dimanche 23 janvier 2011

Le ronflement



Le ronflement, appelé aussi ronchopathie, est une nuisance fréquente chez les adultes de plus de 50 ans puisque 40 % d’entre eux en sont atteints. Plus courant chez l’homme d’âge moyen que chez la femme du même âge, la ronchopathie devient aussi fréquente chez les deux sexes dès l’âge de la ménopause chez la femme. Le ronflement peut aussi être constaté chez l’enfant, nourrisson inclus. Il est alors moindre en terme d’intensité. Seuls 25% des hommes et 15 % des femmes souffrent de ronchopathie en tant que pathologie chronique. Seuls 4% de la population présente des symptômes aggravés tels que les apnées du sommeil (dont 75 % d’hommes).
En effet, le ronflement peut atteindre une intensité de 90 à 100 décibels (ce qui équivaut au bruit du passage d’un camion à proximité de chez soi…)
Ce trouble fréquent peut engendrer des conséquences sociales non négligeables entre le conjoint et son entourage.


La cause du ronflement

Le ronflement est causé par le passage de l’air dans des voies aériennes  un peu rétrécies, au niveau du pharynx. Le bruit qui en découle s’explique par la vibration du voile du palais et des parois du pharynx sous l’action d’un flux aérien anormalement élevé.
Assez fréquent quand on est obligé de respirer par la bouche du fait d’un nez bouché, le ronflement se produit habituellement à l’inspiration mais le son peut se prolonger en partie lors de l’expiration.
Certaines personnes ronflent plus fréquemment selon le contexte : congestion nasale ou cloison nasale déviée. Dormir sur le dos ou consommer des boissons alcoolisées avant de se coucher sont autant de facteurs favorisant le ronflement.
Quelques facteurs aggravants existent : lorsque le ronflement sonore est interrompu par des périodes de silence ou de pauses respiratoires et que le matin, le sujet ne se sent pas reposé, ressent de nombreux « coups de barre » tout au long de la journée, il lui faut alors consulter un médecin spécialisé dans les apnées du sommeil .


Les traitements médicaux et chirurgicaux possibles

Au-delà des mesures d’hygiène de vie et diététiques à respecter afin d’éviter les ronflements (perdre du poids, ne pas fumer ou réduire sa consommation pour éviter l’inflammation des muqueuses, ne pas consommer d’alcool dans la soirée, ne pas prendre de somnifère, éviter de dormir sur le dos…), il existe différents traitements chirurgicaux envisageables.
  • la pharyngotomie ou résection de la luette et d’une partie du voile du palais et des amygdales  permet d’élargir l’espace au niveau de la gorge et de diminuer les vibrations à l’origine du ronflement. En profitant de l’anesthésie générale, un geste complémentaire concernant le nez (déviation de la cloison) peut être entrepris.
    Le taux de résolution du ronflement est fixé à 50 % au bout de 5 ans.

  • La chirurgie par le laser appelée aussi uvulo-palatoplastie est réalisée sous anesthésie locale. Le geste chirurgical consiste à ne retirer qu’une petite partie du voile et de la luette.

  • la radio-fréquence demeure le traitement le plus récent. L’opération vise à introduire une électrode dans le voile du palais, sous anesthésie locale, et à faire passer un bref courant électrique afin de rétracter les tissus et de diminuer les vibrations du voile du palais.

  • En plus de ces traitements classiques, un traitement mécanique du ronflement communément appelé dilatateur nasal externe permet d’élargir le passage nasal.

  • Enfin, certains médecins américains recommandent l’usage d’une orthèse d’avancement de la mandibule à porter pendant le sommeil, permettant d’élargir le pharynx.

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