jeudi 24 février 2011

Brève biographie de Freud


Freud, Sigmund (1856-1939), médecin autrichien, neurologue et fondateur de la psychanalyse. Sigmund Freud naquit à Freiberg (aujourd'hui Prìbor, République tchèque). Lorsqu'il avait trois ans, sa famille s'enfuit à Leipzig puis s'installa à Vienne, où Sigmund Freud fit ses études. Il devait y demeurer jusqu'au moment de l'Anschluss, l'annexion par l'Allemagne de l'Autriche, en 1938. Tenté par le droit, il opta pour la médecine peu avant son entrée à l'université de Vienne en 1873. En 1876, en troisième année de médecine, Freud commença des recherches sur la physiologie et la pathologie du système nerveux. Il rencontra alors le clinicien Josef Breuer et les deux hommes devinrent amis. Freud obtint son diplôme de médecin en 1881, au terme de son année de service militaire obligatoire. En 1883, il entra dans le service du médecin psychiatre allemand Karl Meinert. Privatdozent de neuropathologie en 1885, il partit pour Paris afin de suivre les leçons du neurologue Jean Charcot : il découvrit alors la pathologie de l'hystérie. En 1886, Freud quitta Paris et ouvrit à Vienne un cabinet médical spécialisé dans les maladies nerveuses. Défenseur des théories peu orthodoxes de Charcot sur l'hystérie et l'hypnothérapie, il se heurta à la vive opposition du corps médical viennois dont il allait inspirer la méfiance durant toute sa vie. En octobre de la même année, il épousa Martha Bernays, avec laquelle il était fiancé depuis de longues années ; parmi leurs enfants, sa fille Anna deviendra psychanalyste. Sa méthode thérapeutique était encore classique : pour soigner les hystériques, il avait recours à l'électrothérapie et à l'hypnose. La première étude que publia Freud, Une conception de l'aphasie, étude critique, parut en 1891 ; mais cet ouvrage marqua la fin d'un parcours dans une voie qu'il allait abandonner complètement pour une nouvelle approche qu'il venait de découvrir et à laquelle il allait donner, en 1896, le nom de «psychanalyse». La même année, la mort de son père poussa Freud à faire une autoanalyse au cours de laquelle il découvrait chez lui-même ce qu'il voyait chez ses patients : la force des souvenirs oubliés et les modifications de l'affectivité. C'est à partir de l'analyse des rêves qu'il élabora sa théorie de la sexualité infantile et découvrit en 1897, le complexe d'Œdipe, qui est l'attachement amoureux et hostile de l'enfant pour le couple parental (haine du père / amour de la mère), attachement qui se résout par l'identification. C'est aussi à cette époque qu'il élabora la théorie du transfert, processus par lequel les attitudes affectives établies au départ envers des figures parentales dans l'enfance sont reportées ("transférées") plus tard sur d'autres êtres qui entourent le sujet. Durant cette période allant de 1897 à 1900, marquée par la parution de l'Interprétation des rêves (1900), l'une de ses œuvres majeures, Freud jeta les bases de la majorité des ouvrages qui allaient suivre, notamment la Psychopathologie de la vie quotidienne (1901) et le Mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient (1905). Dans l'Interprétation des rêves, Freud analysait divers rêves qu'il avait faits durant les trois années de l'autoanalyse commencée en 1897. Ce livre définissait et faisait fonctionner les concepts fondamentaux qui sous-tendent la technique et la doctrine psychanalytiques. On retrouve chez tout être humain un processus au cours duquel s'inscrivent dans sa mémoire des éléments de sa vie, puis ils s'effacent de la conscience sous l'effet du refoulement, qui est la répression imposée notamment par le père à l'indicible ou à l'infaisable, puis le refoulé réapparaît dans le rêve, dans le symptôme. En 1902, Freud fut nommé professeur titulaire à l'université de Vienne. Mais le monde médical continuait à considérer son œuvre avec hostilité. Ses ouvrages suivants, Psychopathologie de la vie quotidienne (1904) et Trois Essais sur la théorie de la sexualité (1905), ne firent que creuser le fossé entre lui et la psychiatrie officielle viennoise. Freud continua donc à élaborer seul les concepts de la psychanalyse, entouré cependant de quelques médecins (plus tard de non-médecins). Un changement apparut en 1920 dans la doctrine freudienne, avec la parution de son ouvrage Au-delà du principe de plaisir. Il introduisit dans sa conception la notion de "pulsion de vie", qu'il appela Eros et la "pulsion de mort", qu'il nomma Thanatos. Dès lors, le ça, le moi et le surmoi constituaient les trois instances de la personne. Cette conception nouvelle se révéla opératoire dans les ouvrages tels que le Moi et le Ça (1923) et Inhibition, Symptôme et Angoisse (1926). Freud multiplia également les tentatives pour expliquer et populariser la psychanalyse, notamment dans Ma vie et la psychanalyse (1925) et Abrégé de psychanalyse (1938). Pour Freud, la religion maintient par la notion de sacrifice une culpabilité permanente de l'humanité. Atteint dès 1923 d'un cancer de la mâchoire qui nécessitait un traitement continu et douloureux et quantité d'opérations chirurgicales, il réussit à continuer, malgré ses souffrances, de pratiquer, d'élargir et de diffuser la psychanalyse. Mais la montée du nazisme le guettait : ses œuvres furent brûlées à Berlin en 1934. Lorsque les Allemands occupèrent l'Autriche en 1938, Freud s'enfuit avec sa famille à Londres, où il mourut le 23 septembre 1939.
Après trente ans passés à étudier la psychologie féminine, je n'ai toujours pas trouvé de réponse à la grande question: Que veulent-elles au juste?

Autrui joue toujours dans la vie de l'individu le rôle d'un modèle, d'un objet, d'un associé ou d'un adversaire.

De quelque manière qu'on s'y prenne on s'y prend toujours mal.

Il existe infiniment plus d'hommes qui acceptent la civilisation en hypocrites que d'hommes vraiment et réellement civilisés.

L'origine des névroses est à chercher dans des traumatismes apparus durant l'enfance.

La conscience est la conséquence du renoncement aux pulsions.

Le diable est encore le meilleur subterfuge pour disculper Dieu.

Le rêve est le gardien du sommeil.

Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes.

Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus.

Nous ne savons renoncer à rien. Nous ne savons qu'échanger une chose contre une autre.

Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons.

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