AUTO-ANALYSE, subst. fém.
A.− PSYCHANAL. ,,Investigation de soi par soi, conduite de façon plus ou moins systématique, et qui recourt à certains procédés de la méthode psychanalytique`` (March. 1970) :
Voyez-vous c'est par ce type de vie-là que notre personnage doit être repris au terme : émergeant de la rêverie, de l'auto-analyse, de toutes les brumes septentrionales, c'est le charme tout simple d'une pelouse ensoleillée, de femmes en vêtements clairs...
Du Bos, Journal, 1923, p. 360.
Du Bos, Journal, 1923, p. 360.
Rem. Enregistré aussi ds Mucch. Psychol. 1969 et Méd. Biol. t. 1 1970.
B.− P. ext. ,,Méthode d'analyse d'un poste administratif, consistant en un enregistrement par l'exécutant lui-même, du détail de tout ce qu'il fait chaque jour`` (Tez. 1968).
Rem. 1re attest., sens A, cf. supra ex.; sens B, 1968, cf. déf.; composé de analyse* et de l'élément préf. auto-1*.
BBG. − Foulq.-St-Jean 1962. − Lafon 1969. − Lapl.-Pont. 1967. − March. 1970. − Méd. Biol. t. 1 1970 (s.v. auto-analyse). − Mucch. Psychol. 1969. − Piéron 1963 (s.v. autoanalyse). − Tez. 1968.
L'autoanalyse est née lorsque Freud a considéré les rêves comme des expressions humaines à part entière et mis au point une méthode pour les interpréter. Cette pratique n'est pas, pour autant, réservée au fondateur de la psychanalyse. Elle est accessible à tous ceux qui acceptent leur inconscient. Cependant, s'ouvrir à sa part irrationnelle nécessite rigueur et lucidité. Cet ouvrage nous explique comment instaurer ce dialogue entre nos parties les plus méconnues, nos désirs secrets et notre pensée consciente grâce à l'attention portée à nos rêves, nos actes manqués, nos symptômes, nos relations aux autres. Il présente les difficultés et les bienfaits de ce travail d'auto-psychanalyse. Peut-on s'auto-analyser ?
Vous n'êtes pas le seul à vous poser cette question, nombreux sont ceux qui affirment : "Je suis intelligent, je prends le temps d'analyser et de réfléchir à ce que je vis, j'ai lu des ouvrages de psychanalyse, j'ai compris l'importance de certains événements de mon enfance, l'introspection ne me fait pas peur, bref, je ne vois pas ce qu'un psychanalyste pourrait m'apprendre de plus sur moi-même que je ne sache déjà ! "
D'ailleurs, n'est-ce pas en s'auto-analysant que Sigmund Freud à découvert l'inconscient et les fondements de la psychanalyse ? Certes. Mais n'est pas Freud qui veut ! Le problème avec l'auto-analyse, c'est que l'on en reste à une vision "intellectuelle" de ce qui nous arrive et surtout, que l'on occulte systématiquement ce qui nous dérange.
Si la "talking cure" nécessite l'intervention d'un tiers psychanalyste c'est justement pour avoir accès à ce qui est ordinairement inaccessible, c'est-à-dire ce que le sujet n'accepte pas de ses désirs inconscients… Grâce à son attention flottante, l'analyste entend et pointe les énigmes et les contradictions du discours de son patient. Il lui propose des interprétations.
De plus, la présence de l'analyste permet le transfert, principe indispensable à l'émergence d'affects qui, sans cela, resteraient dans l'inconscient. Cher Karim, on ne peut pas toujours "s'auto-suffire". Sans faire de "l'interprétation sauvage" il serait intéressant de vous questionner sur votre apparente réticence à demander de l'aide à un tiers thérapeute.
D'ailleurs, n'est-ce pas en s'auto-analysant que Sigmund Freud à découvert l'inconscient et les fondements de la psychanalyse ? Certes. Mais n'est pas Freud qui veut ! Le problème avec l'auto-analyse, c'est que l'on en reste à une vision "intellectuelle" de ce qui nous arrive et surtout, que l'on occulte systématiquement ce qui nous dérange.
Si la "talking cure" nécessite l'intervention d'un tiers psychanalyste c'est justement pour avoir accès à ce qui est ordinairement inaccessible, c'est-à-dire ce que le sujet n'accepte pas de ses désirs inconscients… Grâce à son attention flottante, l'analyste entend et pointe les énigmes et les contradictions du discours de son patient. Il lui propose des interprétations.
De plus, la présence de l'analyste permet le transfert, principe indispensable à l'émergence d'affects qui, sans cela, resteraient dans l'inconscient. Cher Karim, on ne peut pas toujours "s'auto-suffire". Sans faire de "l'interprétation sauvage" il serait intéressant de vous questionner sur votre apparente réticence à demander de l'aide à un tiers thérapeute.
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