Chacun de nos rêves est le reflet de notre âme. Mohamed Chéguenni
dimanche 2 janvier 2011
d'un point de vue psychanalytique, que reflète un sommeil agité (somnambulisme par ex) ?
La notion de sommeil agité n’est pas définie comme telle en psychanalyse.
Il faut se référer aux différents articles sur le somnambulisme, les terreurs nocturnes, les cauchemars du même ouvrage.
Voici un extrait qui vous incitera peut-être à venir approfondir ces notions :
En 1907(…)[ Freud] il pense que le somnambulisme est en relation avec la satisfaction des désirs sexuels et s’étonne qu’il y ait alors motilité sans que la vie du rêve soit interrompue. Enfin, à cette époque, il suggère que l’essence de ce phénomène est le désir l’aller dormir là où l’on a dormi dans son enfance.
Dix ans plus tard, il s’interrogera à nouveau sur le somnambulisme dans un article « complément métapsychologique à la théorie du rêve » Dans cet essai, où il se propose de clarifier et d’approfondir les hypothèses théoriques sur le rêve, le rêve est un fragile équilibre qui ne réussit que partiellement. Tout d’abord, parce que les motions inconscientes refoulées du système inconscient , qui n’obéissent pas au désir du Moi et conservent leur contre-investissement, font qu’un certain quantum de dépense de refoulement est maintenu en éveil pour parer au « danger pulsionnel ». Ensuite parce que certaines pensées diurnes préconscientes peuvent se montrer résistantes et retenir, elles aussi, une partie de leur investissement. On voit alors comment motions inconscientes et restes diurnes peuvent se rejoindre et être à l’origine d’un conflit.
Freud s’interroge alors sur le destin de cette motion de désir qui représente une revendication pulsionnelle inconsciente et qui s’est constitué en désir du rêve dans le Préconscient. Il envisage, en outre, le cas où cette motion inconsciente pourrait trouver une expression dans la motilité lors du sommeil. C’est ce que l’on observerait dans le somnambulisme sans que l’on sache quelles sont les conditions qui rendent cela possible.
Plus récemment, à partir des données issues de l’électrophysiologie du sommeil qui ont permis de situer les accès de somnambulisme dans les premières phases de sommeil lent (phases III et IV), Didier Houzel est allé dans le sens des hypothèses avancées par Freud. La phase de sommeil lent, en interférent avec la phase de sommeil paradoxale qui lui fait suite et en interrompant cette dernière, empêcherait du même coup la possibilité du travail onirique. Le somnambulisme serait alors la conséquence d’un échec des possibilités de mentalisation et d’un détournement de l’énergie pulsionnelle vers des voies de décharge motrice. De ce point de vue, il existerait des équivalences entre terreurs nocturnes, somnambulisme et énurésie nocturne, épisodes dont le rapport avec la phase de sommeil paradoxale est la même.
Vous trouverez de même un article sur les terreurs nocturnes et un autre sur le cauchemar dont nous ne vous retranscrivons que de très courts extraits.
Terreurs nocturnes
(…)La phase de sommeil lent est une phase de préparation à l’activité onirique, les terreurs nocturnes témoignent de l’échec du rêve, qui ne peut se mettre en route dans cette phase de sommeil lent et qui de ce fait ne peut procéder au travail de liaison psychique de l’énergie pulsionnelle.
Cauchemar
(…) Dans cette hypothèse, les cauchemars seraient le reflet des échecs de ces processus de liaison, l’angoisse surgissant par insuffisance de refoulement des signifiants archaïques.
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