vendredi 14 janvier 2011

Terreurs nocturnes et cauchemars



Dans les bras de Morphée depuis peu, vous dormez du sommeil du juste quand tout à coup les cris déchirants de votre benjamin fendent la tranquillité nocturne. Le cœur palpitant, vous sautez hors du lit douillet. Il est 3h du matin et c'est la cinquième fois cette semaine que cela se produit. Rien ne va plus. Énervé par les hurlements du petit dernier, l'aîné se précipite vers votre chambre, cherchant refuge dans la chaleur du lit conjugal. Votre maisonnée, tout à l'heure si paisible, prend soudain l'allure d'un cirque en délire. Terreurs nocturnes ou cauchemars, le magazine Junior a établi la différence et vous apporte les suggestions des spécialistes pour mettre fin à ces nuits éprouvantes.
Développer de bonnes habitudes de sommeil chez l'enfant c'est préparer un sommeil d'adulte de qualité. Nécessité vitale absolue, indispensable au développement du cerveau, le sommeil varie d'un individu à l'autre. Certains enfants dorment peu, alors que d'autres se comportent comme des loirs.
Chose certaine, la réalité ne trompe pas; un enfant qui dort bien (et suffisamment) se réveille aisément, vit en paix avec sa famille, son entourage, etc. Il profite à plein des bienfaits du sommeil, mais ses besoins ne peuvent être comparés à ceux de ses pairs.

Quelques mots sur les phases du sommeil

Nous nous endormons presque toujours en sommeil «lent». Cette phase du sommeil se caractérise ainsi: visage inexpressif, respiration lente et régulière comme le pouls. Les chercheurs n'enregistrent pas de mouvements oculaires rapides et le tonus musculaire du corps paraît conservé bien que diminué (corps et doigts repliés; c'est ce qu'on appelle dormir à poings fermés). Le sommeil lent représente de 75 à 80% du sommeil total, soit 6 heures sur une nuit de 8 heures.
Le sommeil dit «paradoxal» ou sommeil de rêve succède au sommeil lent. Cette phase, nommé paradoxal par le chercheur Michel Jouvet, a été appelée ainsi en raison du contraste remarquable entre l'allure détendue du sujet endormi et son activité cérébrale, rapide et intense.
On pourrait décrire le dormeur paradoxal en ces termes: visage expressif, pouls rapide, ses yeux effectuent des mouvements rapides, verticaux et horizontaux, son corps traduit une perte de tonus musculaire (détendu, étalé, doigts ouverts). Le sommeil lent et le sommeil de rêve sont aussi importants l'un que l'autre. Les cycles du sommeil, même s'ils sont réguliers chez tous les individus, varient en longueur d'une personne à l'autre.

Différencier les cauchemars des terreurs nocturnes

On appelle troubles du sommeil tout comportement qui entrave le sommeil qu'il s'agisse de la difficulté de coucher l'enfant ou des réveils fréquents pendant la nuit. Facilement confondus, les troubles du sommeil gagnent à être différenciés, car les parents bien informés peuvent réagir et aider leurs enfants à retrouver des nuits paisibles.
Il s'agit de poser un diagnostic en fonction de «l'allure clinique» (le comportement) de ces troubles et de suivre les recommandations appropriées pour y mettre fin. Bien qu'il existe différents troubles du sommeil tels l'hypersomnie (trop dormir), le somnambulisme, etc., ce sont les troubles les plus répandus comme la difficulté de s'endormir seul, les cauchemars et les terreurs nocturnes qu'il paraît utile de connaître et qui constituent la grande majorité des cas de consultation par les parents.

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