mercredi 22 décembre 2010

Interprétation d'un rêve d'obésité

RÊVE D'OBESITE

1-CONTEXTUALISATION

Hélène est une jeune fille de 18 ans qui connaît des problèmes de surcharge pondérale. Elle pèse 72kg pour 1,65m. Elle est heureusement entourée de parents qui s'efforcent sans cesse, avec l'aide de nutritionnistes et de psychologues d'aider leur fille à retrouver un poids normal. Elle dit que sans cet accompagnement permanent elle aurait certainement fait une tentative de suicide car le regard des autres lui est trop souvent insupportable. Elle raconte que son lycée organise, comme chaque année, pour toutes les élèves majeures, le concours de la reine de beauté du lycée. Le réglement du concours prévoit que chaque classe doit élire deux participantes et deux suppléantes parmi les élèves qui la constituent. Or Hélène s'est portée candidate et fut désignée suppléante. Mais malgré les encouragements et les félicitations de ses camarades elle fut profondément déçue car elle n'est pas certaine de pouvoir participer au défilé. La nuit qui suivit immédiatement sa nomination en tant que suppléante elle fit le rêve suivant :

2- RECIT DU RÊVE

Je suis au milieu d'une arène, entièrement dénudée avec une couronne d'épines sur la tête. Des gradins bondés de l'amphithéâtre un homme émasculé et en blouse blanche décolle, vole dans ma direction et tente de me faire chuter mais je réussis à l'esquiver de la main. A son tour une femme boursouflée et composée de légumes roule dans tous les sens, ce qui provoque les éclats de rire du public. Tout à coup un séisme brutal mais bref provoque l'effondrement de l'amphithéâtre et le recouvre d'une coulée de boue qui fige à jamais les spectateurs dans des postures toutes aussi grotesques les unes que les autres.

3-INTERPRETATION
a - Je suis très obèse au milieu d'une arène,entièrement dénudée avec une couronne d'épines sur la tête
Afficher l'image en taille réelleA propos de cette première scène du rêve Hélène évoque des événements qui se sont déroulés il y a quelques jours : elle raconte tout d'abord que ses parents l'ont emmenée au cinéma. Là, elle se souvient d'une scène de corrida où un taureau était mis à mort par le matador sous les encouragements d'un public avide de sang et de mort.
 Ce qui l'avait frappée dans cette scène c'était la cruauté des spectateurs qu'elle se dit incapable de concilier avec l'image de l'être humain telle qu'elle la conçoit. Elle dit que soit ce sadisme collectif institutionnalisé est latent chez certaines personnes et trouve un exutoire dans ce genre de mise en scène sanguinaire, auquel cas elle a peur d'elle-même car au fond elle ne serait pas plus compatissante que ce public à l'égard du taureau. Soit ce même sadisme n'affecte qu'une catégorie de la population. 
Elle se console en constatant que ce spectacle hideux où l'on ne trouve son plaisir qu'en infligeant une souffrance lente et mortelle à un animal désarmé ne lui inspire vraiment que de la rancoeur. Elle ajoute qu'elle fut marquée par la profonde solitude de l'animal au beau milieu de l'espace vide de l'arène entouré d'une horde sauvage expectorant sa soif de mort. Elle continue en disant qu'elle éprouvait une pitié intense pour lui comme si elle était capable de faire preuve d'empathie, de ressentir l'état d'âme et les douleurs de l'animal. Mais si elle était capable de se mettre à la place du taureau, n'est-ce pas parce que dans sa vie quotidienne elle est effectivement d'une certaine façon à sa place ?
Les éléments constitutifs de cette première scène du rêve vont confirmer notre hypothèse : Hélène s'est longuement attardée durant son récit sur les caractéristiques de l'amphithéâtre de son rêve et ses descriptions du monument traduisaient fréquemment chez elle de nombreux affects que l'on réussira à identifier à travers l'analyse du symbolisme de ce monument. On ne peut nier que les cultures et les sociétés de toutes les époques et de tous les monuments ont exprimé certaines de leurs aspirations à travers leurs réalisations architecturales.
Des antiques constructions grecques et romaines témoignant de la puissance et de la richesse de l'empire au symbolisme divin des arcs en ogive et des flèches des cathédrales gothiques splendides, les architectes ont décliné leurs messages en recourant à une forme de langage universel. Chaque type d'édifice se révèle ainsi le dépositaire d'un idéal symbolique : si les gratte-ciel suggèrent des idées telles que l'élévation et l'exploit, les écoconstructions traduisent pour leur part un attachement tant à la nature qu'aux formes originelles. L'architecture féminine n'est pas épargnée par ce symbolisme. 
Afficher l'image en taille réelleCertaines formes choisies dans le plan ou l'élévation d'un bâtiment ou les types d'ornement qui lui sont associés délivrent un message visuel immédiat. Ainsi les ouvrages bas produisent davantage un effet féminin et enveloppant, tandis que les structures hautes s'érigent de manière phallique. Une architecture féminine aux lignes courbes symbolise également la protection et la sécurité de la matrice.
 Ces derniers traits se rencontrent dans l'amphithéâtre tel que nous le décrit Hélène.
 Monument incontournable de la ville éternelle, le Colisée de Rome, qui compte parmi les plus grands ouvrages de l'architecture romaine, est le symbole fort de l'empire et du pouvoir. Sa forme elliptique révèle un symbolisme féminin et protecteur et son dessin enveloppant rappelle l'univers de la matrice. Hélène dit qu'en voyant cette scène au cinéma elle pensa que le taureau était livré à lui-même, totalement dépourvu de défense, sans la moindre protection et que son sort était joué d'avance dans cette enceinte qui était le lieu de son exécution. 
Elle ne put s'empêcher de faire un parallèle entre la situation de l'animal de son rêve et la sienne dans la réalité en affirmant qu'au fond elle a l'impression de connaître un sort analogue sur le plan corporel mais surtout sur le plan psychologique chaque fois qu'elle quitte le domicile parental. Cette sensation d'être elle-même à la place du taureau atteint son paroxysme quand elle est au lycée, en cours et surtout dans la cour de récréation. C'est là que le regard des autres se fait pesant.
Afficher l'image en taille réelleCes regards la fatiguent comme la muleta du toreador fatigue le taureau pour le rendre vulnérable et faciliter son exécution. A ces moments là, Hélène dit avoir fréquemment souhaité se trouver dans le giron familial où elle profite d'une sécurité absolue qui lui fait oublier son obésité que malheureusement le regard des autres lui rappelle brutalement. Elle vit alors son obésité comme un handicap tant le regard de son entourage est stigmatisant. L'arène de l'amphithéâtre du rêve d'Hélène est donc la symbolisation de tous les lieux dans lesquels elle se sent accablée du regard avilissant des autres mais il est également le symbole de la cellule familiale qui lui apporte des compensations affectives inestimables. 
Ce moment où elle se voit au milieu d'une arène signifie donc qu'avec ses parents elle se sent dans la matrice protectrice qu'elle est impatiente de regagner chaque fois qu'elle se retrouve dehors, comme jetée en pâture à des personnes qui la dévisagent et l'humilient. Ce parallèle qu'elle fait entre sa propre condition et celle du taureau au milieu de l'arène, elle le poursuit avec la nudité : elle dit que le taureau n'avait aucune chance de sortir victorieux de ce pseudo duel et que sa défaite programmée était comme visible dans sa nudité, un peu comme si l'on envoyait des êtres humains nus au beau milieu de fauves affamés.
 Elle poursuit en parlant d'elle-même et en disant que la façon dont son entourage la considérait parfois lui donnait la sensation très désagréable d'être dénudée et désarmée face à ceux qui la Afficher l'image en taille réelleregardaient. Elle se sentait affaiblien terrassée, et comme le taureau, incapable d'échapper à la défaite. Sa seule isue était la résignation, le stoïcisme et la fuite. Mais n'oublions pas qu'Hélène souffre surtout psychologiquement à cause de son obésité, qui est au fond bénigne car sa surcharge pondérale ne menace nullement sa santé physique. 
Le regard des autres lui rappelle de façon douloureuse et insistante que son aspect actuel ne correspond pas aux normes esthétiques sociales  et ceci peut lui faire encourir une forme d'ostracisme, de mise à l'écart de la part de la collectivité. Dans son esprit comme dans celui de beaucoup de personnes socialisées, la nudité peut être source d'humiliation, de culpabilité et de honte quand elle a pour effet d'exprimer l'absence de conformité du corps aux canons sociaux. Donc ici la nudité est une pseudo nudité puisque le corps nu est en fait perçu au travers de critères esthétiques virtuels. Il n'est pas vu tel qu'il est mais tel qu'il devrait être s'il était en adéquation avec des exigences esthétiques instituées.
Et c'est précisément l'inadéquation entre la nudité naturelle et cette même nudité repensée à la faveur de cadres sociaux qui peut être source de honte, celle-ci étant l'expression de la culpabilité, du reproche que l'on s'adresse à soi-même de n'être pas en phase avec les normes dominantes. On se sent honteux comme un voleur qui serait pris la main dans le sac : la laideur corporelle est vécue comme une infraction coupable à la loi. La honte transforme d'ailleurs l'être en objet. Il cesse d'être un sujet de droit en devenant l'objet du regard qui met à l'index sa difformité. 
Hélène est donc enfermée psychologiquement dans des critères esthétiques sociaux de façon si rigide qu'elle est désormais incapable de voir son corps nu ou vêtu hors de ces mêmes critères. Comme le taureau de son rêve  est transformé en objet, le regard assassin de la foule la transforme en un vil objet à détruire. Elle est même, comme l'animal, l'opportunité rêvée pour la masse d'en faire le déversoir de sa rancoeur contenue. Il faudrait peut-être à cette occasion réinterpréter le mythe du péché originel. D'après la tradition, la nudité, dans son aspect pur et sacré, évoquerait le dépouillement, l'humilité, l'état originel précédant le péché. Dans l'Eden, Adam et Eve sont nus avant de manger le fruit de larbre du bien et du mal et d'être confrontés à la honte que leur inspire la vision respective de leurs corps dénudés. Ils se mettent en devoir de la cacher, et la nudité devient dès lors dangereuse parce que l'homme a définitivement perdu la pureté originelle de son Afficher l'image en taille réellecoeur et de son âme : "Lorsqu'ils eurent goûté au fruit de l'arbre, leur nudité leur apparut. Ils déposèrent alors sur eux des feuilles de jardin." (Coran, 7, 20).
L'Eden est peut-être le symbole de l'homme déjà socialisé. En regardant son corps vêtu et modelé selon des codes sociaux stricts il ressent cette humilité dont parle le mythe et qui ne serait au fond que l'expression de la probité et de la satisfaction personnelle résultant de notre soumission à la loi. Notre prétendue nudité originelle dans le jardin d'Eden ne serait donc que le vêtement qu'est la loi sociale (nudité normale dans l'Eden = comportement légal en société). Dans le cadre de cette hypothèse, manger le fruit de l'arbre du bien et du mal ne serait que le symbole de la transgression de la loi sociale. 
Et la honte qui en résulte serait celle du délinquant honteux d'être démasqué, de voir sa nature animale originelle et pré-sociale dévoilée. Ce n'est donc pas sa pureté originelle qu'il perd mais bien sa pureté sociale. Le mythe du péché originel serait donc une inversion des situations. Il nous présente ce qui est en réalité secondaire dans l'ordre chronologique des faits (l'institution sociale présentée sous la forme de l'Eden) comme originel par rapport à l'état qui le précède (l'état naturel) présenté quant à lui comme premier. Sur le plan psychologique, l'histoire d'Adam et Eve représenterait donc l'évolution de l'enfant qui passe d'une attitude libre et dénuée de toute perversion, à la reconnaissance de la différence des sexes et à la nécessité d'adopter des attitudes spécifiques à chacun, ce qui change son regard sur le corps. Son évolution psycho-affective, sous la pression des adultes, lui fait perdre son innocence originelle. Le corps se socialise et devient l'agent du désir.
Ce désir est lui-même codifié de façon très rigoureuse : on n'a pas le droit de désirer n'importe quel fruit, autrement dit le Dieu social ne nous permet pas d'avoir n'importe quel corps. Une infraction à la loi nous culpabiliserait. Ainsi, à la vue de son excès de poids, Hélène se sent coupable d'avoir transgressé les lois sociales et esthétiques en particulier, comme si elle n'était pas propriétaire de son propre corps. En effet, de même que le public de l'amphithéâtre, le toreador, et l'institution humaine elle-même se livrent à une instrumentalisation absolue du corps du taureau dans la mesure où ils ne lui reconnaissent aucun droit de propriété sur son corps puisqu'ils le transforment en pur objet de leur plaisir, Hélène se sent également dépossédée indirectement de son corps par le regard des autres qui lui font comprendre cruellement qu'elle doit remodeler son aspect pour se conformer à leurs exigences. 
Comme le taureau, elle est contrainte de se plier à ces injonctions sous peine de mort sociale, voire de mort pure et simple. Mais le fait que la rêveuse porte une couronne d'épines sur la tête va nous apprendre qu'au fond elle ne s'abandonne pas à son sort et qu'elle est disposée, tout comme le taureau, à tenir tête à l'assaillant pour affirmer ses propres valeurs. Le symbolisme de la couronne tient en effet à trois facteurs principaux. Sa place au sommet de la tête lui confère une signification éminente : elle partage non seulement les valeurs de la tête, cime du corps humain, mais les valeurs de ce qui surmonte la tête elle-même, un don venu d'en haut et marque ainsi le caractère transcendant d'un accomplissement. On voit nettement ici que notre rêveuse exprime au moyen de la couronne son opposition farouche à des impératifs sociaux qu'elle juge injustes et déshumanisants. A ces normes artificielles et dénaturantes elle oppose des idéaux qui lui semblent surpasser de loin ces mêmes normes. On a l'impression qu'elle dit que son corps peut parfaitement être, tel qu'il est, malgré son obésité, l'expression d'un idéal et d'un accomplissement personnel et esthétique comme ce fut le cas d'ailleurs chez certains peintres. Par son courage elle se montre capable de transcender, de dépasser un conditionnement social qui, au nom de valeurs esthétiques discutables et probablement relatives ne lui inflige que des souffrances permanentes. La forme circulaire de la couronne indique la perfection et la participation à la nature céleste, dont le cercle est le symbole. Elle unit dans le couronné ce qui est au-dessous de lui et ce qui est au-dessus, mais en marquant les limites qui, en tout autre que lui, séparent le terrestre du céleste, l'humain du divin : récompense d'une épreuve, la couronne est une promesse de vie immortelle à l'instar de celle des dieux. Hélène semble donc signifier ici que les impératifs de la collectivité qui veut la contraindre à modeler son Afficher l'image en taille réellecorps d'une façon déterminée n'ont réussi au fond qu'à créer en elle une scission psychologique puisqu'elle ne se sent plus vivre en harmonie avec elle-même. Mais ils ont aussi engendré une scission sociale puisqu'elle se sent bannie et a tendance à se marginaliser.
 Il y a donc une désunion entre ce qu'elle est et ce qui l'entoure, ce qui n'est autre chose qu'une disharmonie pouvant conduire au suicide, ce dernier étant l'expression de la finitude, de l'échec et de la temporalité. Or Hélène porte une couronne dont on vient encore de déterminer le symbolisme : elle exprime tout l'inverse puisqu'elle semble dire que son obésité n'est en rien incompatible avec l'harmonie intérieure.
 Bien au contraire, elle est heureuse dans son état actuel et sa victoire réside précisément dans le courage qu'elle a d'affirmer sa propre personnalité contre tout ce qui tend à l'aliéner. D'ailleurs le symbolisme de la couronne nous apprend que sa matière même, végétale ou minérale, précise, par sa consécration à tel dieu ou à telle déesse, la nature de l'acte héroïque accompli et celle de la récompense divine attribuée, l'assimilation à Arès (Mars), à Apollon, à Dionysos, etc.
Elle révèle en même temps quelles forces supra-terrestres ont été captées et réussir l'exploit récompensé. On conçoit dès lors que la couronne symbolise une dignité, un pouvoir, une royauté, l'accès à un rang et à des forces supérieures. 
Afficher l'image en taille réelleLe rapport entre la couronne d'Hélène et le taureau va nous apparaître dans le fait que le mot couronne est originellement très proche du mot corne et exprime la même idée : celle d'élévation, de puissance, d'illumination. L'une et l'autre sont élevées au-dessus de la tête et sont l'insigne du pouvoir et de la lumière. La couronne fut d'ailleurs anciennement ornée des pointes qui figuraient - comme les cornes - des rayons de lumière. Ce peut être aussi le sens symbolique de la couronne de Jésus Christ comme de celle que porte Hélène dans son rêve. Elle exprime par là que son environnement social la fait sombrer dans l'obscurité en lui imposant une forme corporelle déterminée et que seule l'acceptation courageuse de soi peut amener la lumière dans sa vie. On notera à ce sujet que l'iconographie alchimiste montre les esprits des planètes recevant leur lumière, sous forme de couronne, des mains de leur roi, le Soleil.
Toute couronne participe de l'éclat et du symbolisme de la couronne solaire. Dans le Yoga et dans l'Islam la couronne de la tête est le point par où l'âme s'échappe des limitations corporelles pour s'élever aux états supra-humains. On peut donc voir encore dans la couronne du rêve d'Hélène l'expression de sa capacité à transcender les limites de son corps pour affirmer sa personnalité. Elle ne s'en laissera pas compter par ces limitations sociales qui lui font vivre son obésité comme un handicap qu'elle devrait de toute urgence surmonter.
Bien au contraire, son esprit, son âme est capable de remettre en question ces valeurs et ces exigences sociales, de les relativiser et de prouver par là-même que le choix qu'elle fait de conserver le corps qu'elle a peut parfaitement être considéré comme légitime. Sa couronne est donc ici le symbole de sa supériorité intellectuelle qui lui permet de venir à bout du conformisme social.
Des tablettes orphiques prêtent ces paroles à l'âme d'un défunt qui s'adresse à Perséphone : "Je me suis envolée hors du cycle endeuillé des douleurs et, de mes pieds rapides, j'ai abordé à la couronne désirée". Ou encore selon Plutarque : "L'initié devenu libre et se promenant sans contrainte, célèbre les mystères, une couronne sur la tête."
C'est une couronne de lumière, suivant une version de la légende d'Ariane et de Thésée, qui guide Thésée au sein du labyrinthe, sur le chemin du retour, après qu'il eut tué le Minotaure. Et cette couronne de lumière lui vint d'Ariane, qui l'avait reçue de Dionysos en cadeau de fiançailles. L'existence d'Hélène était donc certainement un labyrinthe, autrement dit elle était composée pour l'essentiel de relations humaines très complexes et très enchevêtrées. Ce n'est que par sa force de caractère et sa supériorité d'âme (symbolisée par la couronne dans le mythe de Thésée) que notre rêveuse réussit à dénouer ce réseau tortueux et à mettre fin au despotisme de certaines normes esthétiques humiliantes (ce despotisme social est symbolisé par le Minotaure). 
Symbole de la lumière intérieure qui éclaire l'âme de celui qui a triomphé dans un combat spirituel, C.-G. Jung verra dans la couronne irradiante le symbole par excellence du degré le plus élevé de l'évolution spirituelle.
Et l'on peut à juste titre considérer comme victoire suprême le résultat du combat mené par Hélène pour ne pas céder à un conventionnalisme social oppressant. C'est pourquoi aussi probablement la couronne de plumes des Indiens, la couronne d'or et l'auréole représentent une tentative d'identification à la divinité solaire et, par suite, une exceptionnelle prise de pouvoir.
De même Hélène signifie dans son rêve, par sa couronne, qu'elle n'est plus un simple sujet résigné à un pouvoir dictatorial qui peut lui imposer à son gré n'importe quel carcan esthétique, mais qu'elle a repris le pouvoir et peut disposer de son corps à sa guise et le modeler à sa propre convenance. La couronne que porte Hélène dans son rêve fait encore songer à  la couronne de l'athlète victorieux dans les jeux et combats du stade.
C'est cette réalité concrète que le Christianisme primitif transpose dans un registre spirituel et religieux. La vie du Chrétien, mais aussi celle de tout homme quelle que soit son obédience, implique, dans sa fidélité à son idéal, un effort soutenu. Elle est une course vers un but et toutes les forces vives de l'individu doivent être tendues pour y concourir.
La victoire, et la couronne qui en est le prix, ne sont cependant pas assimilées à une récompense méritée par une vie morale exemplaire, mais bien au salut éternel accordé à celui qui, prenant au sérieux la signification de l'Evangile, a vécu pour le seul but d'y répondre. D'où l'accent eschatologique si souvent présent dans l'image de la couronne. C'est pourquoi on peut parler de couronne de vie (Apocalypse, 2, 10), de couronne d'immortalité. Martyr dans l'arène, Polycarpe a vraiment obtenu le prix : l'immortalité.
Afficher l'image en taille réelleDe même comme chacun de nous Hélène doit dans sa vie mener un combat au nom d'un idéal qu'elle juge supérieur et sa victoire, réelle dans son rêve, prochaine dans sa vie, est le couronnement de son action. La couronne sert donc, dans le rêve d'Hélène comme partout ailleurs, à désigner toute supériorité, si éphémère et superficielle fût-elle, et à récompenser un exploit ou des mérites exceptionnels. Elle a figuré avec des matériaux divers au front ou à la main des généraux vainqueurs, des génies, des savants, des poètes, des allégories de la victoire, de la guerre, de la paix, de la science de la rhétorique, de la philosophie, de la théologie, de l'astrologie, de la fortune et de l'honneur. La couronne a aussi orné le front des vices à condition qu'ils fussent supérieurs comme l'orgueil ou, selon les goûts, comme la gourmandise et la luxure.
Et on a bien l'impression de retrouver en filigrane dans le rêve d'Hélène l'idée que sa gourmandise, en grande partie à l'origine de son surpoids, mérite d'être couronnée et non réprimée puisqu'elle a pour effet de produire un corps conforme à son idéal à elle. Au contraire, si elle voulait changer d'aspect sous la pression des restrictions conventionnelles, sa gourmandise devrait être considérée comme un défaut pouvant mener à une maladie comme la boulimie. Donc en acceptant son corps tel qu'il est elle accepte ce qui le rend ainsi et qui ne peut donc être que couronné.
On va voir que la suite du rêve exprime encore la volonté farouche d'Hélène de ne pas se laisser abattre et de tenir tête à tous ceux qui veulent la soumettre comme si elle était un animal domestique.

b - Des gradins bondés de l'amphithéâtre un homme émasculé et en blouse blanche décolle, vole dans ma direction et tente de me faire chuter mais je réussis à l'esquiver de la main

Cette scène lui rappelle d'abord la cour de récréation du lycée. Elle trouve qu'il y a énormément d'élèves et a chaque fois l'impression d'être la risée des autres tout en admettant n'avoir jamais véritablement surpris quelqu'un en train de se moquer d'elle. Elle pense aussi à sa propre classe qui comprend plus de trente élèves. Là aussi elle a les mêmes impressions que dans la cour de récréation mais dit être persuadée avoir surpris des regards moqueurs se poser sur elle. Elle se souvient enfin à ce propos des élections des candidates. Elle eut la sensation que sa classe se comportait comme une foule agitée lors d'élections nationales. Enfin elle raconte avec émotion le suspens qui précéda la découverte des noms des élèves et surtout le froid glacial qui s'empara d'elle quand elle apprit qu'elle n'était pas choisie. Elle dit que sa classe lui apparut comme "une horde d'hypocrites exécrables" car beaucoup n'avaient pas tenu les promesses qu'ils lui avaient faites de voter pour elle.
L'homme à la blouse blanche est en fait en personnage résultant de la condensation de deux personnages réels que notre rêveuse connaît très bien : son professeur de S.V.T. et son psychiatre. Le premier porte une blouse blanche pendant les cours; quant au second, il lui a dit qu'il assure régulièrement des consultations à l'hôpital. Ceci lui fait penser qu'il peut aussi porter une blouse blanche comme tout personnel médical à l'hôpital. Elle raconte que son psychiatre lui a donné l'impression de se désintéresser profondément de son cas et d'être, à chaque consultation, pressé de passer au client suivant si bien qu'elle le juge en partie responsable de son malaise actuel et de ses difficultés insurmontables à venir à bout de ses problèmes de poids. Elle dit aussi avoir des griefs semblables contre son professeur de S.V.T. qui, bien qu'il soit son professeur principal n'a pas été assez à son écoute comme elle le souhaitait et s'est montré souvent excédé et exaspéré par les questions fréquentes qu'elle lui posait en rapport avec son avenir professionnel. A cause de ces deux personnes elle eut l'impression d'être privée de deux piliers essentiels dans la reconstruction de soi, comme si on l'avait privée de deux alliés précieux sans lesquels elle se sent presque désarmée, désarçonnée et vulnérable au point de perdre de sa combativité.
Dans son rêve elle réagit à cette situation. Ces deux personnages responsables de son désenchantement et de l'échec qu'ils sont sur le point de lui faire connaître, sont évités, leur action destabilisatrice est esquivée, comme si Hélène signifiait par là qu'elle est parfaitement capable de se ressaisir, de retrouver confiance en elle-même et de se passer de leur aide. Mais elle va plus loin puisqu'elle les représente comme des personnes émasculées.
La castration est à la fois la purification spirituelle et la mort symbolique. Les mythes fondateurs grecs font régulièrement intervenir la castration. Outre la neutralisation de la procréation et la privation de la masculinité il s'agit de tuer le "dieu", généralement le père. Ainsi dans les récits cosmogoniques grecs, avant la création du monde, se succèdent trois générations de dieux, dont le lien symbolique est assuré par la castration.
La première génération a pour dieu souverain Ouranos qui, redoutant que ses enfants ne prennent sa place, les écarte. Cronos, l'un de ses fils, décide de mettre un terme à cette situation en castrant Ouranos avec une faucille.
La deuxième génération des dieux voit une reproduction de cet état mais cette fois-ci avec Cronos qui dévore ses enfants pour les empêcher de le détrôner. Mais Zeus, le sixième de ses enfants, parvient à se soustraire à cette funeste fatalité grâce au secours que lui apporte sa mère Rhéa. Celle-ci, ne supportant plus de voir ses enfants dévorés par leur père recourt à la ruse plutôt qu'à la force.
Elle trompe Cronos en lui offrant une pierre emmaillotée qu'il prend pour un enfant et met son fils Zeus à l'abri sur une île éloignée.
Devenu adulte, Zeus retourne voir son père, le contraint à boire une tisane vomitive pour qu'il régurgite ses frères et soeurs. Puis il émascule son père. Après cela Zeus se déclare dieu souverain de l'Olympe, assisté de ses frères Poséidon et Hadès.
Le cycle des castrations trouve ici son terme puisque Zeus, bien que procréateur d'une descendance considérable, conserve son rang de chef, instituant ainsi la dernière génération des dieux.
Il semble que dans son rêve Hélène ait recrée par ses propres moyens cette symbolique qu'elle ignore sous sa forme grecque. Elle joue elle-même le rôle de Rhéa dont le bras armé est son fils Zeus. Elle émascule ce qui représente l'autorité et prétendait la dominer, lui apporter les bienfaits auxquels elle a droit, mais qui en fait la privait d'une chose aussi importante que les organes génitaux : la foi, dont on dit qu'elle permet de déplacer des montagnes. Dans son rêve, en guise de châtiment, elle émascule ceux qui voulaient lui ôter tout espoir et donc toute raison de vivre.
Dans son rêve l'émasculation est donc bien à la fois le symbole de la mort de ses oppresseurs, de sa propre souffrance à elle, mais aussi le symbole de sa régénération spirituelle dans la mesure où elle affirme, par l'esquive de l'agression sa capacité à puiser en elle-même toute l'énergie dont elle a besoin pour combattre.
Cette symbolique de la castration se retrouve encore dans d'autres récits qui la font apparaître avec une signification apparemment différente mais au fond semblable. C'est le cas de l'émasculation d'Atys, jeune berger dont Cybèle s'était éprise et qu' elle obligea à rester chaste. Trahissant son voeu, Atys fut voué au courroux de la déesse et castré. La thématique sexuelle est ici plus évidente, d'autant que les prêtres de Cybèle étaient des eunuques, en souvenir d'Atys.
La castration vient en punition de la mauvaise utilisation de son sexe. Réinterprété à la lumière de ce mythe que notre rêveuse ignorait également, ce moment du rêve d'Hélène où elle émascule un personnage qui est en fait le condensé de deux autres, signifie qu'elle avait placé toute sa confiance dans les personnes qui lui avaient promis leur aide (l'amour exclusif d'Atys pour Cybèle dans le rêve, Cybèle étant Hélène).
Elle avait aussi, d'une certaine façon, exigé de ces personnes une chasteté inconditionnelle, autrement dit une pureté et une sincérité absolues à son égard. La trahison que constitue l'infidélité dans le mythe correspond à la trahison de la confiance qu'Hélène a connue de la part de ces deux personnes. C'est pourquoi elle castre dans son rêve les deux traitres tout comme Cybèle castre Atys.
        On va voir que ce sort qu'elle a réservé à ces deux personnes, Hélène le fait aussi subir à une troisième, celle dont il est question dans la troisième partie du rêve.

c - A son tour, une femme boursoufflée et composée de légumes roule dans tous les sens, ce qui   provoque les éclats de rire du public
Cette scène évoque chez elle plusieurs événements. Avant tout elle dit que sa nutritionniste a en réalité les mêmes yeux que la femme boursoufflée de son rêve. Par ailleurs, en cours d'art plastique ils ont étudié une oeuvre du peintre italien Giuseppe Arcimboldo intitulée L'Eté. Elle se souvient avoir bien ri avec quelques amies quand leur professeur leur dit que ce peintre est l'auteur de portraits symboliques et fantastiques dans lesquels la structure du visage et du buste se dégage d'un assemblage d'objets, de végétaux (comme dans L'Eté), d'animaux, etc.
A cette occasion, elle et ses amies avaient fait discrètement des caricatures de leurs camarades et de leurs professeurs à partir d'objets et d'animaux. Elle ajoute que sa nutritionniste lui a prescrit des régimes alimentaires qui lui ont paru tout aussi farfelus les uns que les autres car même en les ayant respectés scrupuleusement, ls n'ont eu aucune incidence sur son aspect. Elle dit avoir été victime de charlatanisme et avoir décelé chez sa nutritionniste comme chez son professeur principal et son psychiatre des signes d'exaspération.
En somme dans cette troisième partie de son rêve elle admet avoir tourné en dérision sa nutritionniste, l'avoir ravalée au rang de simple légume, semblable à ceux qu'elle lui a recommandés de consommer. De plus elle lui prête sa propre obésité et la place dans une situation grotesque où elle roule comme le ferait une citrouille ou une pastèque qui tomberait à terre. Cet usage qh'Hélène fait du végétal dans son rêve nous rappelle que d'innombrables textes et images dans toutes les civilisations montrent le passage du végétal à l'animal, à l'humain et au divin, et inversement.
Un arbre sort du ventre d'un homme; une femme est fécondée par une graine; des arbres sortent des anges; une jeune fille se transforme en églantier, etc.
Un circuit incessant passe à travers les niveaux inférieur et supérieur de la vie.  Les contes populaires ont dramatisé les permutations entre les plantes, l'animal et l'homme, sur lesquelles est venue se greffer une éthique. Le végétal est également un symbole du caractère cyclique de toute existence : naissance, maturation, mort et transformation.
Compte tenu du contexte dans lequel ce rêve a été fait il est évident que le végétal symbolise ici la régression de la personne à un stade antérieur. Hélène dégrade sa nutritionniste. Elle lui fait subir une involution du stade humain au stade végétal jusqu'à un point d'indifférenciation tel que l'on ne sait plus, en regardant la femme boursoufflée de son rêve comme en regardant le tableau L'Eté du peintre Arcimboldo, que l'on a en fait à faire à un être humain et non à un assemblage de végétaux.
La suite du rêve va confirmer notre interprétation selon laquelle l'essentiel du rêve d'Hélène est l'expression de la rancune profonde contre un entourage auquel elle reproche le mépris, la médisance, l'indifférence et la cruauté.

d - Tout à coup un séisme brutal mais bref provoque l'effondrement de l'amphythéâtre et le recouvre d'une coulée de boue qui fige à jamais les spectateurs dans des postures toutes aussi grotesques les unes que les autres
Cette scène de son rêve lui rappelle son cours d'histoire sur Pompéi. Leur professeur leur dit que cette ville antique de Campanie, à 25 km au sud-est de Naples et fondée par les Osques au -VI siècle fut, en -79, brusquement ensevelie sous une coulée de lapilli et de cendres qui décima ses habitants.
Leur professeur leur apprit aussi que les fouilles, commencées en 1748 (mais qui ne furent méthodiquement entreprises qu'après 1860), ont déblayé une grande partie de la ville, donnant les plus précieux renseignements sur la vie quotidienne et les moeurs des Anciens, observation qui a donné lieu chez ses camarades à des remarques aussi grivoises et lubriques les unes que les autres. Elle assimile donc les personnages de son entourage qu'elle veut châtier aux habitants de Pompéi. Elle les pétrifie et les laisse dans des positions grotesques. 
Mais dans son rêve il s'agit davantage d'un séisme que d'une éruption volcanique même s'il est fait une allusion indéniable à celle-ci. Au sujet du séisme, Hélène dit avoir souvent souhaité qu'une telle catastrophe se produisît pour anéantir définitivement tout ce qui existe. A l'instar de toutes les catastrophes, les tremblements de terre sont en effet l'expression de la colère des dieux. Ils possèdent donc le sens du châtiment, de la sentence et de la punition visant l'expiation des fautes commises par les hommes.
C'est exactement la fonction que remplit le tremblement de terre dans le rêve. Outre cette signification, le tremblement de terre s'explique également par la conformation symbolique de l'univers. Il peut ainsi être éclairé par diverses légendes: les Grecs les imputent soit aux colères de Poséidon, dieu des eaux, soit aux Géants, emprisonnés par les Olympiens dans les entrailles de la Terre. Les Géants essaient sporadiquement de s'échapper en soulevant la croûte terrestre, ce qui provoque de terribles séismes.
Transposé sur le plan psychique, on peut voir dans ce mythe le symbole de la répression des instincts exercée par la puissance sociale coercitive ainsi que les propensions à la révolte émanant de ces instincts refoulés quand le poids de la répression se fait trop lourd, voire quand il est injuste et non payé de retour.
Chez Hélène, ses propres tendances destructrices qu'elle s'est résignée à refouler sous la pression des exigences culturelle, tendent, dans sa vie et dans son rêve à refaire surface pour détruire ceux qui lui nuisent après lui avoir promis monts et merveilles.
On retrouve la même symbolique chez les Germains qui attribuent également les tremblements de terre aux Géants. Ils sont en outre tenus responsables de tous les phénomènes extraordinaires et effrayants : éruptions volcaniques, ouragans, etc.
En Inde, c'est le dieu Varuna qui provoque les séismes pour punir les mauvaises actions des hommes. Dans le rêve d'Hélène, Varuna n'est en fait rien d'autre que la personnification des forces psychiques obscures qui poussent notre rêveuse à une attitude vindicative contre ses oppresseurs. Enfin, pour les Chibchas de Colombie, les tremblements de terre sont dus au démon Chibchacum, condamné à porter la terre sur ses épaules. Chaque fois que le démon fatigue, il change son énorme fardeau d'épaule et produit, à cette occasion, les tremblements de terre.
Dans sa vie il est probable qu'Hélène se sente contrainte, comme ce démon, de porter la Terre, c'est-à-dire la civilisation. Mais à l'instar de chacun de nous, le poids des exigences de cette civilisation peut devenir si insupportable qu'il provoque la révolte de ceux qui le subissent.

4 - SYNTHESE

L'analyse du rêve d'Hélène nous a appris qu'elle ressent une rancune profonde pour tous ses camarades de classe qu'elle considère comme des hypocrites exécrables. Beaucoup lui avaient ouvertement promis de voter pour elle, en particulier ceux en qui elle voyait ses meilleurs amis et confidents. Or, toutes les voix en sa faveur ne la désignaient que comme suppléante. Elle s'est donc sentie trahie par celles et ceux en qui elle avait placé toute sa confiance.
C'est précisément ce sentiment d'humiliation et de trahison qui la pousse à se venger de façon impitoyable contre ceux qu'elle accuse de perfidie.
Mais l'analyse de son rêve nous a aussi appris qu'Hélène est une jeune fille qui présente une force de caractère considérable grâce à laquelle elle peut rapidement surmonter ses faiblesses si elle sent que la confiance totale qu'elle a placée dans les personnes dont elle escompte une action salvatrice l'ont trompée. Son assurance et sa foi en elle-même peuvent, comme le montre son rêve, la convaincre de faire fi de tous les artifices qui lui interdisent d'être elle-même. On peut donc s'attendre à ce que son avenir ne soit qu'entre ses mains et que chaque fois qu'elle rencontrera une personne dont elle attendra une aide, elle aura la faiblesse de s'abandonner à elle mais restera toujours vigilante au point de recouvrer rapidement toute son autonomie, tel un être que l'on adopte mais que l'on ne domestique jamais car Hélène juge que choisir un ami ce n'est pas choisir un maître et renoncer à sa liberté.
                                                                                               
 
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