lundi 28 février 2011

Le sommeil de l'enfant


Chaque enfant possède un sommeil aux caractéristiques individuelles qu'il va falloir essayer de trouver et de respecter. Certains enfants vont être de longs dormeurs et vont avoir besoin de plus de 10 heures de sommeil, d'autres vont être de courts dormeurs et vont avoir besoin de moins de 8 heures de sommeil. 
Quand faut-il le coucher ?
  • Il se frotte les yeux, est grognon, dort debout.
  • Ou au contraire il est irascible, énervé, coléreux : en réalité il lutte contre la fatigue.

    S’il est très en forme le soir, sociable et de bonne humeur, ne lui imposez pas de dormir trop tôt, mais demandez lui d’aller dans sa chambre et d’avoir une activité calme.
    Repérez ses horaires et respectez les dans la mesure du possible.
   Observez comment il est dans la journée : un enfant qui manque de sommeil est le plus souvent coléreux et irritable dans la journée.


Respectez les rituels du sommeil
    Plus que l’adulte, l’enfant redoute la nuit et la séparation de ses parents. Il a besoin d’une préparation au sommeil. Les rituels du coucher jouent le rôle de repères rassurants qui donnent à l’enfant le signal du sommeil et lui permettent de conjurer l’angoisse.
    Du bébé au petit enfant les rituels changent : câlins, chansons, doudou, et plus tard, petite histoire, lecture d’un petit livre d’images, cassettes... Le moment de la préparation au coucher est un moment d’intimité, de calme et de grande tendresse. Néanmoins, ce temps passé avec votre bébé ou votre petit enfant ne doit pas être extensible. Rien ne sert de le prolonger au risque d’obtenir l’effet inverse. Les parents qui n’arrivent pas à sortir de la chambre de leur enfant manifestent ainsi leur angoisse de l’« abandonner ». Il faut parfois être ferme, et tenir : « maintenant c’est fini, il faut dormir »…
    A contrario, ce n’est pas parce qu’on est rentré tard et fatigué, qu’il faut expédier la mise au lit en trois minutes chrono. Les pleurs de votre enfant risquent fort de vous rappeler à vos obligations, et vous faire passer beaucoup plus de temps que prévu pour le calmer.

Soyez ferme et mettez des limites

    Il y a en effet des périodes où l’enfant est plus ou moins angoissé. Par ailleurs, entre 2 et 3 ans, il traverse une période d’opposition où il dit « non » à tout. « Tu veux aller te coucher ? »… « Non ». « Tu vas dormir ? »…. « Non ». Votre enfant vous teste. Il a besoin de savoir jusqu’où il peut aller. Il y a dans cette attitude à la fois un jeu et un défi.
    Ne le prenez pas à la lettre et ne vous fâchez pas. Il ne faut pas voir cette attitude comme un rapport de force. Mais il faut rester ferme. Si vous lui avez dit de rester dans son lit et qu’il en ressort pour venir vous rejoindre, ramenez-le affectueusement dans sa chambre, et recouchez-le. S’il vous dit qu’il n’a pas sommeil, précisez-lui qu’il peut rester dans sa chambre et jouer, mais qu’en tout état de cause, vous ne voulez pas qu’il revienne dans le salon.
    Pareil pour la nuit. Si votre enfant débarque avec son nounours dans votre lit, il faut le ramener dans son lit.
    Votre enfant ne comprendra pas si vous changez d’attitude d’un jour à l’autre en fonction de votre humeur. Soyez cohérent avec vous-même. La constance de vos consignes permettra à votre enfant de trouver une régularité dans ses habitudes de sommeil.

Ne paniquez pas s’il ne dort pas
    Tous les enfants connaissent des mauvaises nuits que ce soit à cause d’un cauchemar, d’une bêtise qui a déclenchée la colère des parents, d’une tension familiale, d’un contrôle le lendemain, ou de problèmes rencontrés avec des copains ou des copines de l’école. C’est normal ! Il faut rassurer l’enfant, lui dire que ça peut arriver à tout le monde de ne pas dormir. Lui conseiller de rallumer la lumière et de lire une bande dessinée pour attendre que l’envie de dormir revienne.
 
L’enfant qui se réveille la nuit
    C’est extrêmement fréquent ! Contrairement à ce que l’on pense « un sommeil de bébé » n’est pas continu. L'enfant se réveille même souvent.  Le problème se pose quand l’enfant ne se rendort pas et réclame ses parents.
    Si un enfant se réveille, il faut aller voir ce qu’il se passe pour vérifier qu’il n’y a pas de problème (enfant qui a soif, qui a de la fièvre, qui a vomi…) mais si tout va bien, cette intervention doit être brève pour ne pas que l’enfant cherche à reproduire cette situation. On peut en effet facilement imaginer qu’il est nettement plus agréable pour lui d’être en présence des ses parents que tout seul ! Néanmoins il faut bien que les parents dorment pour récupérer…
    Donc attention aux mauvaises habitudes que l’on instaure, et ce d’autant plus facilement qu’on est soi-même angoissé par rapport à son enfant.

A quoi servent les rêves ?


Portrait de Freud


Le sommeil du bébé


Les premières semaines, le nourrisson dort en moyenne 17 à 18 heures par jour. Ce sommeil  est indispensable, car il lui permet de parfaire sa maturation cérébrale et de développer son corps. C’est effectivement pendant le sommeil que l’organisme produit de manière optimum l’hormone de croissance. C’est aussi au cours de ces premières semaines que l’horloge interne se met en place.

Ne jamais le réveiller

    Les 3 premiers mois, c’est la faim qui réveillera le nourrisson toutes les 3 heures ou 3 heures 30. Il trouvera naturellement le sommeil  après la tétée ou le biberon. Au début, il se peut que vous ayez du mal à régler l’heure des repas ; cependant s’il dort ne le réveillez pas, même pour le faire manger ou le changer. D’une part il déteste cela, d’autre part cela nuirait à la mise en place de son rythme de sommeil . La règle : respecter ce rythme et s’y adapter, en mettant le bébé au lit dès qu’il présente des signes de fatigue (bâillements, paupières qui se ferment) et attendre qu’il se réveille de lui-même pour le nourrir.


La nuit de bébé et l'évolution de ces cycles de sommeil
- de 0 à 2 mois.
Certains nourrissons « font » leurs nuits dès les premières semaines, d’autres ont besoin de quelques mois. Toujours est-il que jusqu’à un mois, le nourrisson ne distingue pas le jour et la nuit, il est donc tout à fait normal qu’il se réveille le nuit parce qu’il a faim (avec un poids inférieur à 5 kilos, ses réserves énergétiques ne sont pas encore suffisantes pour qu’il « tienne » 7 ou 8 heures) ou tout simplement parce qu’il n’a plus envie de dormir. Ses pleurs nocturnes ne sont en aucun cas un caprice. En général, le biberon de la nuit disparaît tout naturellement vers 2 mois.
Le nourrisson dort par cycles de 50 minutes. Chaque cycle est composé d’une phase de sommeil agité (sommeil léger pendant lequel le bébé peut bouger, faire des grimaces, pleurer) et d’une phase de sommeil calme (sommeil profond, le bébé dort avec les yeux fermés et une respiration régulière).
- de 2 à 6/9 mois
Le cycle de sommeil passe à 70 minutes. Il est composé de 3 phases (sommeil  paradoxal, sommeil lent et sommeil lent profond).
- à partir de 4 mois
Le bébé dort 8 à 9 heures la nuit et se réveille assez tôt le matin. La matinée et l’après-midi sont entrecoupés de trois pauses sommeil. C’est durant cette période que l’enfant acquiert un bon rythme de sommeil ; en cela on peut l’aider, en laissant les volets ouverts la journée pour qu’il distingue le jour et la nuit, et en adoptant un emploi du temps régulier pour les différentes activités qui jalonnent sa journée : repas, promenade, bain
- à partir de 6 mois
Le bébé dort en moyenne 15 heures par jour, par cycle de 90 à 120 minutes. Chaque cycle étant composé des même stades que chez l'adulte.
- Jusqu'à 4 ans
il aura besoin de 12 à 14 heures de sommeil.
La sieste matinale disparaîtra vers 15-18 mois.

    Connaître le mécanisme de ces cycles permet de respecter le rythme et les besoins de sommeil du bébé. Durant les premières phases, le bébé prépare son sommeil. Il est important de ne pas le réveiller, même s’il paraît agité. De même, le coucher dès qu’il présente des signes de fatigue est essentiel pour ne pas qu’il manque le « train du sommeil » et soit obligé d’attendre le cycle suivant.

De bonnes conditions pour dormir

    Pour un bon sommeil , un environnement calme est primordial. Veillez à ne pas trop exciter le bébé avant de le mettre au lit. Le calme et la confiance de la maman influent également sur la qualité du sommeil  de l’enfant, tout comme les rituels du coucher (un dernier câlin, un bisou, une berceuse) qui sont là pour le rassurer. Il ne faut pas que l’enfant ait l’impression que l’on se débarrasse hâtivement de lui. Cependant, n’attendez pas qu’il soit endormi pour sortir de la chambre, car le bébé doit apprendre tôt à appréhender les séparations.

    Côté sécurité, les médecins sont aujourd’hui unanimes. Coucher les bébés sur le dos diminue le risque de mort subite du nourrisson, tout comme proscrire l'usage d'oreiller et de couette. Enfin, la température de la chambre doit idéalement être de 18°.

Ou doit dormir bébé?
    Durant les premiers temps il est préférable de faire dormir le bébé dans la chambre des parents. Cela à l'avantage de permettre une meilleur surveillance du bébé, et celui ci se sent plus en sécurité; de plus dans cette situation les parents éviteront des problèmes d'angoisse concernant le bébé puisqu'ils verront (et entendrons) que tout va bien. Mais par la suite le bébé doit dormir dans sa chambre pour que les parents puissent retrouver leur intimité et afin de ne pas habituer le bébé à une présence constante. 

Faire dormir bébé dans la chambre de son ainé
    Faire dormir un bébé dans la même chambre que son ainé peut créer des problèmes. En effet l'enfant est habitué à dormir seul, au calme et la fait de placer bébé va le perturber. L'élement le plus important à prendre en compte ici est le rythme actuel de sommeil de votre bébé. Si ce dernier à  adopté un rythme de sommeil classique et qu'il dort correctement alors la transition devrait bien se passer; surtout si votre enfant à un sommeil lourd. Mais si le rythme su bébé n'est pas encore mit en place il risque de fortement perturber le sommeil de votre enfant qui peut être sensible aux bruits du bébé, à ses pleurs en plus du fait de partager sa chambre. Il est donc recommandé d'attendre que votre bébé fasse des nuits corrects pour essayer de la placer dans la chambre de son ainé; venir régulièrement au milieu de la nuit dans la chambre de l'ainé risquerait d'entrainer des perturbations du sommeil à cause de l'habituation à cette intrusion. Mais cela devra se faire en douceur, en expliquant les raisons à l'ainé et en suivant la transition. Il a déjà été trouvé un ainé endormi dans la salon après l'introduction du bébé dans sa chambre. Parlez à votre enfant, et cela devrait bien se passer. 

Le sommeil de la personne âgée



    La personne âgée va dormir différemment, en particulier, le temps de sommeil raccourci la nuit est souvent contrebalancé par une (voire plusieurs) sieste(s) de jour.
    Une autre caractéristique, les rythmes de sommeil de la personne âgée ont tendance à s’avancer : On s’endort plus tôt et on se réveille plus tôt ! Ceci est vrai chez les sujets du soir comme ceux du matin !
L’augmentation du nombre et de la durée des éveils nocturnes implique que l'on s’en souvient beaucoup plus , ce qui majore l’impression d’avoir mal dormi. La latence d'endormissement tend à être plus longue.
    En pratique, on constate que la température du corps a tendance à s’aplatir, et perdre sa forme grossièrement sinusoïdale (minimum de température vers 4 ou 5h du matin, et maximum vers 17 ou 18h). Cette perte des contrastes a pour conséquence de modifier l’éveil qui est parasité par la somnolence alors que le sommeil est perturbé par des pensées envahissantes et une sensation de sommeil trop léger. D’ailleurs si l’on fait un enregistrement du sommeil, on constate chez la personne âgée, une diminution du sommeil lent profond, une augmentation des éveils intra sommeil avec des difficultés de réendormissement, et globalement une plus grande perturbation par les bruits environnants.
Ce sommeil modifié est cependant physiologique. Il est suffisant pour récupérer, sachant que les besoins et les activités sont également modifiés.
Chez la personne âgée certaines règles sont à respecter pour ne pas détériorer son sommeil :
  • - garder un rythme de sommeil très régulier,
     
  • - ne pas traîner au lit sous prétexte de n’avoir  rien d’autre à faire. Au contraire ! Il faut  structurer son temps.
     
  • - Un peu d’activité physique (si les articulations et le coeur le lui permettent)
     
  • - dans un environnement lumineux (laissez rentrer la lumière SVP),
     
  • - avec des repas à horaires réguliers..