gouvernement et l'administration de la France, 1967, p. 31.
Rem. Attesté ds Lar. encyclop. et Quillet 1965.
Prononc. : [ɑ̃bivalɑ̃:s].
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1911 psychol. et psychanal. « caractère de ce qui comporte deux composantes opposées » (Ch. Ladame, cr. ds Revue neurologique, t. 22, vol. 2, 1911, pp. 125-126 de Bleuler, Zur Theorie des Schizophrenen Negativismus, -Zurich-, Psych. neurol. Wochensch. nos 18, 19, 20, 21, p. 171, 184, 189, 195, 1910 : Le négativisme est un symptôme compliqué [...] D'après Bleuler les causes [...] sont : [...] L'ambivalence qui, à la même idée, réveille deux émotions opposées et à la même pensée, deux pensées de force opposée); b) 1924 (S. Freud trad. en fr. par S. Jankélévitch, Totem et Tabou, Paris, Payot, chap. II : Le tabou et l'ambivalence des sentiments, p. 55 : Si donc il nous était possible de découvrir la même ambivalence, le même conflit entre deux tendances opposées dans les prescriptions tabou); 2. 1936 p. ext. « caractère de ce qui se présente sous deux aspects » (J. Maritain, Humanisme intégral, p. 121 : [...] ce que nous avons dit de l'ambivalence fatale de l'histoire temporelle).
Empr. à l'all. Ambivalenz, lui-même formé de l'élément préf. d'orig. lat. ambi « tous les deux » et du lat. valentia « puissance, valeur ». Ce terme all. semble avoir été introduit dans le lang. de la psychanal. par le psychiatre suisse Eugen Bleuler (1857-1939) dès 1910 (E. Bleuler, Vortrag über Ambivalenz ds Zentralblatt für Psychoanalyse, 1, 266 d'apr. Lapl.-Pont. 1967, p. 21, note 1) et a été largement employé par S. Freud (Zur Dynamik der Übertragung, 1912 etc. d'apr. Lapl.-Pont. 1967; Totem und Tabu, 1912).
Empr. à l'all. Ambivalenz, lui-même formé de l'élément préf. d'orig. lat. ambi « tous les deux » et du lat. valentia « puissance, valeur ». Ce terme all. semble avoir été introduit dans le lang. de la psychanal. par le psychiatre suisse Eugen Bleuler (1857-1939) dès 1910 (E. Bleuler, Vortrag über Ambivalenz ds Zentralblatt für Psychoanalyse, 1, 266 d'apr. Lapl.-Pont. 1967, p. 21, note 1) et a été largement employé par S. Freud (Zur Dynamik der Übertragung, 1912 etc. d'apr. Lapl.-Pont. 1967; Totem und Tabu, 1912).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 57.
BBG. − Foulq.-St-Jean 1962. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Julia 1964. − Lafon 1963. − Lal. 1968. − Lapl.-Pont. 1967. − Moor 1966. − Mucch. Psychol. 1969. − Piéron 1963. − Porot 1960. − Psychol. 1969. − Sill. 1965.
Le terme ambivalence désigne la tendance à éprouver ou à manifester en même temps des sentiments qui sont opposés vis-à-vis d'un même objet. Par exemple l'amour et la haine, la joie et la tristesse etc.L'ambivalence se caractérise, pour un individu, par l'incapacité à ne pas pouvoir départager de manière contradictoire, les éléments d'un conflit qui est devenu trop important.
L'ambivalence pourrait se traduire par, à la fois, un refus et une acceptation d'un signe extérieur comme par exemple une aide de la part de quelqu'un d'autres.
C'est Eugène Bleuler qui a introduit la notion d'ambivalence après avoir effectué des travaux sur la schizophrénie. Par la suite Sigmund Freud s'est penché sur le problème de l'ambivalence à travers le fonctionnement psychique afin de rendre compte du conflit psychique Freud a également utilisé l'ambivalence pour caractériser certaines étapes de l'évolution libidinale quelquefois même l'aspect fondamental en ce qui concerne le dualisme de la dynamique des pulsions.
De nos jours l'ambivalence est souvent considérée comme un phénomène psychologique primordial. Quand il est bien intégré l'ambivalence permet d'augmenter la capacité à surmonter certains conflits. L'ambivalence peut également favoriser l'adaptation et la créativité d'un individu.
Pour résumer l'ambivalence est la présence simultanée au cours de la relation à un objet, de tendance et d'attitude ainsi que de sentiments qui sont opposés (haine et amour). Il s'agit d'un terme utilisé au départ par Bleuler pour représenter un symptôme important de la schizophénie puis employé ensuite par Freud qu'il applique aux relations entre parents et enfants (ambivalence de la mère vis-à-vis de son enfant qui constitue la double contrainte). L'ambivalence peut également être utilisée en termes d'homosexualité et d'hétérosexualité.
Altération du moi
A.− Modification de l'état ou de la qualité d'une chose.
1. Rare. Changement radical, sans nuance :
1. ... ainsi parlait un des plus anciens philosophes dont les écrits soient parvenus jusqu'à nous, et depuis lui nos observations ne nous en ont pas appris davantage. L'univers nous paraît tel encore qu'il lui paraissait être alors. Ce caractère de perpétuité sans altération, n'est-il pas celui de la divinité ou de la cause suprême? Que serait donc Dieu, s'il n'était pas tout ce que nous paraissent être la nature et la force interne qui la meut? Irons-nous chercher hors du monde cet être éternel et improduit, dont rien ne nous atteste l'existence?
Ch.-F. Dupuis, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, pp. 9-10.
Ch.-F. Dupuis, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, pp. 9-10.
− MUS. ,,Modification que l'on fait subir à l'intonation primitive d'une note en la haussant ou en la baissant au moyen de signes appelés signes d'altération.`` (Rougnon 1935).
♦ Altération constitutive ou armure de la clé. L'altération placée auprès de la clé.
♦ Altération accidentelle ou accident. L'altération placée dans le courant d'un morceau, devant une note (cf. Quillet 1965).
− PHILOS. ,,Chez Aristote, changement dans la catégorie de qualité : le fait de devenir ou de rendre autre.`` (Lal. 1968).
2. Usuel. Modification immédiatement perceptible des traits, de la voix d'une pers., sous l'effet d'une émotion vive :
2. ... aussitôt je fis un mouvement pour m'éloigner; mais Charlemagne, sans proférer une parole, me retint en me prenant fortement la main; la sienne étoit tremblante, l'altération de ses traits et l'expression de sa physionomie avoient quelque chose de terrible et d'effrayant : il fit passer dans mon ame le trouble affreux qu'il éprouvoit...
Mme de Genlis, Les Chevaliers du Cygne, t. 1, 1795, p. 302.
Mme de Genlis, Les Chevaliers du Cygne, t. 1, 1795, p. 302.
3. Un flot de sang vint aux joues de Mlle Chantal.
− Et moi, dit-elle sans daigner dissimuler l'altération de sa voix, je n'ai rien fait pour mériter d'entendre des paroles telles que celles-ci. Non, je n'ai rien fait.
G. Bernanos, La Joie, 1929, p. 546.
− Et moi, dit-elle sans daigner dissimuler l'altération de sa voix, je n'ai rien fait pour mériter d'entendre des paroles telles que celles-ci. Non, je n'ai rien fait.
G. Bernanos, La Joie, 1929, p. 546.
4. ... il est une altération, lente et essentielle, à laquelle nous ne saurions échapper : l'âge, la vieillesse, qui, d'instant en instant, nous enlèvent à nous-mêmes pour nous pousser vers la fin.
P. Teilhard de Chardin, Le Milieu divin, 1955, p. 83.
P. Teilhard de Chardin, Le Milieu divin, 1955, p. 83.
B.− Dégradation par rapport à l'état initial ou normal d'une chose, ou aspect de l'être humain.
1. [L'altération est spontanée]
a) [En parlant de choses] Altération des roches :
5. Pasteur vint passer huit jours à Tantonville. Il en revint avec des principes (toute altération de la bière dépend du développement des organismes microscopiques qui sont apportés par l'air, par les matières premières, par les appareils dont on fait usage dans les brasseries).
M. Barrès, Mes cahiers, t. 2, oct. 1899-juill. 1901, pp. 214-215.
M. Barrès, Mes cahiers, t. 2, oct. 1899-juill. 1901, pp. 214-215.
6. Les principales causes de l'altération des couleurs sont l'action des gaz de l'atmosphère et l'action des rayons chimiques de la lumière.
Moreau-Vauthier, La Peinture, les divers procédés, les maladies des couleurs, les faux tableaux, Préf. d'É. Dinet, 1933, p. 181.
Moreau-Vauthier, La Peinture, les divers procédés, les maladies des couleurs, les faux tableaux, Préf. d'É. Dinet, 1933, p. 181.
b) [En parlant d'une qualité humaine] :
7. ... aussi de pareils propos la froissaient-ils dans son orgueil, en même temps que l'altération d'humeur si soudaine du savant lui rendait leur commun intérieur presque inconfortable.
P. Bourget, Le Disciple, 1889, p. 211.
P. Bourget, Le Disciple, 1889, p. 211.
8. ... j'avais trouvé comme un refuge matériel pour ce nom de Guermantes auquel il prêtait sa dernière réalité, ce milieu avait lui-même subi, dans sa constitution intime et que j'avais crue stable, une altération profonde.
M. Proust, À la recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé, 1922, p. 956.
M. Proust, À la recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé, 1922, p. 956.
− SPÉC., PSYCHANAL. ,,Chez Freud. Altération du moi : ensemble des limitations et des attitudes anachroniques acquises par le moi au cours des étapes du conflit défensif, et qui retentissent défavorablement sur ses possibilités d'adaptation.`` (Lapl.-Pont. 1967).
2. [L'altération est voulue] Contrefaçon, falsification, imitation frauduleuse :
9. ... Mais les docteurs juifs, chrétiens, musulmans, se récriant sur cet exposé, et traitant les Parses d'idolâtres et d'adorateurs du feu, les taxèrent de mensonge, de supposition, d'altération de faits; et il s'éleva une violente dispute sur les dates des événements, sur leur succession et sur leur série...
C.-F.-C. de Volney, Les Ruines, 1791, p. 187.
C.-F.-C. de Volney, Les Ruines, 1791, p. 187.
10. 52. Toute altération, tout faux dans les actes de l'état civil, toute inscription de ces actes faite sur une feuille volante et autrement que sur les registres à ce destinés, donneront lieu aux dommages-intérêts des parties, sans préjudice des peines portées au Code pénal.
Code civil, 1804, p. 11.
Code civil, 1804, p. 11.
11. Lui, que j'avais toujours connu si sévère pour les moindres altérations de la vérité, je le surprenais à mentir, et d'un mensonge évidemment pathologique. Il disait par exemple qu'il s'était promené au jardin, quand il était resté dans son bureau, et vice versa. Il prétendait avoir lu un journal qu'il n'avait pas lu.
P. Bourget, Le Sens de la mort, 1915, p. 94.
P. Bourget, Le Sens de la mort, 1915, p. 94.
− Spécialement
♦ ARM. Altération de consigne. ,,Action de changer sciemment la consigne, en parlant du chef d'un poste. C'est un délit que l'on punit de six mois d'emprisonnement.`` (Besch. 1845).
♦ FIN. Altération d'une monnaie :
12. La promptitude avec laquelle on aurait soin de reporter à l'hôtel des monnaies une pièce altérée, fournirait au ministère public des moyens de remonter plus aisément à la source des altérations frauduleuses.
J.-B. Say, Traité d'économie politique, 1832, p. 299.
J.-B. Say, Traité d'économie politique, 1832, p. 299.
Manger en dormant
Manger en dormant (en anglais : Sleepeating) est une sorte de somnambulisme où la personne, au lieu de se promener comme "classiquement", va manger tout en continuant de dormir. Cela n'a rien a voir avec les personnes qui se lèvent pour manger la nuit car celles ci sont totalement réveillées. Dans cette parasomnie la personne est encore endormie et va essayer de manger ce qui lui tombe sous la dent. Il arrive fréquemment que ces patients mangent des produits pas vraiment adaptés : croquer dans un poulet congelé, se faire un sandwich cornichons-moutarde. Il arrive même que ce comportement puisse devenir dangereux si la personne mange un produit non comestible : de la poudre de lessive par exemple.
Dans cette parasomnie la personne n'a généralement aucun souvenir de son activité nocturne. La seule façon d'en être conscient est d'être pris sur le fait par quelqu'un d'autre, où de voir les conséquences de son activité nocturne dans la cuisine et d'en ressentir les effets : mal au ventre.
En cas de récidive ou de comportement à risque il est fortement recommandé de consulter un spécialiste du sommeil qui évaluera les troubles.
Allo -érotisme
Terme parfois utilisé, par opposition à auto-érotisme : activité sexuelle qui trouve sa satisfaction grâce à un objet extérieur.
Freud, lorsqu'il emploie en 1899, pour la première fois, le terme d'auto-érotisme, le couple avec celui d'allo-érotisme qui se subdivise lui-même en homo-érotisme (satisfaction trouvée grâce à un objet du même sexe : homosexualité) et en hétéro-érotisme (satisfaction trouvée grâce à un objet de l'autre sexe : hétérosexualité). Ce terme, peu employé, a été repris notamment par E. Jones.
Les centres de sommeil
Il existe de nombreux centres de sommeil.
Certains mieux que d'autres, certains plus spécialisés dans certaines pathologies (insomnies, apnées, hypersomnies....).En France :
Il existe des centres de sommeil correctement équipé dans toutes les grandes villes universitaires de France (Paris, Montpellier, Lyon, Lille, Nantes...)Voici le centre de référence maladies rares : Narcolepsie, hypersomnie idiopathique et syndrome de Kleine-Levin (Déclaré par le ministère de la santé le 12 juillet 2006): Hopitaux
- Gui de Chauliac, Montpellier
Service neurologie B
4 avenue Bertin Sans
34295 Montpellier Cedex 5
Tél: consultations: 04 67 33 74 13
- Debrousse, Lyon
- Pitié Salpétrière, Paris
- Robert Debré, Paris
Docteur Serge LUBIN
Professeur Damien LEGER
Hotel Dieu de Paris
Centre du sommeil et de la vigilance
1, Place du Parvis Notre Dame
Métro Cité (ligne 4) ou Saint Michel (RER B).
Numero de tel du secrétariat : 01.42.34.89.89
Autres lieux d'étude du sommeil en France :
Docteur Meney-EssaberClinique Jean le Bon
Sommeil, vigilance et rythmes biologiques
rue Jean le Bon
40100 Dax
Tél: 05 58 74 02 52
Fax: 05 58 74 74 52
Ce médecin a organisé la journée du sommeil à Dax.
Tumescence pénienne nocturne
Un test qui pourra amuser certains est celui ci! il consiste a mesurer les érections chez l'homme durant la nuit grâce a des capteurs adaptés. L'homme, au cours de la nuit, est en érection, involontairement, plusieurs fois durant chaque épisode de sommeil paradoxal. Ainsi ce test peut permettre de montrer l'origine psychologique ou physiologique d'une impuissance chez l'homme: si durant la nuit la personne a des érections normales, alors son impuissance est tout a fait psychologique alors que dans le cas contraire il y a un problème physiologique qui empeche l'homme d'être en érection.
Inscription à :
Articles (Atom)