Il n'existe pas de sommeil idéal. Chaque individu possède sa propre horloge biologique qui règle les rythmes veille - sommeil tout au long de sa vie. Ainsi, si les heures de sommeil se situent habituellement entre 23 heures et 7 heures du matin, certaines personnes s'endorment et se lèvent spontanément plus tôt, alors que d'autres se couchent après minuit et se réveillent naturellement entre 9 et 10 heures du matin. L'horloge personnelle évolue aussi en fonction des besoins de chaque âge : 16 heures de sommeil par jour pour le nouveau-né, une dizaine pour l'adolescent, 7 à 8 en moyenne pour l'adulte et autant pour la personne âgée, même si en vieillissant le sommeil se fragmente de plus en plus entre le jour et la nuit. Dans tous les cas, l'indice d'un bon sommeil est de s'endormir naturellement une demie-heure après s'être mis au lit et d'avoir le sentiment, une demie-heure après le réveil, d'être bien reposé, détendu et à pied d'œuvre.
Les méfaits du manque de sommeil sur la santé deviennent spectaculaires lors d'expériences extrêmes de privation volontaire. Un jeune Américain a battu le record du monde en restant 7 jours et 7 nuits sans dormir. ( livre des records ?) Les scientifiques ont pu constater à cette occasion des troubles mentaux et physiques : problèmes de mémoire, d'attention, de langage, forte irritabilité, grande frilosité, engourdissement des membres, manque d'équilibre. Chez les rats, la privation de sommeil provoquent des troubles de la régulation thermique - qui font maigrir. Ils sont aussi plus sujets aux infections et finissent par mourir de dénutrition ou de septicémie.
Il y a aussi danger à trop dormir ! Attention à la grasse matinée du week-end quand elle dépasse d'une heure et demie l'heure habituelle. Utile pour les adolescents, elle peut entraîner chez l'adulte un décalage des rythmes et provoquer l'insomnie du dimanche soir. Trop dormir est aussi néfaste aux déprimés. " Leur difficulté à trouver le sommeil est peut-être une ruse de la nature pour les maintenir dans la vie, " explique Damien Léger, du Centre du Sommeil de l'Hôtel-Dieu. Dormir trop n'apporte rien de plus à notre santé et nous éloigne des autres. Le plus grand problème des personnes qui souffrent de narcolepsie (elles s'endorment n'importe où) est de maintenir une vie sociale.
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