De nombreux enfants sont victimes de terreurs nocturnes. Attention, ces crises de panique qui surviennent au milieu de la nuit ne doivent pas être confondues avec les cauchemars. Quelles sont les causes de ce phénomène ? Que faire pour que les crises disparaissent ?
Vers minuit, Valérie a été réveillée par les hurlements stridents de Lola, quatre ans. Assise dans son lit, pâle et en sueur, les yeux dans le vague, la fillette ne l'a pas reconnue et n'a pas été capable d'expliquer la raison de ses cris. Paroles de réconfort et baisers, rien n'a semblé l'atteindre. Elle s'est calmée et tue brusquement puis a replongé dans son lit, laissant sa maman à la fois soulagée et désemparée ! A ne pas confondre avec un cauchemar
Cris, regard terrifié, coeur qui bat la chamade, respiration accélérée, sueurs… l'enfant qui vit une "terreur nocturne" présente tous les symptômes de la panique ! Survenant le plus fréquemment entre trois et six ans, cette conduite hallucinatoire nocturne survient en début de nuit (dans les trois premières heures après le coucher) : l'enfant se trouve alors au dernier stade (dit stade IV) du sommeil lent : il dort profondément, et va passer en phase de sommeil paradoxal (celui des rêves). Cette transition, pour une raison inconnue, s'articule mal, d'où cet état d'intense et bruyante agitation. L'enfant ne se réveille pas, et même s'il ouvre les yeux, il dort pourtant bel et bien, et ne se souviendra de rien le lendemain matin ! Ni monstres, ni vilaines sorcières ni kidnappeurs d'enfants ne sont à incriminer, comme dans un vilain cauchemar (qui, lui, survient plutôt en fin de nuit, réveille souvent l'enfant et occasionne des difficultés de ré-endormissement) !
Que faire ?
En fait, rien ! Laissez tranquillement l'enfant, il va retrouver un sommeil paisible en quelques minutes. Ne cherchez surtout pas à le réveiller pour qu'il se calme, vous ne feriez que créer chez lui désarroi et confusion. Ces manifestations survenant souvent chez des enfants qui ont de gros besoins de sommeil et pendant des périodes de la vie très riches en acquisitions et en évolution, veillez à ce que votre enfant ait assez de repos et mène une vie régulière. Couchez-le un peu plus tôt par exemple…
Quand faut-il s'inquiéter ?
Si les terreurs nocturnes ont de quoi impressionner les plus calmes des parents, elles restent assez banales, fort heureusement sans gravité, et disparaissent vers six ou sept ans. Si le phénomène devient fréquent (plusieurs fois par semaine) et qu'il semble s'installer (depuis plusieurs mois), mieux vaut toutefois en parler au pédiatre, qui décidera de la conduite à tenir.
Isabelle Delaleu
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