mardi 8 mars 2011

Angoisse automatique

 
Réaction du sujet chaque fois qu’il se trouve dans une situation traumatique, c’est-à-dire soumis à un afflux d’excitation d’origine externe ou interne qu’il est incapable de maîtriser. Sensations physiques de constriction et d’oppression.

On distingue l'angoisse automatique et l'angoisse devant danger réel
L'angoisse automatique est une réaction du sujet chaque fois qu'il se trouve dans une situation traumatique, c'est-à-dire soumis à un afflux d'excitations, d'origine externe ou interne, qu'il est incapable de maîtriser. L'angoisse automatique s'oppose pour Freud au signal d'angoisse.
L'angoisse devant un danger réel est le terme utilisé par Freud dans le cadre de sa seconde théorie de l'angoisse : angoisse devant un danger extérieur qui constitue pour le sujet une menace réelle.
Le signal d'angoisse est un termes introduits par Freud dans le remaniement de sa théorie de l'angoisse (1926) pour désigner un dispositif mis en action par le moi, devant une situation de danger, de façon à éviter d'être débordé par l'afflux des excitations. Le signal d'angoisse reproduit sous une forme atténuée la réaction d'angoisse vécue primitivement dans une situation traumatique, ce qui permet de déclencher des opérations de défense.
Ces concepts sont introduit dans inhibition, symptôme et angoisse en 1926. 
1)     Freud introduit sa 1ère théorie en 1895 : elle serait alors due à une excitation sexuelle déchargée de manière insatisfaisante, ou non déchargée. Elle aurait une source libidinale, donc provient du ça, et serait une transformation de cette libido dans le moi.

2)     La deuxième théorie formulée en 1926 est basée sur le concept suivant : Le moi serait capable de percevoir le danger que présente la perte de l’objet ou la séparation. L’angoisse serait alors un affect qui permettrait la mise en place des mécanismes de défenses (refoulement, formation réactionnelle…), ou le symptôme.
On distingue trois formes d’angoisse dans cette théorie :
-         L’angoisse devant un danger réel : ressenti par le sujet devant une menace effectivement menaçante pour l’intégrité physique ou psychique du sujet, elle est réelle, et le sujet en a conscience. Le danger vient de l’interdit de la satisfaction d’une pulsion qui vient du ça. L’interdit est généralement posé par le surmoi, et l’angoisse se développe dans le Moi.  Il y a donc conflit entre le moi, le ça et le surmoi. C’est une perte, ex le pénis de Hans qui est à l’origine de l’angoisse. Pour reprendre son cas, on peut dire que le petit Hans a peur que son père ne lui enlève son pénis. Cette angoisse de castration trouve son fondement dans l’effet « après coup » d’une menace donnée par les parents qui représentent le surmoi concernant l’activité masturbatoire de l’enfant. Celui-ci ressent de la culpabilité liée à cet activité auto-érotique, mais également quand à ces désirs incestueux envers sa mère. Hans croit que la castration est possible parce qu’il a vu des filles qui ne possèdent pas de pénis. La menace de castration sera le moteur du refoulement.
-         L’angoisse signal : le moi élabore un dispositif devant une situation de danger pour éviter l’arrivée d’excitation libidinale qu’il ne peut maitriser.  Il se prépare par l’angoisse à faire face aux dangers, et peut ainsi mobiliser ces mécanismes de défenses.  Le moi tente d’échapper à aux pulsions du ça, et les traite comme si elles venaient de l’extérieur. Le signal d’angoisse est donc un mécanisme d’adaptation et d’autoconservation (au service de la pulsion de vie ??). Le moi ressent l’angoisse et la produit pour se préparer à faire face au danger qu’il perçoit comme venant du dehors. Pour cela il re-perçoit une ancienne expérience traumatique et la relie à la perception du danger actuel. Cela permet le sentiment de déplaisir face à cette pulsion, et entraîne le refoulement.
§  Reprenons le déroulement du processus :
·        Apparition de la situation de danger liée à la perte de l’objet ou à la séparation : la pulsion
·        Réaction d’angoisse du moi pour prévenir le danger
·        Mesure défensive du moi qui opère le refoulement
·        Tentative de fuite du moi devant ce qu’il croit être dangereux, c'est-à-dire création d’un symptôme.  Dans le symptôme phobique, le symptôme annihile l’angoisse, dans le sens ou celle-ci se fixe sur l’objet.  Le danger pulsionnel intérieur est projeté à l’extérieur sur un objet symbolique.
 Cette théorie est différente de la première et Freud le souligne, puisque ici c’est l’angoisse qui est la cause du refoulement. Le signal d’angoisse va permettre de mettre en place les mécanismes de défenses, dont le refoulement. Grace au refoulement le contenu de l’angoisse est maintenu inconscient, seule sa forme déformée est consciente : la peur des chevaux !
-         L’angoisse automatique : dans les cas où le moi est trop immature pour mettre en place des mécanismes de défenses, il va réponse par l’angoisse automatique. Le moi impréparé est saisis par la pulsion qui fait retour de l’extérieur, est se retrouve en état d’effroi. Cette situation est souvent appelée : traumatisme psychique, dans le sens ou il se crée une intrusion soudaine et terrible dans un moi désarmé. L’affect ressenti est violent, anéantissant, la charge d’excitation est ingérable et intolérable.
Schéma de la formation du symptôme :
Compromis entre :
-         Une motion pulsionnelle du ça
§  le moi refuse cette pulsion et l’assimile à un danger
§  le moi se sent menacé, et éprouve de l’angoisse
§  Le moi met en place des mécanisme de défenses

-         L’interdit surmoi :
§  Lorsque les défenses ne suffisent pas, le moi fait appel au surmoi
Le symptôme est donc un compromis qui va permettre de satisfaire ces deux dimensions pulsionnelles et surmoïque.
Lorsqu’il n’y a pas d’intervention surmoïque, on ne peut pas parler de symptôme, exception faite de la phobie, qui consiste en un évitement du danger.
3)     La particularité de la troisième théorie repose sur la perception  par le moi d’un danger ayant à voir avec la séparation ou la perte d’un objet. Perte de l’amour, perte de son pénis …. Elle renvoie le moi à la peur archaïque de la perte de son intégrité.  On retrouve ici des mécanismes de défense archaïque comme le déni et le clivage, qui vont d’une part ignorer une partie de la réalité, et en même temps, tenir compte d’une autre partie de cette même réalité.

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