Rêve de Gerin
Une église en feu
Cette nuit, j’ai rêvé, au lever du jour, que j’étais au château de Belin. Je voyais l’église Saint-Martin prendre feu. Hernaut était sous le rempart et des chevaliers vêtus de fer venaient vers lui, cherchant à l’attaquer de tous côtés. Il me criait : «À l’aide, mon ami!» et je me précipitais, l’épée fourbie au poing. Une bruine nous sépara; je ne sais absolument pas ce qu’il advint alors de lui.Anonyme
Gerbert de Mez
France 1190 Genre de texte Chanson de geste
Contexte
À Geronville, Gerin rêve que son cousin Hernaut a dû se réfugier dans un monastère qui a pris feu. Son rêve se termine de façon floue, et il lui est difficile de l’interpréter. Le baron Thierry, mû par le rêve, court porter secours à Hernaut qui est aux prises avec les Bordelais.
Texte original A nuit sonjai, cant il fu esclarci,
Que je estoie au chastel de Belin
Et vi esprendre le mostier Saint Martin.
Hernaus estoit desor le covertiz
Et chevalier venoient fervesti,
Qui le voloient de toz senz asallir.
Il me crioit : « Aïde, mes amis! »
Et g’i aloie, el poing le brant forbi.
.i. bruïne adont noz departi;
Ne sai adont soz ciel que il devint. »
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