vendredi 25 mars 2011

Complexe


En psychanalyse

Le terme «complexe» est dû à Bleuler et à Jung qui entendaient par là une constellation d'idées, d'images ou de souvenirs à forte valeur affective, partiellement ou totalement inconsciente, et menant dans l'ensemble de la psyché une vie relativement autonome. La base expérimentale de cette notion réside dans les «expériences d'association» de Jung, qui montrent que la réaction d'un sujet à un mot inducteur ne peut être un produit du hasard, mais est forcément déterminée par un contenu préexistant de représentations. Cet ensemble signifiant, utilisant les matériaux d'une situation proche, désigne le complexe.

Au sens psychologique, le complexe signifie un ensemble de représentations douloureuses, peu supportables.

Introduction

Le complexe, dans la langue courante, décrit en fait un sentiment d'infériorité : par exemple se sentir trop gros, ou laid, ou peu désirable pour n'importe quelle raison.
Mais le complexe désigne en psychologie un mécanisme fort différent.
Le nom et l'adjectif "complexe" (cum plexus: avec des enchevêtrements) ont différentes significations dans différents champs de pensée et d'action dans la distinction entre complexité et complication. En philosophie des sciences et épistémologie, il y a le paradigme de la complexité chez Edgar Morin, en contraste à la simplicité newtonienne et cartésienne du seul niveau physique de la matière-énergie. En architecture, un complexe est un grand bâtiment à multiples fonctions.
Le terme de complexe est créé par Theodor Ziehen, psychiatre.

Psychologie

En psychologie, environ une cinquantaine de complexes sont décrits.

Psychanalyse

Le sentiment d'infériorité est bien, dans la psychanalyse, attribué aux névrosés. Pris dans ce sens, c'est Alfred Adler qui a le plus étudié le complexe d'infériorité.
Mais le complexe a d'autres sens en psychanalyse.

Complexe jungien

 

Dans les Années 1900-1907 environ Carl Gustav Jung, qui travaillait à l'hôpital du Burgozli à Zurich (Suisse) avec Joseph Bleuler, travailla sur des expériences d'associations de mots, et mit en évidence le fait que certains mots inducteurs entraînent une réponse affectivement chargée chez les sujets soumis à ces expériences. Il en déduisit la notion de complexes affectivement chargés, sans que le sujet en ait conscience. Cela l'amena à reconnaître l'existence de l'inconscient et à s'intéresser aux travaux de Sigmund Freud dont il fut un très proche collaborateur de 1907 à 1911. Il se sépara de la psychanalyse freudienne en 1913.
Pour Jung le complexe est ainsi un ensemble plus ou moins cohérent de représentations et d'affects issus des expériences personnelles et organisé par les archétypes. Parfois l'un ou l'autre de ces complexes peut se comporter comme une personnalité autonome qui apparaît à la conscience du sujet, ou des autres, comme étrangère à soi-même : « mais c'est pas moi ça ! ». Le complexe moi a une place particulière en tant qu'il est le centre du champ de conscience.

Complexe freudien

Le terme désigne un noyau associatif, réseau de représentations inconscientes formant une structure cohérente. La notion de complexe reste depuis un classique de la psychanalyse ; il ne considère pas seulement la représentation, mais également l'autre délégation psychique de la pulsion qu'est l'affect.
Le complexe le plus connu est le complexe d'Œdipe qui se développe à partir du désir sexuel d'un enfant pour le parent du sexe opposé, associé à une rivalité amoureuse envers le parent du même sexe, et entraînant tout à la fois une honte du fait du tabou de l'inceste et une culpabilité du fait des mouvements de haine qu'entraîne la rivalité amoureuse. Très vite ce désir œdipien est refoulé et devient inconscient.
Mais Freud décrit de plus le complexe de castration.

Complexe lacanien

Lacan décrira trois complexes : le complexe œdipien, mais aussi le complexe de sevrage et le complexe d'intrusion. Le complexe se forgerait sur la base d'imagos, et permettrait d'éclairer la structure de l'institution familiale.

 

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