jeudi 24 février 2011

Le rêve, fabrique de nos souvenirs ?


Le sommeil, particulièrement les rêves, joue un rôle fondamental dans le processus de mémorisation. Une bonne nuit est ainsi la meilleure alliée d'une bonne mémoire.

Rêve et sommeil paradoxal

  • Une nuit de sommeil est décomposée en plusieurs phases, selon l'activité électrique du cerveau : endormissement, sommeil profond, sommeil paradoxal.
  • Le sommeil paradoxal est une phase d'activité forte du cerveau, avec des mouvements rapides des yeux du dormeur. C'est au cours de cette phase que surviennent rêves et cauchemars.
  • Sauf pathologie, nous possédons tous un sommeil paradoxal, même ceux qui ont oublié leurs rêves au réveil.
  • Pendant le rêve, le cerveau connaît une véritable surchauffe dans plusieurs aires cérébrales : pont, amygdale, hippocampe et cortex para-hippocampique, cortex cingulaire antérieur, cortex préfrontal.

Mémorisation et sommeil

  • Des expériences sur les oiseaux, les rongeurs et les singes ont montré que le cerveau profite du sommeil paradoxal pour enregistrer les informations de la journée précédente. Ainsi, un rat rêve au labyrinthe où le chercheur l'avait placé la veille et dont il avait dû trouver l'issue !
  • Le même phénomène s'observe chez l'homme : nos rêves, pour la partie dont nous gardons conscience, sont un curieux mélange de faits réellement vécus, de situations imaginaires et d'émotions fortes.
  • Pendant le sommeil paradoxal, le cerveau enregistre notamment des associations entre des événements et des émotions, qui serviront à consolider la mémoire. Le rêve pourrait être une sorte de péage douanier : ne passent que les informations dignes d'être encodées à long terme.
  • Cette approche neurologique est très différente de l'approche psychanalytique, même si elles partagent un point commun : le rêve est une fenêtre ouverte sur l'inconscient, ce continent mystérieux de notre cerveau.

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