Le mot allemand Traum (rêve) vient de Trügen, tromper.
L'anglais dream vient du saxon drom, joie, musique.
De nombreuses langues (italien, espagnol, portugais, russe) ont le même mot pour rêve et sommeil.
Le hiéroglyphe égyptien de rêve représente un bouche ouverte, un vêtement plié, une caille, un pain, deux morceaux de bois liés ensemble et un oeil ouvert.
L'idéogramme chinois mung (rêve) représente en haut l'herbe, en bas le crépuscule.
En France et dans les pays latins, on "fait" un rêve. Dans les pays anglo-saxons, en Allemagne et en Scandinavie, on "a" un rêve. En russe, grec, arabe, hébreu ou turc, on le "voit" et il est impossible d'utiliser la même expression pour souhaiter, se faire des illusions et rêver en dormant. Ces différences sont moins triviales qu'elles ne paraissent. Discuter des rêves avec un Russe, par exemple, conduit rapidement celui-ci à vous dire : "Mais pourquoi croyez-vous fabriquer vos rêves ? Comme l'inspiration du poète, les rêves viennent à nous."
Dans le conte japonais des Deux Filles du Régent Masatoki, l'héroïne achète le rêve de sa soeur en lui faisant croire qu'il est néfaste et en le lui échangeant contre un miroir. Dans la tradition japonaise, être capable de raconter le rêve d'autrui revient à le lui voler.
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