vendredi 7 janvier 2011

Y a-t-il toujours présence d'émotions dans les rêves?


 
Est-ce qu'il y a toujours présence d'émotions dans les rêves ? Les émotions présentes dans les rêves sont-elles toujours les mêmes ? Si oui, quelles seraient ces émotions ?
Ces questions vous intéressent ? Pourquoi alors ne pas y apporter un début de réponse en faisant des observations sur vous-mêmes ? Voici donc une suggestion de recherche à effectuer cet été.
Divisez la durée d'une nuit normale de sommeil en vingt parties égales, et indiquez le moment de la fin de chacune de ces parties sur une fiche séparée. Vous obtiendrez 20 fiches. Ajoutez à ces 20 fiches, 40 fiches blanches. Mélangez ensemble toutes les fiches. Trouvez un réveille-matin.
Demandez à une personne de votre famille de regardez la première fiche du paquet. S'il y a une heure d'indiquée, elle doit mettre le réveille-matin à cette heure ; s'il n'y a rien d'indiqué, elle doit faire semblant de mettre le réveille-matin à une certaine heure. Reprenez le paquet de fiches et placez la fiche à la fin du paquet. Reprenez le réveille-matin et, sans regarder s'il est activé (et si oui, à quelle heure il l'est), déposez votre réveille-matin à une distance de votre lit assez grande pour que vous soyez obligé de vous lever la nuit pour le fermer, et sur une table sur laquelle se trouvent une feuille de papier et un crayon.
La nuit, si le réveille-matin sonne, demandez-vous tout de suite « Est-ce que je rêvais ? ». Si oui, essayez de retrouver votre rêve. Tout en vous rendant fermer la sonnerie du réveille-matin, essayez de vous rappeler, dans le cas où vous rêviez, s'il y avait présence d'une émotion. Après avoir fermé la sonnerie, indiquez le résultat de votre observation sur la feuille : rêviez-vous oui ou non ; y avait-il oui ou non une émotion ; et dans le cas où il y avait une émotion, entourez, parmi les émotions primaires (joie, intérêt, tristesse, honte, culpabilité, peur, dégoût, surprise, colère, mépris), déjà indiquées sur votre feuille, celle qui était présente. C'est terminé, allez vous recoucher.
Accumulez ainsi une vingtaine d'observations. Plus si vous le pouvez. Analysez ensuite vos données et portez une conclusion.
Pourquoi ne pas analyser les rêves dont vous vous souvenez le matin au réveil ? Parce qu'il est peut-être rare que vous vous souveniez de vos rêves ; et surtout parce que ces rêves constitueraient vraisemblablement un échantillon biaisé de l'ensemble des rêves que vous faites.
Pourquoi les 40 fiches blanches ? Pour que vous ne sachiez pas si le réveille-matin va sonner. Ainsi, vous serez peut-être dans un état plus semblable à l'état dans lequel vous êtes dans une nuit normale. De plus, cela espace les nuits au cours desquelles votre sommeil sera affecté.
« Oui, mais ce n'est pas intéressant de se faire réveiller en pleine nuit ! », direz-vous. Vrai. Connaissez-vous beaucoup de recherches absentes de désagréments pour leur auteur ? Pensez, par exemple, aux nuits de l'astronome. « Mais y a-t-il compensation pour ses désagréments ? » Oui, il peut y en avoir une. Elle est grande. Le plaisir de la découverte, si petite soit-elle.
Vous aurez acquis avec votre recherche une connaissance. Certes, pas une connaissance qui peut e généraliser à tous les individus ; mais une connaissance qui vaut pour vous et qui est un pas dans la direction d'une réponse générale. Et peut-être aurez-vous, à force de penser à votre recherche, trouvez de nouvelles et intéressantes questions de recherche ; et aurez-vous aussi développé un intérêt pour ce mode d'acquisition des connaissances dans le domaine de la conduite de l'individu humain?
François Berthiaume

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