lundi 28 mars 2011

Compulsion


Besoin interne impérieux d’accomplir un acte que la conscience refuse.

On parle de compulsion lorsqu'une tendance intérieure impérative nous pousse à accomplir une action ou à penser à une certaine idée alors que consciemment nous nous y refusons. Exemples : les joueurs compulsifs, les acheteurs compulsifs etc. Cette tendance est irrésistible et la réprimer génère de l'angoisse. Il arrive cependant que l'on y parvienne, ou qu'on la contourne en lui substituant de petits rites répétitifs et anodins. Cependant, il faut différencier ces troubles du comportement d’avec la dépendance, qui est véritablement maladive.

La compulsion est un comportement répétitif (par exemple: lavage des mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (par exemple: prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible.
Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou à diminuer le sentiment de détresse ou à empêcher un évènement ou une situation redoutée; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu'ils proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessif.

Les crises boulimiques sont qualifiées de compulsives, c'est à dire qu'elles échappent au contrôle conscient de l'individu. La personne qui vit ces crises boulimique se sent soumise à un besoin de " remplissage " puis de " purge ", ainsi qu'à la répétition de ces conduites.
Les crises ont pour fonction d'échapper à la crainte angoissante de ce qui pourrait arriver si elles n'étaient pas accomplies: en l'occurrence, grossir. Certaines crises sont programmées, organisées et régulières. D'importantes quantités de nourritures sont alors achetées, puis stockées en prévision de la crise.
D'autres accès sont plus imprévisibles. Les accès boulimiques peuvent être " déclenchés " par une situation source de tension, d'angoisse.
Ces comportements sont vécus dans une grande solitude, avec la peur d'être découvert et la crainte du jugement d'autrui. Un profond sentiment de honte empêche souvent la personne boulimique de parler de ce qu'elle vit, parfois pendant des années. Ce qui peut entraîner un isolement social, le retrait de certaines activités sociales.
Le temps est souvent très long avant la première consultation chez un spécialiste. Ainsi, la personne boulimique mène une double vie: en surface, une vie alimentaire conventionnelle et une sociabilité qui cachent un profond malaise intérieur.
Cette apparence de réussite, d'épanouissement et de maîtrise de soi dissimule un douloureux sentiment de vide, de détresse et de solitude. Certaines personnes connaissent également une tendance à la dépendance à l'alcool ou aux drogues, aux achats et aux vols compulsifs.
Certains troubles comme la dépression et l'anxiété peuvent être associés à la boulimie.
Le déroulement des crises.
La pré-crise.
La personne se sent envahie par un sentiment diffus de malaise, de tension, d'angoisse. Elle ressent alors un besoin impératif de manger. Les tentatives de lutte contre ce sentiment sont le plus souvent vaines.
L'accès boulimique.
Il s'agit d'une ingestion rapide et désordonnée d'une grande quantité d'aliments (plusieurs milliers de calories). On note une préférence pour des aliments sucrés, une nourriture très riche, évitée voire proscrite en dehors des crises. La personne se trouve dans un état second, manger se fait sans plaisir.
L'après crise
Au bout d'un temps variable, la personne ressent un sentiment de douleur morale intense, une grande culpabilité, un écourement physique. Les vomissements éventuels qui suivent apportent un certain soulagement ; mais ils s'accompagnent d'une profonde honte et de remords. C'est le moment des résolutions, des promesses de ne pas recommencer la prochaine fois. En dehors de ces crises, les comportements alimentaires sont souvent perturbés : succession de régimes, une alimentation irrégulière et déséquilibrée.
La boulimie est aussi une maladie de la parole.
Puisqu'on ne peut "dire" le manque, on se remplit d'aliments pour combler ce vide. Ce vide affectif, cette solitude, ce tête à tête avec son frigo, que le boulimique ne peut s'avouer à lui-même, comment le mettre en mots ?
Pour interrompre justement l'entretien du symptôme boulimique et l'enfermement dans le cycle boulimie-vomissement-repli sur soi, il est nécessaire d'établir un contact, une possibilité de formulation de son malaise.
C'est ce que vont réussir les thérapies de parole (Groupe de paroles, Psychothérapie, Psychanalyse, etc.)

Dans le trouble obsessionnel-compulsif, l'action produite suite à une pensée obsessionnelle est la compulsion. La nature dérangeante de l'obsession contraint habituellement les gens à effectuer un geste pour réprimer la pensée et l'état dans lequel ils sont plongés. Les compulsions peuvent se présenter comme une action observable ou comme un rituel mental. Le rituel mental n'est pas visible par les autres ; c'est une action qui se déroule dans votre tête.

À quoi servent les compulsions?

Le but de la compulsion est d'éliminer le danger dont l'obsession nous menace. Les actions compulsives apportent un soulagement temporaire à la détresse, au malaise ou au dégoût engendré par l'obsession.
Les compulsions mettent fin ou préviennent l’anxiété et l'inconfort provenant de la pensée obsessionnelle. Par exemple, porter des gants pour prendre le courrier est une compulsion si cette action est faite dans le but d'éviter un contact physique qui serait une source d'anxiété.
La compulsion peut être une action mineure ou imperceptible comme de placer les meubles de manière à voir un élément plus clairement sans avoir à s'en approcher; placer les objets de façon à ne pas avoir à les laver ou les déplacer.
La compulsion peut prendre une forme verbale quand il y a répétition de phrases ou de mots pour se réconforter ou recevoir le réconfort des autres.
La compulsion peut prendre la forme d'une stratégie mentale lorsque le moyen pour se débarrasser de l'obsession est de remplacer cette pensée par une autre image réconfortante ou une histoire, de compter ou d'effectuer un rituel magique.
Cette forme particulière de compulsion s'appelle également la neutralisation.

Le cycle obsessionnel-compulsif

La compulsion devient un geste répété, puis une habitude, parce que le soulagement qu'elle apporte est de courte durée.
  1. Le doute sur lequel s'enracine l'obsession persiste.
  2. La menace de danger s'introduit à nouveau dans l'esprit.
  3. Le malaise revient.
  4. La compulsion doit être répétée pour neutraliser le danger.

Le rituel compulsif

Puisque la même action est sans cesse répétée, les compulsions prennent souvent la forme d'un rituel.
Dans bien des cas, le rituel est ressenti comme étant exaspérant, embarrassant et affligeant.
Fréquemment, c'est l'épuisement qui freine les rituels. La personne s'arrête momentanément par fatigue et non parce que ses actions l'ont rassurée.

Comment identifier ses compulsions?

C'est l'obsession qui détermine la nature de la compulsion.
Une façon de retrouver la pensée qui est à l’origine d’une compulsion, c'est de se poser la question :
" Pourquoi j'effectue cette action plutôt qu'une autre? "
" Quelles conséquences dois-je prévenir ? "

 

Qu’est-ce que la compulsion sexuelle?
 
Certains l’appellent aussi dépendance sexuelle. Il s’agit d’avoir des pensées sexuelles obsédantes, qui prennent beaucoup de place dans la vie d’un individu. Pour se départir de ses pensées, l’individu adoptera des comportements sexuels en lien avec ses pensées. Même si ça le calme à première vue, ce n’est que temporaire et il aura besoin de recommencer prochainement. Souvent, cela affecte le fonctionnement de l’individu, sa vie de couple, familiale et même sa vie professionnelle. Prenons l’exemple de quelqu’un qui a une dépendance à la pornographie. Il passera beaucoup de temps sur l’ordinateur dans une pièce fermée chez-lui plutôt qu’avec sa femme et ses enfants. Certains profitent de leurs heures de travail pour consommer de la pornographie sur internet. Cela affecte leur rendement au travail. Il y a aussi celui qui est dépendant des danseuses nues et qui y dépense son salaire. Le compulsif sexuel a de la difficulté à contrôler ses pulsions sexuelles. À la longue, ça lui crée une souffrance ou ça en crée une à son entourage et c’est ce qui l’amènera à consulter. Ma pratique m’a démontré jusqu’à maintenant que les gens qui ont de la compulsion sexuelle ont une souffrance intérieure plus profonde que masque la compulsion sexuelle. C’est ce qui sera travaillé en thérapie.
La kleptomanie est réellement connue depuis le XIXème siècle. Si on estime que seulement 5% des voleurs souffrent de ce trouble, la plupart des kleptomanes serait des femmes, dont la vie sociale, privée et professionnelle en serait souvent fortement perturbée.

D’où vient cette envie de subtiliser si souvent des objets sans valeur ? Quelles en sont les causes ? Comment traiter la kleptomanie ?


Kleptomanie : un besoin compulsif de voler



Plus fréquente qu’on ne le pense, la kleptomanie se traduit par une envie incontrôlable de voler des objets, le plus souvent sans valeur.

Ce type de vol n’est pas commis dans le but de percevoir un objet convoité mais plutôt pour répondre à un besoin compulsif. Il ne faut donc pas confondre un kleptomane avec un simple voleur. Il s’agit là d’un trouble du contrôle des impulsions.




Kleptomanie, des signes annonciateurs évidents

Caractérisée par une impulsion maladive consciente ou inconsciente, la kleptomanie pousse certains individus à subtiliser des objets mais en sans aucune préparation.

Les principaux symptômes de la kleptomanie sont énoncés dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux américain (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou DSM-IV) et répondent à 5 critères précis :

• Un besoin incontrôlable et répété de voler
• Un taux d’adrénaline fortement en hausse au moment de commettre le vol
• Un sentiment de jouissante et de jubilation une fois le vol accompli
• Le vol n’a aucun mobile précis (se venger) et n’est pas lié à des idées délirantes ou à des hallucinations
• L’objectif n’est pas de se servir des objets volés ou de les revendre pour bénéficier de leur valeur commerciale

La plupart du temps, il s’agit d’objets futiles voire inutiles pour le kleptomane comme des briquets, du maquillage, des bibelots etc. Il ne s’en sert d’ailleurs quasiment jamais, les garde, les donne ou bien les jette. Parfois même, il peut arriver au kleptomane de vouloir rendre les objets subtilisés à leur propriétaire.

Car l’objet volé n’est pas une fin en soi. Ce qui compte pour le kleptomane, c’est le fait de voler et le plaisir que cela lui procure. Telle une addiction, la kleptomanie entraîne une sorte de dépendance : voler devient alors un besoin compulsif qu’il faut satisfaire à tout prix.

Certains kleptomanes ressentent même un fort sentiment de culpabilité, les entraînant inconsciemment à se faire arrêter.
Autre fait important : le kleptomane ne prémédite jamais ses vols, tout est fait de façon impulsive, seul et de préférence à l’écart du monde.

Les phases de kleptomanie peuvent se dérouler en brefs épisodes entrecoupés de périodes de rémission, ou alors d’épisodes plus longs avec de longues périodes de rémission. Et bien souvent, les kleptomanes ayant été arrêtés ne parviennent pas pour autant à se contrôler.

La kleptomanie est souvent difficile à vivre pour la personne qui en souffre. Consciente de mal agir, elle peut alors devenir dépressive ou souffrir de troubles du comportement alimentaire voire à abuser de drogues ou d’alcool.

Traiter la kleptomanie, pas une mince affaire

De rares études montrent que les kleptomanes sont en majorité des femmes, âgées de 35 ans environ et débutant leurs vols dès l’âge de 20 ans.

Quelles sont les causes de la kleptomanie ?

Elles sont encore mal connues à ce jour, même si certains liens auraient été établis avec un manque de sérotonine (un neurotransmetteur).

Certains psychologues traduisent ces vols répétés par un besoin de pallier à un manque ou une insatisfaction pesante (sexuelle par exemple) pour trouver ainsi une sorte de consolation. D’autres pensent que la kleptomanie permettrait de pallier à un sentiment d’abandon durant l’enfance. Le stress peut aussi accentuer les troubles de l’humeur et entraîner un épisode de kleptomanie.

Pour traiter la kleptomanie, rien de tel que de se faire prendre !

Ce n’est qu’à cette condition que le kleptomane prend réellement conscience de la gravité de son état et accepte d’être soigné.

Concernant le traitement, la thérapie comportementale et cognitive (TCC) s’avère être la seule solution, accompagnée d’antidépresseurs.
Dans certains cas, une sexothérapie peut être conseillée ou alors soigner le mal par le mal, c'est-à-dire de ne plus pénétrer dans un magasin durant longtemps de façon à ne plus être confronté à la tentation.
Ce sera au psychiatre en charge du patient de décider du traitement adéquat.

La kleptomanie est un  trouble compulsif de plus en plus fréquent, contrairement aux idées reçues. Détecté tôt, elle est facilement prise en charge.

Reste au kleptomane à accepter l’aide de spécialistes et à assumer sa maladie pour mieux la traiter.

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