vendredi 31 décembre 2010

Rêve et thérapies

On aimerait montrer ici une bande dessinée de Peanuts, où Charlie Brown consulte son amie qui, pour 7 cents, propose une aide psychologique. A sa demande concernant la fonction jouée par le rêve, elle répond : "Les rêves de la nuit te préparent pour la journée qui suit... c'est la nuit lorsque tu dors que ton cerveau fonctionne vraiment... essayant de te faire voir qui tu es vraiment". Charlie Brown s'éloigne en disant : "Même mon cerveau est contre moi".*

L'utilisation thérapeutique des rêves par la psychologie du XXème siècle marque le grand retour de l'onirisme dans la pensée occidentale. Enfin elle lui accorde un sens, et même des vertus ! Une image pourtant encore bien sombre succédait avec Freud à l'oubli rationaliste et au mépris religieux ou scientiste. Le freudisme, disent certains, enferme l'onirisme autant qu'il le réhabilite, parce qu'il le rattache à un inconscient uniquement peuplé de pulsions refoulées.
Mais l'impulsion était donnée, que d'autres allaient poursuivre. Le rêve devint un outil pour soigner, se connaître soi-même, s'ouvrir au collectif.
Approches analytiques, pratique du rêve éveillé dirigé, thérapie gestaltiste : les quelques exemples présentés dans ce chapitre montrent les différents rôles que joue l'onirisme dans les psychothérapies et l'importance qu'elles accordent àla réconciliation des humains avec la part nocturne de leur activité mentale. Apparaissent alors les bases d'une utilisation créatrice du rêve, s'ouvrant sur une question que posent à leur façon, chaque fois que la pensée discursive semble dans une impasse, les poètes, les visionnaires et les prophètes : "jusqu'où pourrions-nous aller, si seulement nous écoutions nos rêves ?"

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