jeudi 17 février 2011

Mécanismes du sommeil


« Comment fonctionne le sommeil ? Comment bien ou mieux dormir ? », autant de questions qui nous passionnent parce qu'elles concernent notre corps durant les heures où nous ne sommes pas conscients de son fonctionnement. De nombreuses heures, puisqu'il s'agit environ d'un tiers de notre vie.

Comprendre le sommeil

La façon dont nous vivons ces heures, la quantité et, surtout, la qualité de notre sommeil conditionne très largement notre forme physique et notre équilibre psychique. C'est sans doute en comprenant mieux comment ils se déroulent que nous pourrons tirer le plus de profit de ces moments essentiels et souvent trop négligés de notre vie.

Des instruments d'étude ont permis de mieux connaître le sommeil dans sa complexité : l'électro-encéphalogramme, qui enregistre l'activité des cellules cérébrales, l'électromyogramme qui mesure l'activité musculaire et l'électro-oculogramme qui étudie les mouvements des globes oculaires.

Les spécialistes du sommeil recourent également à des systèmes vidéo et à des microphones très sensibles. Ils recueillent la température corporelle ou exploitent les résultats des prises de sang pour analyser les modifications biologiques qui se produisent au cours du sommeil.

Cependant, nous sommes encore largement ignorants des caractéristiques du sommeil. En particulier, nous ne savons pas exactement quel est son rôle dans la physiologie de l'organisme : certes nous avons une sensation de fatigue lorsque nous dormons insuffisamment, mais cela ne perturbe pas profondément les conditions de vie de l'organisme.

A quoi sert le sommeil ?

Nous avons l'habitude de diviser notre vie quotidienne en deux périodes, le temps de veille et le temps de sommeil.
Le temps de sommeil compte approximativement huit heures par jour, même s'il serait plus juste de séparer notre vie en trois périodes : il y a la veille, le sommeil et le rêve. Nous vivons trois vies qui ont relativement peu de rapport les unes avec les autres. La plus mystérieuse des trois est le rêve, car nous sommes encore loin de connaître son rôle exact. Malgré les multiples " clefs des songes " et le rôle assigné au rêve dans des théories comme la psychanalyse : pour Freud, le rêve est la réalisation d'un désir, mais cette interprétation est fortement critiquée par les biologistes.

Nous ne savons donc pas encore exactement à quoi sert le sommeil, et encore moins le rêve, même si les chercheurs sont certains qu'ils ont un rôle dans la physiologie de l'organisme.

Ce rôle est d'autant plus difficile à découvrir que la privation de sommeil, chez des sujets volontaires, entraîne peu de symptômes. Certes, si vous ne dormez pas pendant plusieurs nuits de suite, vous serez irritables, vous n'aurez pas les idées très claires, vous éprouverez des difficultés d'élocution (parler devient plus difficile) et des troubles de l'équilibre. À la longue, vous tomberez de sommeil. Mais vous ne subirez aucune perturbation physique importante, en dehors d'une légère baisse de température. Et il faut remarquer que si vous restez éveillés, volontairement, vous ne rattraperez jamais le sommeil perdu : si vous passez une nuit blanche, vous dormirez seulement quelques heures de plus le lendemain, ou vous ferez une sieste, mais vous ne dormirez pas seize heures pour rattraper la nuit perdue.

Le sommeil aurait une fonction de récupération qui s'effectue principalement pendant la phase de sommeil lent profond. Lors du sommeil, certaines fonctions biologiques sont à leur maximum, notamment la production d'hormones de croissance pendant l'enfance et l'adolescence. C'est pourquoi le besoin de sommeil à cet âge est important et doit être absolument respecté. On a ainsi montré que l'on pouvait aider les enfants à grandir en les incitant à dormir plus longtemps. À l'inverse, on estime que le manque de sommeil augmente le risque d'obésité et d'hypertension artérielle.

Le sommeil est à la fois réparateur et régulateur des fonctions de l'organismes, en particulier les fonctions hormonales, et un bon sommeil serait ainsi un élément capital de la prévention des maladies.

 

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