samedi 12 février 2011

Le sommeil du nouveau-né


 


Le nourrisson dort beaucoup : 16 h par jour en moyenne avec des cycles de sommeil de 3 ou 4 h alternant deux types de sommeil :
> Le sommeil calme : l’équivalent du sommeil lent profond de l’adulte. Il dure environ 20 minutes.
> Le sommeil agité : l’équivalent du sommeil paradoxal. Il dure en moyenne 25 minutes. Le bébé remue et son coeur s’accélère.
Le nourrisson s’endort en phase de sommeil agité. Son horloge interne est de 25h et ne connaît pas de rythme jour/nuit.

Le sommeil de l’enfant jusqu’à 6 mois


Son sommeil se rapproche doucement de celui de l’adulte, il commence à régler son horloge interne sur le rythme jour/nuit de 24 h (à partir de 3 mois) d’après la luminosité, les repas, l’entourage, les promenades, le coucher… avec souvent un long stade de réveil en soirée entre 17 et 22 h environ. A un mois, un bébé peut déjà dormir 6 h consécutives durant la nuit. A 3 mois, il peut aller jusqu’à 9 h, son sommeil nocturne pourra durer de 10 à 12 h.

Le sommeil de l’enfant de 6 mois à 5 ans


Progressivement le temps de sommeil diminue tandis que les cycles de sommeil s’allongent et
égalisent ceux de l’adulte à l’âge de 4 ans. L’enfant s’endort en phase de sommeil lent. Il a encore besoin d’environ de 14 h de sommeil quotidien.
A lire notre dossier :


Le sommeil de l’enfant de 5 ans à 12 ans


Le temps de sommeil continue de diminuer et passe sous la barre des 12 h, notamment grâce à la disparition de la sieste. A 6 ans, l’enfant aura besoin de 11 h de sommeil. A partir de cet âge, il perd environ 20 minutes de sommeil, chaque année. Son sommeil sera très profond. Cela peut favoriser le somnambulisme et les terreurs nocturnes.

Le sommeil de l’adolescent


C’est un sommeil plus léger qui prend place pour débuter la nuit, ce qui se traduit parfois par des difficultés à s’endormir. L’adolescent se limite à dormir 8 ou 9 h. Un rythme parfois imposé par les contraintes scolaires, sociales ou par lui-même, et qui ne lui convient pas toujours. L’adolescent se trouve très souvent en déficit chronique de sommeil.

Conséquences d’un mauvais sommeil


Elles sont nombreuses et diverses : comme des sensations de satiété ou de faim perturbées entraînant des problèmes de poids, mais aussi des conséquences sur la maturation du système nerveux, de la réparation des tissus, du fonctionnement du système de défense immunitaire, et dans certains cas extrêmes, cela peut engendrer une léger retard de croissance.
La vie scolaire risque aussi bien sûr d’être perturbée (difficultés d’apprentissage, troubles de l’attention, enfant surexcité, ou totalement éteint), ainsi que la vie familiale (enfant qui grogne, qui pleure…).

Pour un bon sommeil


Pour être en forme, dormir assez est aussi indispensable que manger à sa faim.
Quelques mesures peuvent favoriser un bon sommeil : se dépenser en fin d’après-midi (vers 17/18 h), privilégier un dîner contenant des sucres lents, avoir une chambre bien insonorisée et pas trop chauffée, ritualiser le coucher avec des heures de coucher régulière et utiliser une veilleuse pour les petits, encore peureux du noir obscur.

Nos conseils


> Couchez votre enfant de bonne heure. Et cela, en dépit du fait qu’il dit ne pas avoir sommeil, que vous ne l’avez pas beaucoup vu, que c’est difficile… les enfants sont souvent en dette de sommeil.

> Ne faites pas dormir votre enfant dans le lit conjugal. En revanche, vous pouvez toujours vous octroyer une petite sieste avec lui, sans répéter trop souvent cette expérience surtout le soir !

> Evitez que votre enfant regarde la télévision avant d’aller se coucher. Le flux d’images permanent le garde actif et les scènes violentes risquent de perturber son sommeil.

> Soyez en phase avec le rythme de votre enfant. Observez-le et apprenez à décoder ses signes de fatigue : il a froid, ses yeux piquent, il bâille, se frotte les yeux, le nez ou une autre partie de son visage…

Sources : Dr Stéphane Clerget, Anne Lamy, « Maintenant, tu restes au lit », Albin Michel, 2008. Challamel M. J. et al. Sommeil de l’enfant, du nourrisson à l’adolescent, Santé de l’homme, n° 130, 1997.www.sommeil.unvi-lyon1.fr.

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