vendredi 14 janvier 2011

Hypertension : et en plus vous ronflez ?

 


Si vous êtes hypertendu malgré votre traitement, il est probable que vous souffriez également d'un syndrome d'apnées du sommeil. En effet, hypertension et syndrome d'apnées du sommeil sont deux affections liées. Toutes deux doivent être dépistées afin d'améliorer la prise en charge et de limiter les risques cardiovasculaires...

Qu'est-ce qu'un syndrome d'apnées du sommeil ?


Le syndrome d'apnées du sommeil se caractérise par de multiples arrêts respiratoires durant le sommeil. La personne atteinte n'en a généralement pas conscience car les arrêts respiratoires ne s'accompagnent pas d'un véritable éveil. En revanche, en fonction du nombre d'apnées durant la nuit, le sommeil est fragmenté et peu réparateur, ce qui entraîne une impression de manquer de sommeil et une fatigue générale avec somnolence diurne. L'autre inconvénient du syndrome d'apnées du sommeil est qu'il augmente les risques cardiovasculaires, notamment l'hypertension artérielle.

Comment savoir si l'on est atteint d'un syndrome d'apnées du sommeil ?


Une fatigue excessive et inexpliquée durant la journée, accompagnée de somnolence, constitue le premier indice. Ensuite, c'est souvent le conjoint qui peut témoigner des arrêts respiratoires. Enfin, le syndrome d'apnées du sommeil s'accompagne généralement de ronflements car après chaque arrêt respiratoire, la reprise de la respiration est bruyante et entraîne une sorte de ronflement. Là encore, le conjoint est le mieux placé pour indiquer ce phénomène.
Un autre indice est à rechercher : une hypertension résistante au traitement.

Les apnées du sommeil touchent une majorité d'hypertendus


Si le syndrome d'apnées du sommeil augmente le risque d'hypertension, on s'aperçoit inversement que 70 à 80% des personnes hypertendues malgré leur traitement (hypertension résistante), souffrent également d'apnées du sommeil.
Or si l'on traite les apnées du sommeil (par pression positive continue), on réussit enfin à diminuer les chiffres tensionnels (en moyenne de 2mmHg). Cette amélioration tensionnelle permet parfois d'alléger le traitement antihypertenseur.
Ainsi, lorsque l'on rencontre des difficultés à traiter une hypertension, il est justifié de rechercher des troubles respiratoires du sommeil car le traitement de ces derniers est bénéfique à la tension artérielle, avec à la clé une réduction du risque cardiovasculaire.

Alors si votre hypertension résiste au traitement et si vous ronflez, parlez-en à votre médecin.

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