Selon Mélanie Klein, c'est une forme particulière d'identification qui établit le prototype d'une relation d'objet agressive : ce mécanisme consiste en une projection fantasmatique à l'intérieur du corps maternel de parties clivées de la propre personne du sujet, voire de celle-ci dans sa totalité, et non seulement de mauvais objets partiels, de façon à léser et contrôler la mère de l'intérieur.
Ce fantasme est la source d'angoisse comme celle d'être emprisonné et persécuté à l'intérieur du corps de la mère. L'identification projective peut, en retour, avoir la conséquence que l'introjection soit ressentie "comme une entrée par force de l'extérieur dans l'intérieur en rétribution à une projection violente". Un autre danger est pour le sujet de perdre par projection des "bonnes parties" du MOI. L'idéal du MOI pourrait alors devenir extérieur au sujet. M. Klein parle d'identification en ce sens que la personne propre est projetée.
Une bonne illustration est ce personnage d'un roman de Julien Greene, qui ayant fait un pacte avec le diable, peut prendre l'identité des personnes dont il veut vivre la vie. Il devient un autre à l'infini puis fini par réintégrer son corps. Dans la première version du livre, non-publiée, l'anti-héros rencontrait de nouveau le diable, et l'histoire ne se terminait jamais